CARNET DE BORD D'UN PASSEUR FATIGUE MAIS EVEILLE...QUI NE VEUT PAS MOURIR (TROP) IDIOT. _____________________________________________________ " Un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile." [Thucydide]--------------------- " Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti " [A.Camus]
Ça va jazzer
jeudi 31 décembre 2020
mercredi 30 décembre 2020
Cerveau augmenté?
Ou réparé?
Le cerveau se découvre comme un grand inconnu au fur et à mesure qu'il révèle sa complexité, sa malléabilité, sa capacité à s'informer, à s'adapter, à comprendre et à se comprendre par rétroaction spontanée ou élaborée. Ce continent est encore largement à explorer, malgré toutes les avancées des cinquante dernières années, surtout dans ses fonctions les plus essentielles, les plus déterminantes pour ce qui constituent l'humanité en tant que telle: la pensée, la réflexion, la décision, le traitement des émotions, en relation avec le corps tout entier. __Malgré cette part d'inconnu, qui croît au fur et à mesure que l'on pénètre ses arcanes, des tentatives sont faites pour parer à certains de ses dysfonctionnements, de ses déficiences, de ses limites aussi. Des limites qui apparaissent au fur et à mesure que le numérique se développe, que l'"intelligence artificielle" prend des formes plus sophistiquées, que certaines performances dépassent, et de loin, ce que peut faire en vitesse certains processus neuronaux. _De plus , la médecine de pointe cherche de nouvelles voies pour parer à certaines déficiences du notre organe si spécifique. C'est l'heure de la recherche sur les implants cérébraux, qui nous laisseraient entrevoir une activité neuronale réparée sur certains points, augmentée sur d'autres. Les neurosciences prennent leur envol avec des micro-expériences parfois concluantes, parfois avec des projets qui ne sont pas sans poser problème: "...Comprendre le fonctionnement du cerveau et améliorer nos capacités d’intervention pour remédier à certains de ses dysfonctionnements font partie des défis majeurs relevés par les neurosciences de ces dix dernières années. Et deux approches différentes et de grande envergure se sont concrétisées. Dans la première, avant tout théorique, il s’agit de modéliser de manière réaliste le fonctionnement du cerveau grâce à des réseaux de neurones artificiels (informatiques ou électroniques) : c’est l’objectif du projet européen Human Brain Project. Dans la seconde, pragmatique, on cherche à développer des implants cérébraux pour enregistrer et stimuler le plus grand nombre de neurones possibles : c’est le but du vaste projet américain Brain Initiative, ou encore du projet européen Braincamp D’ici très peu de temps, arrivera donc logiquement le moment où l’on disposera d’une part de vastes réseaux artificiels neuromimétiques, et d’autre part d’interfaces à très haute résolution permettant un couplage bidirectionnel (enregistrement et stimulation) avec des millions de neurones du cerveau. Or la fusion de ces deux mondes technologiques, prévisible, conduirait à l’émergence de vastes réseaux hybrides couplant l’activité du cerveau avec celle de réseaux artificiels. Et ce n’est pas de la pure science-fiction : des preuves de concept ont déjà été fournies par des réseaux hybrides simples, à l’instar de la technique de « dynamic clamp »...."
Après des expériences contestées, d'autres furent tentées pour simuler certaines parties du cerveau au niveau moteur et même cognitif, ouvrant la voie à des perspectives thérapeutiques que nous n'entrevoyons que très partiellement. Ce qui ne va pas sans poser des problèmes, éthiques notamment, qu'il est urgent de prendre en compte, surtout quand des projets viennent de la Silicon Valley et des promoteurs de "l'homme augmenté", qui baignent en plein mythe. De même l'ordinateur qui deviendrait analogue à un certain cerveau bute sur des analogies trompeuses. Il y a un risque énorme à assimiler un homme à une machine, comme le soulignent maints biologistes et philosophes. Surtout dans la perspective mythique, positiviste et prométhéenne de l'"homme augmenté". Il est temps de mobiliser les esprits, avant qu'il ne soit trop tard....____________________
mardi 29 décembre 2020
Aller voir ailleurs
Un tourisme bien particulier
Ou plutôt une nouvelle trahison des clercs? Se casser, car il faut bien se caser...Quitte à faire du lobbyisme d'intérieur, soft ou moins soft, en mettant ses compétences au plus offrant ou en répondant à des invitations très intéressées.
