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jeudi 27 mai 2021

Migrants

 Migrants d'hier, migrants d'aujourd'hui.

                                 Non ancêtres, les migrants.   La question des migrations, qui hante aujourd'hui tant de sociétés, n'a pas toujours eu le  caractère politique et parfois anxiogène, souvent fantasmatique qu'il peut avoir aujourd'hui, à l'heure où la question des frontières est un sujet sensible, depuis la montée des Etats-nations et la question de l'emploi, une préoccupation constante, surtout depuis les années 70. Certains pays contingentent rigoureusement l'arrivée de certaines populations choisies, dans certaines circonstances, d'autres refusent absolument toute intrusion de main d'oeuvre nouvelle, présentée comme une menace démographique ou ethnique, avec tous les préjugés qui vont avec, côtoyant parfois des formes de racisme inavoué.                                                                                                                     Mais ce ce fut pas toujours le cas. Par nécessité ou par opportunisme, la France a accueilli un nombre important de migrants, dès le Moyen-Age, notamment pour compenser le manque de bras après la saignée de la guerre de 14 ou pour faire face au défaut de main d'oeuvre industrielle dans les années 60-70. Les Etats Unis ont besoin, en Californie notamment, d'ouvriers agricoles d'origine hispanique (clandestins ou non) pour maintenir les coûts de production à un niveau relativement bas dans l'agriculture.  Des migrations à multiples visages et fondées sur des raisons historiquement déterminées. L'Allemagne fait appel depuis longtemps à une main d'oeuvre d'abord turque pour assurer son développement industriel.     Les migrations, volontaires ou parfois forcées, souvent pour des raisons démographiques, font partie de l'histoire, l'humanité ayant été soumises à ses origines à une longue errance, ayant abouti plus tard à de multiples brassages. Un phénomène qui ouvre dans certaines circonstances la voie à de nombreux fantasmes.

                          Le propre de l'homme, surtout avant de se sédentariser, avec l'apparition de l'agriculture , est d' être un migrant, un voyageur sans but assigné. Bien plus tôt qu'on ne le croyait. Des migrations lentes, d'abord, dont les raisons ne nous sont connues que par hypothèses. On trouve des traces de ces premières migrations de l'histoire de l'humanité, à partir de son berceau  africain, l'origine commune, de mieux en mieux établie, mais encore pleine d'incertitudes. Faire une histoire de ces mouvements lents ou plus rapides à travers l'histoire relève du défi. On peut juste en donner quelques éléments.  Déjà homo erectus, sans doute pour des raisons surtout alimentaires, se déplaça d'Afrique vers d'autres contrées, à une époque où la configuration de la terre était assez différente.

   Parler de sortie d'Afrique pour les premiers hominidés place d'emblée les origines de la lignée humaine sur le continent africain. C'est logique mais cela va mieux en le disant ! En effet, tous les plus anciens fossiles d'hominidés ont été retrouvés en Afrique. On peut bien sûr citer Toumaï (-7 millions d'années), Orrorin (-6 millions d'années), Lucy (-3,2 millions d'années), ou encore, plus récent Australopithecus sediba (-1,95 millions d'années). Jusqu'à preuve du contraire, c'est-à-dire une nouvelle découverte de fossile hors du continent africain, nos plus lointains ancêtres se trouvaient en Afrique. 
  Pascal Picq donne une idée des recherches actuelles.
   L'histoire humaine est donc consubstantielle aux migrations.
     Que l'on songe seulement, plus tard, à l'origine des Celtes
       Pour ce qui est des migrations plus récentes, beaucoup d'entre nous sont des descendants de peuples dits barbares, puis plus tard, quand les nations se constituèrent, de Belges, d'Italiens, de Polonais....Comment se sont élaborés les pays jeunes comme les USA?
   Aujourd'hui, le phénomène est d'une autre nature, mais est loin d'être massif, bien que spécifique.
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