Le MILLION de visites est atteint. Merci de vos visites et de votre indulgence. En route pour la suite...si Dieu me prête vie!

mercredi 6 février 2019

Fallait-il casser ...

...La loi anticasseur?
                             Inutile et dangereuse.
      Beaucoup de juristes le reconnaissent, l'arsenal juridique actuel ne justifiait pas de nouvelles dispositions et celles-ci, telles qu'elles sont formulées, peuvent être potentiellement liberticides. (*)
   On a déjà vu à la télé, une loi de police abrogée.
   Un proche de Macron le reconnaît: ...Ce texte n’a pas pour objet de mieux réprimer les auteurs d’actes violents après qu’ils les ont commis. Il établit en revanche un véritable contrôle administratif du droit de manifester. Si l’on est attaché aux libertés, on ne peut pas l’admettre....
   Les divergences sont nombreuses au sein de l'Assemblée, tout comme N.Bay, et d'autres
Comme Sonia Krimi.  Et les abstentions furent nombreuses.
    Nombre d'avocats rejoignent la contestation. Ce n'est pas la première fois.
 Le texte, qui comporte huit articles, vise à sanctionner plus durement les auteurs de violences lors des manifestations et à prévenir ces actes en identifiant les «casseurs», notamment par la création d'un fichier dédié.
    Les dérives possibles sont soulignées par un grand nombre, surtout s'agissant de l'article 2.
          C'est le droit à manifester qui est en danger.
             Sécurité d'abord?
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(*) - ...Un cri d’alarme a résonné bien au-delà des murs de l’Assemblée nationale. Mercredi 30 janvier, en plein examen de la proposition de loi « prévention et sanction des violences lors des manifestations », autrement connue sous le nom de loi « anticasseurs », le député centriste Charles de Courson (Libertés et Territoires) a soudainement exprimé haut et fort ce que beaucoup, y compris au sein de la majorité, pensent tout bas. 
« Réveillez-vous mes chers collègues ! Le jour où vous aurez un gouvernement différent, vous verrez, quand vous aurez une droite extrême au pouvoir, vous verrez, c’est une folie que de voter cela ! » a-t-il lancé au sujet de l’article 2 du texte, qui permet d’interdire de manifestation des personnes par arrêté préfectoral. C’est aussi en raison de cet article que le député La République en marche (LREM) Aurélien Taché a indiqué au JDD qu’il ne voterait pas cette proposition de loi « en l’état ». Les deux élus ne sont pas les seuls à s’inquiéter des dispositions qui figurent dans ce texte élaboré par la droite sénatoriale à l’automne 2018 et recyclé dans l’urgence par le gouvernement d’Édouard Philippe. 
     Car au-delà de la seule sphère politique, les défenseurs des libertés publiques et des droits individuels dénoncent également une énième « loi de circonstance », qui n’aura d’autre effet que de restreindre le droit de manifester, lequel découle de l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme sur la liberté d’opinion. Dans ses observations en date du 29 janvier, le secrétariat général de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) a lui aussi mis en garde le législateur sur les risques engendrés par ce texte. 
« Si l’objectif est d’interdire aux “casseurs” de manifester, l’arsenal juridique existant y répond déjà », indique l’institution, en pointant, article par article, toutes les carences – et elles sont nombreuses – de la proposition de loi. Avant d’en conclure que « les pouvoirs publics ne sauraient restreindre encore davantage la liberté de manifester, déjà fortement encadrée, sans porter atteinte à l’un des piliers d’une démocratie vivante ». Ces observations n’ont pour l’heure rien changé. Et malgré les vives critiques qu’il suscite, le texte, dans sa forme toilettée par le Palais-Bourbon, devrait faire l’objet d’un vote solennel mardi 5 février.
Ces critiques n’ont pourtant rien d’une simple opposition politique classique. Elles sont d’ailleurs parfois émises par des personnalités qui, sur bien d’autres sujets, soutiennent l’action d’Emmanuel Macron. Or, depuis le début du quinquennat, elles n’ont jamais été entendues, comme en témoigne la façon dont avait été adopté, à l’automne 2017, le projet de loi « renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme », qui fit entrer dans le droit commun les principales mesures de l’état d’urgence. À l’époque déjà, l’ensemble des défenseurs des droits humains, tout comme les experts qui en ont officiellement la charge aux Nations unies, s’était dressé contre les dérives de ce texte. En vain.
    Pour l’avocat François Sureau, avec qui le président de la République échange à intervalles réguliers, cette nouvelle loi « anticasseurs » est « un tournant plus important que celui de la loi de sortie de l’état d’urgence ». « Au fond, déroger aux principes pour lutter contre le terrorisme, ça se conçoit parce que le terrorisme menace la société de liberté. Je n’adhère pas à cette position mais elle se comprend, explique-t-il à Mediapart. Mais s’attaquer au droit de manifester en le soumettant au contrôle administratif a priori, c’est s’attaquer à la liberté elle-même. S’il y a des casseurs, le droit commun y pourvoit. » 
Et de poursuivre : « Réduire les libertés publiques au motif que certains en feraient un mauvais usage, c’est s’engager sur une pente extrêmement dangereuse. Un jour viendra ou on tiendra le même raisonnement à propos de la liberté d’association ou de la liberté de la presse. Que veut-on instituer à la fin ? Le permis de manifester, qui ne serait accordé qu’à des manifestants bien propres adoubés par le préfet de police ? » 
     Selon François Sureau, derrière ces questions, « c’est l’existence du citoyen libre, qui ne doit jamais pouvoir être intimidé a priori par le gouvernement », qui se joue. « Quant aux auteurs de délits, le droit existant permet déjà de les réprimer, conclut-il. Cette loi ne menace pas le délinquant, elle menace le citoyen. » Un avis partagé par trois autres avocats, défenseurs eux aussi des libertés fondamentales, que Mediapart a également interrogés sur le sujet.
    De la loi « anticasseurs » qui « fait craindre le pire pour l’avenir » (Henri Leclerc, avocat, président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme – LDH), aux mauvaises réponses apportées « dès l’origine » au mouvement social des « gilets jaunes » (Jean-Pierre Mignard, avocat, proche d’Emmanuel Macron, membre de LREM et du comité consultatif national d’éthique – CCNE), en passant par leur inquiétude plus générale face à la « dérive sécuritaire » d’un « pouvoir politique décrédibilisé » (Patrice Spinosi, avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation, représentant notamment la LDH), ils donnent de la voix pour tenter de « réveiller » à leur tour ceux qui s’apprêtent à voter un énième texte répressif....
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mardi 5 février 2019

