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dimanche 5 octobre 2008

Crise et dépenses militaires US

"La crise financière est liée à la structure des investissements publics états-unienne dans l'économie de guerre par le moyen des impôts, au lieu des problèmes sociaux." (M.C.)
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-15 % de l'argent de la guerre en Irak aurait suffi à régler le problème de sécurité sociale_________

-« Les 250 milliards de dollars engloutis de 2002 à 2005 par les Etats-Unis dans leur guerre contre l’Irak auraient permis de répondre aux besoins de santé de l’ensemble de la population mondiale pendant... six années ! ».____________

-"La crise financière globale est intimement liée à la guerre.La spirale du budget de défense se répercute sur les secteurs civils de l’activité économique. L’économie de guerre a un rapport direct sur les politiques monétaires et fiscales"______________

-« La guerre, c’est bon pour les affaires »...à court terme et pour quelques groupes________

-"Tandis que l’attention mondiale était concentrée sur le « plan de sauvetage »(Paulson), un fait est passé quasiment inaperçu : le Congrès des Etats-Unis a approuvé à une écrasante majorité bipartisane, pour l’année fiscale 2009 (qui commence le 1er octobre 2008), une dépense militaire de 612 milliards de dollars. Celle-ci comprend le budget du Pentagone, en augmentation de 74% depuis que l’administration Bush est entrée en fonction en 2001, et de 70 milliards de dollars pour les guerres en Irak et Afghanistan. Mais ça n’est pas tout. Le budget du Pentagone atteindra à coup sûr ou dépassera, au cours de l’année fiscale, le chiffre de 515 milliards de dollars requis par l’administration Bush, et les 70 milliards pour les guerres ne sont qu’un acompte. Il faut ajouter à cela 10 milliards pour les armes nucléaires (portés au budget du Département de l’énergie), et au moins 50 milliards pour le « programme national d’intelligence »____________

Effondrement financier global.- LA GUERRE COMME FACTEUR DE DETTE PUBLIQUE :

"...Ce qui est le plus significatif dans cette plongée des valeurs boursières se produit de manière combinée à une aventure militaire majeure.La crise financière est intimement liée à la guerre.La spirale du budget de défense se répercute sur les secteurs civils de l’activité économique.L'économie de guerre a un rapport direct sur les politiques monétaires et fiscales. Les dépenses militaires dépassent les 500 milliards de dollars. En outre, 70 milliards supplémentaires sont destinés « à couvrir les coûts de la guerre dans les premiers mois de la nouvelle administration. La combinaison de ces montants représente le plus niveau des dépenses militaires depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale, (ajustée aux coûts de l’inflation) . (Csmonitor.com, 6 février 2008)« La guerre, c’est bon pour les affaires » ; Les puissants groupes financiers qui manipulent de façon quotidienne les valeurs boursières, les marchés de la monnaie et ceux des matières premières font aussi la promotion de la poursuite de la guerre et de son escalade au Moyen-Orient. La crise financière est liée à la structure des investissements publics états-unienne dans l’économie de guerre par le moyen des impôts, au lieu des programmes sociaux. « Plus largement, ceci soulève également l’enjeu du rôle du trésor et du système monétaire états-uniens, dans le financement incessant du complexe militaro-industriel et de la guerre du Moyen-Orient aux dépends des secteurs le l’activité économique civile. » (Voir Michel Chossudowsky, The Democrats endorse the « Global War on Terrorism » : Obama « goes after » (Les démocrates endossent la « guerre mondiale au terrorisme » : Obama « pourchasse » Osama.Osams), Mondialisation/Global Reserach, publié en anglais le 29 août et en français le 4 septembre 2008)
La guerre est génératrice de profits et est financée à travers l'expansion mondiale massive de la dette publique. Guerre et globalisation vont main dans la main . Wall Street, les compagnies pétrolières, et les contrats militaires ont des intérêts concurrents qui se chevauchent également. Les compagnies pétrolières sont derrière la poussée spéculative des prix du pétrole brut sur le marché londonien de l’énergie.
En conséquence, et résultant de l’agenda militaire, l’économie civile états-unienne est en crise étant donné que les ressources de la nation, incluant les impôts, sont détournés pour financer une guerre au Moyen-Orient qui coûtent plusieurs milliards de dollars...."

"...Obama promet plus de fonds pour l’éducation et la santé.

« Il est temps de faire face à notre devoir moral de donner une meilleure éducation à chaque enfant, […] Je vais investir dans l’éducation de la petite enfance. Je vais recruter une armée de nouveaux professeurs, leur donner un salaire plus élevé et plus de support. ...Il est temps de finalement tenir notre promesse de rendre les soins de santé accessibles pour chaque états-unien… («La promesse américaine» («The American Promesse»), 28 août 2008, Convention démocrate, Denver, souligné par l’auteur)




Y aura-t-il un virage au niveau des priorités des dépenses?

Sous l’administration Bush, la défense était favorisée par rapport à toutes les autres catégories de dépenses (voir le tableau ci-dessus pour l’année fiscale 2004). Une administration Obama changera-t-elle la structure des dépenses du gouvernement fédéral?

Réduira-t-il la quantité absolue des dépenses en matière de défense, laquelle représente approximativement 47 pourcent des dépenses mondiales en la matière (tous les pays combinés)? (Voir le tableau ci-dessous)


Visiblement, Barack Obama comprend le dilemme « du beurre ou des canons » (Guns versus Butter).

Il ne mentionne pas une des relations macroéconomiques fondamentale, à savoir la question de l’investissement public dans l’économie de guerre par opposition au financement de programmes sociaux par les impôts. Dans l’ensemble, cela soulève également la question du rôle du trésor ainsi que du système monétaire des États-Unis dans le financement sans relâche du complexe militaro-indistriel et de la guerre au Moyen-Orient au détriment de la majorité des secteurs de l'activité économique publique .

Plus de ressources pour la guerre et les armes, tel que le proposent Obama et McCain, favorise les Cinq grands entrepreneurs de la défense (Lockheed Martin, Northrop Grunman, Raytheon, Boeing et General Dynamics), le Halliburton de Dick Cheney, British Aerospace, sans compter Blackwater, MPRI et al, au détriment des secteurs publics, incluant les économies nationale, régionales et locales.

L’argent des impôts alloué à la défense et la sécurité nationales, tel que promis par Obama, aura pour effet la création de chômage.

Contrairement à la Seconde Guerre Mondiale, l'économie de guerre du 21° siècle ne crée pas d'emploi.Les coûts de la création d’emploi dans le complexe militaro-industriel sont exorbitants lorsqu’on les compare à ceux des secteurs publics. En retour, les ressources financières concentrées chez les entrepreneurs du département de la Défense par le gouvernement états-unien réduit de façon draconienne les dépenses publiques en faveur de toutes les autres catégories de dépenses.

