Le MILLION de visites est atteint. Merci de vos visites et de votre indulgence. En route pour la suite...si Dieu me prête vie!

dimanche 17 juillet 2016

L'effroi

D'abord, recueillement et silence.
                                   Des journalistes, emportés par leurs tropismes habituels, se sont précipités dans des bavardages imprudents et parfois indécents:
                                « ...On veut informer vite au lieu d’informer bien. La vérité n’y gagne pas. » Ce constat introduit l’un des tout premiers éditoriaux de Camus dans le Combat de la Libération, le 8 septembre 1944, alors que l’Europe est loin d’être libérée et l’Allemagne hitlérienne pas encore vaincue. Sous l’intitulé « Le journalisme critique », il y défendait un « journalisme d’idées » dont le « commentaire critique », dans un scrupuleux respect de la vérité des faits, aiderait « à la compréhension des nouvelles par un ensemble de remarques qui donnent leur portée exacte à des informations dont ni la source ni l’intention ne sont évidentes           ... Être au rendez-vous de notre liberté, ce n’est pas ajouter au désordre du monde l’affolement des peurs et l’excitation des haines, ce voile d’opacité et d’ignorance qui accroît notre désarroi et accentue notre malheur. C’est, au contraire, chercher à comprendre, exiger de savoir, affronter la vérité, fût-elle douloureuse et dérangeante. Pour être vraiment libres dans nos choix et autonomes dans nos décisions, nous avons besoin d’y voir clair. Sinon, nous ne serons que les jouets de nos illusions, emportés par la catastrophe qu’elles accompagnent et précipitent..."
        _____ Dans un premier temps, il y a urgence à se taire
                                                          Nous avons assisté après le massacre qui a coûté la vie à 84 personnes le soir du 14 juillet, à Nice, à une débauche de déclarations péremptoires, de contradictions, et de solutions faussement radicales comme la rétention administrative, dans des centres fermés « pour ceux qui représentent une menace ». Une proposition que s’est empressé de ressortir de ses tiroirs le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti.
   Tout cela en vrac alors qu’on ne savait encore rien du tueur qui a jeté son camion dans la foule. Les partisans de l’état d’urgence à perpétuité devraient pourtant admettre que cette disposition d’exception, en vigueur depuis le 14 novembre dernier, n’a pas empêché l’attentat de Nice. Et que signifie, dans la bouche d’Eric Ciotti, « ceux qui représentent une menace » et qu’il faudrait enfermer préventivement ? Le conducteur du camion répond-il à cette définition, alors qu’il n’était pas connu des services de renseignements, mais seulement de la police pour des actes de délinquance ?
       Le constat est accablant : aucune des mesures proposées péremptoirement par ces personnalités politiques n’aurait évité le carnage de Nice. Alors pourquoi cet empressement ? On a trop l’impression que la priorité, en ces circonstances, est d’exister médiatiquement. François Hollande n’échappe pas à ce soupçon. N’a-t-il pas annoncé au milieu de la nuit la reconduction de l’état d’urgence, alors même que cette disposition venait précisément de faire la preuve de son inutilité..
         Le pire serait-il devenu un business?

     
                             Puis tenter de comprendre ces folies meurtières.
C'est le temps des interrogations et des prises de conscience.
    Revient la lancinante question: que faire? 
         Devant une radicalisation qui nous interpelle. 
             Que valent l' état d'urgence et l'opération Sentinelle?