Procrastination

Il est urgent d'attendre.
                  Dans certaines situations...

   Réfléchir avant d'agir, c'est bien.
      Balancer sans fin avant la moindre décision, ça pose problème.
  L'indécision permanente peut même être pathologique, ou presque.
    Même pour les choses bêtes de la vie. Morgen ist auch ein Tag, disent les Allemands.
       Tous les ans, c'est la même épreuve.                           Qui confine à la névrose.
      Je n'arrête pas d'attendre le tout dernier moment pour remplir la rituelle feuille chère à Bercy.
          Je m'arrange pour différer au maximum l'envoi de ce précieux document à mon percepteur local.
   Je suis atteint, m'a dit mon psychologue, d'un mal étrange:
       Un mal que l'on nomme phobie administrative.
   Heureusement je ne suis pas le seul à être affecté par cette pathologie difficilement guérissable.
    Pourtant, je ne suis pas un grand délinquant financier, Cahuzac n'est pas mon ami et je n'ai pas de compte aux Îles Caïmans.  J'ai même conscience (héroïsme suprême!) de la nécessité civique de l'impôt, même si sa répartition me pose plus d'un problème.


    Mais je suis incurable. C'est pas trop logique et c'est pathologique.
         Que ceux qui sont dans le même cas que moi lèvent le doigt.
            Nous pourrions mettre en place un groupe d'anonymes administrativo-phobiques. Juste pour partager et adoucir nos tourments périodiques...

  Mais heureusement le problème est résolu: 
        C'est à la source que viendront s'abreuver les finances publiques.  Plus de souci.
               Merci Darmanin, merci Bercy!  

