Le MILLION de visites est atteint. Merci de vos visites et de votre indulgence. En route pour la suite...si Dieu me prête vie!

samedi 18 octobre 2014

Au fil du net

*  L'avenir du vélo:  il ira loin...

Vers une renationalisation des autoroutes
        Un manne intéressante.

*  Amazon-power en question :
                                  Non seulement Amazon a aujourd’hui un pouvoir économique considérable, mais aussi une influence de plus en plus grande sur la vie intellectuelle notamment aux Etats-Unis. Selon une étude réalisée par le Codex Group et publiée en mars, Amazon contrôle 67% du marché du livre électronique américain et 41% de la vente des livres neufs à la fois papier et électronique.
Pour Franklin Foer, il n’y a plus qu’une seule solution briser par une action publique utilisant les lois antitrust le monopole d’Amazon tout comme en 1911 la compagnie pétrolière américaine Standard Oil avait été divisée en 34 entités.
«Mais nous devons d’abord réaliser que nous sommes complices d’Amazon. Nous avons tous été séduits par les remises importantes, les livraisons automatiques mensuelles de couches, les films gratuits, les paquets cadeaux, les livraisons gratuites en deux jours, la possibilité d’acheter des chaussures ou des livres ou des haricots ou du papier toilette au même endroit…» écrit Franklin Foer. _____Un modèle de gestion à la Big-Brother
      Un front anti-Amazon s’organise

*   Auto électrique: la grande arnaque?

*   Grèce: tout parait réglé, disent-ils..Une réalité brutale.

La Belgique m'inquiète....A fond la Flandre
      Un démantèlement prévisible?

*   Une gauche israëlienne agonisante
         tandis que les sionistes radicaux pavoisent et que les colons font la loi.

*  Une histoire de grenouille (*)

*  Merci pour la Commission !
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Go Pro 
Revue de presse 
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Un extra (extra!) de Baudry
Coup de blues chez les Le Quesnoy
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vendredi 17 octobre 2014

Après Gaza

     L'heure d'un bilan provisoire
                                        Après l'"opération" bien orchestrée, tragique et inutile, de Gaza, le silence est retombé dans les chancelleries comme dans les consciences.
    La lassitude coupable regagne les esprits et la nouvelle guerre d'Irak détourne l'attention.
           Jusqu'à la prochaine fois? Jusqu'à un prochain rapport Goldstone, mis aux oubliettes?..
  On parle de reconstruction, en se demandant comment cela sera possible dans cette prison  à ciel ouvert, partiellement en ruines, génératrice de frustrations,  de colères  et de radicalisme... et dans quels délais...L'hiver approche.
    Les accords de paix n'ont pas de sens dans les conditions vécues par une  population traumatisée.
    "Encore une fois, ce fut une guerre pour rien, puisque aucune des questions de fond n’a été résolue" affirme Karim Bitar, directeur de recherche à l’IRIS. Puis de poursuivre "l’accord est flou et imprécis et on repousse aux calendes grecques les questions qui fâchent".
     Les protestations d'Isrëliens resteront sans portée, même si certains pays européens, comme la Suède et l'Angleterre, poussés par leur opinion publique, commencent à réclamer une véritable indépendance palestinienne, conformément aux multiples résolutions de l'ONU.
   Les  leçons restent à tirer
L'opération d'Israël était surtout de politique intérieure, visant aussi à radicaliser un peu plus le Hamas, à l'heure où s'esquissait un rapprochement avec Abbas
"...Les événements de cet été indiquent que la crise du « processus de paix » et du mouvement national palestinien vont se poursuivre, à mesure que la parenthèse d’Oslo (et de l’illusion d’une « autonomie » conduisant à une paix durable négociée) va se refermer. De nouvelles crises et confrontations sont à prévoir, dont la forme et l’issue sont incertaines, a fortiori dans la mesure où elles seront en grande partie tributaires des évolutions du processus révolutionnaire régional. Si la première condition pour la construction d’un nouveau rapport de forces contre Israël est en effet la rupture avec le logiciel d’Oslo et l’élaboration de structures et de stratégies permettant la reconstruction du nationalisme palestinien, il serait toutefois inopportun d’oublier que seul un nouveau rapport de forces régional, permettant aux Palestiniens de sortir de leur tête-à-tête avec un État d’Israël soutenu par l’ensemble des pays occidentaux, pourra permettre d’imaginer un avenir plus radieux..."
      Selon N. Chomsky, la politique du fait accompli, reste une constante:
 Akiva Eldar, un diplomate israélien reconnu, ajoute que « toutes ces nombreuses entités de la région comprennent aussi qu’il n’y aura aucune démarche diplomatique courageuse et un tant soit peu globale à l’horizon, sans un accord relatif à l’établissement d’un État Palestinien sur la base des frontières de 1967, ainsi qu’une solution juste et acceptée par les deux parties au problème des réfugiés ».
Ce n’est pourtant pas au programme d’Israël, souligne-t-il, et c’est même en conflit direct avec le programme électoral de la coalition du Likoud de 1999, jamais retouché, et qui « rejette catégoriquement l’établissement d’un état arabe palestinien à l’ouest du Jourdain ».
   En attendant les sionistes religieux montent à l'assaut du pouvoir, ce qui n'est pas fait pour renforcer l'espoir d'un réglement proche.
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jeudi 16 octobre 2014