samedi 16 juillet 2016

Fraudeurs sociaux: les gros, les petits

 La fraude, ce fléau aux mille formes.
                                  C'est vrai qu' elle coûte cher, quel que soit le domaine où elle s'exerce.
      Un manque à gagner pour les services de l'Etat, pour nous tous.
  Rien ou si peu sur la fraude fiscale, qui  nous coûte dans les 80 milliards, sans parler de la fraude à la TVA, à la Sécurité sociale, etc...
      On croit savoir qui sont les fraudeurs. Ceux qui vivent (ou survivent) d'aides sociales diverses, passagèrement ou plus durablement.
  Ils sont souvent les boucs émissaires pour la vindicte publique, dans l'oubli,, la dénégation de la fraude de grande ampleur..
    « La fraude, c’est la plus terrible et la plus insidieuse des trahisons de l’esprit de 1945. C’est la fraude qui mine les fondements mêmes de la République sociale », plastronnait Sarkozy, fin 2011, lors d’une intervention sur la protection sociale. En pré-campagne pour sa réélection, la droite dure cherchait alors à assurer ses appuis populistes en jetant à la vindicte populaire les « parasites » de la société, une musique bien connue...
      C'est souvent haro sur les malades et les chômeurs. 
 Valeurs actuelles prend bien soin de ne pas parler de l'essentiel...Et beaucoup de répéter: il y a trop d'aides sociales...
    La démagogie des plus cyniques marche encore pour les plus ignorants et les moins critiques. Les fraudes mineures des plus démunis sont montées en épingle. 
    Il faut.raison garder...
            Les vrais (gros) fraudeurs ne sont pas ceux que l'on croit.
    D'autant que, phénomène peu évoqué, le non-recours aux aides sociales est important, pour des raisons diverses.
    Alors quel le 5 février dernier, le Conseil général du Haut-Rhin décidait que la perception du Revenu de solidarité active (RSA) serait désormais conditionnée à l’accomplissement de 7 heures de bénévolat hebdomadaire. Cette annonce relance le débat sur les méfaits de l’assistance. Autrement dit : sur le fait que la perception d’une aide sociale encouragerait l’inactivité.  Comme en Alsace, l’attention se concentre généralement sur les effets pervers de l’accès aux aides et droits sociaux, masquant... les non-recours aux droits et services.
   Plus de 5 milliards d’euros de RSA ne sont pas versés chaque année à ceux qui pourraient en bénéficier.
    Mais les grosses fraudes sont généralement peu poursuivies :        Comme la lune, la fraude a sa face cachée. 
    Comme trop souvent, on a deux poids, deux mesures.
             Le Sénat se trompe de combat : actuellement la part de fraudeurs parmi les allocataires du RSA est estimée à 6,4% pour un montant de l’ordre de la centaine de millions d’euros quand la fraude fiscale représente un manque à gagner pour les finances publiques de plus de 70 milliards d’euros par an ! Et nous n’avons toujours pas vu passer de proposition de loi sur ce sujet…
                    Il y a beaucoup de monde dans la cohorte des braves assistés.
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vendredi 15 juillet 2016

L'après-Brexit:

...Much Ado About Nothing?
            Ou presque...
                     Non, le soleil ne s'est pas arrêté.
     Oui, la terre continue de tourner.
      Indifférente aux affaires des hommes.
           L'histoire poursuit.son cours.
  L'ile britannique n'est pas encore partie à la dérive, .emportée par des flots imprévus.
 Pas de grand vent prévu sur la Mer du Nord.
  Juste de petites vagues à l'extrême-ouest de l'Europe.
      Pas une apocalypse, comme le laisse croire des médias emballés.
   Les dignes résidents de la City restent pour l'instant stoic
   Comme la reine, toujours de marbre . Elle a connu la guerre...
      Que peut-il arriver à une forteresse qui a résisté à Goering?
                  Juste une crise brexistentielle?
             On annonce tout et son contraire.


 Parfois le pire
   Bien fait! dit J.Q. qui souhaite une bonne punition, exemplaire, comme pour la Grèce.
    On suppute, on échafaude des  scenarii, on scrute les boules de cristal...
      Mme May y va de ses obscures anticipations, un clown dans ses rangs.
      On pressent le pire.
             Mais on n'en sait rien...Elle restera certainement un pied dedans, un pied dehors, comme avant.
  P'tet ben qu'yes, p'tet ben qu'no...
   Rendez-vous dans un an.
           Keep calm!
             Demain matin, le soleil devrait se lever comme prévu....
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     Après tout,  le Brexit , malgré ses malentendus et ses ambiguïtés sanctionne vingt années d’errements de la construction européenne, dont les dirigeants (Commission, Conseil, Parlement européen, Cour de Justice) ont voulu, construit, consolidé un espace économique et social mettant systématiquement les travailleurs et leurs systèmes de protections en concurrence, vue par les élites comme le moyen de dynamiter les avantages sociaux obtenus par les salariés dans le vieux monde keynésien des années 70. Dans ce combat douteux, les gouvernements britanniques de droite et de gauche ont joué un rôle moteur. C’est un commissaire anglais conservateur, Sir Leon Brittan, qui a mis au point la doctrine de la concurrence sans frein de l’Union européenne, qui a conduit au démantèlement des grands groupes industriels. C’est aussi un conservateur John Major, qui refuse la directive temps de travail. C’est le travailliste Tony Blair qui refuse la charte sociale européenne, etc…
  L'Europe s'est donc faite dans le dos des peuples, dans les intérêts des gagnants d'une mondialisation ultralibérale, avec la complicité des élites.

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jeudi 14 juillet 2016

A la Bastille!