   Pour ce qui est des revenus "en marge", les petits "extras," je ferai comme d'habitude: ce sera encore le Luxembourg. En deux clicks. Sans procrastiner.
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lundi 4 février 2019

Tout s'explique

 In Donald we trust
         Un peu comme le Dalai Lama ou l'ex-empereur du Japon,
Trump est quasiment le représentant de Dieu sur terre. ou en tous cas son meilleur prophète.
  Ce n'est pas moi qui le dit, mais Donald  himself ou certains de ses représentants.
  Tout ce qu'il dit est de l'ordre de la Révélation. Tout ce qu'il fait est directement inspiré par le Saint-esprit. Il a avec le Trés-Haut une ligne directe, pas seulement avec le prince du Kremlin.
  Quels que soient les domaines. Sa destinée était écrite pour faire l'Amérique great again.
   On s'en serait douté
  Dieu a un plan pour l'Amérique à travers la personne de Donald. Cela ne fait pas de doute.
   Trump et Dieu sont deux grands  complices
 (On est prié de garder son sérieux.)
    Certes, le locataire de la Maison Blanche s'inscrit  dans une déjà longue tradition, qu'il ne fait que se renforcer. IL n'est pas le premier à s'insérer dans une destinée singulière depuis les Pères fondateurs.
    La Destinée manifeste, c'est le fond de la logique de l'histoire américaine. où presque tous les présidents étaient chrétiens, prêtant serment sur la bible.
  Il y a peu, Bush se disait born again.
  Obama et Clinton étaient un peu plus discrets. Aujourd'hui, les fous de Dieu ont pignon sur rue.
     Tant qu'il y aura une bible et un fusil...
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dimanche 3 février 2019

Etonnant

__ Les has been.

__Vertueuse Allemagne?
                      Pas mieux que nous..

__ Ça coute un bras aux USA.
                  Vaut mieux être en bonne santé.

__ Monsanto fait son info.

__ Martine au Mexique.

__ Les petites phrases, c'est fini.

__ Lanceurs de balles: pas anodin.

__ Mélange des genres et conflit d'intérêts.

__ Comme un nénuphar.

_____Jésus au bout du click
                                     Grâce a la sainte tablette du père François.
   Mais comment le fils du divin Twitter va-t-il décoder les messages, lui que personne n'a initié au numérique et qui ne parlait qu'araméen?
     La question reste posée.
                     En attendant, click to pray
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samedi 2 février 2019

Cybermenaces

Ceci n'est pas un mythe
                                      Le développement phénoménal et exponentiel du numérique et de ses applications et utilisations à petite puis à très grosse échelle débouche de plus en plus, malgré les défenses et les parades, sur des risques de pénétration et de paralysie des systèmes dont le fonctionnement essentiel repose sur des algorithmes de plus en plus élaborés et intégrés, dont l'efficacité n'est plus à démontrer, mais dont la fragilité montre tous les jours ses limites et ses risques..
     La menace d'intrusion et de neutralisation par des hackers de plus en plus habiles, des pirates de plus en plus expérimentés et organisés, au coeur de certains systèmes parfois vitaux, n'est pas abstraite. Ce n'est pas de la science fiction. Les craintes les plus rationnellement fondées par des experts de plus en plus nombreux ne sont pas sans fondement.
    Il y a bien péril en la demeure comme le déclarent certains spécialistes de la question, demandant une vigilance accrue sur le fonctionnement numérique, jamais absolument sûr, de certaines données cruciales, qui dépassent des entreprises de haut niveau et même des données étatiques d'importance majeure.
      Et c'est déjà confirmé.
 Les cyber attaques, ce n'est pas du pipeau. A petite ou à grande échelle. Et il semble que le phénomène tend à s'amplifier, du fait de l'ingéniosité des pirates, de plus en plus hautement spécialisés et de la sophistication des systèmes informatiques, devenus de ce fait plus vénérables. On a beau mettre des rustines, le système restera intrinsèquement plus ou moins vulnérables.
     Les attaques ont tendance à s'aggraver et font feu de tous bois, qu'elles aient des visées économiques, politiques, voire militaires.
    Les Etats, leurs institutions, peuvent être objets d'attaques, potentiellement graves, au point que l'on peut parler de véritables guerres, qui peuvent toucher des centre vitaux et provoquer des dégâts ou des paralysies importants.
   Les craintes n'existent pas seulement en France, Airbus, entre autres, a déjà été touché. Certains centres de décision, l'armée,voire les services secrets ne sont pas à l'abri.
     Les banques ne sont pas épargnées.
          Des risques viennent aussi des pratiques de certaines banques, surtout depuis une dizaine d'années où le piratage interne existe.
    Le trading haute fréquences, qui prend de l'ampleur, fait largement partie des pratiques qui constituent une menace pour le système tout entier. Malgré les quelques avertissements ou sanctions, ce système souvent opaque risque de déstabiliser gravement les marchés. Le shadow banking et ses pratiques restent très importants.
  Certaines dérives de type criminel ne sont pas à exclure.
         Comme le signale JF Gayraud, dans Le nouveau capitalisme criminel.
On peut lire le début sur Amazon
 Financiarisé, mondialisé et dérégulé à l'excès, le capitalisme n'est-il pas devenu criminogène, tant il offre désormais d'opportunités et d'incitations aux déviances frauduleuses ? C'est ce qu'indique la dimension criminelle qu'ont prise certaines crises financières, au Japon, en Albanie, en Espagne ou encore au Mexique et en Colombie. C'est ce qu'implique l'extension du trading de haute fréquence, qui permet de négocier à la nanoseconde des milliers d'ordres de Bourse. Et c'est enfin ce qu'induit le blanchiment d'argent sale à travers
les narcobanques. Éclairant toujours plus profondément la géoéconomie et la géopolitique du crime organisé,
Jean-François Gayraud montre ici que, sur les marchés financiers, le crime est parfois si systématique qu'il en devient systémique dans ses effets. De curieuses coopérations et hybridations se nouent ainsi entre criminels en col blanc, gangsters traditionnels et hommes politiques corrompus.
  Il s'interroge aussi sur le devenir de la finance : portée par sa seule volonté de puissance, par delà le bien et le mal, n'est-elle pas en train de s'affranchir de la souveraineté des États ? Dès lors, face à des puissances financières aux arcanes si sombres, quelle liberté reste-t-il ?
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vendredi 1 février 2019

