Et système défaillant
Aux USA. C'est le moins qu'on puisse dire. Plutôt injuste, mercantile, ne reposant sur aucun principe de solidarité dans son ensemble, souvent laissé à la "charité" confessionnelle ou privée. Un fait divers récent met ce phénomène en exergue, de manière tragique. Un fait qui en dit long sur le système de santé américain, dont la financiarisation pose problème, malgré les quelques tentatives d'Obama pour le corriger à la marge. Un système ruineux finalement. qui oblige nombre de personnes, surtout en situation de précarité, même provisoire, de renoncer aux soins, ou de s'endetter lourdement. On comprend mieux que l'espérance de vie connaît une chute, comparativement à d'autres pays développés, malgré une recherche en pointe. La privatisation des groupes assurantiels n'arrange rien. "...En dépit de l’Obamacare, que la présidence Trump n’a pas réussi à remettre en cause, c’est aujourd’hui encore près de 30 millions d’Américains qui ne bénéficient pas d’une assurance santé. Ils reçoivent peu de prestations sanitaires et n’ont recours au système de santé que dans les cas d’urgence, alors que leur état est devenu préoccupant. Cet éloignement des services de santé peut expliquer la faible espérance de vie constatée aux États-Unis, conjuguée à une conjonction de déterminants en santé défavorables (habitat, habitudes alimentaires, pauvreté etc.). Une partie de la population, quoiqu’au-dessus du seuil de pauvreté, et donc non éligible au programme Medicad, ne dispose pas de revenus suffisants pour cotiser à une assurance individuelle. Une des difficultés majeures pour la prise en charge sanitaire des plus démunis est la complexité du système américain, avec une grande diversité de programmes sanitaires et sociaux, au niveau fédéral mais aussi à celui des États, mais avec un manque de coordination entre eux et les organismes qui les gèrent..."
Bernie Sanders avait commencé une longue course vers la Maison Blanche dans un contexte improbable où Trump semblait garder encore une réserve de voix significative
A la gauche des démocrates, il aimerait encore parachever l'oeuvre entamée par Obama concernant le problème de la santé dans son pays. Mais, se demandait-on, parviendra-t-il à faire prévaloir son point de vue, celui de l'instauration d'un système universel dans le seul pays industrialisé qui n'en possède pas, malgré un budget bien plus élevé que le nôtre dans ce domaine.
L'enjeu de la santé est important (*), quand tant de défavorisés se trouvent marginalisés et que l'espérance de vie tend à s'inverser. Régulièrement.
Sanders fait de la question un de ses chevaux de bataille majeur.
Après la réforme partielle de l'Obama care, le chantier reste ouvert pour une solidarité plus satisfaisante et un système moins complexe et moins profitable aux actionnaires.
Ce plan supposerait une vraie mutation de l'esprit individualiste entretenu par le système de l'american way of live et une nécessaire augmentation des impôts des plus favorisés, ce qui risque d'être mal accepté, pas seulement par les plus nantis, paradoxalement.
Un système de santé défaillant et inégalitaire et pourtant le plus onéreux des pays industriels
Autour de 50 M. de personnes, le plus souvent sans moyens, n'ont aucune couverture médicale
Le prix des médicaments est souvent extrêmement élevé, là où les firmes font des profits extrêmement juteux, dans un système hypercomplexe, qui n'est pas universel.
Il y a urgence au paradis de la libre entreprise, où tous les secteurs de la vie tendent à se marchandiser.
Dire que la santé aux USA est un problème toujours aigu est un euphémisme.
(*) _______"....Trente millions d’Américains n’ont pas de couverture santé et 87 millions sont sous-couverts. Trente mille Américains meurent chaque année faute de soins, et les dettes médicales accumulées précipitent les banqueroutes individuelles. Ces statistiques désolantes conduisent généralement à considérer le système de santé étatsunien comme un des pires parmi les pays les plus riches. Pourtant, au sein de ce système, 160 millions d’Américains bénéficient d’une assurance-santé privée, plus ou moins avantageuse, financée par leurs employeurs. Par idéologie (le rejet du gouvernement, le « socialisme » prôné par Bernie Sanders), par inquiétude, ou parce qu’ils veulent garder leur couverture existante, beaucoup ne se voient pas y renoncer en échange d’une sécurité sociale publique aux contours encore très flous. Si Bernie Sanders est dans quelques mois le candidat démocrate désigné face à Trump, sa proposition sera à n’en pas douter au centre de la campagne face au président sortant, bien décidé à dénoncer le « socialisme » de celui qu’il appelle « Crazy Bernie » [« Bernie le fou » – __________
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