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lundi 9 septembre 2024

L'olivier et la guerre

 Engrenage

             Pendant qu'à Gaza, la terrible routine, dont on ne voit pas la fin, s'est installée, en Cisjordanie, l'extrême droite israëlienne malmène les colons palestiniens, armés par les plus radicaux, avec l'intention avouée de créer un climat de terreur propre à un déplacement. En Judée-Samarie, comme on dit maintenant à Tel-Aviv, place doit être faite au peuple élu qui revendique SA terre. Depuis plus de dix ans, graduellement s'est installée, avec la complicité de Jérusalem, un climat de tension visant les paysans palestiniens à quitter leurs terres en s'attaquant à un symbole fort: les oliviers, systématiquement déracinés, avec l'aide de l'armée; ce n'est pas seulement une ressource...   


                                                                                                               L'ONU a recensé plus de 250 attaques, plus d’un millier de familles expulsées, ainsi qu’un total de 200 Palestiniens tués en Cisjordanie — en plus des 15 000 à Gaza. « On est passés de l’apartheid à un génocide », affirme l’agriculteur, faisant écho aux propos d’ONG palestiniennes, israéliennes et internationales qui accusent Israël de ségréguer les Palestiniens en Cisjordanie, voire de pratiquer un nettoyage ethnique.  La cible privilégiée des colons et des soldats : la récolte des olives et les villages agricoles. « Ils nous empêchent de récolter les fruits de plus d’un millier d’oliviers sur nos terres, je vais perdre les deux tiers de ma récolte », se désole al-Najjar. Pour lui, comme pour beaucoup d’autres, la raison est claire : détruire les oliviers revient à détruire l’âme de beaucoup de Palestiniens. « Nos oliviers représentent ce qu’il nous reste de dignité et d’humanité. Or, ils ne nous voient pas comme des humains », dit l’agriculteur."                                                                                                                         Tandis qu'à Gaza, le désespoir s'installe; loin des regards. Sombre bilan (provisoire). A Tel Aviv, la pression populaire ne faiblit pas contre le gouvernement et les ministres d'extrême- droite, notamment Ben Gvir. Depuis au moins 2014, c'est la fuite en avant, qui a mené aux terribles impasses d'aujourd'hui.  ______

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