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lundi 16 septembre 2024

Pluralisme parlementaire

Une exception française?

        Le centralisme à la française, s'il  a eu son heure de gloire sous le gaullisme, qui a accouché d'une nouvelle constitution, est en débat aujourd'hui. Même au sein de la droite qui voit la nécessité de donner à l'assemblée des pouvoirs qu'elle avait autrefois, comme dans la plupart des pays qui nous entourent, qui s'attachent à former des coalitions et qui s'étonnent des pouvoirs dévolus au Président. Le macronisme est en déclin et prétend repartir sur de nouvelles bases, où les parlementaires ne seront plus les fidèles éxécutants des directives venues d'en haut. La conduite jupitérienne des affaires ne marche plus. Il s'agit de rebâtir un nouvel équilibre, de redonner à la chambre des pouvoirs qu'elle a perdu, en retrouvant un équilibre où les représentants du peuple retrouveront le sens de vrais débats. Et cela ne se fera pas sans modifier partiellement la constitution, générée en son origine par des circonstances exceptionnelles, par un homme d'exceptions. Le système Macron a vécu. Sortir du blocage dangereux engendré par le système est urgent.   


                                                                   Un scrutin proportionnel?   Oui, mais comment en définir les contours« Si la proportionnelle est une solution, je ne me l’interdis pas ». Lors de son passage au JT de TF1, au lendemain de sa nomination, le nouveau Premier ministre Michel Barnier a laissé entendre qu’il pourrait ouvrir ce chantier institutionnel, devenu un véritable serpent de mer ces dernières années. L’idée d’un vote à la proportionnelle pour les législatives a été ramenée sur le devant de la scène par la dernière séquence électorale, qui est venue fracasser le mythe de stabilité attaché au scrutin uninominal majoritaire, pourtant réputé propice à la mise en place de majorités claires."  ...La proportionnelle est réclamée de longue date par plusieurs formations politiques. François Bayrou, le président du MoDem, en a fait l’un de ses grands chevaux de bataille. « On aurait dû changer la loi électorale avant une éventuelle dissolution », a regretté le Béarnais dans un récent entretien au journal Le Monde. Il propose désormais de faire adopter ce changement électoral par le biais d’un référendum.                            À ceux qui pointent le risque de morcellement inhérent au scrutin proportionnel – alors que la fragmentation actuelle du paysage politique est déjà inédite -, François Bayrou oppose « une démarche constructive. » Selon lui, la difficulté, voire l’impossibilité de glaner une majorité absolue avec un scrutin proportionnel obligerait, en amont, « de regarder ses concurrents pas seulement comme des adversaires, mais comme de potentiels partenaires. »         La proportionnelle aux législatives figure dans le « contrat de législature » qui a été présenté par le Nouveau Front populaire. François Hollande l’avait également proposé en 2012, avant d’y renoncer. Par ailleurs, la mansuétude affichée jusqu’ici par Marine Le Pen et le Rassemblement national à l’égard de Michel Barnier pourrait être liée à ce dossier. « S’il y a de nouveau des élections législatives dans un an, nous pourrions nous trouver dans la même situation de blocage total qu’aujourd’hui », estime la chef de file des députés RN dans un entretien à La Tribune du Dimanche. « Il faut donc adopter un autre critère, qui permette à une force politique d’avoir une majorité et de gouverner le pays, tout en ayant une meilleure représentation des courants qui le traversent. »... Un énorme défi. Une "révolution copernicienne", comme disait Jupiter.
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