Une catastrophe bumaine à nos portes
A Gaza, c'est devenu l' Enfer absolu, malgré les protestations et les manifestations, jusqu'à Tel Aviv. Des tabous sont enfin levés, bien tardivement. De grandes confusions finissent m^me par se dissiper, lentement. Les objectifs de Bibi sont on ne peut plus clairs. Il cherche des pays d'accueil. Tout s'aggrave. Gédéon est passé par là. Une grande fracture s'annonce, comme l'avait anticipé M. Schattner. La honte est hypocrite. .... L'occupation continue plus que jamais, l'expulsion menace, la famine sévit, délibérée, le cadastrage se prépare, Le doute n'est plus de mise. Le génocide est en route, vers une une fin programmée...Un fuite en avant
"...Le moment est venu d'élever la voix. L'indignation universelle se soulève. Il y a des heures où la conscience humaine prend la parole et donne aux gouvernements l'ordre d'écouter. Les gouvernements balbutient unee réponse. Ils ont déjà essayé ce bégaiement. Ils disent: on exagère..." (Victor Hugo, le 29 aout 1816, à propos de la Serbie, cité par Pascal Boniface)
Vers un retournement possible?... "... La question du génocide ne fait plus guère débat parmi les juristes et les humanitaires. Elle a été documentée par Amnesty International le 5 décembre 2024, par Médecins sans frontières le 18 décembre 2024, par Human Rights Watch le 19 décembre 2024, après l’avoir été, dès le 24 mars 2024, par Francesca Albanese, la rapporteuse spéciale des Nations unies pour les territoires palestiniens occupés. Ce mot, qui qualifie et incrimine, décrit une volonté d’annihilation d’une partie du peuple palestinien. De destruction, d’effacement, de disparition. C’est un processus indissociable de toute entreprise coloniale, d’appropriation d’un territoire et d’expropriation d’un peuple. Cette même semaine, les 14 et 15 mai, les Palestiniens commémoraient leur Nakba, la première « catastrophe », celle de 1948, qui, en vérité, ne s’est jamais interrompue – elle dure depuis soixante-dix-sept ans. « Un futuricide en Palestine », résume Stéphanie Latte Abdallah dans l’ouvrage collectif qu’elle a codirigé, Gaza, une guerre coloniale (Sindbad-Actes Sud) : « Depuis le 7 octobre 2023, les Gazaoui·es et les Palestinien·nes ont le sentiment de vivre une nouvelle Nakba, en raison d’une guerre génocidaire qui vise directement les civils et tout ce qui permet d’envisager un avenir à Gaza. » « Actuellement en fuite » : sur la page du site de la Cour pénale internationale (CPI) qui lui est dédiée, tel est le statut du premier responsable de ces crimes, sous le coup d’un mandat d’arrêt délivré le 21 novembre 2024. Il se nomme Benyamin Nétanyahou, premier ministre au moment des faits, « suspecté d’être responsable des crimes de guerre consistant à affamer délibérément des civils comme méthode de guerre et à diriger intentionnellement une attaque contre la population civile ; et des crimes contre l’humanité de meurtres, de persécutions et d’autres actes inhumains, du 8 octobre 2023 au moins jusqu’au 20 mai 2024 au moins ». « Les dirigeants israéliens ne nient rien de leur volonté d’expulser, d’éradiquer, de tuer » Point de vue:"...Ils l'avaient annoncé, ils sont en train de le réaliser. Le 6 mai, le ministre fasciste israélien Smotrich promettait que «Gaza serait totalement détruite» ou encore «nous occuperons Gaza pour y rester». Il affirmait que la population gazaouie, seraient déplacée. Le 5 mai, Netanyahou annonçait une «opération musclée à Gaza» et que «les forces israéliennes n’interviendront pas pour ensuite se retirer. Nous ne sommes pas là pour ça. L’objectif est tout autre». Le porte-parole de l’armée israélienne allait dans le même sens : «L’opération inclut une attaque de grande envergure [et] le déplacement de la plupart de la population de la bande de Gaza». Ce projet génocidaire, énoncé avec clarté, était fixé pour la mi-mai. Il restait alors une dizaine de jours pour empêcher la tragédie annoncée par des sanctions massives contre Israël. Les dirigeants occidentaux n'ont rien fait. Nous