       Bien des ombres et des équivoques planent encore sur l'événement historique et symbolique devenu comme central dans notre histoire nationale.
            Les mythes furent nombreux.
                Les récits d'époque sont rares et partiels. Dans le flux des événements qui se bousculaient les premiers historiens-reporters sont rares.
  L'événement fut très vite connu à Versailles et engendra rapidement des réactions:
      ...Le 16 juillet, le duc de Dorset, ambassadeur d’Angleterre et familier du comte d’Artois, écrivait au Foreign Office : « Ainsi, mylord, s’est accomplie la plus grande révolution dont l’Histoire ait conservé le souvenir, et, relativement parlant, si l’on considère l’importance des résultats, elle n’a coûté que bien peu de sang. De ce moment, nous pouvons considérer la France comme un pays libre. »
    Pour Charles James Fox, c'est « le plus grand événement qui soit jamais arrivé au monde.»
Ce spectacle inouï provoque chez Edmund Burke un tel étonnement qu'il ne sait s'il doit y souscrire ou le condamner     
      La Bastille était désuète: Louis XVI envisageait de la faire démolir:
             A la veille de la Révolution, explique l’historienne Monique Cottret dans La Bastille à prendre, la forteresse n’était plus la prison bondée et nobiliaire du règne de Louis XIV. Ni même la geôle roturière devenue le passage obligé des contestataires sous Louis XV. Tombée en désuétude, elle reflétait l’affaiblissement de l’absolutisme. 5279 prisonniers y ont été incarcérés entre 1659 et 1789.     Elle trouva son démolisseur                                                     En ce 14 juillet 1789, il suffit de quelques heures pour prendre la Bastille. Mais sa démolition, commencée le soir même, dure près de deux ans. Sous la direction du citoyen Palloy, dont l’historienne Héloïse Bocher raconte le parcours dans Démolir la Bastille, elle devient une affaire juteuse autant qu’une commémoration permanente.___Pierre-François Palloy, entrepreneur en bâtiment, se trouve en ce jour historique sur un chantier avec une douzaine d’ouvriers quand toute l’équipe est entraînée par la foule. Ils prennent eux aussi les armes et entrent dans la forteresse, dont Palloy s’autoproclame aussitôt le démolisseur. Deux jours plus tard, il obtient officiellement les droits de ce chantier titanesque. Et doit même avancer les frais, qui avoisinent le million de livres, sur ces propres deniers. Les ouvriers affluent, en moyenne 800 par jour, et les curieux aussi. Certains viennent participer bénévolement aux travaux, par foi patriotique. Mais la Bastille attire surtout promeneurs, fêtards et hommes publics. Palloy et ses ouvriers en profitent. Ils font très vite payer des visites guidées, qu’ils mettent en scène avec récits de torture et exposition de restes humains retrouvés sur place. Et l’entrepreneur en bâtiment de se muer peu à peu en marchand des reliques de la tyrannie. En juillet 1790, c’est Palloy qui organise une commémoration dans la forteresse. Opération qu’il renouvellera régulièrement, faisant ainsi de la Bastille un lieu de mémoire. A l’automne de la même année, notre homme envoie des maquettes de la prison dans chaque département, créant et entretenant avec énergie un culte autour des pierres de la forteresse. Pour Hans-Jürgen Lüsebrink et Rolf Reichardt, auteurs de The Bastille, Palloy a compris le besoin qu’a le peuple de rendre concrets les concepts politiques de liberté et de despotisme. Mais, grâce à un sens certain des affaires, tout ce battage autour de la Bastille lui permet aussi d’écouler les produits dérivés de la démolition, qu’il s’agisse des pierres ou des chaînes de la prison. Il ouvre d’ailleurs bientôt une boutique remplie d’estampes, bijoux, tabatières, statuettes, dominos et autres cartes à jouer en souvenir ou à l’effigie de la forteresse détruite… La vente des pierres en tant que matériau de construction, elle, rapporte beaucoup moins qu’espéré. 
___________(Books)_________        

mercredi 13 juillet 2016

Ça décoiffe!

De monarque en monarque...
                        Le perruquier du monarque de Versailles était grassement rémunéré.
   Le bon Monsieur Binet fit des merveilles...
            La tradition se perdit...
 Mais elle revient en force au Palais
   Le précédent monarque avait son bottier d'exception et son horloger de luxe
   Celui d'aujourd'hui ,ne néglige  pas son système capillaire et l'a confié à un capilliculteur de haute volée, promu ministre des tifs en quelque sorte, modestement  rémunéré  et tenu au secret.
    On ne saura rien sur les cheveux qui dépassent...
       Les ciseaux de la rigueur ne sont pas passés par là.
            Le pouvoir ne doit pas tenir qu'à un cheveu...
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H. Clinton: une chance?

...Pour les USA en voie de détricotage...
            C'est plié ou presque.
                   Sauf accident.
    Candidate démocrate, mais pas la première dans l'histoire du pays, Hillary  sera sans doute la première femme à  la Maison Blanche.  Mais pas pour faire le ménage.
      Cela semble un fait acquis, malgré les résistances d'un rival républicain plus coriace que prévu, ayant su habilement et cyniquement jouer sur les peurs réelles ou imaginaires et les frustrations d'une population précarisée grandissante, mais pas seulement.
        It's a long way baby
  Malgré ses soutiens importants dans certains Etats, Sanders s'est incliné et s'est rallié, lui qui se présenta comme un adversaire de poids
  Mais pourra-t-il changer quoi que soit dans le programme d'Hillary, infléchir ses tropismes connus vers un minimum de politique sociale?
    Elle est allée au charbon, malgré les embûches, les désillusions et les critiques.
Elle a grossièrement fauté dans l'affaire des e-mails. Plus qu'une imprudence. 
Même si on passe opportunément l'éponge... 
    Beaucoup d'Américains ne sont pas prêts d'oublier ses discours  grassement payés, ses liens compromettants avec Wall Street.
     Sans parler de ses interventions dans l'affaire  libyenne et irakienne,  son attitude envers Israël  
            Certains journalistes d'Outre-Atlantique, comme  Parry: ne sont pas tendres vis à vis d'une ligne finalement néolibérale qu'elle ne va pas va manquer de continuer à mener.
   Pour Michael Brenner  son soutien par les conservateurs risque de l'entraîner vers des aventures sur le plan international, dans cette période dangereuse qui voit une  perte d'influence de l'Oncle Sam et une  redistribution des cartes au Moyen-Orient et en Asie.