Mal barré

 Une vraie fausse"guerre" ?
                                                   En tous cas une guerre mal engagée, si on peut parler de guerre...
       Détermination absolue: c'est le nom donné par le Pentagone à son engagement, dont se gausse une certaine presse américaine, au vu de l'indétermination et de l'aspect limité, presque symbolique,des offensives.
     C'est plutôt le bazar, l'incoordination, les vélléités, les contradictions au niveau de la coalition, .dans ce conflit incertain et  lourd de menaces, qui risque de durer et dont nous peinons à imaginer toutes les conséquences.
     En France même, les  divisions internes se font jour, malgré les mâles accents officiels.
    Une non-guerre qui est déjà un échec.
Face à un panier à crabes, une coalition hétéroclite, mais non sans stratégie ni moyens (*),dont on peut juste espérer qu'elle se défasse rapidement de par ses divisions internes et son défaut d'organisation durable.
     Que celui qui a des idées claires sur la question lève le doigt!
Toute analyse actuelle sur le sujet, sur ce jeu tragique à multiples bandes, est à prendre cum grano salis.
  Il est bon de rappeler certaines données geopolitiques de base.
    Dans le chaudron Moyen-Oriental, Daesh se glisse dans un vide.
Un vide qu'ont contribué à créer les puissances qui crient maintenant au loup.
          On peut accorder quelque crédit au fin connaisseur qu'est  Pierre Conesa quand il affirme:
                                              : "Le terrorisme ne se combat pas par la guerre"
                        "Les militaires sont en train de rouler sur la jante, parce que nous avons rarement été confrontés à un champ d’intervention aussi large. Nous menons actuellement quatre guerres qui disent assez bien les contradictions de la coalition.
Il y a la guerre des Turcs contre les Kurdes. C’est la priorité turque bien avant l’Etat islamique. 
La deuxième guerre, c’est une guerre entre sunnites et chiites. Neuf pays de la région sont déchirés par cette affrontement (L'Afghanistan, le Pakistan, la Syrie, l'Irak, le Yémen, Bahreïn, le Liban, la Somalie et même la Malaisie). C’est une guerre de religion et nous pensons que comme nous sommes une tierce partie, nous pouvons intervenir dans ce conflit. C’est une aberration intellectuelle.
La troisième guerre qui est en train de s’ouvrir et qui est peut-être la plus « intéressante » c’est une guerre entre islamistes, il y a de plus en plus de dissidents ou d’anciens d’Al-Qaïda qui se rallient à l’Etat islamique, mais qui, de fait, suscitent une opposition forte des islamistes en place. Si j’étais complètement cynique — ou réaliste, c’est selon — je dirais que la solution, c’est de les laisser se massacrer entre eux.
La dernière guerre enfin, c’est la guerre que les Occidentaux mènent contre les pays de la région : c’est d'ailleurs la quatrième guerre que les Etats-Unis mènent dans cette région. On voit aujourd’hui ce que ça donne : les Occidentaux sont devenus des cibles dans cette partie du monde et c’est le groupe islamiste qui coupera le plus de têtes qui remportera la partie sur le terrain médiatique.
Ce que l'on peut dire et déduire, après avoir listé toutes ces guerres, c'est que chacun des participants a son agenda propre et inévitablement celui-ci entrera inévitablement en conflit avec l’agenda de la coalition....

   Le processus décisionnel est complètement irrationnel. Est-ce qu’il faut sauver le docteur Frankenstein. L’Arabie saoudite est largement responsable de ce qu’il se passe et on est en train de la défendre alors que c’est un Etat — là au sens strict du terme — qui applique les mêmes méthodes que l’Etat islamique. L’Arabie saoudite, c’est des dizaines de décapitations publiques chaque année, les femmes réprimées, l’interdiction de tout autre culte sur le territoire. C’est un exemple qui prouve que nous n’avons aucun objectif politique. Nous avons un objectif militaire qui est de réduire l’Etat islamique, ce sera très long et l'on ne peut pas espérer le réduire complètement sans troupes au sol. On est là face à une autre contradiction : les Occidentaux sont, pour l’instant, opposés à l’envoi de troupes sur le terrain. Mais qui va faire le boulot ? Qui peut penser que les Saoudiens vont envoyer des troupes pour défendre le régime chiite de Bagdad ? C'est impensable. ..
 La seule alternative, c’est une conditionnalité politique forte. Il faudrait afficher des objectifs clairs notamment vis-à-vis des pays qui ont donné naissance au salafisme, en particulier l’Arabie saoudite. On vous aide à vous sauver mais en retour vous acceptez la tolérance religieuse. D'ailleurs, comment voulez-vous justifier le fait de combattre des islamistes en s’alliant avec les soutiens historiques de ces islamistes ?...
 Le terrorisme ne se combat pas par la guerre. Le terrorisme, c’est un concept. Notre ennemi, il faut le qualifier : c’est le salafisme djihadiste, c’est-à-dire l’idéologie qui s’est répandue à partir de l’Arabie saoudite pour combattre les frères musulmans. C’est un conflit interne au monde arabo-musulman. Quand il y a eu la guerre en Afghanistan, toute l’aide américaine passait par l’Arabie saoudite et les services secrets pakistanais. Une des conditions mises, à l’époque, par le prince Turki qui était chef des renseignements saoudiens, c’était que les madrasas pakistanaises (les écoles coraniques) enseignent l’islam hanbalite, c’est-à-dire l’islam que l’on retrouve en Arabie saoudite. C’est comme ça que l’on a créé les talibans et l'on n'a pas vu le coup venir. Le risque, c’est de repartir dans le même engrenage fatal....   
 En entraînant l’Occident dans la guerre, l’Etat islamique a obtenu ce qu’il voulait sans doute dès le départ. Et le piège s’est refermé. Aujourd’hui, nous ne savons pas comment mener cette guerre sans renforcer soit le régime syrien, soit le régime iranien. Nous leur rendons un sacré service car fondamentalement nous ne pouvons pas faire sans ces deux pays que Laurent Fabius avait mis sur sa liste noireJe vous avoue que je suis très inquiet quand je vois la politique étrangère que nous menons actuellement..."
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mercredi 15 octobre 2014