y sommes. Vendredi 16 mai, les bombardements ont redoublé d'intensité sur Gaza. La défense civile palestinienne a dénombrée plus de 100 morts hier. La nuit dernière, 58 autres victimes ont été comptabilisées. Plus de 300 habitants ont trouvé la mort depuis jeudi. Des chiffres provisoires et sous évalués. L’armée israélienne a confirmé l’intensification de son offensive sur le territoire palestinien et son intention de prendre le contrôle de zones de l’enclave, dans le cadre des «étapes» annoncées par Netanyahou. Dès le début de la semaine, l'un des derniers hôpitaux restants de la bande de Gaza avait été bombardé. Dans le grand quotidien hollandais NRC, sept grands spécialistes du génocide, dont des experts renommés de l'Holocauste, décrivent les actions d'Israël à Gaza comme un génocide. Parmi eux, des spécialistes de la Shoah et les directeurs de centres de recherche sur le génocide, notamment des chercheurs d'Israël, des États-Unis, du Royaume-Uni, d'Australie et des Pays-Bas. Tous disent la même chose : les actions d'Israël correspondent bien aux définitions historiques et juridiques d'un génocide. Ils soulignent que ce type de crime de masse est un processus, et donc que mettre en concurrence le nombre de victimes ou comparer des situations différentes n'est pas pertinent. Un génocide renvoie à des politiques délibérées — comme la famine forcée, le déplacement et les massacres de masse — qui visent à détruire un groupe, en tout ou en partie. De plus, ces actes sont accompagnés de propos racistes et déshumanisants pour un peuple entier. C'est exactement ce qui se passe, sous nos yeux, à Gaza. 96% de la population de Gaza est en haut niveau d'insécurité alimentaire. 500.000 gazaouis font face à la famine. Ces derniers jours, des photos d'enfants décharnés circulent sur internet, évoquant les pages les plus noires de l'histoire humaine. En effet, Israël empêche toute nourriture et aide humanitaire d'entrer à gaza depuis plus de deux mois et demi, c'est-à-dire depuis le 2 mars. «Parfois on est obligé de manger des herbes parce qu'on ne trouve pas de légumes», témoigne Ziad Medour, directeur du département français de l'université de Gaza ville. Une femme interrogée explique : «Les enfants ne se sentent pas bien. Ils s'évanouissent dans la rue à cause de la faim». Les travailleurs humanitaires eux-mêmes manquent d'eau et de nourriture. L'organisation Médecins Sans Frontières tire une nouvelle fois la sonnette d'alarme : «Nous assistons en direct à la création des conditions pour une éradication des Palestiniens à Gaza» et accuse Israël de tenter de lier l’aide dans la bande de Gaza à un déplacement forcé de ses habitants. L'ONG Human Rights Watch accuse Israël d’avoir fait du blocus un outil d’extermination de la population ___Le 13 mai, le journaliste Hassan Aslih était assassiné par une frappe israélienne, alors qu'il était soigné dans un hôpital après avoir été blessé le 7 avril. Il avait échappé une première fois à la mort alors qu'une bombe avait visé une tente utilisée par des journalistes. Deux de ses confrères avaient alors été tués : Hilmi al-Faqaawi, qui travaillait par une agence de presse, et Ahmad Mansour, employé de l’agence Palestine Today. _____L’armée israélienne a assumé d'avoir frappé un lieu de soin pour tuer ce journaliste – ce qui est une combinaison de crimes de guerres immoraux et gravissimes. Elle a présenté Aslih comme «un terroriste […] agissant sous couverture de journaliste et de dirigeant une société de presse». Pour Israël, les journalistes sont terroristes, les hôpitaux sont des bases arrière du terrorisme, la nourriture sert à ravitailler les terroristes, ce qui justifie ainsi tous les pires crimes. La vie même des palestiniens sera bientôt qualifiée de terroriste. Gaza est le plus grand cimetière de journalistes au monde, avec plus de 200 reporters tués en moins de deux ans, un chiffre qui dépasse ceux des conflits mondiaux du siècle dernier." _________
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