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mardi 12 juillet 2016

Et pont et pont...

 Dur de se loger aujourd'hui en régions urbaines.
                                                                               
                                                                                    Surtout quand on est désargenté.
                         Bien que pilier d'un ancien Président
    
             Les services sociaux devraient un peu plus se pencher sur ces cas douloureux.
           Pour apporter sans tarder l'aide nécessaire.

                     La vie sous les ponts est une honte nationale.
      Même si ça peut avoir son charme...
 Cécilia avait raison.
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Points du jour

__  Bruxelles contre l'Espagne et le Portugal: une erreur
                                                 ... L'exécutif européen 'est)  pris entre le marteau et l'enclume. Le marteau, c'est l'Allemagne qui, depuis plusieurs jours n'hésite plus à faire passer le message de son agacement vis-à-vis d'une Commission jugée trop laxiste et qui, par son ministre des Finances Wolfgang Schäuble n'hésite plus à proposer de « court-circuiter » Bruxelles pour imposer le « respect des règles ». L'enclume, c'est le risque de contraindre le Portugal et l'Espagne à effectuer un nouveau tour de vis budgétaire alors même que, après le Brexit, l'heure est au renouveau du risque financier et économique et que l'on évoque un « renouvellement » de l'intégration européenne avec plus de solidarité....
 Ce 7 juillet 2016 marque la victoire de Wolfgang Schäuble dans la zone euro. Les règles sont certes respectées, mais ceux qui croient que ce respect sauvera la zone euro pourraient bien faire erreur. Car les déficits ne sont que le reflet des déséquilibres internes à la zone euro. Refuser de régler ces déséquilibres, de voir l'impact de l'inflation faible sur les comptes publics, de prendre en compte les effets désastreux de l'inflation passée sur le capital productif des pays touchés et de comprendre que la zone euro ne peut survivre avec un excédent courant allemand de 8 % du PIB, c'est refuser de vouloir vraiment « réformer » la zone euro. C'est s'aveugler sur une doctrine qui a fait la preuve de ses échecs. C'est pourtant le comportement de la Commission. La réponse au Brexit sera donc faible et inadaptée. Les Eurosceptiques de tous poils peuvent se frotter les mains : l'incapacité de réforme de l'UE a, aujourd'hui, été prouvée avec éclat...

__  Les Européens votent mal...
           Il est vrai que les peuples posent problème.... Faudrait-il les dissoudre?

__ L'envers du Sol et playa: A Madrid, les femmes de ménage disent « basta » à la précarité

__ Courir pour les neurones: la course à pied stimulerait notre intelligence

__ Les tueries de masse aux États-Unis: répétitions morbide
                       Les Usa sont malades de leurs  armes
                                L'industrie des armes se porte bien 
                                                 Une  violence ordinaire

__ Ça continue à l' UBS, le bon sens près de chez nous....

__ La transition énergétique en pleine décélération en Allemagne  
               La loi votée vendredi apporte plusieurs changements de taille qui vont freiner significativement la transition allemande. Certains n’hésitent pas à parler d’un coup d’arrêt. Les deux partis d’opposition, Die Grünen et Die Linke, ont voté en bloc contre ce texte qui doit encore recevoir l’approbation de Bruxelles avant d’entrer en vigueur au 1er janvier 2017.
Au cœur de cette réforme se trouve l’introduction d’un nouveau mode de répartition des volumes de production par appel d’offres. Celui-ci est censé mieux faire jouer la concurrence et limiter le poids de la taxe payée par le consommateur allemand pour financer les subventions au renouvelable (23 milliards d’euros par an).
                   Le défi continue. 
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lundi 11 juillet 2016

Demain, une autre Amérique?

