Ça va jazzer

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samedi 8 mars 2025

L' avenir?

 Y a  encore du boulot ...

          Pour toutes les femmes.


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Vague obscurantiste (suite)

 L'offensive contre le savoir et sa transmission continue aux USA

          Un moment orwellien est en route. La liberté d'expressionn menacée.

                 Pris de cours, enseignants, chercheurs, écrivains sont entre peur et désarroi

 Point de vue:   

Derrière le slogan « Stand up for science », se lever pour la science, doit se tenir aux États-Unis vendredi 7 mars, une première mobilisation contre l’administration Trump : les scientifiques protestent ainsi contre les très nombreux licenciements de chercheurs et chercheuses des agences fédérales, notamment celles dédiées à la santé ou à l’environnement.

                   Très émus par le sort fait à leurs pairs, des scientifiques français appellent à manifester en soutien, ce même vendredi, partout en France. L’épidémiologiste Dominique Costagliola, une des premières signataires de l’appel, veut montrer l’ampleur internationale du séisme qui touche la science.   Un seul exemple : dimanche 9 mars débute à San Francisco la Conférence annuelle sur le VIH, un sujet où les scientifiques américain·es sont, comme très souvent, « les premiers », explique Dominique Costagliola, qui a consacré une grande partie de sa carrière à la lutte contre l'épidémie.     ___  Seulement, à San Francisco, les rangs du pays hôte seront largement désertés. Les très nombreux chercheurs qui travaillent pour les agences fédérales, notamment le National Institute of Health (NIH, Institut national pour la santé), ne pourront s’y rendre.    D’une part parce que 1 200 fonctionnaires du NIH, dont beaucoup de scientifiques, ont été remerciés par l’Office of Personnel Management (OPM), à la demande d’Elon Musk. Et celles et ceux qui restent sont dans l’incapacité de faire le voyage en Californie : leur carte bancaire professionnelle, qui leur permettait de financer leurs déplacements, a été plafonnée à 1 dollar.           Et si par chance, ils ou elles parviennent à rejoindre la San Francisco ce week-end, ils ne savent pas quels sujets aborder. Car le gouvernement de Donald Trump a imposé une censure qui ne dit pas son nom. Elle s’abat pourtant, comme un couperet, sur celles et ceux qui aborderait tout ce qui touche au « wokisme », selon l’extrême droite états-unienne (lire l’encadré). Tous les sujets cruciaux dans la lutte contre le VIH sont concernés : la prévention auprès des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes ou les personnes trans, ou encore les inégalités raciales dans l’accès aux soins.   