« Affairisme, mélange des genres ou naïveté : quand notre élite oublie la France ». C’est le sous-titre sévère de Ces Français au service de l’étranger, un livre signé du journaliste d’investigation Clément Fayol... Dans cette enquête très fouillée, il raconte comment des puissances étrangères (Etats-Unis, Chine, Russie, émirats du Golfe, anciennes colonies…) recrutent dans l’intelligentsia politique, économique et militaire française. En fin de carrière, faute de pouvoir retrouver un emploi substantiel, souvent plus que par sympathie ou lobbying, certains hauts fonctionnaires se mettent au service de certains intérêts étrangers. Ils suivent la pente de la mondialisation dans le domaine des affaires, cautionnant ainsi les régimes et les firmes qu'ils servent et qui savent souvent habilement utiliser leurs compétences ou leur image. C'est ce que décrypte Clément Fayol, parti d’un constat qu’il écrit noir sur blanc :
"Signe que notre pays pèse sur la scène internationale, il est ciblé par tous les groupes de pression, entreprises, banques, Etats ou groupe d’intérêt possibles. Qui y voient un marché à pénétrer, un membre du Conseil de sécurité de l’ONU à influencer, une ancienne puissance coloniale à manœuvrer ou un membre fondateur de l’Union européenne à fléchir. Un pays puissant encore, mais rendu vulnérable par ceux-là mêmes qui le dirigent. Si bien que, durant chaque enquête que je mène pour différentes rédactions, je constate l’émergence d’un mécanisme d’entrisme et d’influence qui s’appuie sur l’utilisation de hautes personnalités françaises. Des anciens hommes politiques, des élus, des PDG de fleurons industriels, des hauts fonctionnaires qui acceptent de se mettre au service d’intérêts étrangers. " On croise dans le livre de Clément Fayol des personnages aussi célèbres que Nicolas Sarkozy ou Dominique de Villepin, mais aussi de parfaits inconnus à la grande influence réelle ou supposée. Le journaliste revient aussi sur l’affaire Alstom, les fréquentations d’Alexandre Benalla ou encore les réseaux de la société de gestion d’actifs BlackRock. Quelles puissances étrangères sont le plus à l’offensive ? Comment ces lobbyistes d’un genre particulier s’agitent-ils sur la place de Paris ? Pourquoi des dirigeants français collaborent-ils si facilement avec des groupes étrangers ? Invité de Marianne TV, Clément Fayol répond à ces questions et à bien d’autres encore.__________
lundi 28 décembre 2020
Pire que la covid ?
La zizanie
Elle est un peu partout, même au coeur des familles. Elle s'incruste et parfois s'amplifie. Un peu comme la question du Brexit au RU qui divise des proches, ou en lointaine analogie avec l'affaire Dreyfus dont l'évocation mettait en péril l'équilibre des relations familiales Ce n'est pas le virus en lui-même qui est en jeu, mais les incidences de certains de ses effets sur les esprits qui sont frappés de stupeur au coeur d'une vie chamboulée, dont les repères sont parfois perdus. Pas seulement les organismes, les esprits sont aussi parfois contaminés. Atteints pas un mal sournois, qui ronge les relations jusqu'à la séparation. Comme au coeur d'un guerre, où l'information circule mal, où l'intoxication et les fantasmes se donnent libre cours.
Le complotisme, sous différentes formes, fait des ravages, quand à l'origine de l'infection virale, comme dans la stratégie adoptée pour briser son élan. On nous ment est l'arrière pensée de ceux qui n'accepte pas l'incertitude, qui exploitent les défaillances de gestion, les erreurs et les tâtonnements de la recherche et des stratégies thérapeutiques, les hypothèses sur l'efficacité des vaccins. Les zônes de flou et de questions en suspens sont pour certains le signe d'intentions cachées qui menaceraient nos vies de manière intentionnelle, au nom du profit ou de la domination. Les présupposés du complotisme sont là. C'est l'incompréhension, l'hostilité ou la séparation. Par ex. Anne fait son deuil. "J'ai l'impression d'avoir perdu des amies." Cette enseignante à la retraite de 65 ans a été "pas mal secouée" par "une coupure radicale" avec deux amies "de très longue date", adeptes des médecines douces. A partir du premier confinement, la première a fait sienne les thèses complotistes ciblant Bill Gates et "Big Pharma". La seconde a rejoint les partisans de Didier Raoult. Anne n'a plus supporté d'être inondée par l'une d'elles de documents et de textes aux accents complotistes. "Un jour, je lui ai dit : 'Il faut que tu arrêtes.'" C'était il y a six mois. Depuis, elle n'a plus de nouvelles...."