Vous reprendrez bien un ver?

Un ver, ça va...
                         ...Un plat de vers, bonjour le repas!
                 Le ver, qui n'a pourtant pourtant bonne presse, très injustement, arrive dans l' actualité culinaire et perd de plus en plus son aspect traditionnellement exotique et/ou répulsif. Les poules ou les oiseaux n'ont plus le monopole de cette chair tendre et nourrissante.
      Il pourrait bien représenter pour demain un appoint important dans l'alimentation humaine, qui va se trouver confrontée un jour à des problèmes de pénurie, du moins partielle et sectorielle.
     Mais il n'y a pas que le ver, ou plutôt toute la gamme des vers.
  On n'oublie pas la grande masse des insectes, batifolant dans la nature ou élevés dans des fermes spécialement conçues pour eux et leur reproduction rapide et contrôlée.
   Une planche de salut alimentaire potentielle et une source de protéine sans pareil.
                Il est temps d'arrêter ou de ralentir la bidoche! Trop de viande, ce n'est plus possible, pour plusieurs raisons.
   On commence à savoir que l'extension de sa consommation nous mène droit vers une planète ingérable, sans parler des problèmes de santé que crée son abus. 
   Si les Chinois seulement se mettent tous à manger de la viande comme les Etats-Uniens, bonjour les dégâts!
   ______ Heureusement, il y a les vers! Mangez-en avant qu'ils ne vous mangent...
   Comme disait le Chat malin : " Je bouffe de temps en temps des asticots pour assouvir un sentiment de vengeance par anticipation."
     Les vers de terre ou lombrics communs sont abondants, faciles à élever (même dans sa baignoire salle de bain) Ils sont nos alliés invisibles, d'infatigables laboureurs, indispensables à la production agricole, base de toute notre alimentation, et riches en protéines.     Darwin leur avait redonné leur lettre de noblesse. Sans eux, on n'est rien...
     Ils peuvent aussi devenir nos partenaires commensaux. Il suffit d'aller chez Carrefour.
   Ils le sont déjà, pas seulement en Thaïlande...
On peut les accommoder de bien des manières. Les  recettes sont variées.
            _______ Si les vers ne sont pas à votre goût, essayez les insectes!
     S'ils ne sont pas encore passés dans nos assiettes, les insectes, eux, dans leur grande variété, ont déjà pignon sur cuisine.
Il va falloir s'y mettre !
   La FAO le recommande . Il y a de bonnes raisons de manger des insectes.
Micronutris a trouvé le filon, comme Crok'fun et autres...
    Bientôt dans nos assiettes, sous des formes diverses, comme dans d'autres pays, des sauterelles, des grillons et autres coléoptères ...Osez les vers à soie ou de bambou! Hum!
    Rassurez-vnous, s'il vous arrive de trouver au restaurant une mouche dans la soupe, il n'y aura pas de supplément à payer...
    Bon appétit! 
                             Insectivorement vôtre.
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jeudi 31 janvier 2019