Une image s’impose à la climatologue française Valérie Masson-Delmotte, « l’obscurantisme » : « Ils veulent balayer la liberté académique, qui est un héritage des Lumières. »                                                                             Sur le changement climatique, les scientifiques américains sont également incontournables : ils signent un quart des publications internationales, insiste à son tour Valérie Masson-Delmotte, présidente du GIEC de 2015 à 2023. Elle échange très régulièrement avec ses collègues des États-Unis : « Ceux qui restent en poste confient leur peur et leur désarroi. Mais ils ne disent rien publiquement, de peur de devenir à leur tour des cibles. »        Les conséquences sont déjà tangibles au niveau international : « À la dernière session du GIEC la semaine dernière, les Américains étaient absents. Le prochain rapport doit sortir en 2028. Dans de telles conditions, il pourrait être retardé. Beaucoup d’États le souhaitent, comme l’Arabie Saoudite »... et sans doute les États-Unis de Donald Trump. « Le vice-président J. D. Vance a dit dans le passé que les universités et les professeurs sont des ennemis. C’est une guerre culturelle », estime la climatologue.                                                                                                  Elle évoque, non sans émotion, quelques un·es de ses confrères et consœurs remercié·es. Par exemple Zack Labe, un climatologue spécialiste de la modélisation du changement climatique, en particulier dans l’Arctique. Il tient aussi un blog de vulgarisation de ses travaux. « C’est un brillant scientifique. Il mène ses recherches à l’université de Princeton [dans le New Jersey, ndlr] dans un laboratoire pionnier, qui travaille sur la prévision des événements climatiques extrêmes. Son poste était largement financé par la NOAA [l’Agence nationale atmosphérique et océanique]. Il a été viré, comme 800 autres fonctionnaires fédéraux de la NOAA. »Même une scientifique très impliquée dans le dernier rapport du GIEC est victime de ce grand limogeage : « Sarah Cooley est une spécialiste de l’acidification des océanset des méthodes de captation de carbone ». La climatologue française n’en revient pas : « Elle a été virée brutalement. »                           La censure s’applique de manière non explicite : « Il n’y pas de liste officielles des sujets censurés, raconte Sarah, une chercheuse du NIH qui travaille sur la justice environnementale. Je ne sais pas du tout qui prend ces décisions : Trump, Musk ? En tous cas, notre hiérarchie relaie. Je suis en train d’écrire un article qui s’appuie sur un an et demi de recherches. J’ai supprimé les passages sur les inégalités raciales face au changement climatique, un terme également banni. On peut parler de météorologie, d’événements extrêmes, mais pas du climat ou du rôle joué par l’homme. »                                                                                                                       La liste est longue et subtile : « Tout cela est bizarre, arbitraire », dit Sarah. Samedi 1er mars, tou.tes les fonctionnaires fédéraux ont par exemple reçu un mail de l’OPM leur demandant de lister « cinq tâches accomplies durant la semaine ». Deadline : « Le lundi suivant minuit. » « On nous a bien dit que nous serions licenciés en l’absence de réponse, explique la chercheuse. Seulement, on nous aussi prévenus qu’on ne pouvait communiquer d’informations sensibles. Alors on reste vague. »... ( Merci à Caroline Coq-Chodorge)    __________________________