Prix Nobel

Cocorico!
                  Encore un bon cru!
Qui l'eût cru?
        Nous avons notre prix Nobel . Enfin, pas vraiment...Notre lauréat de la Banque de Suède. Ce n'est pas pareil.
Un de plus...  Après notre inoxydable Modiano, somnanbulique mais attachant ...
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Toulouse School of Economics
 Jean Tirole est à l’origine – et toujours à la direction – de l’École d’économie de Toulouse, qui est la tête de pont au sein de l’université française des courants de pensée libéraux ou ultralibéraux en économie. Plus que cela ! C’est lui, effectivement, qui a joué les précurseurs pour inviter le monde de la finance à sponsoriser la recherche économique..
(On notera l'anglomanie de rigueur dans cette école au pays du cassoulet...)
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 « Un économiste est une personne capable d'expliquer rationnellement le lendemain ce qu'elle avait été incapable de prévoir la veille. » Jacques Attali .
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                .On ne parle que de Jean Tirole, en boucle, sur tous les medias!
          Manu n'en revient pas et exulte: un "pied-de-nez au french bashing"
D'autres s'extasient devant ce pur produit made in USA
    D'autres zéconomistes ont eu aussi le Nobel, qui ont laissé des souvenirs plus que mitigés, comme Hayek.(*), Friedman...
     Jeau Tirole, lui, prend comme modèles l'Allemagne et la Suède...en évoquant la complexité des marchés  (il fallait y penser; on dirait du Molière), primé pour son «analyse de la puissance du marché et de la régulation». Mazette!
                                          Une légitime récompense, selon le malicieux économiste Jean Gadrey: "...Le prix de la Banque de Suède attribué à Jean Tirole s’inscrit dans la tradition d’une institution dont environ 90 % des lauréats font partie du courant de l’économie orthodoxe appelée néoclassique, celle qui sert depuis plus d’un demi-siècle à justifier la supériorité du marché concurrentiel, pourvu qu’il soit conforme aux modèles économiques, sur toutes les autres institutions de l’économie.
Cette nomination est aussi la reconnaissance par l’orthodoxie mondiale de la singularité, en France, de l’Ecole d’économie de Toulouse, celle qui est le fer de lance dans notre pays du modèle américain faisant des grandes entreprises privées, des banques et des compagnies d’assurances les grands financeurs, à part presque égale avec l’Etat, de la recherche économique, mais aussi les principaux dirigeants, à nouveau à part presque égale, des Conseils d’administration. Jean Tirole a beaucoup contribué à cette modalité de « liaisons dangereuses » entre la recherche et le capitalisme financier, et le fait qu’il soit honoré par une banque n’est que justice...
     Il est juste et légitime que le jury néolibéral de la Banque de Suède honore l’un des plus brillants représentants de l’économie néolibérale, un des plus fervents défenseurs de la logique du marché concurrentiel contre les insupportables interventions étatiques, contre le droit du travail, contre les contraintes bureaucratiques imposées aux grandes entreprises et aux banques, lesquelles financent une bonne partie de ses recherches et de son salaire..."
        Notre néo-Nobel est un paradoxe! Un super économiste pragmatico-libéral (sic!) dans un pays en super crise. Un roi  de l'innovation: il veut rendre le licenciement plus facile.
              On sait pourtant que l'économie n'est pas une science dure et la crise a bien montré à quel point beaucoup se sont trompés. Elle peut même être une imposture, en fonction de certains choix préalables non interrogés..Son enseignement devrait être revu et il est des présupposés à revoir, un formalisme mathématique qui interdit tout débat de fond...
     La plupart n'ont rien vu venir, comme certains l'ont reconnu.  Il arrive même qu'on puisse dire tout et le contraire de tout.       Cela relativise un peu...
          [ -Krugman fustigeait naguère "la cécité de la profession sur la possibilité de défaillances catastrophiques dans une économie de marché"."Durant l’âge d’or, les économistes financiers en vinrent à croire que les marchés étaient fondamentalement stables - que les actions et autres actifs étaient toujours cotés à leur juste prix"---- M. Greenspan avouait qu’il était dans un état d’ « incrédulité choquée » car « l’ensemble de l’édifice intellectuel » s’était « effondré ». Cet effondrement de l’édifice intellectuel étant aussi un effondrement du monde réel de marchés, le résultat s’est traduit par une grave récession"( P.K.)_« Lorsque dans un pays le développement du capital devient un sous-produit de l’activité d’un casino, le travail est susceptible d’être bâclé. », disait Keynes.]