Encombrants

 Et hautement dangereux
                                           Pour longtemps. Et même très, très longtemps.
    La gestion, l'entreposage et l'enfouissement des déchets nucléaires, de plus en plus considérables, posent des problèmes qui deviennent de jour en jour plus aigus. Quel avenir pour les générations qui nous suivent?
  Et il n'y a pas qu'en France que le problème se pose, que ce soit à La Hague, sur le futur site de Bure ou ailleurs.
    L'Allemagne aussi, bien qu'en rupture avec le nucléaire civil, essaie de bricoler des solutions à très long terme. Aux USA, on joue avec le feu.
   Pour quand un vrai débat sur le sujet? 
               L'UE réglemente les bananes, mais pas le le nucléaire. Chaque pays fait à peu près ce qu'il veut en ce domaine, dans la plus grande l'opacité.
   On sait que le Japon d'après Fukushima est confronté à des problèmes d'une grande urgence et d'une grande ampleur, en prenant d'énormes risques, notamment avec les terres irradiées et le problème de l'eau contaminée, selon une ancienne pratique banalisée, mais interdite. Tepco bricole dans l'urgence.
   Certes, nous ne sommes pas (ou pas encore) dans cette situation d'urgence  mais la saturation est là et le problème des piscines de confinement reste entier.Il y a touts sortes de résidus radioactifs
   Le problème du stockage des matières les plus toxiques ne cesse de se poser.
     Le dossier est toujours "radioactif"comme celui de l'état de certains sites.
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-déchet nucléaire france

mercredi 30 janvier 2019

Vers un hiver européen?

