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samedi 25 janvier 2020

Et les Palestiniens dans tout ça?

Les grands oubliés
                       Silence, on commémore!
   La question du sort des Palestiniens et de leur Etat dédié semble être passé aux oubliettes de l'histoire. C'est comme s'ils n'existaient plus.
    Aussi légitime et nécessaire que soit une commémoration de la Shoah, qu'on ne doit absolument pas effacer des mémoires , il est aussi vrai que les Juifs ne furent pas les seuls qui furent victimes de la volonté d'extermination nazie, même s'ils furent largement majoritaires. De cela aucune allusion.       Certains génocides ont été oubliés, qui ont fait partie d'un même plan diabolique.
  Le judéocentrisme est une constante dans ce genre de manifestation officielle, surtout quand il est orchestré par un régime dont le but principal est de redorer son blason, de se relégitimer en permanence et de faire oublier le processus de colonisation qui s'accélère, aussi bien en Cisjordanie qu'à Jérusalem Est.
  Cette commémoration hautement diplomatique, aux absences remarquées, fut aussi un grand moment de faire-valoir d'un régime en difficulté interne. Netanyahou  a trouvé là une bonne occasion de rehausser son image ternie dans une période troublée électoralement, jouant implicitement et explicitement sur des confusions toujours entretenues.
    On en a profité, d'une certain manière pour réécrire l'histoire.
 Les cérémonies organisées à Jérusalem pour commémorer le 75ème anniversaire de la libération d’Auschwitz ont surtout été en réalité l’occasion pour certains chefs d’Etats ou leur représentant de se livrer à des opérations de communication.  Netanyahou, le Premier ministre israélien, a cherché à se mettre en valeur alors qu’il est en pleine campagne électorale pour tenter de se maintenir au pouvoir. Macron, lui, a mis ses pas dans ceux de Chirac, plagiant l’attitude de son prédécesseur en faisant mine de s’énerver contre un membre des services de sécurité israélien. Dans le même temps, il a refait une déclaration amalgamant antisémitisme et dénonciation de la politique de l’Etat israélien.
  Pas un mot officiel pour évoquer le problème palestinien.
   De ce pays promis et déjà volé, il ne fut pas question, comme si on avait tiré un trait sur le passé, le présent et les projets implicites en gestation: un seul Etat, à hégémonie israëlienne, à l'encontre des différentes conventions internationales, ce qui mènerait de fait à une situation d'apartheid.
   De nombreux Israëliens, journalistes à Haaretz ou écrivains, en profond désaccord avec la ligne politique suivie surtout depuis l'assassinat de Rabin, ont décrit et pronostiqué l'avénement d'une situation qui serait à la fois un piège et un danger immense.
  L'espoir plusieurs fois tué dans l'oeuf n'existe pratiquement plus: celui de voir un jour un Etat palestinien se constituer. Il n'y aura pas d'Etat palestinien finissent par penser nombre d'habitants de Gaza ou de Cisjordanie, surtout quand le parrain d'Outre-Atlantique en rajoute sur les voeux de l'extrême-droite de Tel-Aviv.
 Une occasion encore manquée de peser une nouvelle fois sur une politique qui empoisonne le Moyen-Orient.
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