Lockheed Martin et Northrop Grumman sont impliqués dans le développement du Joint Fighter program. Selon les estimations initiales, 5400 emplois ont été créés au coût unitaire de 37 millions de dollars par emploi (voir Michel Chossudovsky, War is Good for Business, Global Research, 16 septembre 2001). De même, à l’usine d’assemblage chez Boeing, chaque emploi créé dans le programme Joint Strike Fighter a coûté 66,7 millions de dollars aux contribuables états-uniens (Seattle Post-Intelligencer, 7 septembre 2001).

En ce qui a trait au F22 Raptor fighter, assemblé à l’usine Marietta de Lokheed Martin en Géorgie, les coûts unitaires estimatifs étaient de 85 millions de dollars. Trois mille (3000) emplois directs devaient être créés au coût estimatif de 20 millions de dollars par emploi (ibid.). En 2005, une fois terminé, le coût du programme était de l’ordre de 62 milliards de dollars. Selon les données de 2008 des compagnies, approximativement 2000 emplois demeurent liés à la production du F22 (voir Free Republic, mars 2008). Deux mille emplois créés à l’usine Marietta de Lokheed en Géorgie au coût initial de 31 millions de dollars par emploi.

Imaginez combien d’emplois vous pourriez créer grâce à un investissement de 31 millions de dollars dans les petites et moyennes entreprises à travers les États-Unis.

Ces dépenses en matière de défense (post 9/11) par l’administration Bush provoquent le chômage généralisé. De plus, elles sont financées par la réduction des programmes sociaux des États-Unis, qui à son tour contribue à exacerber la pauvreté et le chômage.

La campagne d’Obama accepte la logique d’une économie de guerre qui provoque le chômage et la pauvreté au pays et engendre à la fois la mort et la destruction dans le théâtre de la guerre du Moyen-Orient.

Cette voie de l’économie états-unienne post 11 septembre a rempli les poches d’une poignée de sociétés d’entrepreneurs de la défense, tout en contribuant de façon très marginale à la réinsertion au travail de travailleurs spécialisés, scientifiques et techniques, mis à pieds par l’économie publique.

Il n’est pas surprenant que les entrepreneurs du domaine de la défense, alors qu’ils favorisent McCain, sont aussi de fervents partisans d’Obama.

Le plus grand entrepreneur militaire des États-Unis, Lokheed Martin (aussi partenaire d’affaires d’Halliburton de Dick Cheney), était présent à la convention démocrate, parmi un vaste réseau de puissants commanditaires corporatifs et de lobbys. Selon un porte-parole de la compagnie :

« Lokheed Martin appuie fermement notre processus politique national et les candidats qui appuient la défense et la sécurité nationales, la haute technologie et les initiatives en matière d’éducation […] » (cité par Bill van Auken, Demokrats convene in Denver amid police state security and a sea of corporate cash, Global Research, auoût 2008).
Les mensonges d’Obama sont peut-être plus subtils que ceux de George W, certes, mais au fond, nous faisons face à un continuum...."

[Le quotidien USA Today a mené l’enquête sur l’équipe de campagne du sénateur et fait des découvertes surprenantes. Outre leurs fonctions de leveurs de fonds, 38 membres du stafftravaillent parallèlement pour des sociétés de lobbying ou des avocats, qui relaient des intérêts particuliers, du fabricant d’armes Lockheed-Martin aux géants Microsoft, Cisco ou Pfizer. d’Obama Le journal du Congrès américain, The Hill a mené le même genre d’investigation et a découvert 3 autres lobbyistes parmi l’équipe de Barack Obama. Ceux-ci travaillent en effet pour des dizaines d’entreprises comme Wal-Mart, Lockheed Martin, British Petroleum ou encore l’Association nationale des Mutuelles d’Assurances.]

-Le vrai budget de la défense US

- Les dépenses militaires mondiales: les USA
-Les dépenses militaires approchent des sommets
- Le gouffre financier du Pentagone
-Etats-Unis : le budget militaire coûte plus cher que le plan de sauvetage
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-L'invasion de l'Irak, une guerre à 3.000 milliards de dollars
-Afghanistan:Le coût d'une guerre sans issue
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-L'ordre américain, coûte que coûte
-Que reste-t-il de l'Empire américain ?:
"...les idées reçues selon lesquelles guerres et dépenses militaires seraient bénéfiques pour une économie sont totalement fallacieuses car l’ensemble des modèles économiques atteste que de telles dépenses dénaturent - d’un point de vue qualitatif - la production, la consommation et l’investissement avant de ralentir la croissance et d’augmenter le chômage. Vers la fin des années 60, il devenait évident que la quasi-monopolisation des industries américaines les plus lourdes à des fins militaires ralentissait le développement de l’économie civile tout en ne produisant aucune valeur ajoutée favorisant la consommation ou l’investissement. De plus, le niveau de vie des Américains et la courbe du chômage n’en tiraient bénéfice sur le long terme. Plus grave encore : une proportion non négligeable des "cerveaux" du pays se consacrait aux projets militaires au lieu de faire progresser la recherche civile...
Comme l’écrit en substance Benjamin Friedman, professeur à Harvard, le premier pays créditeur a toujours été historiquement une puissance politique, diplomatique et culturelle dominante et ce n’est pas un hasard si les Etats-Unis ont pris la relève de la Grande-Bretagne comme puissante dominante en même temps qu’ils étaient devenus le premier pays créditeur au monde. Or, de nos jours, les Etats-Unis sont devenus le premier pays débiteur au monde et ne parviennent plus à imposer leur domination qu’à travers leur puissance militaire et leurs 800 bases disséminées sur le globe. Il semble que le paradigme de la puissance américaine en soit à ses derniers balbutiements et personne ne doit s’en réjouir..."
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-USA et complexe militaro-industiel
-Keynésianisme militaire

vendredi 19 mars 2010

L'empire à crédit

Empire et emprunt

La dérive empire...

-Le budget militaire des USA atteint 1000 milliards de dollars ( plus que le plan de sauvetage...), tandis que le nombre de millionnaires américains est en hausse de 16% , que des Etats et des municipalités opèrent des coupes sombres en matière d'éducation, de personnels de service, de santé, que la pauvreté grandit, que la précarisation des classes moyennes est en marche
Une dérive inquiétante sur fond de mondialisation à crédit
-Eisenhower voyait clair en mettant en garde son pays contre le complexe militaro-industiel, à la fin de son mandat.