      Bref, une "science" en question, souvent aveugle à ses postulats.
               Il n'y a pas eu que Marx pour dénoncer la misère d'une certaine économie dogmatique, par trop liée aux intérêts des dominants.
     On dit Jean Tirole modeste, voire timide. Mais le problème est ailleurs et dépasse sa personne...
 Certains mauvais esprits vont jusqu'à dire que ce brave homme, marqué par sa formation aux USA et les principes des dogmes libéraux qu'il a parfaitement intégrés fait partie des imposteurs de l’économie...
      Avant de se laisser emporter par cet unanimisme émouvant et un tantinet franchouillard, mieux vaut savoir qui est l’heureux récipiendaire de cette récompense planétaire. Car le personnage suscite aussi beaucoup de controverses. Il est même celui qui a le plus contribué, en France, à l’OPA du monde de la finance et de l’assurance sur la recherche économique de pointe. Il est, dans notre pays, l’une des figures les plus connues de cette catégorie d’experts que j’avais baptisés dans un livre publié en avril 2012, les Imposteurs de l’économie (Éditions Pocket), dont Mediapart avait publié les bonnes feuilles (lire L’OPA de la finance sur la recherche économique). Et il n'y a guère que l'association Attac qui s'en soit souvenu, lundi, en publiant un communiqué à contre-courant : « Alors qu’un déluge de commentaires élogieux en forme de « cocoricos » se propage dans les médias, Attac déplore ce choix qui s’inscrit dans la lignée des prix attribués à Hayek, Friedman et autres économistes néolibéraux en grande partie responsables de la crise actuelle ».
Alors qu’un déluge de commentaires élogieux en forme de « cocoricos » se propage dans les médias, Attac déplore ce choix qui s’inscrit dans la lignée des prix attribués à Hayek, Friedman et autres économistes néolibéraux en grande partie responsables de la crise actuelle.
Certes, tout cela ne transparaît nullement dans le communiqué officiel annonçant l’honneur fait à l’économiste français. Le jury du Nobel s’y est seulement borné à souligner qu’il entendait récompenser Jean Tirole pour son « analyse de la puissance du marché et de la régulation ». « Jean Tirole est l'un des économistes les plus influents de notre époque. Il est l'auteur de contributions théoriques importantes dans un grand nombre de domaines, mais a surtout clarifié la manière de comprendre et réguler les secteurs comptant quelques entreprises puissantes. (…) La meilleure régulation ou politique en matière de concurrence doit (…) être soigneusement adaptée aux conditions spécifiques de chaque secteur. Dans une série d'articles et de livres, Jean Tirole a présenté un cadre général pour concevoir de telles politiques et l'a appliqué à un certain nombre de secteurs, qui vont des télécoms à la banque », lit-on encore dans ce communiqué....
 Dans la communauté des économistes français, la nouvelle risque pourtant d’être accueillie avec beaucoup plus de réserves. D’abord, parce que le jury du Nobel d’économie a pris la détestable habitude depuis plus de deux décennies de ne récompenser, à l'exception de Paul Krugman en 2008, qu’un seul courant de pensée, celui du néolibéralisme. Or l’économie n’est pas une science exacte mais une branche des sciences sociales, c’est-à-dire une discipline dont la richesse dépend du pluralisme de ses approches. Avec Jean Tirole, la détestable habitude se prolonge encore une année de plus.
Il y a une autre explication à la déception que ressentiront beaucoup d’économistes, qui tient à la personnalité même du récipiendaire. Car Jean Tirole est à l’origine – et toujours à la direction – de l’École d’économie de Toulouse, qui est la tête de pont au sein de l’université française des courants de pensée libéraux ou ultralibéraux en économie. Plus que cela ! C’est lui, effectivement, qui a joué les précurseurs pour inviter le monde de la finance à sponsoriser la recherche économique...
                Maurice Allais, autre prix Nobel, avait en son temps montré les limites et la dangerosité d'une certaine école de pensée économique ainsi inféodée aux intérêts dominants.... (voir ici)
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-"Hommage" à Jean Tirole 
Jean Tirole, un "Nobel" d’économie normal
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Relayé par Agoravox
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    mardi 14 octobre 2014

    Pauvre justice française!