    La question: où va l'Europe? ne cesse de se poser
                                                         Surtout dans cette période inédite où les turbulences sont fortes et ébranlent les structures du fragile esquif dont la consolidation ou même la construction n'est pas encore terminée. Loin de là. (*)
     Ici ou là émergent des critiques et des remises en question d'une gestion estimée défaillante, au sein d'un marché commun inachevé, où le fossé entre idéaux proclamés et réalité de gestion apparaît de plus en plus au grand jour. Ce qui ne sera pas sans conséquences lors des prochaines élections.
    D'un côté, l'un des partenaires veut reprendre ses billes, non sans contradictions, de l'autre les critiques sont acerbes et, malgré les injonctions de Macron, l'Allemagne joue sa propre partition.
    Les forces centrifuges ne jouent plus. Le fragile édifice  semble au bord de la dislocation et on s'aperçoit un peu tard qu'il n'y a pas de peuple européen.             Bruxelles fait fausse route et il va être difficile e de sauver le projet européen;
  Même des fidèles haussent le ton et certains disent, non sans paradoxe apparent, que l'Union tue l'Europe..
    Chaque pays regarde dans une direction différente. 
Macron semble bien seul à prêcher la bonne parole.
    Les défis sont majeurs..
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(*)....L' embellie n’aura pas duré dix-huit mois. À peine sortie d’une crise de dix ans, l’économie européenne est en train de retomber dans le marasme. Le président de la Banque centrale européenne (BCE) a été le dernier à le reconnaître lors de sa conférence mensuelle, jeudi 24 janvier. Les derniers indicateurs économiques « continuent à être plus faibles que prévu, ce qui pèse sur les perspectives de croissance à court terme », a dû reconnaître Mario Draghi, invoquant « la persistance des incertitudes liées aux facteurs géopolitiques, la menace du protectionnisme, les faiblesses des marchés émergents et la volatilité sur les marchés financiers ». Après tant d’autres, il lui a bien fallu admettre que les planètes censées soutenir la croissance mondiale s’étaient totalement désaxés.
    En décembre, le président de la BCE niait encore ces bouleversements. Il espérait alors que la zone euro ne traversait qu’un simple trou d’air et que la conjoncture allait se redresser rapidement. Mais les chiffres continuent à s’empiler et tous disent la même chose : le ralentissement économique en Europe est patent.                    
        La production industrielle européenne baisse, les services ralentissent, les indicateurs d’activité repassent dans le rouge et les dirigeants d’entreprise broient du noir. Sans que le Brexit, les « gilets jaunes » ou l’Italie n’y soient pour quelque chose, même si tous ces éléments ajoutent des facteurs d’incertitude.
       Tous les instituts de conjoncture révisent à la baisse leurs prévisions. Le FMI prévoit une croissance de seulement 1,6 % pour la zone euro en 2019, au lieu de 1,8 % précédemment. Et encore, ces prévisions semblent bien optimistes pour nombre d’observateurs. « Il n’y a rien de positif dans les indices aujourd’hui », note Frederik Ducrozet, économiste au département gestion de fortune de la banque Pictet. Tous notent un ralentissement très net en Europe, mais espèrent encore que la zone euro pourra éviter la récession.
      Si l’Allemagne l’évite, en tout cas, ce sera d’un cheveu. Au troisième trimestre 2018, l’activité économique allemande est devenue négative (– 0,2 %) pour la première fois depuis 2015. Le gouvernement allemand espérait qu’il ne s’agirait que d’une secousse passagère, liée aux difficultés du secteur automobile à s’adapter aux nouvelles normes antipollution.
   Les mois qui ont suivi ont dissipé cette illusion : le moteur allemand est durablement grippé. Au quatrième trimestre, l’économie allemande, selon les premières indications, devrait se situer juste au-dessus de zéro. Ce qui devrait éviter à Berlin d’être en récession technique, déclarée au bout de deux trimestres négatifs.
        La machine exportatrice allemande, qui a été quasiment la seule en Occident, ces deux dernières décennies, à profiter de l’expansion spectaculaire de la Chine, accuse le contrecoup du ralentissement chinois. Malgré les efforts du gouvernement pour maintenir un certain dynamisme économique, l’économie chinoise, après un bond sans précédent historique, semble appelée à marquer une pause durable et pourrait même ne pas éviter la récession. Tous les indicateurs – consommation, immobilier, investissement – sont en chute. La croissance chinoise devrait être la plus faible depuis 1990. Le président Xi Jinping a mis en garde, en début de semaine, tous les responsables du parti communiste en leur annonçant des temps « très troublés ».
    Les industriels allemands voient leurs exportations vers la Chine reculer dans tous les secteurs. Et certains redoutent de ne plus jamais retrouver à l’avenir certains débouchés : les industries chinoises ont beaucoup augmenté en gamme et en savoir-faire. Ils n’ont plus besoin de nombre d’équipements allemands qu’ils savent désormais produire. Ils risquent même de devenir de redoutables concurrents des productions allemandes à l’avenir.