La crise et les dépenses militaires sont directement liées


-15 % de l'argent de la guerre en Irak aurait suffi à régler le problème de sécurité sociale_________
-« Les 250 milliards de dollars engloutis de 2002 à 2005 par les Etats-Unis dans leur guerre contre l’Irak auraient permis de répondre aux besoins de santé de l’ensemble de la population mondiale pendant... six années ! ».____________
-"La crise financière globale est intimement liée à la guerre.La spirale du budget de défense se répercute sur les secteurs civils de l’activité économique. L’économie de guerre a un rapport direct sur les politiques monétaires et fiscales"







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- L’empire américain est ruiné par ses guerres:
" Les USA se ruinent à vouloir maintenir leur statut de super puissance par de coûteuses guerres et un budget militaire gigantesque financés à crédit. Pour Eric Margolis, le complexe militaro-industriel, contre lequel le président Eisenhower avait mis en garde lors de son discours d’adieu, entraîne le pays vers sa chute et Obama, comme son prédécesseur, abuse ses concitoyens en recourant à l’emprunt pour continuer à maintenir l’illusion d’un empire aujourd’hui vacillant.
Le président américain Barack Obama a qualifié d’étape importante dans le rétablissement de la santé économique de l’Amérique le budget de 3 800 milliards de dollars US qu’il vient de soumettre au Congrès.
En fait, il s’agit d’une nouvelle forte dose donnée à un malade souffrant d’une grande dépendance à une drogue dangereuse : la dette.
Plus d’empires sont tombés à cause d’une politique budgétaire inconsidérée qu’en raison d’une invasion. Le dernier exemple en a été donné par l’Union soviétique, qui s’est ruinée en achetant des chars.
_____Le déficit budgétaire de Washington (la différence entre les dépenses et les revenus provenant des impôts) atteindra le montant vertigineux de 1 600 milliards de dollars US cette année. Cette somme énorme sera empruntée, principalement auprès de la Chine et du Japon, auxquels les États-Unis doivent déjà 1 500 milliards de dollars. A lui seul, le service de cette dette coûtera 250 milliards de dollars.
___Dépenser 1000 milliards de dollars revient à avoir dépensé 1 million par jour, depuis le temps de la fondation de Rome, et durant les 2738 années écoulées jusqu’à aujourd’hui.
____Le budget total de la défense approche les 1000 milliards de dollars. Cela inclut les dépenses du Pentagone, soit 880 milliards de dollars, auxquelles il faut ajouter les « blacks programs » secrets (environ 70 milliards de dollars), l’aide militaire à des pays étrangers comme l’Egypte, Israël et le Pakistan, le coût des 225.000 « contractuels » (mercenaires et salariés) et les dépenses pour les anciens combattants. Il faut encore ajouter 75 milliards de dollars (près de quatre fois le budget total de défense du Canada) pour les 16 agences de renseignement, qui comptent 200 000 employés.
___Les guerres d’Afghanistan et d’Irak (1000 milliards de dollars à ce jour), coûteront 200-250 milliards de dollars supplémentaires cette année, y compris les coûts cachés et indirects. La décision d’Obama de renforcer de 30 000 hommes le contingent Afghan coûtera une somme supplémentaire de 33 milliards - supérieure au budget total de défense de l’Allemagne.
__Le cours des actions des entreprises du secteur de la défense a évidemment augmenté après l’annonce du programme d’ « austérité » du Nobel de la paix Obama.
___Les dépenses pour l’armée et le renseignement augmentent sans cesse alors que le taux de chômage s’approche des 10% et que l’économie continue de souffrir. L’Amérique est devenue l’homme malade de l’hémisphère occidental, un estropié économique à l’image du défunt Empire ottoman.
___Le Pentagone représente maintenant la moitié du total mondial des dépenses militaires. Si on y ajoute les budgets des riches alliés de l’Amérique que sont les membres de l’OTAN et le Japon, ce chiffre atteint 75%.
____La Chine et la Russie réunis ne consacrent qu’un petit 10% des sommes consacrées à la défense par les USA.___Il ya 750 bases militaires américaines dans 50 pays et 255 000 soldats stationnés à l’étranger, dont 116 000 en Europe et près de 100 000 au Japon et en Corée du Sud.
___Les dépenses militaires engloutissent 19% des dépenses fédérales et au moins 44% des recettes fiscales. Sous l’administration Bush, les guerres d’Irak et d’Afghanistan - financées par l’emprunt - ont coûté plus de 25.000 $ à chaque famille américaine.__Comme Bush, Obama finance les guerres américaines par le biais d’autorisations supplémentaires d’endettement - en les empilant sur la carte de crédit de la nation qui a déjà atteint son maximum autorisé. Les générations futures payeront la facture.Ce poker menteur joué par la présidence et les parlementaires est un comble de malhonnêteté publique.Les guerres de l’Amérique doivent être financées par les impôts, pas par la fraude comptable.Si les contribuables américains avaient dû payer les guerres en Afghanistan et en Irak, ces conflits s’arrêteraient à brève échéance.
__Ce dont l’Amérique a besoin c’est d’un impôt pour la guerre, honnête et transparent.
___Les États-Unis ont clairement atteint le point de rupture de leur ambition impériale. Les dépenses militaires et le service de la dette cannibalisent l’économie américaine, qui est la base réelle de leur puissance mondiale. Outre l’URSS sur le déclin, les Etats-Unis ressemblent également de plus en plus à l’Empire britannique agonisant de 1945, écrasé par les dettes immenses souscrites pour mener la Seconde Guerre mondiale, devenu incapable de continuer à financer ou à défendre l’Imperium, tout en restant imprégné de ses prétentions
.___Il est de plus en plus évident que le président ne contrôle pas la fuite en avant du mastodonte militaire américain. Il ya soixante ans, le grand président Dwight Eisenhower, dont je garde le portrait dans mon bureau, avait averti les Américains de se méfier du complexe militaro-industriel. Six décennies plus tard, les partisans de la guerre permanente et de la domination du monde se sont unis aux prêteurs de Wall Street pour réduire l’Amérique en esclavage..."

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L’Amérique, empire fragile-_Niall Ferguson: America, the fragile empire
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_____- "L'Empire des dettes"

-Les leçons oubliées du Vietnam
-Le déficit des fous
-Coupes sombres budgétaires à New-York
-Sacrifice dans l'enseignement
-Réduction des budgets universitaires

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-USA: armée toute puissante?
-USA et complexe militaro-industiel
- Crise et dépenses militaires US
-Armée US: privatisation en cours
- Keynésianisme militaire
- USA : période cruciale
--Où va l'Empire américain ?___-La fin de l'empire est proche___-Le déclin de l’empire américain a t-il commencé ?

lundi 4 février 2008

Keynésianisme militaire

--------- « Dans les conseils du gouvernement, nous devons prendre garde à l'acquisition d'une influence illégitime, qu'elle soit recherchée ou non, par le complexe militaro-industriel. Le risque d'un développement désastreux d'un pouvoir usurpé existe et persistera. »
— Extrait du discours de fin de mandat du président Eisenhower, 17 janvier 1961-----------------
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Chalmers Johnson(présentation)
-Chalmers Johnson : Banqueroute américaine (I/II)
"Par keynésianisme militaire, je veux parler de cette croyance erronée selon laquelle des politiques publiques axées sur des guerres fréquentes, d’énormes dépenses d’armement et de munitions, et de grandes armées permanentes peuvent soutenir indéfiniment une économie capitaliste prospère. En fait c’est l’inverse qui est vrai...Rien ne peut dépasser la prodigalité des dépenses militaires de notre gouvernement. Les dépenses prévues par le Département de la Défense pour l’exercice 2008 sont plus importantes que l’ensemble des budgets militaires de toutes les autres nations réunies. Le budget supplémentaire pour payer les guerres actuelles en Irak et en Afghanistan, qui ne fait pas partie du budget officiel de la défense, est lui-même plus important que la somme des budgets militaires de la Russie et de la Chine...