     On se demande parfois comment elle peut quand même fonctionner.
               Cahin-caha. Malgré tout. Avec des bouts de ficelle parfois.
        Avec si peu de moyens..
    Même si l'importance des dotations n'est pas toujours en soi un gage de qualité.   Mais leur déficience n'est pas sans conséquences dans son fonctionnement normal.
            Ce n'est pas d'aujourd'hui que date le malaise au Palais.
     L'état des lieux est préoccupant depuis longtemps.
         C'est de notoriété publique.
    Une institution sinistrée, 
        Une sous-dotation qui explique bien des lenteurs, bien des dysfonctionnements. 
            La lamentable affaire d'Outreau ne s'explique pas que par une succession d'incompétences. Les très maigres moyens alloués à la traque de la corruption, de la grande fraude fiscale et de la  délinquance financière sont notoirement connus...(*) Ce sont des sommes considérables qui manquent au budget de la France.... Autre chose que la petite délinquance!
    ...La France consacre 58 euros par an et par habitant à sa justice, c'est-à-dire deux fois moins que l'Allemagne (le modèle tant vanté par ailleurs…). Avec 86 euros par an et par habitant, l'Espagne dépense également largement plus que l'Hexagone. C'est aussi le cas du Royaume-Uni (79) ou encore de l'Italie (72).
    Un autre indicateur intéressant est le nombre de magistrats par habitants. Là encore, la France est largement sous dotée : on y recense près de 11 juges professionnels pour 100 000 habitants (en tenant compte des juges administratifs), contre 24 en Allemagne, 18 au Portugal, 15 en Belgique
          L'institution est dans la misère.
    La Commission européenne pour l'efficacité de la justice (CEPEJ) publie son rapport d'évaluation des systèmes judiciaires européens après une enquête effectuée auprès de 45 pays membres du Conseil de l'Europe. Les chiffres ayant servis à ce rapport sont ceux arrêtés fin 2012.
     Ce rapport est accessible en cliquant sur ce lien : http://www.coe.int/t/dghl/cooperation/cepej/evaluation/2014/Rapport_2014_fr.pdf . Selon ce rapport, la France est au 37e rang (sur 45) en matière de budget du ministère de la justice. Le gouvernement français et l'Assemblée national allouent 61 euros par habitant pour le service public de la justice, contre 114 euros en Allemagne ou 89 euros en Belgique.
    La classement de la France selon le critère du nombre de magistrats par habitant place le pays très en dessous de la moyenne des 45 pays du Conseil de l'Europe.
    La France n'a que 10,7 magistrats du siège pour 100.000 habitants contre 11,2 en Italie, 24,7 en Allemagne, ou 19,2 au Portugal, la moyenne européenne étant 17,41.
    Cette misère magistrale est encore plus dramatique pour les magistrats du parquet puisque la France ne dispose que de 2,9 magistrats du ministère public pour 100.000 habitants contre 6 en Allemagne ou 7 en Belgiqu
    La déshérence de la justice française est tout aussi inquiétante s'agissant des fonctionnaires puisque la France n'en compte que 33,2 pour 100.000 habitants, alors que la moyenne pour les 45 pays du Conseil de l'Europe est de 53,8.
    Cette situation dégradée de la justice française est bien connue et elle est ancienne. La corruption a de l'avenir...
                     Ne parlons pas de l'état des prisons...notre scandale.
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    lundi 13 octobre 2014

    Lettre à Elise

    Chère Elise,
                        Bravo pour votre reportage de la semaine dernière!
          On vous élit, Elise, meilleure investigatrice de l'année, dans le morne PAF.
       Vous avez fait un un tabac en jetant un oeil critique sur les pratiques anciennes et nouvelles des cigarettiers et leur intense lobbying meurtrier.
    On en apprend de belles...
      Vous ne nous avez pas enfumés.
         Voilà qui s'appelle du journalisme, avec ce qu'il faut d'audace et d'impertinence, comme savait le faire Albert Londres, souvent donné comme référence journalistique mais si peu imité, lui qui voulait toujours porter "le fer dans la plaie".
         C'est trop rare!
      Il arrive que vous nous déceviez quand vous vous contentez de votre rôle de simple présentatrice asservie au prompteur d'un journal télévisé, où l'image et l'insignifiant priment sur l'analyse et l'investigation, quand vous faites de l'info sans info, comme les charmeurs Delahousse, les pontifiants Pujadas et tous les autres boni-menteurs...qui se contentent de l'insipide messe quotidienne programmée et formatée,  pour bercer les Français, les inquiéter un peu, les endormir beaucoup...
      Je sais, il faut bien vivre...
         Mais là, vous avez fait fort, comme le fait plus souvent une certaine presse anglo-saxonne, pour aller au fond des problèmes et dénoncer sans vaine polémique mais avec fermeté et rigueur, pour réveiller nos consciences endormies.
      On en redemande!
    Interrogé par vous au sortir d'un dîner de lobbyistes, l'arrogant Havane entre les dents, pris la main dans la tabattière, André Santini vous répliqua en guise d'échappatoire, avant de s'engouffrer courageusement (!) dans sa limousine: On vous a connue meilleure...
       Nous, on vous a connue moins bonne. Du moins plus conformiste, moins irrévérencieuse.
    Continuez donc dans l'impertinence, comme vous l'avez fait avec le suffisant Barroso.
         Dans la  grande évasion déjà, vous n'avez pas hésité à mettre les pieds dans le plat de la fuite organisée des capitaux, qui ruinent les Etats et appauvrissent les peuples.
      Merci Elise et à bientôt!
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    samedi 4 octobre 2014

    Au fil du net

    *  Le blog du poilu (suite)
     
    Rifkin: conte de fées hi-tech? 
               Nouveau prophète?