Mutation en cours
                          Les changements démographiques en cours aux USA ne seront pas sans conséquences sur le destin de ce pays, sur la vie culturelle, sur la conduite des affaires politiques, sur l'histoire future de cette nation d'immigration.
    ...Depuis l'arrivée des premiers Anglais vers 1660, dans un pays qui ne comptaient que des peuples  Indiens si divers.
  Difficile à anticiper et à apprécier la profondeur des changements qui auront lieu quand l'Amérique sera latine...
    En 2030 ils dépasseront les 100 millions et ils pèsent déjà de tout leur poids sur l'élection présidentielle. Malgré des retours récents, la natalité joue mécaniquement en faveur des latinos.
   C'est dire l'ampleur de ce mouvement latino-américain, qui se poursuit à bas bruit, dans la contradiction, parfois la crainte, l'exploitation politique et aussi l'intérêt de certains certains secteurs économiques.
      Des emplois qui profitent à certains secteurs, et pas seulement à l'agriculture californienne
 Malgré les clôtures et les gardes, l'immigration clandestine, surtout mexicaine, se poursuit, non sans drame. Des passages le plus souvent à hauts risques.
    Petit à petit, les Latinos transforment les États-Unis, de manière encore peu perceptible, au moins dans certains Etats. Ils ont pris une grande place au coeur des primaires.
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           (*) Point de vue:    ...Les états où la population hispanique est la plus implantée, sont aussi les plus peuplés et les plus importants  électoralement...
    Proportionnellement, les municipalités comptant une population hispanique majoritaire sont localisées dans ces mêmes états : East Los Angeles (Californie) 97.1%, Laredo (Texas)  95.6%, Hialeah (Floride) 94.7%, Brownsville (Texas) 93.2%, McAllen (Texas) 84.6%.
  De même, les villes où la population hispanique est présente en plus grand nombre sont les capitales économiques de ces états : New York, Los Angeles, Houston, San Antonio, Chicago, Phoenix.
   En considérant qu’elle représentera 30% de la population totale des Etats-Unis en 2050, la communauté hispanique ne sera bientôt plus une minorité.
   Le vote hispanique est plus particulièrement convoité dans un état comme la Floride, swing state dont les résultats furent décisifs lors de l’élection de George W. Bush. Mais désormais, on le comprend à la lecture du Census 2010, l’ensemble des Etats-Unis sont concernés."
    La communauté hispanique est la minorité dont l’accroissement naturel est le plus important et par conséquent détient la croissance la plus rapide.
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                 ... La croissance de la communauté hispanique oblige les Etats-Unis à redéfinir son identité.
   Progressivement, la culture et les leaders économiques et politiques hispaniques deviennent partie intégrante, voire s’emparent du mainstream, deviennent l’élite dans certains états.
Fait significatif, la langue espagnole est officiellement la deuxième langue de la Floride, l’état de New York, ou de la Californie.
   Dans la plupart des administrations et services publics, opérateurs téléphoniques, banques, ainsi qu’au sein de nombreuses entreprises, les clients ont la possibilité de parler à un conseiller en espagnol.
   Les médias en langue espagnol ne sont pas non plus en reste : Telemundo, CNN español et Univision ont leur siège à Miami ou à Los Angeles et possèdent des antennes locales dans presque tous les états. Certains de ces médias sont particulièrement influents : en incluant les chaînes en langue anglaise, Univision est considérée comme la 5ème chaîne américaine la plus regardée des Etats-Unis.
    En dehors de la langue, les différentes communautés sont souvent regroupées dans des quartiers, municipalités, voir comtés. Elles s’y organisent, s’entraident professionnellement officiellement, par le biais de nombreuses associations de tous types (politiques, sociales, artistiques, professionnelles…) et par les réseaux informels.
    Ici, le communautarisme, concept « politiquement incorrect » selon le modèle français, est explicitement le moyen choisi pour accomplir son American Dream.
    En France, la question des statistiques ethniques et des quotas, actuellement inexistantes, fait polémique. Un dernier rapport sur ses questions a été remis en février 2010 par le comité pour la mesure de la diversité et des discriminations (Comedd), présidé par le démographe François Héran,  à Yazid Sabeg, commissaire à la diversité et à l’égalité des chances. Le rapport écarte l’idée d’une nouvelle loi, préconise l’utilisation de statistiques publiques courantes. Le recours à « des indicateurs ethno-raciaux » y est timidement évoqué, sans pour autant prononcer le terme « statistiques ethniques », qui suscite trop d’hostilités...
 
