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vendredi 7 février 2020

Statistiques à tout faire

Critique de la raison statistique
                                Du vrai, du faux et de l'approximatif.
   Les stats, c'est comme la langue d'Esope, c'est pour le meilleur ou pour le pire.
    L'outil statistique, omniprésent dans tous les domaines de recherche, aussi bien dans les sciences humaines que dans celle de la nature, peut avoir sa valeur et son utilité, pour mettre en évidence un certain ordre quantifiable dans ce qui apparaît d'abord comme aléatoire et irrationnel. Par exemple, en microphysique, où il joue un rôle déterminant.
  Mais utilisé dans les sciences humaines, sa fonction est plus discutée. Parfois même contestée, quand il prend une place démesurée, quand il prétend épuiser le réel, avoir une valeur absolue, quand il déborde de sa fonction de pur moyen, imparfait et relatif.
  Il peut être hautement discutable, surtout comme outil de mesure sociale, en sociologie, en économie et surtout aux mains de certains politiques, qui ont besoin de faire parler les chiffres en leur faveur.
   Une lecture critique s'impose pour analyser les présupposés de certaines données statistiques. La prudence rationnelle doit être de règle, car elles sont le produit de convention de mesure, de choix, de non-dits, de perspectives implicites et orientées. Comme dans certaines courbes de chômage ou les données de Pisa.
   Et la quantification, parfois excessive, que Gurvitch nomma la quantophrénie, peut être un instrument politique au service d'une idéologie, un outil d'influences, voir de propagande. Les chiffres impressionnent et parfois mystifient. Le qualitatif  souvent s'efface au profit d'un quantitatif démesuré et envahissant. En dehors même des enquêtes-bidon aux fins purement commerciales.
      ...La question (pour nous) est (plutôt) celle de trouver les données les plus pertinentes et de savoir les interpréter… notamment en nous penchant sur la méthodologie des auteurs...
Calculer n'est pas comprendre et certaines données chiffrées sont parfois utilisées pour fausser le jugement ou le conditionner.
  Les nombres n'ont pas de valeur en soi et peuvent être utilisés ou détournés pour une cause discutable.
   On peut les faire parler de bien des manières.
 La tyrannie des nombres et la fétichisation du chiffre ne sont pas des risques mineurs à l'heure où le grand nombre n'a pas le recul méthodologique nécessaire et surévalue les données chiffrées, cédant à la fascination du nombre.
 Les données mathématiques peuvent être malmenées, en tant qu'outils ambigüs. Comme on dit parfois," on peut leur faire dire ce que l'on veut.". A  des fins de manipulation parfois.
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