    *  Défis pour après-demain?
               Nous serons probablement absents de la Phase II 

    *  Point de vue (humoristique) allemand sur la désinformaton concernant le conflit ukrainien

    *  Pas bête l'idée! surtout quand elle vient d'un financier
               On se souvient de Chypre...

    * Le  Big Data  va-t-il révolutionner l'assurance?

    * Vive la chimie! Oui, mais laquelle?.. 

    * Précarité énergétique:  ça continue...

    * Marché aux domestiques 

    * Des parents Big Brother?

    *  Union Européenne et Russie : les inquiétants malentendus de deux visions diplomatiques
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    vendredi 3 octobre 2014

    Contrôle bancaire: une blague!

    Rien n'est réglé.
                             Officiellement, tout va bien, du moins pour la BCE: le contrôle qu'elle exercerait serait une chance historique pour l'Europe, s'il faut en croire Danièle Nouy, présidente du conseil de surveillance prudentielle du mécanisme de surveillance unique (MSU).
           On verra... 
      A une échelle plus large, depuis le début de la déroute financière, on a vu combien de promesses de régulation sont restée sans effet ou n'ont eu que des impacts marginaux, symboliques ou n'ont été que des leurres. Pour les plus grands groupes, il s'agit de gagner du temps...
                Trop peu a été fait, trop tard aussi... Rien n'est vraiment réglé. Un amuse-gueule...Le brouillard s'épaissit.  
    La dérégulation domine.
        L'activité bancaire est une activité trop sérieuse pour être laissée aux seuls banquiers. C'est dans les périodes de crises que cela s'impose le plus, comme l'avait très bien compris Roosevelt en son temps, notamment en séparant leurs activités et en les mettant quasiment sous tutelle.
       Comme le dit à sa manière l'impertinent polémiste Contrarien, "...Au cœur de la crise que nous traversons se pose un sujet à la fois complexe et épineux et certainement jamais assez abordé et développé. Celui des contre-pouvoirs et je préfère ce terme et ce concept de contre-pouvoir à celui de « régulation ». La règle, le règlement, la régulation, tout cela n’a en soi aucun sens si aucun moyen cohérent et coercitif existe pour faire appliquer ces lois, règles et règlement. Pire, une loi, une règle ou règlement devrait être intelligible par tous et ne pas nécessiter 150 000 pages de texte. La véritable question est bien celle des contre-pouvoirs.
    De façon générale et quel que soit le sujet, si vous donnez à quelqu’un tous les pouvoirs, il finira par les utiliser de façon malsaine et à son propre avantage. Si les policiers se tiennent convenablement c’est parce qu’il y a une « police des polices ». Il faut donc des contrôles et de la surveillance. Mais pour cela il faut une volonté politique forte allant à l’encontre du « big business » et de l’argent roi... Seul compte désormais l’argent, le pognon, le fric, le flouze, le blé, plus, toujours plus, encore plus. Pour quoi faire ? Pour rien, juste pour l’accumulation jouissive de l’argent et accessoirement du pouvoir que ce dernier procure, pouvoir rarement utilisé à des fins humanistes. (1)
    Alors il est évident que cette collusion est devenue incontrôlable. Il est évident que les lois passées, les traités négociés de façon générale le sont à l’encontre des intérêts de tous les peuples. Ils le sont à vocation exclusivement de ces grandes multinationales. Nous sommes rentrés officiellement dans l’ère du totalitarisme marchand..."
          Il est notamment impératif et urgent de séparer les banques, de dissocier leurs activités (dépôts et affaires), d'instaurer une certaine tutelle,  pour éviter les dérives que l'on connaît, qui ont été à l'origine de la crise et qui a révélé les pratiques d'un système souvent criminogène.
         Le lobbying bancaire continue son travail, à Bruxelles et jusqu'au coeur de la Maison Blanche
                   Le cas de Goldman Sachs  n’est qu’une partie de notre problème, comme le suggère Le Contrarien, "D’abord parce qu’il existe d’autres banques, comme la Deutsch Bank en Allemagne dont la taille est telle et l’exposition en produits dérivés tellement hallucinante qu’elle peut à elle seule faire sauter le monde (51 000 milliards de dollars de produits dérivés plus ou moins toxiques à son actif), mais aussi parce qu’il ne faut pas oublier, dans ce sombre tableau, le poids de grandes multinationales particulièrement nocives comme des entreprises du doux nom d’Halliburton (dont le fonds de commerce est la guerre privée) ou Monsanto (dont le fonds de commerce est de tuer ce qui survit aux guerres du premier et de laminer la biodiversité).
    L’ensemble de ce système je l’appelle le « big business ». Cet ensemble forme le « totalitarisme marchand », et le totalitarisme marchand, comme tout totalitarisme, est une dictature en soi. Une dictature qui avance masquée sous l’étendard de la liberté… de consommer, mais uniquement de consommer...
              Face à un système financier de plus en plus complexe, les régulateurs doivent se le faire expliquer par les financiers qui ont crée ce même système ultra-complexe avec pour résultat une pratique délétère et de plus en plus fréquente chez les régulateurs de quitter leur emploi du gouvernement pour un emploi beaucoup mieux rémunéré dans les banques mêmes qu’ils étaient autrefois destinés à réglementer et contrôler.
    Les régulateurs de Wall Street sont des gens qui sont payés par Wall Street, à accepter les explications de Wall Street, et qui ont peu de moyens pour se défendre et pour faire respecter les règlements et les lois en vigueur.
    Notre système de réglementation financière est évidemment dysfonctionnel. Mais parce que le sujet est si pénible, et les détails si compliqués, le public ne lui accorde pas beaucoup d’attention ni d’importance.
                          Il y a cependant quelques grains de sable...
       Par exemple, le  vendredi 26 septembre – le programme de radio  » This American Life « a diffusé une histoire à couper le souffle sur la régulation de Wall Street, et le public n’aura aucune difficulté à comprendre .
    Le journaliste, Jake Bernstein  a obtenu 46 heures de bandes magnétiques, faites en secret par une employée de la Réserve fédérale.
    46 heures de conversations au sein de la FED, et entre la FED et Goldman Sachs. (2)
    C’est un document extraordinaire. Le but n’est pas ici d’instruire un procès, mais la conclusion essentielle à retenir est la suivante : la FED n’a pas réussi à réglementer les banques, car elle n’a pas encouragé ses employés à poser des questions, à exprimer leurs opinions ou à signaler des problèmes.
    C’est même tout le contraire : la FED encourage ses employés à garder la tête baissée, à obéir à leurs dirigeants et à apaiser les banques.
    Si les régulateurs bancaires n’ont pas réussi à faire correctement leur travail ce n’est pas parce qu’ils n’avaient pas les outils pour le faire, mais parce qu’ils ont été dissuadés de les utiliser.
    Le rapport cite les employés de la FED disant des choses comme, « vous ne pouvez pas penser quelque chose comme ça » ou encore « personne ne se sent individuellement responsable des erreurs de la crise financière parce que les décisions sont prises par consensus ».
    En plus d’un échec financier, nous sommes face à un échec culturel.
    À la fin de 2011, les régulateurs ont été dotés de pouvoirs réglementaires plus larges par la loi Dodd-Frank, ils ont embauché un tas de nouvelles personnes et l’une d’elle était une femme de forte volonté à l’esprit indépendant nommé Carmen Segarra...
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    (1) Comme l'analyse en détail l'économiste J.Stiglitz, notamment dans Le triomphe de la cupidité
    (2) La réputation de Goldman Sachs s’autodétruit lentement.
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    jeudi 2 octobre 2014