Derrière " ... Derrière le slogan « Stand up for science », se lever pour la science, doit se tenir aux États-Unis vendredi 7 mars, une première mobilisation contre l’administration Trump : les scientifiques protestent ainsi contre les très nombreux licenciements de chercheurs et chercheuses des agences fédérales, notamment celles dédiées à la santé ou à l’environnement.  Très émus par le sort fait à leurs pairs, des scientifiques français appellent à manifester en soutien, ce même vendredi, partout en France. L’épidémiologiste Dominique Costagliola, une des premières signataires de l’appel, veut montrer l’ampleur internationale du séisme qui touche la science.  Un seul exemple : dimanche 9 mars débute à San Francisco la Conférence annuelle sur le VIH, un sujet où les scientifiques américain·es sont, comme très souvent, « les premiers », explique Dominique Costagliola, qui a consacré une grande partie de sa carrière à la lutte contre l'épidémie.                                                                                                                                           Seulement, à San Francisco, les rangs du pays hôte seront largement désertés. Les très nombreux chercheurs qui travaillent pour les agences fédérales, notamment le National Institute of Health (NIH, Institut national pour la santé), ne pourront s’y rendre.  D’une part parce que 1 200 fonctionnaires du NIH, dont beaucoup de scientifiques, ont été remerciés par l’Office of Personnel Management (OPM), à la demande d’Elon Musk. Et celles et ceux qui restent sont dans l’incapacité de faire le voyage en Californie : leur carte bancaire professionnelle, qui leur permettait de financer leurs déplacements, a été plafonnée à 1 dollar.     Et si par chance, ils ou elles parviennent à rejoindre la San Francisco ce week-end, ils ne savent pas quels sujets aborder. Car le gouvernement de Donald Trump a imposé une censure qui ne dit pas son nom. Elle s’abat pourtant, comme un couperet, sur celles et ceux qui aborderait tout ce qui touche au « wokisme », selon l’extrême droite états-unienne (lire l’encadré). Tous les sujets cruciaux dans la lutte contre le VIH sont concernés : la prévention auprès des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes ou les personnes trans, ou encore les inégalités raciales dans l’accès aux soins.                                                                                                                                 Une image s’impose à la climatologue française Valérie Masson-Delmotte, « l’obscurantisme » : « Ils veulent balayer la liberté académique, qui est un héritage des Lumières. »Sur le changement climatique, les scientifiques américains sont également incontournables : ils signent un quart des publications internationales, insiste à son tour Valérie Masson-Delmotte, présidente du GIEC de 2015 à 2023. Elle échange très régulièrement avec ses collègues des États-Unis : « Ceux qui restent en poste confient leur peur et leur désarroi. Mais ils ne disent rien publiquement, de peur de devenir à leur tour des cibles. »      ___Les conséquences sont déjà tangibles au niveau international : « À la dernière session du GIEC la semaine dernière, les Américains étaient absents. Le prochain rapport doit sortir en 2028. Dans de telles conditions, il pourrait être retardé. Beaucoup d’États le souhaitent, comme l’Arabie Saoudite »... et sans doute les États-Unis de Donald Trump. « Le vice-président J. D. Vance a dit dans le passé que les universités et les professeurs sont des ennemis. C’est une guerre culturelle », estime la climatologue.          Elle évoque, non sans émotion, quelques un·es de ses confrères et consœurs remercié·es. Par exemple Zack Labe, un climatologue spécialiste de la modélisation du changement climatique, en particulier dans l’Arctique. Il tient aussi un blog de vulgarisation de ses travaux. « C’est un brillant scientifique. Il mène ses recherches à l’université de Princeton [dans le New Jersey, ndlr] dans un laboratoire pionnier, qui travaille sur la prévision des événements climatiques extrêmes. Son poste était largement financé par la NOAA [l’Agence nationale atmosphérique et océanique]. Il a été viré, comme 800 autres fonctionnaires fédéraux de la NOAA. »                   Même une scientifique très impliquée dans le dernier rapport du GIEC est victime de ce grand limogeage : « Sarah Cooley est une spécialiste de l’acidification des océanset des méthodes de captation de carbone ». La climatologue française n’en revient pas : « Elle a été virée brutalement. »    La censure s’applique de manière non explicite : « Il n’y pas de liste officielles des sujets censurés, raconte Sarah, une chercheuse du NIH qui travaille sur la justice environnementale. Je ne sais pas du tout qui prend ces décisions : Trump, Musk ? En tous cas, notre hiérarchie relaie. Je suis en train d’écrire un article qui s’appuie sur un an et demi de recherches. J’ai supprimé les passages sur les inégalités raciales face au changement climatique, un terme également banni. On peut parler de météorologie, d’événements extrêmes, mais pas du climat ou du rôle joué par l’homme. »             La liste est longue et subtile : « Tout cela est bizarre, arbitraire », dit Sarah. Samedi 1er mars, tou.tes les fonctionnaires fédéraux ont par exemple reçu un mail de l’OPM leur demandant de lister « cinq tâches accomplies durant la semaine ». Deadline : « Le lundi suivant minuit. » « On nous a bien dit que nous serions licenciés en l’absence de réponse, explique la chercheuse. Seulement, on nous aussi prévenus qu’on ne pouvait communiquer d’informations sensibles. Alors on reste vague. »   La brutalité du procédé du duo Trump/Musk continue de sidérer leurs victimes. Le 27 février à 15h46, Penelope a été informée par téléphone qu’elle était licenciée. À16h38, elle a reçu un mail l’informant qu’à la fin de la journée, soit deux heures plus tard, elle devait rendre son badge d’accès, son ordinateur, son téléphone. Aucune justification n’était donnée....(Merci à Caroline Coq-Chodorge)