 © Martha Peciña 
   La success story des immigrés de Miami. De toute évidence, Miami est la parfaite illustration de la success story à l’américaine pour les immigrés latino-américains.Le comté de Miami Dade est composé à majorité par des latino-américains et plus particulièrement des Cubains, mais à la différence de la plupart des autres villes et contés, il est aussi dominé par eux.
   Arrivée par plusieurs grandes « vagues migratoires » successives à partir des années 60[17], la communauté cubaine a littéralement« fait » la ville de Miami.
La communauté cubaine a progressivement pénétré et domine aujourd’hui les hautes sphères de Miami et de la Floride du Sud. Le pouvoir économique, politique et médiatique leur appartient. Au niveau fédéral, un sénateur (Marco Rubio) et trois membres de la Chambre des Représentants (Mario Diaz-Balart, David Rivera et Ileana Ros-Lehtinen) de Floride sont Cubains-américains. Parmi eux, Ileana Ros-Lehtinen est également la présidente du Comité des Affaires Etrangères de la Chambre des Représentants.
A Cuba comme à Miami, les Cubains se plaisent à surnommer Miami « la septième province de Cuba », ou encore « la capitale économique de l’île »  Rappelons que les Cubains bénéficient d’un statut migratoire exceptionnel auprès des autorités américaines, the Cuban Adjustment Act, qui leur permet de bénéficier du statut de réfugié politique dès lors qu’ils foulent le pied du territoire américain (à quelques exceptions près, comme le passé criminel). De même, la première vague d’immigration cubaine est essentiellement constituée d’immigrés issus de la classe moyenne, ou très fortunés, disposant ainsi de ressources économiques dès leur arrivée.
 Cependant, les Cubains sont encore en 1960 les nouveaux arrivants de Floride du Sud. Lorsque l’on observe le pouvoir régnant des Cubains à Miami, on peine à imaginer qu’ils furent, eux-aussi, contraints de surmonter l’exclusion et les discriminations dans les premières années qui suivirent leur installation. De nombreuses figures de l’exil se plaisent à remémorer, en contraste avec leur réussite économique et sociale actuelle, l’époque où l’on pouvait lire sur les pancartes de maisons en location « No dogs, No Cubans ».
La communauté Cubaine est parvenue à s’imposer grâce à la stratégie communautariste, par le biais d’associations officielles ou plus généralement par des réseaux communautaires informels. Ceci au détriment des autres communautés, comme la communauté juive, qui, historiquement implantée à Miami, s’est progressivement déplacée vers d’autres municipalités plus au nord. La communauté cubaine n’est pas non plus nécessairement solidaire des autres communautés hispaniques, comme le confirme Luis, journaliste politique : « Dans le milieu politique et au sein des institutions publiques, la priorité à l’embauche est implicitement donnée aux Cubains, les autres latino-américains sont parfois vus avec méfiance ou même mépris, on leur fait comprendre qu’ils sont EUX, des immigrés ».
   Le mécanisme d’exclusion et de stigmatisation des nouveaux arrivants s’opère donc aussi à Miami. L’ouvrage «Logiques de l’exclusion» du sociologue Norbert Elias, analyse précisément les mécanismes d’exclusion que les anciens habitants d’une communauté (en Angleterre) utilisent contre des nouveaux venus suite à la construction d’un lotissement. Dans son étude de cas, les nouveaux venus ne sont ni étrangers, ni socialement différents des autres habitants du quartier. Ils sont en fait très semblables aux « anciens ».
   Le contexte est différent mais le mécanisme reste le même : les Cubains, devenus « anciens », reproduisent les mêmes logiques d’exclusion à l’égard des nouveaux arrivants latino-américains.
   Pays d’immigration, les Etats-Unis ont redéfinis leur identité au fil de l’histoire.
Jim Cohen et Philip S. Golub démontrent dans leur article «Etats-Unis, vers une société post-européenne » comment la croissance des minorités actuelles des Etats-Unis (hispanique, afro-américaine et asiatique) transforme progressivement la culture américaine .
Lorsque l’on observe les problématiques d’immigration d’un côté et de l’autre de l’Atlantique, on constate que le modèle du Vieux-Continent est d’avantage porté sur les piliers fondateurs de son passé.
    Malgré la montée, depuis l’élection de Barack Obama, du Tea Party, mouvement ultra-conservateur nationaliste opposé à l’immigration, la définition d’intégration, ou d’identité nationale reste globalement moins figée aux Etats-Unis, de part la réalité qui a forgé son histoire. La participation à l’effort économique et le pouvoir matériel restent les valeurs fondatrices.