    Drôles d'oiseaux

      Et le dinosaure s'envola...   
                                             Quand les poules avaient des dents....
                               Il en est des oiseaux comme des hommes, espèce récente et remarquable, mais soumise comme les autres aux lois de l'évolution.
       Ils ne sont pas sortis tels quels de la cuisse de Jupiter ou de la main du Créateur.
       Il a fallu un temps considérable à la nature, inventive mais sans projet, pour élaborer, au cours d'une  bricoleuse évolution, les formes foisonnantes de vie dont nous sommes les témoins aujourd'hui, celles qui ont disparu, celles qui viendront après nous, espèce humaine vouée à se transformer et à disparaître aussi dans un futur indéterminé.. 
    La vie, c'est l'évolution.
    __________La grande famille des dinosaures laisse dans notre imagination une impression très forte.
    Nous sommes encore  étonnés d'avoir appris que les oiseaux dérivent de certaines catégories de ce vaste groupe, comme nous fûmes.aussi surpris d'apprendre comment les pattes viennent aux serpents   (1)
            Nos croyances spontanées sont toujours mises à mal par les découvertes successives, toujours plus fines, venant à rebrousse-poil de nos intuitions premières.
     Toujours de nouvelles étapes sont franchies dans la connaisance.
           "...Une équipe de chercheurs emmenée par Steve Brusatte, de l'université d'Edimbourg (qui) vient d'établir l'arbre généalogique des dinosaures carnivores que sont les théropodes, plaçant ainsi les oiseaux sur la branche qui leur revient.
        L'étude, qui vient d'être publiée dans la revue Current Biology, montre que les différents traits anatomiques des oiseaux, comme les plumes, les ailes et le bréchet (os caractéristique présent chez la plupart des aviens), ont tous évolué petit à petit chez leurs ancêtres dinosaures, et sur une durée de dizaines de millions d'années. Au fil du temps, certains dinosaures ont donc pris de plus en plus de caractéristiques d'oiseaux. Selon ces scientifiques, une fois que toutes les "pièces" nécessaires pour former un oiseau ont été obtenues, une explosion évolutionnaire s'est produite, amenant un acroissement rapide de la vitesse à laquelle les oiseaux ont évolué, amenant ensuite aux milliers d'espèces que nous connaissons aujourd'hui.
    Pour en arriver à ces conclusions, les chercheurs ont analysé la composition anatomique de plus de 850 caractéristiques physiques de 150 espèces éteintes, examinant les liens évolutionnaires entre les anciens oiseaux et leurs plus proches parents dinosaures. Le résultat, obtenu grâce à des techniques d'analyse statistique, c'est un arbre généalogique détaillé de la famille, à commencer par le "grand ancêtre", la famille des tyrannosaures. Arbre sur lequel il est "très difficile de tracer une ligne entre dinosaures et oiseaux".
    "Il n'y a pas un moment dans le temps où un dinosaure est devenu un oiseau, et il n'y a pas de chaînon manquant entre eux", affirme Steve Brusatte. "Ce que nous considérons comme le squelette d'oiseau classique a été construit graduellement, sur une période de dizaines de millions d'années. Une fois qu'il a été entièrement assemblé, il a dévérouillé le grand potentiel évolutionnaire qui a permis aux oiseaux d'évoluer à un rythme démultiplié"...
       ...Fusion, perte, réacquisition... l'évolution des os des ailes a donc connu bien des étapes avant d'en arriver au modèle actuel. L'approche interdisciplinaire va peut-être permettre de clore le débat sur le sujet, tout en apportant une meilleure compréhension sur l'évolution qui a mené des dinosaures aux oiseaux... (Merci à JP.Fritz)