vendredi 7 mars 2025

Si on a bien compris...

      Vraiment opportun? Et quel parapluie?

              La guerre , on sait  comment ça commence...

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En avant, vers plus d' obscurantisme

Eteindre les lumières

        L'ignorance gagne.           STAND UP FOR SCIENCE!


             Une vraie contre-culture est en route...dangereusement.

                 La censure a déjà une longue histoire aux USA, en rapport avec une culture d'origine puritaine. Les Etats républicains sont particulièrement en tête de l'inquisition, Bible Belt en tête.  En 2023, le nombre de titres ciblés par la censure aux Etats-Unis a augmenté de 65% par rapport à 2022. Depuis Trump, le phénomène augmente en flèche. Le monde académique est visé. Une vague inquiétante, malgré les oppositions.                                                                                        Les sciences elles-mêmes sont menacées. Sous la pression notamment des évangélistes. Cela n'est pas nouveau, mais ça s'amplifie. L'information est de plus en plus sous contrôle. Qui veut contrôler les esprits...  comme sous un nouveau maccartisme.    "<... Hannah Arendt note que “le totalitarisme, une fois au pouvoir, remplace invariablement tous les vrais talents, quelles que soient leurs sympathies, par ces illuminés et ces imbéciles dont le manque d’intelligence et de créativité reste la meilleure garantie de leur loyauté”. La présidence Trump ne conduit pas au totalitarisme (il faudrait inventer un mot : le capitalotarisme ? la couillosphère ?) et ne rassemble certes pas que des imbéciles ou des illuminés (tout de même, ils paraissent nombreux) ; en revanche elle incorpore des “éléments” de totalitarisme. Et parmi ceux-ci, il y a cette étonnante mafia qui compose son gouvernement, à commencer par un vice-président qui aime à répéter le mot de Richard Nixon “Les professeurs, voilà l’ennemi.” ...                                                                                                                            Une conjuration antis sccience   _ God bless...                                                                                                                                               Bientôt des autodafés?


    Malheureusement, ce rituel sinistre de l'autodafé revient régulièrement.

  Quand la pensée gêne, quand la critique menace, quand la dérision se manifeste, même un peu.
On pense à Nüremberg et à toutes les villes du Reich où la pratique fut systématique et encouragée, manifestant une soif de pureté devenue folle et de contrôle absolu du  pouvoir. Même pour les livres les plus anodins en apparence.
Les livres sont dangereux, ironisait déjà Voltaire.


      Mais les autodafés remontent à une époque plus lointaine, parfois plus limitée.
  Daesh n'a cessé d'entretenir la haine des livres,
     A Mossoul, il s'est livré à une destruction systématique de tout de qui symbolisait le mot culture:
          ...Selon Associated Press, les «combattants» ont brûlé depuis un mois des livres pour enfants, des recueils de poésies, des ouvrages de philosophie et des titres scientifiques sur la santé et le sport ainsi que des journaux du début du XXe siècle. Seuls les livres sur l'islam auraient échappé aux flammes.

Cet autodafé n'est malheureusement pas le premier. L'histoire de l'humanité est jalonnée par la destruction des livres. «Là où l'on brûle les livres, on finit par brûler des hommes», disait l'écrivain et poète Heinrich Heine. Car, les livres, comme les biens culturels, sont bien plus que des symboles, ils représentent l'ouverture au monde, la diversité des cultures et des civilisations, des savoirs, les connaissances et les doutes. Tout le contraire d'une idéologie bornée qui veut imposer son point de vue unique...
    A Sarajevo, au Mali, à Tombouctou les manuscrits détruits témoignent de la même haine
Ailleurs, la "talibanisation" des esprits poursuit épisodiquement son oeuvre. Mettre la pensée au pas est toujours la tentation d'un pouvoir qui se sent faible.
Un acte, public ou privé, qui est rarement sans signification
On peut toujours ironiser
    Demain comme hier, le phénomène peut se reproduire, parfois de façon sournoise et insidieuse.
Nul pays n'est à l'abri de la pensée totalitaire s'attachant à coloniser les esprits part le vide . Parfois au nom de l'esprit divin.
Ecrire peut devenir un délit. La vigilance s'impose.
      Seuls les livres, bien choisis, peuvent nous sauver de nous-mêmes.

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jeudi 6 mars 2025

Ça ne tourne plus rond...

 Alors?

          Rebooter?


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Varia

__ Merci!

__ Imitation

__ Problématique

__ Continuité?

__ Explosif

__ Ambiguïtés

__ Retournement?

__ Incertitudes

__ Défaillances

__ Rétropédalage

__ ans concession

__ IA en question

__ Pierre Edouard

__ Politique contradictoire

__ Economie parallèle

__ Trump et la bible

__ Survie politique

__ Déficit allemand

________  No other Land:  GAZA en question      _______________________

mercredi 5 mars 2025

Au Canada ou ailleurs...