       Mais au-delà de la Chine, c’est tout le modèle mercantiliste de l’Allemagne qui se trouve bousculé, attaqué par un Donald Trump éructant contre les excédents allemands, mais aussi affaibli par une perte de débouchés dans la zone euro, devenue son marché intérieur. « C’est la fin des vaches grasses. Le bon temps où l’État dégageait un excédent budgétaire plus élevé que prévu s’achève », a prévenu, dès le 3 janvier, le ministre allemand des finances Olaf Scholz. En 2018, l’excédent budgétaire allemand devrait encore dépasser les 30 milliards d’euros. Mais rien n’est assuré pour 2019. Le gouvernement allemand, qui tablait sur une croissance de 1,6 % au début de l’automne, ne l’estimait plus qu’à 1,3 % fin novembre. Il a de nouveau révisé à la baisse ses prévisions le 24 janvier : au mieux, la croissance ne devrait n’être que de 1 % cette année.
Mais quand le moteur allemand cale, c’est toute l’Europe qui est entraînée. Tous les pays de la zone euro se retrouvent face aux mêmes difficultés qu’en 2015 : activité stagnante, chute des exportations et sans doute, bientôt, montée du chômage.
     L’Italie est la plus pénalisée. Affaibli par la crise financière dont il ne s’est jamais remis, marqué par la destruction d’une partie de son appareil productif, un chômage de masse et un secteur bancaire malade, le pays subit, en même temps que le nouveau ralentissement économique, les contrecoups des embardées de la coalition gouvernementale dirigée de fait par l’extrême droite de Matteo Salvini. Après avoir enregistré une activité à zéro au troisième trimestre, l’Italie risque de ne pas pouvoir éviter la récession dans les mois qui viennent. Pour 2019, le FMI y prévoit une croissance de 0,3 %, au lieu de 0,6 % il y a quelques mois.
   « C’est une décennie de perdue pour l’Italie », a relevé le premier ministre italien Giuseppe Conte à Davos, soulignant que son pays n’avait toujours pas réussi à retrouver le niveau de croissance de 2008. Ni les réformes du marché du travail, ni les réformes des retraites, ni les autres réformes « structurelles », censées être la réponse européenne à tous les maux économiques et que l’Italie a mises en œuvre jusqu’à l’arrivée de la coalition gouvernementale en mai 2018, ne sont parvenues à inverser la tendance, n’a pu s’empêcher de relever le premier ministre italien, accusé de briser les tables de la loi européennes par un budget excessif....
         À quoi bon dépenser tant de milliards pour de si piètres résultats ? À ce stade, la BCE et les responsables européens ne peuvent plus différer d'affronter quelques questions dérangeantes, posées depuis longtemps par des économistes. Pour certains, les voies choisies par la BCE, qui reposent sur la seule transmission monétaire au travers des banques et du système financier, donc en faisant confiance au seul marché, ne sont pas efficaces. Car l’essentiel des moyens financiers mis à disposition par les banques centrales sont selon eux captés par la sphère financière, contribuant ainsi à alimenter des bulles d’actifs, elles aussi impressionnantes tant sur les marchés obligataires que les marchés d’actions, ou des marchés immobiliers, comme de permettre l’enrichissement sans précédent des grandes fortunes ces dix dernières années. Ce qui contribue à aggraver les déséquilibres économiques et financiers et les inégalités.
        D’autres remettent en cause les choix politiques faits par l’Europe depuis dix ans. Les politiques d’ajustement structurel et de dévaluation interne, devenues les règles d’or dans toute la zone euro, au moment même où il aurait été nécessaire, selon eux, de pratiquer des soutiens budgétaires pour contrecarrer les effets de la crise, ont abouti à une dévitalisation économique de la zone euro, que la seule politique monétaire ne parvient pas à enrayer. Il est donc urgent, disent-ils, de réhabiliter les outils budgétaires.
      Mais pourquoi ne pas utiliser les moyens immenses engagés par la BCE pour investir et financer la transition écologique, pour changer de modèle, plutôt que de les réserver au monde financier et d’essayer de perpétuer un modèle économique à bout de souffle, s’interrogent d’autres économistes, en prônant un QE pour le peuple.
     Toutes ces questions sont légitimes. Pourtant, elles ne semblent pas franchir les portes du conseil de la BCE, encore moins celles des conseils européens. Alors qu’un nouvel hiver économique est en train de s’abattre sur l’Europe, aucun responsable ne paraît décidé à la moindre remise en cause. Au contraire. Il n’est question que de se conformer aux règles édictées, de les renforcer même et de sanctionner les récalcitrants. Dans ses prévisions, le FMI lui-même note que la dégradation économique est liée à une chute de la demande en Europe. Les gouvernements européens, eux, s’en tiennent plus jamais à une politique de l’offre.
       En annonçant la fin des années fastes pour l’Allemagne, le ministre des finances Olaf Scholz a ainsi exclu par avance tout rééquilibrage de l’économie allemande, toute relance de l’investissement public, bien que nombre d’infrastructures publiques soient au bord de la rupture, toute reprise de l’endettement. L’austérité, selon lui, est plus que jamais nécessaire à l’Allemagne comme au reste de l’Europe. On ne change pas une politique qui perd, même si elle fait le lit d’un capitalisme illibéral, de la pauvreté et de l’extrême droite.
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mardi 29 janvier 2019