dimanche 27 décembre 2020
Si virus m'était conté
Chez l'animal ou l'homme
Covid ou pas, il fait son travail de virus. Ni plus ni moins. Et nous sommes ses hôtes. Une vie ordinaire de virus, quoi! Ils sont parfois utiles. A nous de trouver la parade. en face de cet ami-ennemi. Il faut trouver les bonnes armes, sans faire les malins. Ce ne peut être qu'un oeuvre collective.
Il est à la vérité très banal, s'il pouvait en parler: "... Mon fonctionnement diffère sensiblement de celui des êtres vivants. Vous pouvez voir en moi une sorte de machine biologique microscopique. Mon programme est très simple : survivre et me reproduire pour perdurer d’une génération à l’autre. En cela, j’ai exactement le même objectif que toutes les espèces vivantes. La différence est sûrement que n’ai pour cela besoin que du strict minimum : je m’introduis dans les cellules de mon hôte, et j’y emprunte tout ce qu’il faut pour fonctionner. En détournant la machinerie des cellules que j’infecte, je fabrique des copies de moi-même, je me réplique autant que je peux. Mes semblables, des particules virales toutes neuves, sont ensuite relâchées partout autour, et partent à l’assaut d’autres cellules. Nous, les coronavirus, produisons 1 000 virus par cellule infectée, en à peine dix heures ! Et pourtant, je ne suis pas grand. Mon diamètre est de l’ordre de la centaine de nanomètres, soit un dix-millième de millimètre.....e suis donc mille fois plus petit que les bactéries, elles-mêmes 10 à 100 fois plus petites qu’une cellule humaine. 50 000 milliards de fois plus petit qu’une goutte d’eau. À mon échelle, vos cellules sont bien plus grandes pour moi que ne le sont vos villes pour vous. ____Pourquoi infectez-vous les gens? C’est une question étrange. Les gens sont mon habitat, mon écosystème, et mes ressources. C’est comme si je vous demandais pourquoi vous vivez dans cette plaine ou sur cette montagne. Cependant, contrairement à vous, je n’ai pas une vie facile de sédentaire. Je suis un nomade, car mon vaisseau (vous, ou les animaux que j’infecte) n’est pas immortel. Afin de me perpétuer, je dois donc sans cesse passer à un autre hôte avant que le premier ne disparaisse. Il faut reconnaître que parfois, nous y sommes un peu pour quelque chose : certains de nos hôtes ne supportent pas nos proliférations, qui peuvent avoir tendance à abîmer leurs organes. Mais il arrive aussi que nos hôtes soient victimes de la guerre que nous livre leur système immunitaire, qui finit parfois hors de contrôle. Comment nous infectez-vous ? En ce qui me concerne, mes moyens sont simples et vous avez déjà percé certains de mes secrets, comme celui qui consiste à voyager dans les gouttelettes de postillons, d’éternuement, et à rester sur les mains ou les objets manipulés par les gens qui ont touché leur salive ou leur morve.Je peux caser 100 milliards de mes congénères par millilitre dans un crachat et je peux tenir cinq jours sur du plastique ou sept jours sur un masque chirurgical. Je ne suis pas très sophistiqué, mais efficace. Comme tous les autres virus en fait. L’efficacité, ça nous connaît, nos adaptations n’ont pas de limites..."
À lire aussi : Coronavirus SARS-CoV-2 : ce que l’on sait, ce que l’on ignore encore________
samedi 26 décembre 2020
En passant
__ Vaccin, arme diplomatique
__ Intermittant du pouvoir__ Affaire Boulin: rebond
__ Culture sacrifiée
__ Amazon et ses scanners
__ Etat de grâce
__ On liquide et on s'en va
__ Plastiques et organismes
__ Pas un accident___________________
vendredi 25 décembre 2020
jeudi 24 décembre 2020
Le cauchemar de BOJO
Du soft au hard
Dernier accord? La toute dernière chance? Oui, non, oui... on va voir, peut-être, ça dépend...Very crazy! Dans quel monde de fous se sont-ils plongés Outre-Manche? Même Shakespeare en aurait perdu la plume. Ce qui devait être une joyeuse aventure il y a quelques années risque de se terminer en fiasco amer. L'île, voulant lever l'ancre, est-elle en train de se saborder? C'est la division à bord, on ne se parle plus entre pro et anti. L'Ecosse veut se faire la malle et l'Irlande se recomposer...Cela pourrait bien être fatal à une reine bien fragilisée, impuissante, mais n'en pensant pas moins. Bojo ne sait plus comment se tirer du guêpier dans lequel il s'est mis et où on l'a mis.
