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vendredi 10 janvier 2020

Du berger à la bergère

On pouvait s'y attendre
                 Le processus en cours n'a rien de pastoral ou de bucolique, entre Washington et Téhéran.
            Dans l'Orient compliqué, comme disait De Gaulle, les USA se sont toujours avancés avec de gros sabots et de puissants intérêts. Le prévisible-imprévisible Trumpus destructor n'est pas prêt à faire dans la nuance, comme l'a tenté son prédécesseur,  et ne craint pas les contradictions. On se retire, mais on reste...enfin, un peu...   Jupiter, dans l'ombre, opine du bonnet.

  La complexité échappe à sa pensée binaire, enferrée qu'elle est dans un lourd héritage et une histoire conflictuelle qui commence surtout à partir de 1979, après la période Mossadegh, où la CIA oeuvra pour les intérêts pétroliers de Washington, contre la volonté de nationalisation et de laïcisation du pays.
    Le pétrole, toujours le pétrole...Moins d'actualité aujourd'hui qu'à l'époque des néoconservateurs.
   Même si la jeunesse iranienne ne veut plus des ayatollahs, elle est prête à faire front contre le gendarme du monde. La radicalité est entretenue par la diabolisation. Le danger majeur ne vient pas de Téhéran, mais de ses "alliés" de Ryiad, qui fut le terreau des terroristes du 11 septembre.    Le provocateur de la Maison Blanche fait le jeu des pires conservateurs et compromet un peu plus les avancées obtenues sous Obama. Et s'enferme dans un piège.
  Il va falloir quitter l'Iraq, après une politique de gribouille.
 Politique intérieure oblige et réélection se présentant à l'horizon, il faut plaire aux évangélistes, qui comptent plus que le Congrès et ne pas déplaire à Netanyahou, devenu allié objectif des princes du wahhabisme.
    Dans ce climat d'escalade, présenter sans cesse l’Iran comme une menace, nucléaire ou autre, induit le message qu’il faut l’attaquer », avertit cependant Gregory Shupak, spécialiste des médias à l’université de Guelph-Humber (Canada). Pourtant, ajoute-t-il, « dire que ce sont les États-Unis qui menacent l’Iran serait beaucoup plus respectueux de la vérité que prétendre l’inverse. Après tout, c’est bien le gouvernement américain qui, en ce moment, détruit l’économie iranienne par des sanctions restreignant l’accès de la population à la nourriture et aux médicaments, et qui encercle l’Iran de bases militaires et de forces armées à la fois terrestres, maritimes et aériennes. Pour sa part, l’Iran ne fait rien de comparable avec les États-Unis. 
          Malgré ses raidissements, ses fluctuations et les révoltes d'une population excédées par les restrictions, l'Iran est plus complexe qu'on ne le dit....et a une mémoire.
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                                       L’Iran a discrètement transmis aux États-Unis, en mai 2003, un avant-projet visant à normaliser les relations entre les deux pays. Téhéran offrait la transparence totale de son programme nucléaire et le retrait de son soutien au Hamas et au Djihad islamique. L’administration américaine n’aurait même pas examiné cette proposition, raconte le journaliste Steve Coll (Books n°36, octobre 2012). Après l’assassinat ciblé du général Soleimani et les représailles iraniennes menées contre des bases américaines en Irak, Donald Trump s’est contenté d’annoncer mercredi 8 janvier de nouvelles sanctions économiques contre Téhéran, semblant ainsi éloigner une possible escalade militaire
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