Robots en tous genres

Robots des villes et robots des champs.
                                                                Le numérique est aussi dans le pré.
                 
      Les robots n'ont pas fini de nous étonner. Pour le meilleur ou pour le pire.
   En agriculture, pour l'instant à modeste échelle, ils pointent leur nez, pour s' occuper, avec une précision millimétrique et leur puissance de calcul, de certaines tâches traditionnellement dévolues à l'homme.
     Pas sûr que celui-ci y retrouvera son compte, du moins au début,  la main d'oeuvre agricole ne cessant de se réduire,  la standardisation amplifiée risquant de favoriser surtout l'agriculture industrielle et les investissements élevés, la concentration plus marquée des exploitations agricoles.
             La technologie de pulvérisation constitue un bon exemple où l’on peut éviter que ce qui est pulvérisé ne parte dans l’environnement ou tombe en dehors des zones à traiter avec des panneaux récupérateurs par exemple.
On estime qu’avec la technologie les pulvérisateurs peuvent maintenir l’efficacité des traitements tout en réduisant dans une fourchette de 20-40 % les quantités épandues.
Pour autant on voit que cela ne remet pas en cause le besoin de traiter ; cela peut même justifier de ne pas explorer les voies alternatives permettant de ne pas traiter ; c’est ce que les scientifiques appellent le verrouillage technologique autour des pesticides.
Le numérique agricole a largement été mis au point dans d’autres secteurs industriels et il tend à imposer la standardisation et l’optimisation dans des conditions bien maîtrisées.
Le risque c’est donc que le numérique accompagne des avancées d’ordre technologique renforçant la productivité et, se faisant, autorisant à couvrir les déficits de main d’œuvre, poussant au gigantisme des fermes et des élevages, donc renforçant la dépendance à la technologie.
         Comme chez Naïo technologie
           Pour l'agriculteur de demain. Enfin, ce qui en restera...
            Une agriculture hi-tech, qui ne néglige pas les drones, pourrait être demain, à certaines conditions, prometteuse.
   Pas seulement en France. 
         En Australie, par exemple, l'Université de Sydney a développé un étonnant robot, baptisé LadyBird. Cette machine totalement autonome fonctionne grâce à l'énergie solaire et circule dans les rangées de plantations pour surveiller et analyser les plants. Ce robot a déjà passé avec succès de nombreux tests réalisés dans des champs de légumes mais se contente de surveiller la « bonne santé » des cultures et plantations. Grâce à ses nombreux capteurs, senseurs et caméras, il détecte rapidement d'éventuelles anomalies (présence de mauvaises herbes, animaux nuisibles, croissance trop faible) et avertit l'exploitant agricole qui peut ainsi prendre immédiatement les mesures appropriées
Mais les chercheurs australiens ne comptent pas s'arrêter en si bon chemin et travaillent déjà au développement d'autres types de robots agricoles, capables non seulement de surveiller les cultures mais également de récolter ou de désherber sans intervention humaine. Ce type de machine est d'ailleurs déjà utilisé dans les vignes, avec le robot VitiRover, un étonnant petit véhicule à quatre roues chargé de tondre la végétation autour des ceps de vigne....
Pour être encore plus efficaces, ces robots agricoles sont de plus en plus souvent assistés par des drones qui permettent d'obtenir des vues aériennes très précises des cultures et de détecter pratiquement en temps réel les nombreux types de problèmes susceptibles d'affecter ou de diminuer la productivité agricole.
Ces nouveaux robots agricoles commencent également à être utilisés dans la fertilisation et permettent de réduire de manière très sensible l'utilisation de produits chimiques. Aux États-Unis, les producteurs de maïs du Middle-West commencent ainsi à utiliser un nouveau type de robot spécialement conçu pour fertiliser les champs de maïs et mis au point dans le cadre d'un projet de recherche de l'Université Carnegie Mellon.
Dans la culture du maïs, il est en effet crucial de parvenir à coordonner parfaitement l'apport d'engrais et le rythme de croissance très rapide de cette plante. Le problème est que, lorsque les tiges de maïs dépassent une certaine hauteur, il devient impossible de recourir aux tracteurs sans provoquer des dégâts. C'est à ce stade délicat qu'intervient le Rowbot, un petit robot à quatre roues motrices, capable de fertiliser, pour un coût moyen de 25 $ l'hectare, une bonne soixantaine d'hectares de maïs en une seule journée. La généralisation de ce nouveau type de robot devrait contribuer à réduire très sensiblement les doses d'azote en début de saison, qui polluent les cours d'eau lors de fortes pluies
                                     Pour les robots des villes, les choses sont un peu plus avancées, compliquées et ambiguës et elles nous interrogent fortement, pas seulement sur leur envahissement, mais sur leurs conséquences au niveau de l'emploi, la "destruction créatrice", chère à Schumpeter, risquant de ne plus jouer son rôle.
       Nous ne sommes qu'au début d'une robolution qui n'a pas fini de nous étonner et de nous questionner.
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