La France en tremble aussi. Le faux-frère qui a bien profité de l'Europe, tout en ayant un pied dehors, en stimulant avec succès la course au marché libre et le dumping social va partir vers d'autres cieux, dans un splendide isolement qui risque de désillusionner très vite, à moins que... Mais ce sera l'orage pendant un moment et les incertitudes redoublées à Bruxelles, qui pourrait ne pas s'en remettre. A moins que...Theresa May et ses inspirateurs doivent être plus que songeurs. Les éditorialistes, eux, ne savent plus comment s'en tirer pour pondre un texte avec un minimum de cohérence. Sans perspectives. Annus horribilis! comme disait la Queen. __Ce devait être une belle aventure C'est devenu une déconfiture. Le covid en plus. La fin d'un feuilleton abracadabrantesque. On n'a plus envie d'en rire. Le Bad Boy a épuisé ses ressources et arrive au terme de son impopularité après des débuts flamboyants. Cela risque de coûter cher. Pour nous aussi. De Gaulle avait vu juste... Le grand large, le grand inconnu est devant. A suivre...__Last news:_The Deal is done_. A l'arraché!________________
mercredi 23 décembre 2020
Vaccination: question de croyance?
Un pari rationnel
A-t-on le choix? On peut se poser bien des questions sur l'extrême et exceptionnelle rapidité de la mise sur le marché d'une parade jugée pour l'instant suffisamment efficace pour parvenir à atténuer de manière relativement efficace les effets d'un virus qui redouble d'activité, voire à les neutraliser au plus vite. Ce n'est pas le virus qui tue, mais les réactions qu'il suscite dans certains organismes par de violentes et parfois fatales réactions auto-immunes. Face aux critiques systématiques de tous poils, il faut y aller, au vu des tout premiers résultats. Ce qui n'empêche pas de se poser quelques questions légitimes, comme ce médecin qui se situe sur une ligne de crête, prudent mais résolu. La perfection rationnelle est hors de notre portée, dans une médecine qui gardera toujours un part d'empirisme, mais faut le faire, surtout vu l'urgence, avec les connaissances que l'on a. Nous n'avons pas le choix, le court terme et le souci altruiste nous impose sa loi. Et mieux vaut rire que périr...:
* Point de vue: .."Nous sommes fin mars 2020. Depuis plusieurs semaines maintenant, nous augmentons jour après jour le nombre de lits de réanimation de notre hôpital. Il y a désormais plus de 60 lits de réanimation, deux fois plus qu’en temps normal. Cinq médecins réanimateurs dorment à l’hôpital tous les soirs, contre deux médecins habituellement. Il faut s’occuper des patients hospitalisés, très souvent intubés et endormis profondément, parfois même mis sur le ventre. Il faut également s’occuper des appels incessants du Samu qui cherche des lits disponibles pour accueillir des patients en réanimation. Le téléphone sonne quasiment en continu. Et puis, il faut aller voir régulièrement ces quatre ou cinq patients que nous avons laissés dans les salles d’hospitalisation traditionnelle, faute de place en réanimation, sous de très forts débits d’oxygène et qui nécessiteraient d’être surveillés de plus près. Cinq médecins, ce n’était pas trop. Cette nuit-là, il aura fallu également répondre plusieurs fois au téléphone pour parler à la famille de monsieur V., un patient d’une quarantaine d’années hospitalisé en réanimation pour une forme foudroyante de pneumonie Covid. Cette famille, qui n’avait pas le droit à l’époque (et comme toutes les autres familles) de sortir de chez elle, de se rendre à l’hôpital et d’espérer pouvoir apporter un peu de réconfort à leur proche ou en puiser un peu auprès de lui en pouvant le voir, le toucher, lui parler. Nous ne comptons plus le nombre d’appels qu’il y a eu cette nuit-là et toutes celles qui l’ont précédée. Ils nous imploraient et nous suppliaient d’administrer de l’hydroxychloroquine à leur proche. Parfois avec des larmes, parfois avec des cris. Quand bien même nous aurions cru aux prophéties de l’époque, ce médicament n’aurait eu pour vocation que d’éviter la maladie ou d’éviter une forme grave. Dans tous les cas, c’était déjà trop tard. Monsieur V. est décédé quelques jours plus tard. Malgré