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samedi 31 mai 2025

Ecologie en berne

Vers une grande régression?

     En matière de normes écologiques, cela semble se vérifier jour après jour. Comme si cela représentait des contraintes qui empêchaient de vivre et de se développer en rond, sans grand souci d'avenir, d'impacts de nos actions individuelles et collectives sur notre milieu de vie, en fonction des seuls intérêts économiques du moment. Un peu d'écologie, mais pas trop. Pour faire beau, semble-t-il...Or c'est l'avenir de la vie, la nôtre en particulier, dont il est question, si on se réfère au sens étymologique du mot.  La priorité est ailleurs                    Des mesures pourtant fondamentales, acquises de haute lutte, semble avoir aujourd'hui avoir DuPlomb dans l'aile...du fait de la situation économique du moment, des dénis  en cours, non seulement à la Maison Blanche, mais aussi dans les milieux d'affaires, jusque dans nos campagnes, malgré les résistances qui peinent à se faire entendre. La biodiversité est en péril. "... Dès janvier, François Bayrou, fraîchement nommé à Matignon, tapait fort et dénigrait, devant l’ensemble de la représentation nationale, la police environnementale en reprenant les éléments de langage des syndicats FNSEA et Coordination ruraleOnt suivi une loi d’orientation agricole droitisée par le Sénat, des propositions de loi aussi venues de la chambre haute pour réintroduire des insecticides dévastateurs et enterrer les objectifs du « zéro artificialisation nette », un texte pour ré-autoriser l’épandage par drones de pesticides dans les bananeraies des Antilles et les vignes de l’Hexagone, une loi de simplification économique pour supprimer toute une série de garde-fous environnementaux. Et le dernier épisode en date montre que ce pouvoir veut aller vite. Lundi soir, il n’était même plus question de suivre la procédure parlementaire et de donner la parole à l’opposition. Dans une manœuvre concertée entre Les Républicains (LR), le centre et la macronie, une disposition inédite a été actionnée afin de contourner l’Assemblée Nationale, avec le soutien unanime du Rassemblement National (RN).              Et c’est bien ce dernier qui tire son épingle du jeu. Car l’acétamipride, cet insecticide tueur d’abeilles qui revient avec le texte « Duplomb » ne lui est pas inconnu : il y a deux ans, une proposition de loi du RN demandait déjà son retour dans les champs..."                         __   Le grand détricotage est en route. Le grand aveuglement aussi. Il n'y a pas que l'effet des pesticides sur notre santé et notre reproduction. L'affaire de tous. Une dérégulation qui ne sera pas sans conséquences à l'échelle planétaire.       "...Les défenseurs de l’agriculture productiviste n’ont jamais eu autant le vent en poupe. Un an après le début de la colère agricole, rapidement instrumentalisée par les syndicats FNSEA-Jeunes agriculteurs (JA) et la Coordination rurale pour faire avancer leur agenda, l’heure est au détricotage des réglementations environnementales.                      Objectif ? redonner à la « ferme France » sa « compétitivité » en la libérant des « normes ». Le droit de l’environnement ? une contrainte qui nous empêcherait de produire davantage, là où il s’agit de protéger notre santé – et celle des agricultrices et des agriculteurs en premier lieu –, et de préserver nos écosystèmes. Mais qu’importent les insectes, les arbres, les cours d’eau, les sols… quand il s’agit de faire avancer une politique à (très) courte vue sans égard pour l’intérêt général ?

Image EDITO      C’est ainsi que dans sa version arrivée mardi 4 février au Sénat, la loi d’orientation agricole examinée ces jours-ci introduit une notion nouvelle : la « non-régression de la souveraineté alimentaire ». Comprendre : il faut opposer à la non-régression du droit environnemental une exception pour la production alimentaire.
    Ce principe inscrit dans la loi, qui voulait qu’en matière environnementale, on ne peut qu’aller vers le mieux, pourrait donc être remis en cause, et la ministre de l’agriculture, Annie Genevard, soutient les sénateurs et les sénatrices sur ce point. « Il nous faut un changement de cap. C’est désormais l’autonomie stratégique que nous visons », a-t-elle dit lors de son discours introductif mardi soir.
    Opposer environnement et production alimentaire est un leitmotiv des syndicats productivistes comme de la droite et de l’extrême droite. Comme s’il fallait choisir l’un ou l’autre. Comme si l’on ne savait pas cultiver de manière écologique, comme si ce mode de production ne se pratiquait pas déjà en France et sur une large partie de la planète.
   Le sénateur Laurent Duplomb, corapporteur de la loi agricole et lui-même ancien président FNSEA de chambre d’agriculture, est l’une des figures de proue de ce clivage. En croisade contre « l’obscurantisme vert », cet élu Les Républicains est parvenu à faire passer, la semaine dernière, sa proposition de loi qui réintroduit – entre autres – les néonicotinoïdes, ces insecticides tueurs d’abeilles.
    Ce clivage est aussi au cœur du discours de la Coordination rurale, qui a mené la danse de la colère agricole, allant au-devant des revendications de la FNSEA-JA jusqu’aux dernières heures de la campagne pour les élections syndicales agricoles. Ce syndicat en guerre contre les « normes », nous l’avons révélé dans notre enquête, s’est profondément métamorphosé depuis deux ans, au prix d’une brutalisation de ses équipes en interne et de rapprochements avec l’extrême droite.
    La stratégie coup de poing de la Coordination rurale portera-t-elle ses fruits ? Sans attendre les résultats du scrutin, une chose est sûre : son discours anti-écolo a gagné énormément d’espace dans les médias et infuse dans la société..." _________

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