Mais il y a beaucoup plus. Dans une tentative visant à dissimuler la véritable taille de l’empire militaire américain, le gouvernement a longtemps caché des dépenses militaires majeures liées à d’autres départements que celui de la Défense.

Par exemple, 23,4 milliards de dollars dévolus au Département de l’énergie, vont vers l’élaboration et le maintien d’ogives nucléaires, et 25,3 milliards de dollars du budget du Département d’Etat sont consacrés à l’assistance militaire étrangère (surtout pour Israël, l’Arabie saoudite, Bahreïn, Koweït, Oman, Qatar, République Arabe Unie, Egypte et Pakistan)..."

-Chalmers Johnson : Banqueroute américaine (II/II)
"...la dette accumulée par le gouvernement fédéral n’a jamais atteint 1000 milliards de dollars jusqu’en 1981. Lorsque George Bush est devenu président en janvier 2001, elle s’élevait à 5700 milliards de dollars environ. Depuis, elle a augmenté de 45%. Cette énorme dette s’explique en grande partie par nos dépenses de défense par rapport au reste du monde...

Dans ses conclusions, le NSC-68 affirme : « Une des plus importantes leçons de notre expérience de la Seconde Guerre mondiale est que l’économie américaine, quand elle fonctionne à un niveau proche de sa pleine efficacité, peut apporter d’énormes ressources à des fins autres que la consommation civile tout en fournissant un haut niveau de vie. »

Avec cette notion, les stratèges américains ont commencé à développer une industrie massive de munitions, à la fois pour contrer la puissance militaire de l’Union soviétique (qu’ils ont constamment surestimé), et aussi pour maintenir le plein emploi ainsi que pour conjurer un éventuel retour de la dépression. .."
-Analyse de Chalmers Johnson
-Le budget militaire US flambe
George Bush prévoit un déficit budgétaire plus que doublé
-Les USA et la guerre 1939-1945 (Pauwels)
... Le plan Marshall, " qui fonctionna comme une carte de crédit collective dans le but que l’Europe de l’Ouest devienne cliente de l’industrie américaine... et qui permit à l’industrie américaine de tourner à plein régime" (p.275) fut le puissant moyen d’américanisation de l’Europe, avec de magnifiques retours sur investissements.

Le dernier chapitre, intitulé : "Après 1945 : de la bonne guerre à la guerre permanente", ouvre sur l’après-guerre et sur les conflits dans lesquels les USA ont été impliqués afin surtout de ne pas ralentir la production des groupes fournisseurs de matériels militaires. La guerre froide, notamment, "força à investir massivement dans l’armement... et fut également une force de sabotage de la reconstruction de l’URSS"(p.286). Ce fut un effort énorme et délibéré, comme l’affirme l’auteur allemand Jürgen Bruhn, visant à pousser l’Union soviétique vers la ruine économique par le biais de la course aux armements. Les conflits dans lesquels sont engagés actuellement les USA ne visent-ils pas toujours le même but, malgré les dénégations et les justifications idéalistes : faire tourner le "Warfare State" ?..

-Déséquilibre de la terreur
"... le coût de l’agression des Etats-Unis en Afghanistan se monte à 1 milliard de dollars par mois : pour mémoire, 12 milliards de dollars par an suffiraient à éradiquer les grandes épidémies sur l’ensemble de la planète..."
-Complexe militaro-industriel des États-Unis d'Amérique
« Depuis plus de cinquante ans, l'histoire stratégique américaine est aussi celle de tout un secteur du cinéma qui vient prolonger l'histoire réelle par la création d'un univers d'images et ainsi d'un univers mental où se constitue l'identité stratégique américaine comme l'une des dimensions essentielles de l'identité nationale. Dans celle-ci se rejoignent le sentiment d'être un peuple élu et de mener des guerres justes, ou qui le deviennent grâce au pouvoir de la symbolisation cinématographique. »
Jean-Michel Valantin (épilogue p.177), source
-Modèle de propagande

mercredi 12 janvier 2022

A l'arme!

Les affaires tournent

                       Les marchands de canons n'ont pas trop de soucis à se faire:  ca roule. L'économie guerrière est en pleine forme et les affaires crèvent le plafond (*). Imaginez: autour de 2000 milliards de dollars de dépense en quincaillerie en tous genres. Et la crise n'a rien ralentit, au contraire. Les commandes pleuvent en ...rafales. Sur ce plan, l'année a été bonne pour Mr Dassault. Et on peut être optimiste concernant l'avenir. Il va falloir trouver de nouveaux acheteurs et de nouveaux conflits pour alimenter un marché excellent pour le Pib. Du côté du Moyen-Orient, il reste encore des paquets de dollars à dépenser et de l'activité au Yemen. Les états d'âme n'existent pas sur ce marché, même si on essaie de se justifier machiavéliquement par des paroles apaisantes: si ce n'est pas nous ce seront les autres.. autant en profiter. Et voilà comment on contribue à alimenter les guerres, qui souvent ne disent pas leur nom.. A l'Onu, on regarde ailleurs ou on fait les gros yeux.                            ___Pendant ce temps, la  faim, continue à faire des ravages et les problèmes concernant l'alimentation en eau s'aggravent ça et là...Des réactions fortes, rapides et organisées s'imposent pout freiner cette  course insensée.   Il n'y a pas de fatalité.

