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mardi 4 décembre 2018

T T F

De nouveau à l'ordre du jour?
                                                En attendant Godot...
                    On en parle depuis longtemps, d'abord sous l'appellation de Taxe Tobin, du nom de son initiateur.
   Malgré la difficulté de sa mise en oeuvre, elle revient régulièrement, aujourd'hui sous le nom de taxe sur les transactions financières, comme une possibilité, à condition qu'il y ait un maximum de collaboration internationale.

     C'est la qu'est le problème.
  Ce sont des sommes colossales qui circulent à tous moments de par le monde, alimentant la spéculation. En prélever une toute petite partie ne serait que justice et permettrait de remettre à flot bien des budgets nationaux, de soutenir les pays en développement et de contribuer à un relance économique mise à mal dans beaucoup de pays, surtout depuis le crise de 2008.
    Déjà en 2009, Les ministres des affaires étrangères d'une dizaine de pays, se sont réunis à Paris le 22 octobre dernier à l'invitation de Bernard Kouchner. Ils ont demandé à un groupe d'experts de leur remettre en mai 2010 un rapport sur l'établissement d'une taxe sur les transactions financières afin de renforcer l'aide au développement. L'association ATTAC milite depuis longtemps pour promouvoir cette idée dans le débat public.
       L’origine de la taxe Tobin remonte à 1971 lorsque le système monétaire international constitué de taux de change fixe autour d’une monnaie pivot, le dollar, s’effondre. Une nouvelle architecture financière internationale, construite autour de taux de changes flottants dans un contexte de libéralisation croissante des transactions financières internationales, voit alors le jour en 1971. Le principal inconvénient d’un tel système est l’instabilité chronique des taux de change puisqu’ils subissent les positions spéculatives. Afin de parer à une trop forte volatilité des devises, James Tobin propose alors d’instaurer une taxe sur les transactions de change.
      Une nouvelle tentative est aujourd'hui proposée, notamment entre la France et l'Allemagne
Il s'agit bien de protéger les économies contre la finance prédatrice et le plus souvent improductive, qui circule à toute vitesse, d'une place financière à l'autre à l'aide d'algorithmes sophistiqués du trading haute fréquence   qui ne connaît ni la nuit ni le jour.         
     Le dumping fiscal a pris une telle ampleur qu'il est vital, sinon de le contrôler, du moins d'en retirer un légitime dû.
     La valse hésitation des chefs d'Etat, dont le nôtre,  fait douter de la capacité politique à mettre en place des mécanismes de contrôle, dont ne veulent pas les financiers de haute volée . Les Etats resteront-ils encore longtemps captifs de puissances qui peuvent les mettre un fois de plus en péril?
     D'échecs en vélléités,  le projet restera-t-il encore longtemps mort-né? Les sommes prélevées seraient pourtant bien modestes, étant donné la masse des sommes échangées, celles du moins qui sont le plus facilement accessibles.
Comme disait un certain Nicolas sarkozy, «on ne règlera rien, si on ne règle pas d'abord la question du capitalisme financier qui impose à l'économie et à la société son propre système et ses propres normes», a affirmé le Président, selon lequel «les réunions du G20 à Washington et à Londres resteront dans l'histoire comme des étapes décisives, à condition que les engagements qui y ont été pris soient tenus». Mais Nicolas Sarkozy estime que «dans beaucoup de domaines, il faudra aller beaucoup plus loin pour reconstruire un système financier qui finance davantage les entrepreneurs que les spéculateurs».
         Malgré toutes les belles déclarations, l'inertie est immense et les tergiversations nombreuses, qui en disent  long sur le degré de passivité, voire de  complicité et de collusion entre le politique et la haute finance.
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