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vendredi 28 avril 2023

Dérives inflationnistes

Un peu, ça va.... Beaucoup, bonjour les dégâts...

                                  Elle court, elle court, l'inflation...Jusqu'où? Dans quelles limites? Qui pourrait le dire pour l'instant? Un peu d'inflation maîtrisée, c'est bon pour les affaires, mais au delà d'un certain seuil, cela devient problématique. Quand elle s'emballe, ce n'est pas sans conséquences économiques et politiques et tout le monde y perd. Si on a bien compris, pour l'instant, la hausse des prix, qui affecte plus ou moins même des pays de l'euro-zône, semble largement circonstancielle, conséquence de la flambée du cours de certaines matières premières, lié au choc ukrainien et à ses conséquences en Europe, parfois au-delà. Mais, l'occasion faisant le larron, des industriels en profitent pour augmenter leurs marges. La hausse des matières premières, le coût des transports, etc...ont parfois bon dos et les sanctions des pouvoirs publics se font attendre, qui a souvent face à lui des multinationales puissantes...Ce qui peut mettre en péril tous les système des échanges. Même si, dans certaines limites, le phénomène inflationniste est bon pour la dette d'Etat, celui-ci gagnant aussi sur la réduction des dépenses publiques, quand les salaires et les pensions se réduisent sans compensation à la hauteur. Et parfois la récession gagne.     "...On a déjà dit ici à de nombreuses reprises que l’inflation était avant tout un phénomène redistributif. Ce qui est vrai entre le capital et le travail l’est aussi entre le débiteur et le créancier. En effet, lorsque survient l’inflation, la valeur monétaire de la somme empruntée dans le passé se réduit. Le débiteur doit rembourser sa dette dans une monnaie avec un moindre pouvoir d’achat, et la dette détenue par le créancier perd de sa valeur.Le taux d’intérêt doit, en théorie, couvrir ce risque, mais si le taux auquel la dette a été contractée est fixe et plus faible que le taux d’inflation, alors le créancier ne peut pas compenser cette perte de valeur. Les créanciers ne peuvent alors qu’ajuster le taux pour les nouvelles émissions, mais cela ne règle pas le problème de la dette passée. L’inflation conduit donc souvent à une redistribution entre créanciers et débiteurs au profit des seconds.  Cela est particulièrement vrai pour la dette publique dans la période actuelle...."   


                                                                            Ce phénomène complexe, à multiples variables, commence à créer de nombreux problèmes, surtout dans le pays européens où les 10% commencent à être dépassés. Jusqu'à quand? That is the question...Dans les périodes d'incertitudes et de turbulences les pronostics sont toujours sujets à caution. L'optimisme relatif et circonstanciel de certains est sans doute un leurre, même si pour certains il faut relativiser et ne pas s'attacher aux effets immédiats. Keynes aurait-il eu raison? "...Loin d'y voir une atrocité économique, fruit de la seule politique monétaire, il y voyait au contraire l'effet d'une correction d'une richesse trop mal réparti dans la société. Pour lui l'inflation était un moyen pratique de ronger les rentes sous toutes leurs formes dans une société qui avait trop concentré les richesses et trop favoriser la rente au détriment de l'investissement productif et du travail. La mauvaise allocation des ressources et des investissements est clairement une machine à produire de l'inflation à long terme. Mais pour les libéraux le seul fait d’accroître la masse monétaire crée de l'inflation, c'est faux. L'accroissement de la masse monétaire produit de l'inflation si l'ensemble du secteur productif est déjà employé. En clair, il faut déjà être en plein emploi et avoir l'ensemble des capacités productives du pays saturé. Mais ce raisonnement n'a de sens que si l'on parle d'un pays qui produit lui-même ce qu'il consomme. Le problème c'est que nos pays ont largement délocalisé les moyens de production. On a ainsi déconnecté l'évolution de l'emploi et de la production de la situation monétaire. Pendant des décennies on a pu accroître la masse monétaire sans produire d'inflation parce qu'en réalité nous produisions de moins en moins ce que nous consommions..."     Wait and see...

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