                      (*)  "...Les grandes entreprises américaines d’armement ont réalisé pas moins de 54 % de toutes les ventes d’armes des 100 plus grands fournisseurs d’armes du monde en 2020, selon un nouveau rapport, le dernier d’une série annuelle publiée par l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI).    Malgré la pression exercée sur de nombreux pays pour qu’ils détournent des budgets déjà très contraints par la pandémie de Covid-19, ainsi que la récession mondiale qui a suivi, les ventes d’armes et de services militaires des 100 plus grandes entreprises ont augmenté de 1,3 pour cent par rapport à 2019 et ont totalisé 531 milliards de dollars, selon le rapport.     Le rapport note que ce nouveau résultat – une augmentation de 17 % par rapport aux ventes de 2015 – marque la sixième année consécutive de croissance des ventes d’armes. 2015 a été la première année où des entreprises chinoises ont été incluses dans ce que le SIPRI appelle le Top 100.      « Les géants de l’industrie ont été largement protégés par la demande soutenue des gouvernements pour les biens et services militaires », selon Alexandra Marksteiner, chercheuse au sein du programme Dépenses militaires et production d’armes du SIPRI. « Dans une grande partie du monde, les dépenses militaires ont augmenté et certains gouvernements ont même accéléré les paiements à l’industrie de l’armement afin d’atténuer l’impact (économique) de la crise de Covid-19. »     Comme dans un passé récent, les entreprises américaines ont strusté les premiers rangs. Lockheed Martin s’est classé premier, suivi de Raytheon Technologies, Boeing, Northrop Grumman et General Dynamics. Ensemble, ces cinq premières entreprises ont représenté plus de 180 milliards de dollars de ventes en 2020, soit environ un tiers de toutes les ventes des 100 plus grandes entreprises.    Trente-six autres entreprises américaines figurant sur la liste ont ajouté 100 milliards de dollars de ventes supplémentaires, portant la part totale des États-Unis à 285 milliards de dollars, soit une augmentation de 1,9 % par rapport au total de 2019.    Les cinq entreprises chinoises qui figuraient dans le Top 100 ont atteint 66,8 milliards de dollars en 2020, soit 13 % du total mondial. Cela représente une augmentation de 1,5 pour cent par rapport à 2019, selon le rapport.        « Ces dernières années, les entreprises d’armement chinoises ont bénéficié des programmes de modernisation militaire du pays et de l’accent mis sur la fusion militaro-civile », a déclaré le Dr Nan Tian, chercheur principal au SIPRI. « Elles font désormais partie des producteurs de technologie militaire les plus avancés au monde. » NORINCO, a déclaré le SIPRI, a co-développé le système de navigation par satellite militaire-civil BeiDou, « approfondissant ainsi son implication dans les technologies émergentes. »      Menées par des entreprises britanniques qui ont vendu ensemble pour 37,5 milliards de dollars en 2020, les 26 entreprises européennes d’armement qui figurent sur la liste représentent 21 % du total des ventes d’armes, soit 109 milliards de dollars. Ce qui représente une augmentation de 6,2 % par rapport à 2019. Le britannique BAE Systems, qui s’est classé sixième au classement général derrière les cinq grandes entreprises américaines, a représenté 24 milliards de dollars, soit près des deux tiers de la part de l’Europe.       Si les ventes d’armes des entreprises françaises ont en fait diminué de 7,7 % par rapport à 2019, les ventes des quatre allemandes du Top 100 ont augmenté de 1,3 % sur l’année, atteignant près de 9 milliards de dollars, soit 1,7 % des ventes totales.     Les entreprises russes, en revanche, ont subi certaines des plus fortes baisses de ventes, en raison des retards dans les calendriers de livraison causés en grande partie par la pandémie.      Parmi les entreprises d’armement basées en dehors des États-Unis, de la Chine, de l’Europe et de la Russie, les trois entreprises israéliennes figurant sur la liste ont obtenu les meilleurs résultats avec 10,4 milliards de dollars de ventes, soit 2 % du total.     Israël est suivi par les cinq entreprises japonaises répertoriées qui ont vendu pour 9,9 milliards de dollars de biens et services militaires et par les quatre entreprises sud-coréennes répertoriées dont les ventes combinées s’élèvent à 6,5 milliards de dollars...."

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samedi 2 octobre 2021

La guerre et ses profits

 La guerre pour Kaboul n'a pas été perdue pour tout le monde

                       Comme c'est souvent le cas dans les conflits, surtout s'ils durent, certains tirent les marrons du feu et font un business très profitable. Sans état d'âme. Leur intérêt est même que la guerre s'éternise. Les "marchands de canon", selon l'ancienne expression, ne sont pas spécialement des aspirants à la paix. La question des "profiteurs de guerre" ne date pas d'aujourd'hui, mais a pris, lors des 20 ans d'opérations en Afghanistan, des proportions hallucinantes, a atteint des hauteurs stratosphériques, le contribuable étant mis à contribution de manière inhabituelle.                      ____                 En Afghanistan (*), ont oeuvré non seulement des milices privées, des mercenaires recrutés par des agences ayant pignon sur rue et florissantes, mais aussi toute une industrie de guerre qui trouvait là de quoi augmenter son chiffre d'affaires, par des commandes d'Etat qui tournaient parfois à la débauche de moyens de plus en plus sophistiqués.     Le complexe militaro-industriel, que redoutait Eisenhower à son époque, a fonctionné à fond. L'armée s'est même peu à peu privatisée sur beaucoup de points. Les intérêts croisés se sont multipliés. Tout ça pour le résultat que l'on connaît....Avec 14000 milliards que n'aurait-on pas fait?...

                        __ (*)      "..... Comme l’a récemment rapporté Isaac Stanley-Becker du Washington Post, «les huit généraux qui ont commandé les forces américaines en Afghanistan entre 2008 et 2018 ont ensuite siégé dans plus de 20 conseils d’administration d’entreprises».       Depuis qu’il a pris sa retraite, le général Stanley McChrystal, qui a supervisé le renforcement des troupes dans ce pays de l’ère Obama, a été membre du conseil d’administration ou conseiller d’au moins 10 entreprises, gagnant des millions de dollars grâce à elles. L’année dernière, de manière assez typique, le général Joseph F.Dunford Jr., commandant pour l’Afghanistan en 2013 et 2014, a rejoint le conseil d’administration de Lockheed Martin, le plus grand fournisseur du Pentagone. Et n’oublions pas le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, qui, lors de sa carrière militaire, fut à la tête du U.S. Central Command (Commandement central des Etats-Unis), supervisait les guerres d’Afghanistan et d’Irak. Il a ensuite rejoint le conseil d’administration du géant de l’armement Raytheon, gagnant au passage jusqu’à 1,7 million de dollars.                   Et pourtant, comme le note aujourd’hui William Hartung, spécialiste du Pentagone, rien de tout cela n’est comparable à la façon dont le secteur industriel du complexe militaro-industriel et du Congrès a profité des guerres éternelles désastreuses de ce pays. Aujourd’hui, sur la base d’un rapport qu’il a rédigé sur le sujet pour le Center for International Policy et le Costs of War Project de l’Université Brown, il propose une vision du «succès» en temps de guerre qui pourrait être une catastrophe sans précédent dans le contexte des guerres sans fin perdues par ce pays. Qui l’aurait cru?]                     Les coûts et les conséquences des guerres étatsuniennes du XXIe siècle sont désormais bien documentés: 8000 milliards de dollars de dépenses et plus de 380 000 morts civiles, selon les calculs du projet Costs of War de l’Université Brown. La question de savoir qui a le plus bénéficié d’une telle orgie de dépenses militaires a, malheureusement, reçu beaucoup moins d’attention.    Les entreprises, grandes et petites, ont quitté le festin financier de la flambée des dépenses militaires de l’après-11 septembre 2001 avec, dans leurs poches, des sommes véritablement stupéfiantes. Après tout, les dépenses du Pentagone ont totalisé la somme presque inimaginable de plus de 14 000 milliards de dollars depuis le début de la guerre d’Afghanistan en 2001, dont la moitié (reprenez votre souffle) est allée directement aux entrepreneurs de la défense....."       ____________________________

samedi 17 mai 2008

USA et complexe militaro-industiel

Quand s'imbriquent intérêts économiques privés et objectifs militaires...

