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lundi 25 novembre 2024

Un homme, un républicain, un résistant, un martyr

 Honneur national 

                Marc Bloch au Panthéon. Une initiative à saluer.

      Il s'est interrogé sur les causes troublantes de la défaite de 1940. ( ici et )  

                           Interrogations que d'autres pousseront plus loin.



   Quelques aspects méconnus ou cachés...
                                A la veille de la dernière guerre, les services secrets français savaient beaucoup de choses sur l'Allemagne nazie et l'état précis de son réarmement.
   Excellente étude sur le contexte de l'avant-guerre concernant l'attitude des dirigeants politiques et militaires français vis à vis du nazisme montant.
       ...Les services de renseignements français ont parfaitement joué leur rôle de collecte et de traitement d’informations, mais c'est l'état-major qui, en surestimant le danger allemand, a faussé la vision que les responsables politiques et la société française ont pu se former du régime nazi....
      En 1939, les forces allemandes étaient moins importantes que ce que l'on a dit trop souvent.
         Il reste encore à s'interroger sur ce que certains, comme Marc Bloch, ont appelé l'étrange défaite.
            ...Et sur les silences de Adenauer sur l'armée de l'ombre constituée par d'anciens nazis après la défaite de 1945...et plus tard.

___  Sophie et Hans Scholl: héros d'une résistance très minoritaire et désespérée de l'intérieur, parmi les diverses autres tentatives d'opposition ou de rebellion.
         Une détermination et un courage extraordinaires.
                       Jusqu'à la fin tragique le 22 février 1943.

__ On a oublié les années noires de l'après-guerre, dans une Europe désorganisée, souvent affamée.
               Une période que l'on a pu qualifier de barbare à plus d'un égard.
                   ...Le livre de Keith Lowe brosse, en une suite de chapitres très documentés, un portrait de ce qui s’est produit en Europe, de l’ouest à l’est où l’horreur fut particulièrement grande. Pour cela, il a dû affronter d’innombrables controverses et débats qui restent très vifs. Sa thèse est qu’une guerre n’est pas finie quand un camp capitule. Il compare la Seconde Guerre mondiale à un "superpétrolier labourant les eaux de l’Europe et dont la course tumultueuse ne s’arrêta que plusieurs années après". Car, commence alors le sanglant chapitre de la vengeance sans fin, des nettoyages ethniques et des guerres civiles. La victoire de l’un est souvent la défaite de l’autre. Et la Seconde Guerre mondiale cacha de multiples enjeux locaux et ethniques qui se réveillèrent à la défaite nazie. Ce livre est une relecture nécessaire de notre passé. Il est aussi une leçon pour ce qui se passe aujourd’hui en Irak, en Afghanistan, en Syrie, au Rwanda, au Congo, en Yougoslavie dans les années 90. Où les cycles d’horreur sont aussi des cycles de vengeance sans fin....

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