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mardi 3 septembre 2024

Le profit ou le climat?

 Dilemme

          La réflexion sur les transformations rapides du climat, différenciées mais globalement constatées et mesurées ne laisse plus de place aux doutes. Le climato-scepticisme régresse où se réfugie dans les sphères du conservatisme, comme aux USA, fidèle soutien du business sans limites, notamment en ce qui concerne la sphère des libertariens inconditionnels, sans vision d'avenir. Mais le "business as usual" peut-il être crédible? La succession des COP où s'engagent des Etas dans la riposte pour ralentir les effets des changement climatiques laisse souvent sceptique, quand on voit le peu de mesures réellement décidées ou appliquées, notamment en France, récemment au niveau agricole.   


                                                                                                                                                                  Certains pays, se sentant plus en péril, sont plus offensifs, du moins formellement, comme la Présidente de l'Islande, qui déclarait, réclamant une mise à jour du capitalisme:                   « L’un de mes grands regrets est que nous n’avons pas assez retenu les leçons de la grande crise de 2008, détaille-t-elle. Nous vivons dans un système largement inspiré par les travaux de Milton Friedman [1912-2006, l’économiste inspirateur du néolibéralisme], qui ne produit plus de valeur commune depuis longtemps : les inégalités augmentent partout dans le monde. La recherche effrénée du profit au détriment du climat et du bien-être n’est pas tenable. »   Mais la remise en question d'une forme de capitalisme mondialisé et hyper-financiarisé est- il crédible, quand on sait qu'il porte en son sein le développement d'une croissance sans fin et du renouvellement perpétuel des produits? Ce que tous les économistes, pas seulement marxistes, considèrent, comme sa nature même. Comment ralentir et changer son développement sans frein, sa logique interne, sinon par un un changement radical de sa nature intrinsèque et de manière mondialisée? Rien de tel n'a jamais été proposé à Davos; lieu où se rencontrent annuellement hommes d'Etat, banquiers et industriels de haut vol. Les grandes messes de la COP ont montré leurs limites. Limites institutionnelles jusqu' à un certain point, à condition qu'elles s'appliquent à tous. Un changement total de paradigme s'impose, au niveau mondial, car il n'y a pas trente six planètes. La tâche est immense et ne peut déboucher sur des demi-mesures. Un immense défi... pour une terre habitable.
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