(Dedefensa.org) La montée en puissance du complexe militaro-industriel:

"...Que s'est-il passé réellement en février-avril 1948 à Washington ?, interroge Kofsky. « Dans un espace remarquablement court de deux mois, écrit-il, l'administration réussit à augmenter les dépenses programmées pour les commandes d'avions militaires de 57%, alors que le total alloué au Pentagone augmentait de 30%. Aucun président depuis — y compris Ronald Reagan à son époque de plus grande influence — n'a approché un tel bond spectaculaire dans les dépenses militaires en temps de paix »
...Kofsky estime que le mouvement puissant qui naquit à la fin de 1947 pour sauver une industrie aéronautique au bord de l'effondrement avait notamment pour cause la crainte qu'un tel événement catastrophique puisse à nouveau précipiter une dépression : « Avec le souvenir de la pire dépression encore vivace dans l'esprit du public, il existait une crainte constante et très forte qu'un effondrement économique puisse à nouveau intervenir ». Cette même crainte se trouvait, sous-jacente, de façon plus générale derrière toute entreprise économique considérée à cette époque. Ainsi, le “plan Marshall” (ou ERP pour European Recovey Programm) était-il destiné à rétablir un marché occidental (transatlantique) vital pour l'économie américaine, tout autant et même davantage que d'ériger une barrière contre l'expansion du communisme (il est bien évident que les deux objectifs se confondent...
...il fallait sauver l'industrie aéronautique. On l'a vu, il y avait la cause fondamentale de la crainte que l'effondrement de cette industrie amenât une réaction de panique en chaîne semblable à celle de 1929, et précipitât à nouveau l'Amérique dans la Dépression. Là encore, on retrouve, au travers de cette préoccupation purement intérieure, le signe que la Dépression constitue, bien plus que la Deuxième Guerre mondiale qui en fut principalement la cure comme le dit Mailer, l'événement fondamental pour l'Amérique au XXe siècle. Dans ce cas de l'aéronautique, il joua effectivement un rôle essentiel, alors que des concepts tels que la nécessité de maintenir la base industrielle aéronautique des États-Unis n'eurent qu'une place réduite.
Un autre point, plus particulier et encore plus délicat, concerne le rôle de la Chase Manhattan Bank de la famille Rockefeller, alors la première institution financière du monde. La Chase Manhattan avait investi massivement dans l'industrie aéronautique : en 1944, les avances et prêts qu'elle lui consentait atteignaient 276 millions USD en prêts industriels, 320,4 millions USD en prêts à court terme, 852 millions USD en prêts partiellement garantis par l'état, etc. Bien entendu, la Chase Manhattan ressentit l'effondrement de la fin de la guerre d'août 1945 à août 1947, les dépôts des compagnies aéronautiques à la banque passèrent de 85,4 millions USD à 16 millions. Avec la perspective de l'effondrement de l'industrie aéronautique, l'équilibre même de ta banque était en question.
La Chase Bank joua un rôle fondamental dans la relance de l'industrie aéronautique par le biais des commandes de l'état. Elle le put par l'influence énorme qu'elle avait sur le monde politique (tous les candidats républicains à la présidence avaient leurs campagnes payées par la Chase Manhattan, et les démocrates recevaient également des fonds). Forrestal, ancien banquier, était un ami intime de Winthrop Aldrich, beau-frère de John D. Rockefeller et directeur général de la Chase Manhattan. Au début 1948, une lettre du secrétaire à l'Air Force Stuart Symington à Aldrich indiquait que l'opération était lancée : « Le problème est de savoir comment faire avec l'argent pour obtenir ce que nous voulons ». La réponse vint en mars-avril 1948 : la War Scare du printemps 1948 amena le Congrès et Truman à accepter une augmentation de 57% des commandes militaires aéronautiques. Et ce n'était qu'un début. L'industrie aéronautique américaine était sauvée. Jusqu'à aujourd'hui, elle a vécu sur ce régime qui dispense tous les avantages de la nationalisation sans imposer aucune de ses obligations..."

-Complexe militaro-industriel des États-Unis d'Amérique - Wikipédia
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Eisenhower et le complexe militaro-industriel>>YouTube - Eisenhower warns us of the military industrial complex
-Le complexe militaro-industriel américain veille | AgoraVox
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-Les enjeux économiques : Le complexe militaro-industriel
-Le complexe militaro-industriel
-Le complexe militaro-industriel : Comment trouver les liens des entreprises ?
-Pourquoi certains se taisent sur le complexe militaro-industriel
-La nouvelle course aux armements
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-(Dedefensa.org)IRAK:transformation de la guerre

-Les USA et la guerre 1939-1945 : une "bonne" guerre ou un engagement très intéressé ?

mercredi 11 juin 2008

Mondialisation à crédit






"Les USA, locomotive de la croissance mondiale, vivent à crédit...et quel crédit!

-"Le dollar c’est notre monnaie et votre problème"...
"Notre problème" risque d'être douloureux...

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-"Le montant de crédit généré par chaque dollar de croissance était d’à peu près 1,5 durant les décennies suivant les années 50. Dans les années 90, ce chiffre est passé à 3 dollars. La machine du crédit s’est ensuite emballée, atteignant 4,5 dollars en 2007." (-Alterinfo-)

-"...Benjamin Franklin lui-même avait bien tenté de mettre en garde ses concitoyens contre les dangers de la vie à crédit : « Mieux vaut aller se coucher tôt sans manger plutôt que de s'endetter. » Deux cents ans plus tard, force est de reconnaître que cet illustre prédécesseur de Bill Clinton n'a pas été entendu : selon le Conference Board, un institut de recherches privé renommé, 60 % des 100 millions de foyers américains ont aujourd'hui des crédits à la consommation sur le dos, pour lesquels ils remboursent en moyenne 3 500 francs par mois. A quoi s'ajoutent bien sûr les emprunts immobiliers..."...sans parler des faramineuses dépenses militaires

(L'augmentation des dépenses militaires des Etats-Unis ont atteint ,en 2007, un niveau supérieur à celui connu lors de la seconde guerre mondiale.)

-Les comptes à faire peur du déficit américain

-___S' émanciper du Dollar...?_
-_D'une Amérique à l'autre______________________________________

Depuis le tournant des années 1980, les USA, locomotive de la croissance mondiale, vivent à crédit. La « prospérité » américaine est bâtie sur un endettement croissant des ménages et des entreprises, les déficits jumeaux de l’état et de la balance des paiements.["L’ampleur actuelle du déficit américain serait plus logique si les États-Unis étaient une nation jeune, qui avait besoin d’investissements massifs, par exemple pour ses infrastructures. Mais il s’agit de la plus grande, et sans doute de la plus avancée des économies mondiales, et la majeure partie des entrées de capitaux sert à financer la consommation publique et privée ainsi que le logement, dépenses qui n’aideront en rien au remboursement."]

Toute autre nation dans une telle situation aurait connu le sort de l’Argentine ou de la Russie. La banqueroute. Mais en raison du statut de devise de réserve mondiale du dollar, les USA bénéficiaient - pour combien de temps encore ? - de « l’exorbitant privilège » constaté en son temps par Valery Giscard d’Estaing, alors ministre des finances du général De Gaulle : celui de pouvoir créer de la monnaie à leur guise, c’est à dire de ne jamais payer leurs dettes.

Le dollar c’est notre monnaie et votre problème, avait-on coutume de dire à Washington.

Le Japon, ruiné par les conséquences des accords du Plazza en 1985, en a fait la douloureuse expérience.