les interdictions en vigueur, nous avions fait venir ses proches auprès de lui quelques minutes avant son dernier souffle. Monsieur V. n’est pas décédé parce qu’il n’a pas eu d’hydroxychloroquine. Monsieur V. est décédé parce que la médecine n’a pas réussi à le sauver. Monsieur V. est décédé parce que la science du mois de mars 2020 ne savait pas quelle était la bonne thérapeutique pour éviter cela. Aujourd’hui, nous savons. Qu’on le veuille ou non, la médecine française, la médecine européenne, la médecine du monde occidental est une médecine de preuves. Nous avons cru pendant des mois avoir la solution sous nos yeux, cachée subtilement dans un médicament qui existerait déjà et que nous utiliserions tous les jours, mais pour lequel nous serions incapables d’en voir les facultés aseptisantes. Maintenant que nous avons une solution sous nos yeux, nous ne voulons plus voir. La médecine de preuves, pragmatique, scientifique, n’est peut-être pas la meilleure manière de la pratiquer mais c’est celle que la société et nos ancêtres ont choisie au cours du temps. C’est celle qui est enseignée dans toutes les facultés de médecine et qui est pratiquée partout en France, en Europe, en Occident. Elle n’est pas parfaite. Elle ne permet pas de guérir tout le monde ni de soigner toutes les maladies. Mais elle est notre repère. Une solution est là. Oui, nous le savons, beaucoup de gens feront des réactions mineures à l’injection du vaccin. Quelques personnes feront probablement des réactions plus graves et certaines en décéderont peut-être, indéniablement. Le moins possible, nous l’espérons. Certaines personnes ne seront pas suffisamment protégées par le vaccin et attraperont tout de même le coronavirus. Certains diront «ça n’a servi à rien». D’autres diront «je n’aurais pas dû». Oui, tout cela est vrai. Cette pandémie a fait prendre conscience à la population que la médecine n’est pas une science exacte. L’être humain n’est pas toujours exact. Les mêmes personnes qui étaient prêtes à intoxiquer la population tout entière de médicaments détournés de leur intérêt initial et associés à des effets indésirables notables sont aujourd’hui les premières à retrouver un faux-semblant d’esprit scientifique et à tenter de décrier l’intérêt d’une vaccination de masse, tant attendue par la population il y a encore peu de temps. Après plus de huit mois d’une lutte acharnée, nous nous apprêtons à débuter un nouveau combat. Pendant des mois, la société nous a torturé l’esprit en nous demandant quelles seraient, le cas échéant, nos stratégies de triage ou de priorisation pour l’admission des patients en réanimation. Pendant des mois, des milliers de patients ont eu le sentiment d’avoir de la chance d’être hospitalisés en réanimation, tellement la peur de suffoquer à l’entrée de l’hôpital sans pouvoir y entrer se faisait sentir. Ils ont parfois même culpabilisé d’avoir pris la place de quelqu’un d’autre. Pourtant, il serait maintenant si simple de ne plus avoir à mener ces réflexions insolvables. Il n’est plus question de croyances. Il n’est pas non plus question de politique. Il s’agit d’une question d’humanité, de société et de respect. Vaccinons-nous !.."
______________________________
mardi 22 décembre 2020
Course aux vaccins
Les grands oubliés
Les malades de seconde zône. _____On pouvait s'y attendre. Le vaccin anti-covid ne sera pas également réparti et ne profitera pas à tout le monde dans les mêmes délais. Certains pays auront les restes, plus tard. Il n'y en aura pas pour tout le monde et au même prix. L'inégalité entre les pays et leurs ressources vont se faire une nouvelle fois sentir. Comme le manque de solidarité internationale. Dramatiquement. Deux poids, deux mesures dans le domaine sanitaire. "...La ligne d’arrivée n’a pas été franchie dans la course au vaccin contre le Covid-19, que déjà, des inégalités de distribution se profilent à l’horizon. Selon les données compilées par la Duke Université (Caroline du Nord), qui répertorie toutes les pré-commandes et les achats des différents vaccins à l’essai, “l’immense majorité des doses déjà acquises le sont par des pays riches”, rapporte la BBC.