   S’enrichir et enrichir son pays constitueraient-ils un critère suffisant pour s’intégrer au sein de la société américaine ?
   Le fait d’avoir la possibilité de communiquer en espagnol auprès des administrations n’est pas considéré comme un obstacle au bon apprentissage de la langue anglaise, et le fait de revendiquer son identité colombienne, mexicaine ou cubaine, ne remet pas en cause son autre identité américaine.
  Lors d’un séjour d’étude en France, Yanelis, Cubaine métisse immigrée aux Etats-Unis à l’âge de 7 ans, raconte la surprise des gens lorsqu’elle se présentait comme une américaine. Pour elle, la bi-nationalité n’est pas un problème aux Etats-Unis, c’est l’identité même de ce pays construit par « des gens qui viennent d’ailleurs ».
   Cette sacro sainte liberté d’us et coutumes, cette possibilité de revendiquer dans les sphères publiques comme privées sa religion, sa culture ou sa langue, fait évoluer et flexibilise constamment la définition de l’identité américaine.
   Les limites de ce rêve américain
           Ce système communautariste offre incontestablement une liberté de pratique et de revendication identitaire aux différentes communautés, mais favorise-t-il réellement leur intégration ?
Si l’on envisage l’intégration dans son aspect culturel, les Etats-Unis sont indéniablement une fabrique d’assimilation d’immigrés. Bien que les réfractaires à ce phénomène soient présent et cherchent à gagner du terrain, les Etats-Unis se dirigent inévitablement vers une nouvelle composition « ethnique et culturelle » et l’acceptent progressivement.
Le mythe du rêve américain se complaît et se conforte dans cet idéal de société de liberté individuelle absolue, où la progression est à la portée de tous.
                  Jeter un œil sur le classement des 100 latinos les plus influents (dans des domaines aussi variés que l’art, le business, la culture, l’éducation, la politique), publié en 2010 par le Hispanic Business Magazine et People Magazine fait inévitablement rêver : du gouverneur de Californie Abel Maldonado au joueur de base-ball Alex Rodriguez, à la chanteuse et actrice Jennifer Lopez…Mais lorsque l’on se penche sur l’intégration économique de la majorité, l’American Dream n’est plus qu’une illusion pour les immigrés.
    Le recensement de 2010 indique que la population hispanique constitue une des minorités la plus touchée par la récession économique actuelle. En 2010 : 39,1% des enfants Noirs et 35% d’enfants hispaniques vivent sous le seuil de pauvreté, contre 12.4% d’enfants Blancs[21].
La communauté hispanique détient également les pires indicateurs en matière d’éducation. D’après une récente étude du College Board Advocacy & Policy Center, 41% des latino-américains de plus de 20 ans résidant aux Etats-Unis ne possèdent pas de diplôme d’éducation secondaire, contre 23% parmi la communauté afro-américaine et 14% au sein de la communauté Blanche. En outre, seul 19% de la population hispanique possède un diplôme de College, contre une moyenne nationale de 41%..
    Les répercussions transparaissent inévitablement en termes d’emploi, au niveau matériel et socio-culturel. D’après le bureau fédéral de statistiques de l’emploi, l’indice de chômage de la communauté hispanique s’élevant à 11.1%, se situe ainsi au dessus de l’indice national, de 9.1%..
       Finalement, on comprend que la grande majorité de la communauté hispanique compose les classes populaires, qu’une infime minorité parvient à se hisser au sommet.
Le rêve américain auquel aspirent les immigrés des Etats-Unis ne serait donc finalement réservé qu’à une poignée d’individus appartenant à l’élite dans leur pays d’origine ou ayant connu une trajectoire exceptionnelle. Parmi les élus de Floride, les frères Diaz-Balart et Ileana Ros-Lehtinen viennent des familles les plus fortunés de Cuba.
       Le modèle américain d’ascension sociale ne fonctionne pas plus pour les immigrés que pour les Afro-américains et plus généralement les classes populaires, comme le démontrent les indicateurs de pauvreté, d’éducation et de chômage précédemment évoqués.
      Nonobstant, dans un pays où l’Etat n’offre aucune garantie de sécurité sociale, d’éducation, de logement ou de pension alimentaire aux plus faibles, le communautarisme, permettant de fédérer les individus autour d’une identité commune, reste le seul rempart contre l’exclusion.
 (Merci à Martha Pecina et à Mediapart)
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dimanche 10 juillet 2016