Ce système, que tout le monde sait insoutenable à moyen terme, a connu un nouvel essor avec l’arrivée de la Chine sur la scène internationale. Les deux géants ont passé un pacte faustien. Les Chinois accumulent une montagne de dollars en échange des exportations qui boostent leur économie.

En contrepartie de leur croissance, ils ont accepté de donner une nouvelle vigueur aux déséquilibres monétaires mondiaux, en prenant des risques calculés : celui de la surchauffe inflationniste, et celui d’accumuler une masse de dollars énorme - elle atteint 1 700 milliards et croît désormais sur un rythme annuel de 900 milliards - dont la valeur pourrait s’effondrer.

L’accident industriel de la crise des subprimes a ébranlé ce système international par nature instable.

La réaction massive de la Fed, qui a accepté de compromettre la valeur du dollar pour sauver la finance, entretient une spirale inflationniste mondiale sur laquelle Bernanke perd prise.

La glissade du billet vert alimente et renforce les tensions sur l’alimentation et les matières premières, qui à leur tour provoquent un transfert de richesse inflationniste en direction des pays producteurs.

Thomas Friedman, l’éditorialiste du New York Times, résume ainsi la situation : « c’est du blanchiment d’argent. Nous empruntons de l’argent à la Chine pour l’expédier en Arabie Saoudite et prenons au passage de quoi remplir les réservoirs de nos automobiles. »

Ces transferts ont pour effet d’accroitre la quantité de « hot money », ces capitaux flottants tentant à tout prix de préserver leur valeur dans un monde de plus en plus instable, alimentant d’autant la spéculation.

Les USA se préparaient à un cycle déflationniste du à la baisse de l’immobilier, au resserrement du crédit, et au ralentissement de l’activité.

Mais le choc pétrolier et inflationniste qui se dessine aujourd’hui transforme le paysage. Selon James Hamilton, l’économiste éditeur d’Econ Browser, la facture pétrolière atteindrait aujourd’hui 5% du PIB., créant le risque d’une période de « stagflation ».

Confronté à une situation semblable au début des années 1980, Volcker avait administré un remède de cheval. Pour venir à bout de l’inflation, le directeur de la Fed avait alors remonté les taux jusqu’à 18%, indifférent aux dégats considérables provoqués par cette décision - entre autres un chômage de masse et la ruine des pays en développement, étranglés du jour au lendemain par le renchérissement de leurs remboursements d’emprunts qui en avait résulté.

Bernanke ne dispose - heureusement - pas d’une telle marge de manoeuvre. Mais la crise a aujourd’hui acquis une dimension internationale.

(JPG) Et les hâbleries de John Connally retrouvent toute leur actualité : les USA et leur dollar sont encore une fois « notre problème ».

USA : 1 dollar de croissance = 4,5 dollars de crédit supplémentaire

George Magnus, économiste en chef chez UBS :

(JPG)Le montant de crédit généré par chaque dollar de croissance était d’à peu près 1,5 durant les décennies suivant les années 50. Dans les années 90, ce chiffre est passé à 3 dollars. La machine du crédit s’est ensuite emballée, atteignant 4,5 dollars en 2007.

Le crédit est une création monétaire. Les chiffres cités par Magnus signifient ceci : dans les années 50, 5% de croissance étaient accompagnés par 7,5% de création monétaire. En 2007, face à 3% de croissance, elle atteignait 13,5%.

USA : Crédits aux entreprises

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USA : Crédits à la consommation

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USA : Masse monétaire, l’emballement

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MZM mesure la masse monétaire dite « zéro maturité », entendre : immédiatement disponible. MZM additionne la monnaie centrale - les dollars - les comptes courants, les comptes d’épargne et les investissements dans les marchés monétaires.

L’extrême sévérité des banques centrales face aux revendications salariales est justifiée par la volonté de maitriser le niveau de prix et la masse monétaire en circulation, afin d’éviter les tensions inflationnistes.

En théorie, la masse monétaire ne devrait pas croitre plus vite que la production, en application de la règle qui veut que l’inflation soit provoquée par un excès de la quantité de monnaie en circulation par rapport aux biens et services disponibles.

En réalité, avec une croissance à 3 ou 4% dans le meilleur des cas, la masse monétaire croît souvent avec un rythme à deux chiffres.

(GIF)

USA : Niveau d’endettement par secteur

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Niveau d’endettement de l’état, des entreprises et des ménages, comparativement au PIB.

USA : Déficits

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dimanche 26 mars 2017

Regards

__ Restaurer les droits sociaux en Grèce, une urgence.
           Une perfusion qui peut s'avérer mortelle.
                  Une fuite en avant continue. 
                            Une situation pour l'instant sans issue.

__ Business as usual en Fillonie
                 Question d'expérience?

__  On a oublié:  Madagascar 1947 : la poudrière coloniale.

__ On blanchit aussi en Russie.

__ Si Wall Street est en proie au doute, où va-t-on?

__  Les travailleurs détachés en France sont aussi… des Français !:

__ Birmingham: les limites du multiculturalisme anglais 

__  Ne cherchez pas : c’est la faute à Voltaire Poutine

__ Tout arrive! l'Allemagne plébiscite la France.

__ Avec Trump, la culture en prend un coup. Pas étonnant.
         "Jeudi, la Maison Blanche a publié le projet de budget du Président pour 2018. Il prévoit une explosion des dépenses militaires et sécuritaires, compensée par des coupes drastiques dans tous les autres ministères et agences fédérales. La diplomatie, l’aide au développement, la protection de l’environnement et la recherche médicale verraient ainsi leurs ressources amputées de 20 à 30%. Une vingtaine d’agences, dont le NEA mais aussi l’audiovisuel public et l’Institut des musées, verraient quant à elles leur budget purement et simplement supprimé.
            Pressentie depuis plusieurs semaines, l’annonce officielle a néanmoins médusé la communauté culturelle, prompte à rappeler que la contribution publique au domaine des arts est déjà extrêmement faible aux Etats-Unis. «Le budget du NEA est une goutte d’eau dans l’océan – 0,004% de toutes les dépenses fédérales en 2016 – mais il est absolument essentiel pour les artistes, les associations artistiques et les communautés où elles s’investissent», souligne Kenneth Fisher, le président de la Société musicale de l’université du Michigan."
              Par contre les dépenses militaires explosent.
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vendredi 19 août 2011

Règle d'or, vraiment?

Règle sage ou perverse?

_Dans l'absolu, cette règle, qui vient d'Allemagne depuis 1949, mais qui n'a jamais été vraiment respectée, apparaît comme un principe de bon sens, quand on se situe dans le cadre restreint de la bonne gestion familiale: ne pas s'endetter, ou ne le faire qu'avec précaution, avec les garanties nécessaires de remboursement à terme, même si la gestion d'un Etat est d'une autre nature que la gestion domestique.
_Mais il est des cas où l'endettement s'impose, la conjoncture économique l'exigeant: gros investissements qui sont les conditions d'une richesse future, reconstruction après circonstances exceptionnelles (catastrophes, guerres,etc...).