L’Union Européenne, les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni et l’Inde font partie des pays (ou ensemble de pays) qui ont acheté le plus de doses, en misant sur différents essais. Et même si les principaux dirigeants se sont mis d’accord sur le fait d’assurer une distribution équitable du vaccin dans le monde entier, notamment via le plan Covax, ___ “Il y a une probabilité très faible que le vaccin arrive dans les pays pauvres d’ici la fin de l’année prochaine, ou du moins pas en quantité suffisamment importante pour une vaccination de masse”, a estimé Rachel Silverman, analyste au Centre pour le Développement Global..." "...Alors que les premières vaccinations ont commencé au Royaume-Uni, des ONG alertent sur les risques d'inégalités en matière d'accès aux vaccins. "9 personnes sur 10 n’auront pas accès au vaccin contre le COVID-19 l’année prochaine", redoutent-elles A moins que la Chine, pour des raisons de prestige ne compense le manque ou le retard. Les pays les plus riches ont sécurisé leur dose. Les pays pauvres, comme le Mali seront servis, peut-être, mais si tard, peut-être en 2022? Le chacun pour soi tend à prédominer, tandis que les annonces se bousculent. Pourtant "... le but initial de l'OMS est de vacciner la planète selon un ordre de priorité indépendant des nationalités, en commençant par les 20 % de gens les plus vulnérables de chaque pays, dont le personnel médical, avant de passer aux autres. « Je comprends pourquoi ils le font, mais il est malheureux que des gouvernements achètent plus de vaccins que nécessaire pour ses vaccinations prioritaires », dit le patron de la Cepi..." La compétition s'installe et pourrait bien durer, au détriment de ceux qui manquent de moyens pour payer. Une injustice, mais aussi un mauvais calcul, quand on sait que le virus n'a pas de frontière.________________
lundi 21 décembre 2020
Le culot (très intéressé) des multinationales
Elles ne manquent pas d'aplomb, les grandes multinationales.
Ni de sens de leurs intérêts et de leurs actionnaires.Déjà qu'elles s'attachent à faire la pluie et le beau temps dans le monde, allant jusqu'à monopoliser parfois des pans importants d' économies mondiales, à s'ingérer dans les affaires des Etats souverains pour leur dicter leurs normes et les contraindre à se plier à leurs exigences , à leurs intérêts économiques.
Les voilà, en cette période de récession généralisée, qui atteignent le comble de l'indécence. Avec la complicité de puissants cabinets d'avocats d'affaires, elles veulent que l'Etat leur rembourse les pertes qu'elles ont subies du fait du covid à l'échelle mondiale:
"...Les multinationales réfléchissent à demander des comptes aux Etats pour avoir pris des mesures contre le coronavirus qui auraient nui à leur business. Un comble. En effet nombreuses sont celles qui ont été grassement soutenues ces derniers mois par les pouvoirs publics à coups de baisses, voire d’annulations de charges et d’impôts pour faire face à la pandémie ; sans parler des plans massifs de soutien à certains secteurs… Las, tout serait de la faute des États. Partout dans le monde, elles vont donc engager des poursuites judiciaires, en espérant récupérer des milliards....
"Le nombre de ces plaintes pourrait être sans précédent et imposer des charges financières considérables aux gouvernements qui croulent déjà sous le fardeau des crises sanitaires et économiques dévastatrices", alertaient plus de 600 ONG provenant de 90 pays le 23 juin. "Les mesures prises pour restreindre les activités des entreprises afin de limiter la propagation du virus, pour mobiliser les établissements hospitaliers privés, pour obliger des entreprises à produire tel ou tel bien médical d’urgence, pour permettre aux ménages de reporter ou annuler le paiements de loyers ou prêts immobiliers, pour empêcher les investisseurs étrangers de racheter des entreprises, pour garantir l’accès à l’eau potable ou aux médicaments, etc. pourraient être concernées" par ces plaintes, craignaient les ONG...."
Pour les Etats les plus faibles, la puissance de certaines firmes pourraient avoir des conséquences dramatiques. Mais les Etats se sont mis souvent eux-mêmes dans le pétrin en favorisant leurs expansion par abandon de souveraineté, dans la plus parfaite logique libérale.