    L'arbre généalogique des dinosaures carnivores et des oiseaux (Stephen Brusatte)

    mercredi 1 octobre 2014

    L'Allemagne, encore

     Vers un échec?
                             L'Allemagne n'a pas fini d'être au centre de vifs débats, notamment dans l'eurozône, plus directement concernée.. 
       Sa puissance industrielle et exportatrice, son intransigeance financière fascinent et inquiètent à la fois. Pas seulement la France et ses voisins  qui souffrent de sa politique mercantiliste. et de son refus d'un minimum d'inflation, qui relancerait les exportations et allégerait la dette. Mais même des économistes d'Outre-Atlantique, comme Stiglitz et Krugman, notamment, s'inquiètent.
      Ce n'est pas, bien sûr, l'Allemagne elle-même qui fait problème, mais sa ligne actuelle de  politique économique néolibérale.
       ___________Ce qui est nouveau, c'est que des économistes d' Outre Rhin commence à  donnenr l'alerte publiquement sur les orientations de la politique économique de l'équipe Merkel.
      La fragilité de sa puissance économique n'est pas sans les inquiéter.
    Certains parlent même de mirage économique.
       Manque d'investissements, natalité toujours en baisse, délabrement des infrastructures publiques, etc...: certains indicateurs ne sont pas bons, au point que la Chancelière commence à être attentive à certains signaux, qui compromettent l'avenir.
       L'Allemagne, dans sa politique à courte vue, ne sait plus très bien où elle va. D'autant que ses voisins en difficultés deviennent des clients problématiques.
            Si on se projette vers avenir assez court, l'Allemagne ne va pas si bien qu'elle le croit...
    Fratzsher va même jusqu'à parler d'échec.
         Certains pronostiquent même un renversement probable de situation.
    Cela fait un certain temps que des Allemands critiquent les choix économiques et monétaires de celle qui "tient l'Europe": Jochka Fisher et Helmut Smidt notamment.
    _____________L'Allemagne ne va donc pas si bien que cela, contrairement à ce que prétendent les médias dominants français, qui en font un modèle mythique permanent.
     Un modèle que fait problème, commençant d'ailleurs à se remettre en question. A ne pas suivre, comme dit Christian Chavagneux et d'autres, du moins sur tout.
        En Allemagne un enfant sur 5, donc 20% des enfants, vit dans la pauvreté !
            La dite réussite économique allemande n’a-telle-pas été construite en faisant des « économies » dans l’éducation, l'investissement public, comme dans la réduction des prestation sociales? ... Le modèle Hartz IV est loin de faire l’unanimité. Ce modèle Hartz IV reste un modèle répressif qui fait le bonheur du « MEDEF » allemand: faire travailler des gens pour 1 Euro / heure !
           L’Allemagne, serait-elle même l’homme malade de l’Europe? malgré sa suprématie économique de fait, nécessitant une sortie négociée du carcan de l'euro tel qu'il est ("Aujourd’hui, l’Allemagne refuse toute inflexion dans le sens d’une politique européenne de l’investissement et de la relance de la demande globale dont elle devrait prendre une part substantielle à sa charge. Or, si nous suivions le chemin voulu par l’Allemagne, si nous l’accompagnions dans sa fuite en avant ordo-libérale, le seul résultat en serait l’entrée combinée en récession et en déflation de l’Europe, nonobstant les efforts tentés par Mario Draghi, le seul dirigeant européen à sembler avoir un minimum de lucidité dans les temps présents...)
          Bernard Maris, naguère fédéraliste va jusqu'à dire que   « ...Sortir de l’euro permettrait de retarder la conquête de notre marché du travail par la Chine...."
                Personne n'a intérêt à voir l'Allemagne régresser, mais tout le monde  gagnerait  à une inflexion rapide et sérieuse de se ligne rigide actuelle.
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