Comme dit Peachy Carnehan, " Sur recommandations de ses « élites » néolibérales l’Etat de Californie s’était amusé il y a quelques années à inscrire dans sa constitution des règles comptables et fiscales interdisant, notamment, la levée de nouveaux impôts. Le résultat ne s’est pas fait attendre au déclenchement de « la crise » ; la Californie, incapable de dégager des moyens du fait de sa constitution, est aujourd’hui en faillite. --Une constitution n’est pas un fourre-tout façonnable au grès des humeurs des élus du moment, elle édicte des principes fondamentaux à caractère immuable. Une mesure budgétaire, comme celle voulue par Sarkozy, relève de la gestion politique courante. Une mesure budgétaire est par nature ponctuelle et doit évoluer intelligemment en fonction du contexte économique qui lui est variable. La graver dans le marbre, sans aucune possibilité de l’amender ou de la supprimer, revient à enchaîner l’Etat, à affaiblir encore un peu plus la démocratie. En cas de crise grave, de cataclysme, de catastrophe naturelle, de guerre, de pandémie, la contrainte d’un l’équilibre budgétaire constitutionnel, quasi soviétique, empêcherait l’Etat de dégager des moyens financiers pour parer aux imprévus. Cette mesure est suicidaire à long terme et ne sert qu’à masquer dans l’instant la gestion catastrophique de Sarkozy et à justifier la politique de démantèlement de la nation voulue par les néolibéraux de l’UMP..."
__Trés discutée, cette norme paraît d'une application impossible et se révélerait comme un corset insupportable dans certaines circonstances, dans une politique de type keynésien, par exemple. Un concept mort-né sans doute, qui pose plus de problèmes qu'il ne prétend en résoudre
Elle est surtout aujourd'hui dictée par la trop grande dépendance des Etats aux marchés et à leur dictature financière spéculative. "
Une règle d’or permettrait de garantir aux investisseurs que prêter aux Etats européens n’est pas risqué, puisque cet endettement est maîtrisé. Or, en pleine crise de la dette, toute garantie sur la fiabilité des finances publiques est la bienvenue. Et rassurer les investisseurs permettrait également de faire baisser les taux d’intérêts des obligations. Une vraie bouffée d’air pour des pays comme l’Italie ou l’Espagne."
_Cette règle d'or risque de déboucher sur des finances de plomb .
"D’une apparente neutralité, la règle d’or, compte tenu des rapports de force ne peut qu’aboutir à l’austérité pour les classes moyennes et inférieures. Il y a deux leviers pour équilibrer les comptes. Augmenter les recettes et baisser les dépenses. La tendance lourde depuis de nombreuses décennies consiste à présumer que les dépenses de l’État s’apparentent à une gabegie", par exemple au niveau social, éducatif,sanitaire...
__Un piège, donc, qui pourrait, appliqué, des conséquences négatives lourdes et durables
Un gadget inutile et dangereux, selon l'économiste Jacques Sapir, une une négation du choix politique, compromettant une nécessaire et profonde réforme fiscale.
« La règle de mort » de l’équilibre budgétair
e constitutionnel ne sera pas respectée en augmentant les recettes de l’Etat mais en réduisant ce qu’ils ont le culot d’appeler « nos dépenses » : sécurité sociale, retraites, santé, sécurité, congés payés, écoles, etc. « La règle de mort » est une machine infernale qui va mécaniquement saborder les acquis du Conseil National de la Résistance. Ce qui a été conquis en 1945 quand la France et l’Europe étaient en ruines, les néolibéraux veulent le liquider alors que des milliers de milliards coulent à flots dans leurs poches"...(P.Carnehan.)
Une expression de plus de l'impasse des économies européennes...
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La dette est un prétexte: "...La contraction des dépenses publiques garantit le désastre du fait de la réduction de la demande. C’est la panne assurée : la croissance française s’est déjà arrêtée au deuxième trimestre en raison du blocage de la consommation et de la chute des exportations. L’austérité aggravera la récession et augmentera au final la dette. C'est le paradoxe du moment : l'austérité réclamée à tort et à cris par les marchés est la plus mauvaise solution contre la dette. Et d’ailleurs les « marchés » sanctionnent les pays qui appliquent les mesures d’austérité pourtant prévues pour les rassurer. C’est très exactement ce qui est arrivé au Portugal ! Voyez aussi ce qui s’est passé en Grèce où la dette est passée de 125 à 160% du PIB au fil des sept plans d'austérité successifs ! En effet, l'austérité entraîne le recul de l'activité et la hausse du chômage et de la pauvreté. Les finances publiques en sont rapidement affectées par des moindres recettes et une hausse des dépenses sociales. Résultat, dans la quasi totalité des cas, l'austérité creuse les déficits. L’austérité c’est donc la ruine assurée.
Pour justifier l'austérité, on nous répète que la dette française est insoutenable. C'est faux ! Tout part d’un chiffre lui aussi présenté comme une vérité révélée, une loi de la nature. Il s’agit d’un ratio entre le montant de la dette et celui de la richesse produite telle qu’elle est mesurée par le très discutable « PIB ».
Il faut tordre le coup à cet indicateur qui sert à affoler les esprits et à aveugler le débat public. Ce ratio est nettement supérieur dans plusieurs pays à celui de la France et pas de peu. Ainsi le Japon a-t-il une dette publique égale à 200% de sa production annuelle. Personne ne lui cherche noise. Il est à un niveau plafond pour les Etats-Unis et pour l’Islande (plus de 100% du PIB). Les Etats unis n’en font qu’à leur tête et les Islandais ont décidé de ne pas payer ! En fait tout dépend en réalité de qui détient la dette et du rapport de force du pays endetté avec ceux qui lui prêtent. Au Japon ce sont les Japonais qui prêtent à leur Etat. Ils ne lui font donc pas de chantage. Aux Etats unis, l’oncle Sam, ses six cent mille hommes de troupe et ses 50 % de dépenses militaires mondiales ont créé une garantie politique liée à leur puissance ! En Islande c’est la révolution citoyenne ! La dette et ses taux sont un rapport de force, un fait social et politique. Et seulement, après cela, un problème comptable.
Enfin cet indicateur, celui qui établit le ratio entre la dette publique totale et le PIB annuel est radicalement discutable. Pas cohérent. Il compare un stock de dettes qui courent sur plusieurs années avec un flux annuel de richesses produites (le PIB). C’est comme si on mesurait votre solvabilité personnelle en rapportant le total de vos dettes (voiture, appartement etc.) à vos revenus d’une seule année. Absurde..
." ( (J.L. Mélenchon)
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_La spéculation n’est plus tolérable: " Une déconnexion s’est faite entre une logique financière mondialisée et la logique étatique des systèmes économiques. Les Etats dépendent de leurs recettes : de la collecte des impôts. Or, la plupart des entreprises ou des individus qui ponctionnent la richesse créée parviennent à passer à travers les mailles du filet, par les paradis fiscaux ou par l’optimisation fiscale."
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-_____Et la balance commerciale?
-__Le bien mauvais débat sur la dette publique
-Il serait pour qui, l'or de "la règle d'or" ?