   Copains comme cochons... 

             Qui trumpe l'autre?

                   


          Une alliance objective durable?








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Y a comme un défaut...

 L'embêtant, c'est la mortalité.

                                            Et si on changeait la donne?
     Nos premiers géniteurs ont tout fait capoter, ces cons.
          Nous étions bien destinés à une vie sans fin, dans des conditions on ne peut plus idéales.
      Hélas! Eve n'a vu que son intérêt à court terme.
  Et patatras! Un jour notre corps nous abandonne.
     Le Grand Architecte aurait pu anticiper cette défaillance fatale.
       A croire qu'il était en RTT, comme trop souvent depuis. désertant son ouvrage.
   Pas étonnant qu'on finisse par l'oublier, à part quelques-uns.
                    Heureusement, quelques petits gars qui n'ont pas froid au yeux, veulent réparer l'erreur.
  Pas seulement en pensée, mais dans leurs laboratoires, ou plutôt devant leurs ordinateurs.
   Le numérique sortira l'humanité de l'ornière fatale, de la fameuse grande blessure narcissique dont parlait Freud. Il va falloir s'y préparer, c'est pour demain. Sans rigoler.
   L'homme éternel est presque à notre portée selon les petits génies de la Silicon Valley, reprenant avec sérieux un vieux rêve et les vaines tentatives de certains utopistes soviétiques des années 20. Il ne manque plus que quelques algorithmes à affiner.
      Le plan Ambrosia ne suffira pas.Le patron d'Amazon veut aller plus loin: Jeff Bezos a investi dans Unity Biotechnology, qui travaille sur le ralentissement des cellules humaines. Serge Brin, cofondateur de Coogle a déboursé un milliards de dollars a créé Callico, pour des recherches intensives sur l'allongement (infini?) de la vie.
   Ray Kurzwail, directeur technique chez Google, est un précurseur du transhumanisme. Il annonce pour 2045 le saut vers l'immortalité. Comme Peter Thiel, de paypal, fervent de biotechnologie.
  Voilà qui va redonner vigueur à la notion de progrès, qui avait du plomb dans l'aile.
    Au-delà de la médecine 2.0, asservie aux big data.
  L'homme de demain est à notre portée. La posthumanité nous sourit. L'éternité est à l'horizon.
             La mort va cesser d'être un problème métaphysique pour devenir un problème technologique.
      C'est aussi simple que cela...
  Vive la régénération perpétuelle de l'espèce...à condition de s'abstenir de faire des enfants, cette source de tracas!
  Tant pis si l'éternité pourra paraître bien longue, surtout à la fin...
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mardi 4 mars 2025

Manque de profs

Une situation dégradée

      Une pénurie problématique 

                 L'avenir est en jeu

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Vers une nouvelle géopolitique?

 Un tournant décisif  (Notes de lecture)

       Qui interroge. En même temps que le grand ménage intérieur, la donne internationale prend une figure qui en inquiète plus d'un.   Du jamais vu...

          Selon Iles Ramdani:



                  "La vie politique française n’échappe pas à l’onde de choc qu’a représenté, vendredi 28 février, l’altercation diffusée en mondovision entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky. L’humiliation du président ukrainien par son homologue états-unien raconte bien plus que sa violence : elle acte brutalement le renversement d’alliances à l’œuvre sur la scène géopolitique. Il y a trente ans, toutes les grandes puissances étaient dans le même camp. Il y a quinze ans, les autoritarismes russe et chinois profitaient des erreurs occidentales pour s’affirmer. Désormais, la plus grande puissance du monde semble prête à pactiser avec eux, au prix de la sécurité et de la souveraineté des États européens. 
Pour la France et pour l’Europe, le moment a donc quelque chose de vertigineux. Il s’agit de repenser un logiciel vieux de plusieurs décennies, de reconstruire une doctrine et des outils de défense… Bref, de penser l’avenir du continent autrement que sous la protection des États-Unis, dont le pouvoir est clairement sur une pente fascisante..."
   Selon Martin Legros:


"...Trump et Vance se sont  livrés à une attaque en règle de la personne de Zelensky l’accusant d’être habité par la haine, de manquer de reconnaissance et d’embarquer ceux qui le soutiennent dans une guerre sans fin. Comme l’a relevé ma sœur, cela faisait penser à une scène du Parrain où Don Corleone, flanqué d’un de ses acolytes, voulait transformer un interlocuteur récalcitrant en affidé, lui expliquant que son intransigeance mettait en péril l’organisation et qu’il n’avait le choix qu’entre faire allégeance… ou mourir. Tout en n’oubliant pas de lui signifier qu’il venait de participer, malgré lui, à un show télévisé. Le lendemain, sur la route du retour, nous avons entendu à la radio l’historien Stéphane Audoin-Rouzeau mettre des mots sur nos intuitions de la veille. Cette scène, affirma-t-il avec gravité, équivaut à “une mise à mort transformée en spectacle télévisuel qui acte la défaite ukrainienne… La question n’est plus de savoir si l’Ukraine a perdu, mais quelles seront les modalités de cette défaite”....

                          "Je me suis alors souvenu de la conclusion du livre d’entretiens que j’avais réalisé il y a un peu moins d’un an, entre le même Audoin-Rouzeau et l’ancien ambassadeur de France aux États-Unis Gérard Araud, intitulé Faire la guerre sans l’aimer ?, paru chez Philosophie magazine Éditeur. Il se terminait par cette prophétie du diplomate sur la fin de la sécurité européenne et atlantique : “Je suis convaincu que si Donald Trump est élu, une véritable révolution géopolitique aura lieu. Les États-Unis, qui déjà nous quittaient sur la pointe des pieds, claqueront la porte au nez de l’Europe. Ils nous diront : ‘Vous n’êtes plus notre problème… Vous êtes devenu une périphérie du monde dont le centre est dorénavant le Pacifique. C’est le siècle du Pacifique, et nous sommes des pragmatiques..”




Aprèsl’admonestation en direct du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dans le bureau Ovale de la Maison-Blanche par Donald Trump et J. D. Vance, plusieurs dirigeants d’États membres de l’Otan se sont réunis à Londres dimanche 2 mars. Emmanuel Macron et le premier ministre britannique appellent, à son issue, à une trêve de un mois « dans les airs, sur les mers et les infrastructures énergétiques ».

          Frédéric Charillon, professeur de science politique à l’université Paris-Cité, vient de publier Géopolitique de l’intimidation. Seuls face à la guerre ? (Odile Jacob). Un ouvrage dans lequel l’auteur décrypte la brutalisation croissante des relations internationales, y compris entre grandes puissances. Pour Mediapart, il revient sur les événements de ce week-end.

Mediapart : Le clash Trump-Zelensky, face aux caméras, a été commenté tout le week-end. Cet épisode illustre-t-il l’ère de l’intimidation que vous analysez dans votre dernier livre ? Que nous apprend-il de plus sur la nouvelle administration états-unienne ?

Frédéric Charillon : Le style brutal et grossier de Trump visible durant cette séquence n’a rien de surprenant. L’épisode tend par ailleurs à confirmer les suspicions sur sa proximité avec Poutine, dont il reprend la rhétorique à un point confondant. Ce qui est plus étonnant, c’est qu’un clash de cette nature soit offert aux caméras. Dans l’histoire des relations internationales, il y a eu des dizaines d’épisodes de ce type, c’est-à-dire des négociations orageuses ou qui ont mal tourné, mais ils n’ont jamais été filmés en direct comme cela. 

En termes d’intimidation, on a affaire à celle du « fou ». La plus classique est celle du « fort », qui cherche à contraindre un autre acteur en faisant tout simplement valoir sa force supérieure. À l’inverse, l’intimidation du « faible » sert à obtenir satisfaction quand on dispose de moins de ressources mais d’un pouvoir de nuisance – comme quand Viktor Orbán [premier ministre hongrois – ndlr] menace de bloquer des avancées entre Européens si ceux-ci se montrent trop durs envers le régime russe.    ___ Trump a explicitement théorisé qu’il intimidait en passant pour un « dingue », au sens où il ne se fixe apparemment pas de limites : « Tout le monde sait que je suis capable de tout. » En l’occurrence, il a offert à son public « Maga » [« Make America Great Again » – ndlr] ce spectacle incroyable d’une altercation en direct, face à un chef d’État étranger. Mais pour la première fois de manière aussi claire, celui-ci a résisté à Trump et au « barnum » qu’il avait mis en scène pour se poser en suzerain faiseur de paix. Cela a donné lieu à l’incident que nous savons.