A force de vouloir attirer à tout prix, par des conditions avantageuses, aux dépends de leurs voisins, les plus grands fleurons de l'industrie mondiale, les Etats, surtout s'ils sont faibles, se mettent dans des conditions périlleuses dans certaines circonstances et se retrouvent comme dans un piège, certaines grandes multinationales pouvant avoir une puissance financière égale ou supérieure à certains petits Etats. Sans parler des Gafas.
Il serait temps de repenser une autre mondialisation, comme le chef de l'Etat le suggérait lui-même récemment, peut-être par inadvertance ou par opportunisme.
_____________________________________
dimanche 20 décembre 2020
Lectures diverses
__ Quand on veut, on peut
__ Climat: on efface tout?__ Plastique, trop envahissant
__ Coralie, la petite chèvre de Mr Seguin
__ Jean Pierre, l'inamovible.
__ Taxez-nous!
__________________________________
samedi 19 décembre 2020
Vers une surveillance généralisée?
Une question cruciale
Et en évolution constante. __A l'heure de développement rapide des technologies de surveillance, parfois pour des causes justifiées, parfois moins et parfois allant à l'encontre les droits fondamentaux des personnes, il est urgent signaler une nouvelle fois combien il y a des risques de voir nos droits s'éroder, voire une partie de notre vie privée compromise. On peut comprendre l'usage du bracelet électronique dans certaines circonstances et dans certaines limites bien encadrées par la loi, mais l'intrusion dans la vie privée des individus à leur insu représente un risque permanent et une tentation forte pour certains régimes tentés par des mesures de contrôle, soft ou non. Les moyens ne manquent pas et peuvent se sophistiquer à l'infini. Jusqu'à atteindre les conditions décrites prémonitoirement par Orwell. Sans aller jusqu'au système chinois. Il n'y a pas que les caméras. L'intrusion dans les données numérique représente un autre danger. Pas seulement à grande échelle. Pas seulement dans certains services demandant à être supervisés en permanence.
____«Plus on est habitué à être observé, moins on est sensible aux atteintes à la vie privée» (A.Rouvroy)____
On ne peut être sans réaction face à cette question, aux menaces qui nous guettent.
Les réponses données ne peuvent nous laisser indifférents.
On ferait bien d'y regarder de plus près, car si le danger est réel, les réponses données en hâte ne sont pas sans péril. Le dossier est complexe. On ne saisit pas toujours tous les tenants et aboutissants de cette mesure exceptionnelle. On nous promet des garanties. Peut-on y compter? On nous annonce des améliorations. Mais comment ne pas se poser de questions? Même l'OSCE s'interroge...
Car le dossier n'est pas que technique. On a beau être non spécialiste des algorithmes, on est confronté à une problème politique, juridique, qu'on ne peut éluder, étant donné l'ampleur et l'ambigüité des moyens informatiques que nous ne comprenons et ne maîtrisons que très partiellement.
La stratégie mise en place par le gouvernement inquiète même un modéré comme Pierre Rosanvallon, qui se pose des questions.
Serions-nous tous suspects? Certes, dira-ton , comme d'habitude, si nous n'avons rien à nous reprocher, qu'avons nous à craindre?
C'est voir le problème par le petit bout de la lorgnette.
Sans tomber dans la schizophréne, sans comparer point par point avec le Patriot Act, (*) sur lequel Obama n'est revenu que très partiellement, nous savons que nos libertés sont déjà sous surveillance.
Comment sortir d'un piège qui n'est pas que commercial et qui peut porter atteinte à des principes essentiels de la liberté de conscience. Si nous n'y prenons garde.
Un mauvais signe: la discussion sur la loi a eu lieu devant une assemblee presque vide! Et les Français consultés seraient plus de 60% à approuver les mesures, n'y connaissant rien ou ou presque.. Ce qui n'est pas pour rassurer. L'indifférence ou l'ignorance peut faire peur, ainsi que les stratégies d'évitement. D'autant que le PS de 2009 s'oppose au PS de 2015.
Cette loi cristallise de nombreuses critiques.
L'ennemi est à nos portes informatiques et il faudrait utiliser des armes radicales pour tout contrôler? (à condition que cela soit possible).
Le Monde, journal (très modéré) s'est livré à une petite enquête qui fait déjà réfléchir.
L'enjeu démocratique est sans précédents, car des questions essentielles nous échappent, comme à certains experts.
Difficile de ne pas mettre en question ce qui va échappe au judiciaire, contre ce que l’on ne perçoit pas vraiment.