Barroso: job en or

 Fin de précarité.
                                     Ouf! Il est enfin sorti de Pôle emploi..
          Après la direction de la Commission de Bruxelles, il a trouvé fort opportunément  un nouveau job.
    On est bien content pour lui...
             Ce n'est pas n'importe quel employeur qui l'a pris à son service..
   Une bonne maison, qui a pignon sur Street, même si elle a fait quelques petites bêtises. Il le valait bien. et il va pouvoir y faire un bon travail, grâce à son expérience et surtout ses relations
   Pantouflage et lobbyisme? diront de mauvaises langues. Que nenni! Son ambition est de servir.
    Certains jaloux le prennent plutôt mal. Ce n'est pas juste.
       Ils oublient son dévouement à Bruxelles.
             Et chez Goldman Sachs, il fait don de sa personne, rendre service est son unique objectif.
     On peut être admiratif.  Il le dit: "je connais bien l’UE, et je connais aussi plutôt bien l’environnement britannique […]. Si mes conseils peuvent être utiles dans les circonstances actuelles, je suis prêt, bien sûr, à aider ».... Il récupère un poste prestigieux, occupé jusqu’à mai 2015 par l’Irlandais Peter Sutherland, ex-président du GATT, puis de l’OMC, et ancien commissaire européen à la concurrence. 
Il subit des critiques injustifiées.  Comme de la part de ceux qui prétendent que le Portugais semble refuser à faire le lien entre cette désaffection brutale des citoyens envers l’Europe, confirmée par le Brexit, et l’attitude de certains dirigeants, à commencer par la sienne, s’empressant de rejoindre le privé pour y faire du lobbying, direct ou indirect… « Ce qui est frappant, c’est l’absence totale de considération de Barroso pour les dégâts qu’il inflige à la commission européenne. Cela fait maintenant assez longtemps que je travaille à Bruxelles, mais quelque chose continue de me surprendre : le degré de profonde inconscience politique de ce personnel. Ils se considèrent comme des opérateurs techniques, pas comme des hommes politiques. Ils se sentent au-dessus de la politique », commente, de son côté, Martin Pigeon.
       Certes, il avait un  héritage  un peu lourd, mais il a mené la barque néolibérale du grand marché à géométrie toujours variable, conformément aux principes pour lesquels il avait été choisi. Secondairement pour les intérêts des peuples européens. Mais trop modeste, il n'en parlait guère...
  Donc, il n'est pas question de lobbying, mais de service et de conseils. Tout le monde sait que GS est au service de l'intérêt général. On l'a bien vu en 2008, lors de l'affaire grecque, etc...
    Certains, les vilains, osent même évoquer un conflit d'intérêt     « Ce nouveau pantouflage, qui ressemble fort à un conflit d’intérêts, est scandaleux, a estimé de son côté la délégation des socialistes français au Parlement européen. Nous exigeons une révision des règles pour empêcher de tels recrutements d’anciens commissaires européens. Après le cas Nelly Kroes, qui roule désormais pour Uber, la commission européenne doit agir de toute urgence. »José Manuel Barroso ne rejoint pas n’importe quelle banque du secteur privé, mais bien Goldman Sachs, qui s’est fait une spécialité dans le débauchage des dirigeants politiques les plus haut placés. Comme Mediapart l’a déjà raconté en longueur ici, la liste est vertigineuse : la plupart des hommes qui ont géré la crise de la zone euro sont passés, ou ont été recrutés par la suite par le géant américain. Il y eut par exemple Mario Monti, conseiller international de Goldman Sachs de 2005 à 2011, avant de prendre la tête du gouvernement italien en pleine crise politique dans la péninsule. Monti avait lui aussi été commissaire européen à la concurrence par le passé (1999-2004). Et comme Barroso aujourd’hui, son travail à l’époque consistait à « ouvrir les portes » de l’Europe pour Goldman Sachs. ...Un autre Italien, Mario Draghi, est également concerné : l’actuel président de la Banque centrale européenne (BCE) fut vice-président de Goldman Sachs International pour l’Europe entre 2002 et 2005. Quant à Lucas Papademos, ex-gouverneur de la banque centrale grecque et ex-premier ministre de la Grèce, il est soupçonné d’avoir joué un rôle de premier plan dans le maquillage des comptes publics de la Grèce, avec la complicité de Goldman Sachs. José Manuel Barroso, ex-maoïste et cinéphile, vient donc ajouter son nom à cette liste. Le choix de Goldman Sachs risque toutefois d’en surprendre plus d’un, tant le bilan de Barroso – surtout son premier mandat, de 2004 à 2009 – est maigre. Ses compétences pour le « job » sont loin d'être évidentes.
   L'injustice est à son comble quand sont évoqués un certain cynisme et une nouvelle  trahison des élites. 
   Manuel sait ce que l'on doit à la mégabanque.
             L'Europe, qui bat de l'aile, y gagnera très certainement. Peut-être en sera-t-il le sauveur.
   Donc plutôt une bonne nouvelle, non? Lui qui se dit « très impressionné par l'engagement de Goldman Sachs pour les niveaux les plus élevés en termes d'éthique » et par la « culture d'intégrité et de responsabilité » de l'entreprise..." Alors...c'est du sérieux!
    Pourquoi parler de cynisme,quand on a de si louables intentions?
        Ils sont nombreux à avoir servi fidèlement, dans le plus pur héritage thatchérien, comme l'es-maoïste portugais, les idéaux d'une maison de si bonne réputation, comme Drahi, Papademos et tant d'autres...
  Bon, admettons avec Lupus quand même que cette nomination n'est pas neutre En tant que président de la Commission, cet homme a été un des responsables des erreurs de gestion des années 2010-2013. Partisan d’une austérité forte et d’un ajustement féroce, il a participé à la troïka dans tous les pays touchés par la crise, de la Grèce à l’Irlande. Or, le principe de ces « sauvetages » a été de sauvegarder les intérêts des créanciers des États, principalement les banques. José Manuel Barroso a notamment participé aux pressions contre l’Irlande pour empêcher le gouvernement de ce pays de réduire le fardeau porté par sa populations en faisant participer les créanciers des banques irlandaises. L’ancien président de la Commission, qui n’a jamais vraiment eu à répondre de ces choix devant le parlement européen, a donc géré au mieux les intérêts du secteur financier dans une crise causée à l’origine par des produits vendus à la Grèce par Goldman Sachs qu’il rejoint à présent.
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