Il reste que l’intimidation n’est pas forcément la voie du succès. En l’espèce, je pense que la séquence du week-end écoulé signe un suicide stratégique pour les États-Unis.

-Connivence

En quel sens ?Connivenve

Les adversaires des États-Unis peuvent se frotter les mains et s’esclaffer après cet épisode. Les puissances émergentes du Sud, qui n’ont déjà pas une grande considération pour les États-Unis et l’Occident, seront d’autant plus convaincues, après ce spectacle, que ces derniers sont entrés en décadence. Et les alliés traditionnels de Washington ont massivement pris fait et cause pour l’Ukraine. La ministre des affaires étrangères allemande a tout de même déclaré que c’était une « ère d’infamie qui commen[çait] ».

En continuant d’en appeler au soutien américain, les Européens […] mettent l’administration Trump face à ses responsabilités.

Trump est en train de démontrer au monde entier qu’il faut se dissocier de l’Amérique, pour se mettre à l’abri de ses menaces ou caprices. De nombreux pays, en Asie ou dans le monde arabe, ont bien compris le message et vont être incités à diversifier leurs liens et leurs dépendances. Ce faisant, Trump ruine quatre-vingts ans de système d’alliances et de diplomatie états-unien. 

Comment analysez-vous l’issue du sommet tenu à Londres ce week-end ? Keir Starmer, qui continue d’en appeler à l’implication des États-Unis, s’aveugle-t-il ou force-t-il Trump à assumer le rapprochement américano-russe ?

Je ne pense pas qu’il y ait aveuglement. Les Européens jouent deux cartes à la fois : s’émanciper des États-Unis par principe de précaution (et parce qu’il serait temps de réaliser que notre sécurité ne peut dépendre que de nous-mêmes), et garder Washington à la table des négociations, tout en aidant Zelensky à y revenir.

En travaillant à un accord de cessez-le-feu auquel souscrit Zelensky, en continuant d’en appeler au soutien américain, tout en ravivant la possibilité d’un deal avec Washington sur les minéraux stratégiques, les Européens – mais appelons-les plutôt les alliés, car il y avait à Londres les Britanniques, les Canadiens et les Turcs, mais pas d’autres membres de l’UE – mettent l’administration Trump face à ses responsabilités.

Dès lors, il y aura deux scénarios possibles : soit la Maison-Blanche reprend le dialogue ; soit elle balaie ces tentatives d’un revers de main. Dans ce dernier cas, elle assumera son retournement d’alliance et sa soumission à l’agenda russe, ce qui provoquera un séisme chez ses autres alliés, aussi bien asiatiques, arabes, etc.

Vous constatez un retour à la brutalité dans les relations internationales. Est-ce si sûr si on adopte un point de vue moins européocentré ?

Les relations internationales ont toujours été tragiques. On pourrait remonter à l’Antiquité pour en trouver des illustrations. Ce dont je traite dans mon livre, c’est plutôt de l’échec des espoirs européens et occidentaux nés dans les années 1990 : la puissance états-unienne était à son faîte et se voulait libérale, on travaillait avec les Russes, la paix semblait possible au Proche-Orient, on comptait sur la démocratisation et la montée en puissance de l’Afrique…

Plusieurs jalons ont marqué la fin des espoirs. Il y a eu bien sûr la guerre en ex-Yougoslavie, et de terribles guerres au Sud, dont on a réalisé qu’elles n’avaient pas besoin de la guerre froide américano-soviétique pour exister. Mais surtout, la période néoconservatrice de la politique américaine, dans les années 2000 sous l’administration Bush junior, a été dévastatrice. 

Nous sommes revenus à la brutalité naturelle des relations internationales, y compris entre grandes  puissances..."..______________________________