On ne peut prêter au gouvernement des intentions perverses, mais une certaine rapidité et une certaine légèreté. D'autant que le gouvernement écarte la Cnil de sa réflexion.
L'objectif des luttes contre les cyberattaques ne suffit pas à nous rassurer.
Et la question des questions: qui contrôlera les services de renseignement ?
Que feront les boites noires de la Loi Renseignement ?
"...le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme demande que toute loi sur la surveillance de la population soit "suffisamment accessible, claire et précise pour qu'un individu puisse s'y référer pour vérifier qui est autorisé à pratiquer la surveillance des données et en quelles circonstances".
N'est-on pas là face à une utopie?
_________-Pourquoi une nouvelle loi?
-_Les taux d'échecs des algorithmes de surveillance sont très élevés
- Renseignement: vu d'Allemagne, le texte français est inimaginable
- Course discutable au durcissement
- Un danger pour la confidentialité des sources
- Les bugs du big data
- Avons-nous vendu notre âme aux Gafams? __________________________
vendredi 18 décembre 2020
Fatigue d'hier, fatigue d'aujourd'hui
La fatigue n'est plus ce qu'elle était.
Il est difficile de cerner la notion de fatigue et d'en donner une définition. C'est d'abord un ressenti qui peut être de tonalités différentes. Quand on se plaint (ou non) de fatigue ressentie (ou non), on ne sait pas toujours ce que l'on vise et on a parfois bien des difficultés à la décrire, encore plus à en saisir les causes. Sauf pour la fatigue physique, dite "bonne fatigue", qui suit une activité physique assez longue et intense. Mais il y a des fatigues plus indéterminées, qui affectent surtout le psychisme, des dimensions plus intimes, sur lesquelles il est plus difficile de mettre des noms. Et c'est là qu'il y a des déterminations historiques et culturelles qui jouent à notre insu. La fatigue du paysan du Moyen-Age, ou plutôt son ressenti, n'est pas celle du déprimé d'aujourd'hui, accablé pas ses tourments intimes ou par le poids et la durée d'une solitude comme celle que nous pouvons vivre dans le contexte de la covid. La physique purement physique est de moins en moins au premier plan aujourd'hui. Il y a la fatigue et la perception de la fatigue. Et il existe des fatigues intimes dont les origines peuvent être très diverses, pouvant parfois passer pour imaginaires aux yeux des autres.
Vigarello, spécialiste de l'étude historique des moeurs et des sentiments, insiste sur ce point dans un ouvrage récent, où il s'efforce de montrer "...comment ce qui semble depuis toujours ancré dans les chairs s’inscrit aussi, au fil des siècles, dans les consciences, les structures sociales et leurs représentations, jusqu’à se redéployer et nous atteindre au plus profond. » Une étude d'un concept multiforme, dont la généalogie s'impose. Les fatigues dites chroniques, souvent complexes à déterminer prennent souvent le pas sur les autres plus classiques, plus somatiques. Les souffrances particulières dues à certaines conditions de travail, à un management parfois brutal, à une lassitude sans nom ne sont pas toujours évoquées ou reconnues, comme le reconnaît C. Dejours. _________________________________
jeudi 17 décembre 2020
Il s'appelait Ludwig
Le Grand [En deux mots]
Il fait la une des pages culturelles. Avec raison, Il est bon de rappeler que ce n'est pas un chien, au cas où...mais que s'il a eu parfois une vie de chien, il a laissé une oeuvre dont on n'a pas fini d'étudier la complexité et la profondeur, d'aimer l'inspiration et l'éclat, de s'étonner de sa modernité et de sa pérennité. Même si, trop (partiellement) entendu, parfois trop distraitement, il s'est parfois banalisé, pour nos oreilles saturées de musiques en tous genres.
C'est le moment de le réécouter d'une oreille neuve, à l'occasion de ses 250 ans. Il s'est affranchi largement des règles établies et des conventions admises. Il faut réécouter les oeuvres moins entendues, les plus inattendues, les plus déroutantes parfois, comme les quatuors finaux. Une continuité et des ruptures annonçant des créations futures, envers et contre tout. ____ Il sait tout, disait Schubert, mais nous ne pouvons pas tout comprendre encore, et il coulera beaucoup d’eau dans le Danube avant que tout ce que cet homme a créé soit généralement compris. __Mezzo _________________