Ça va jazzer

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jeudi 28 octobre 2010

Couleurs automnales

Petite échappée... _(cliquez)

mercredi 27 octobre 2010

EDF:Le courant ne passe plus...

Tarifs: augmentations en vue

Quand les financiers prennent le pouvoir...


"Désormais EDF réalise plus de 50% de son chiffre d'affaires à l'étranger.» Lors de l'assemblée générale, le président du groupe public, Pierre Gadonneix, ne cachait pas sa satisfaction. Il avait accompli la mission qu'il s'était fixée : EDF n'a plus rien à voir avec l'entreprise publique franco-française. C'est désormais un groupe international, capable de rivaliser avec les plus grands du secteur. "(M.Orange)




Une stratégie hasardeuse

_A force d'avoir surtout la Bourse pour horizon , de s'engager dans des opérations d'investissements et de rachats à l'étranger à haut risque, de ne plus investir, ni même de ne plus entretenir suffisamment les installations existantes, il arrive ce qui devait arriver... une hausse spectaculaire des tarifs EDF

"L'électrochoc... Après les étincelles de l'emprunt obligataire, EDF demande une augmentation de 20% de ses tarifs à l'Etat. Ce qui rapporterait 13 milliards d'euros de bénéfices supplémentaires... à ajouter aux 19 milliards cumulés sur les cinq dernières années. Pourtant, l'endettement d'EDF frise les 50 milliards à la fin 2009...
"EDF, un groupe solide et plein d'avenir... Sur tous les canaux, les spécialistes patentés nous vantaient par voie hertzienne (ou numérique) les mérites de notre pépite franco-française. Et ça a marché : le grand emprunt obligataire a permis de lever 3,2 milliards d'euros, trois fois plus qu'attendu. Et encore, le chiffre n'est pas tout à fait définitif, puisque le groupe servira toutes les demandes datées du 6 juillet au plus tard. Bravo. Mais deux jours après cette date butoir, le mercredi 8 juillet, le Pédégé Pierre Gadonneix sifflait la fin de la récré en déclarant dans une interview à Paris-Match ... que le niveau d'endettement de sa société menace sa stabilité et qu'"il faudrait une hausse de 20% des tarifs" ! Ce qui rapporterait 13 milliards d'euros, de quoi payer les intérêts de l'emprunt..."

Une conquête internationale très cher payée
En moins d'une décennie, le groupe a investi plus de 40 milliards d'euros dans ses acquisitions internationales, sacrifiant une grande partie de ses investissements internes. Surtout, cela s'est fait à chéquier ouvert. EDF est-il condamné à surpayer systématiquement ses achats à l'étranger ? L'argent public a-t-il si peu de valeur qu'on puisse le gaspiller?__La question s'est à nouveau posée, il y a à peine un mois. Ce jour, EDF annonçait la vente de 20% de British Energy, l'électricien britannique qu'il avait acheté à l'automne, à Centrica. Pour emporter l'adhésion de ce partenaire, assez réticent à venir dans l'affaire, le groupe français lui a officiellement accordé un rabais de 6% par rapport au prix d'acquisition. «Mais il faut regarder l'autre partie de l'accord», pointe un cadre de la maison. «EDF a accepté de racheter la participation de 51% que Centrica détenait dans SPE, le deuxième électricien belge pour 1,3 milliard d'euros. L'année dernière, nous avions fait une offre pour les 25% détenus par GDF pour 515 millions d'euros. Même si EDF acquiert la majorité et paie une prime, cela représente malgré tout une hausse de 31% en un an, en pleine crise financière...
Cette succession d'acquisitions commence à alarmer les salariés et leurs représentants. Un comité d'entreprise extraordinaire s'est tenu le 24 mars afin d'obtenir des éclaircissements. Le 28 mai, l'ensemble des syndicats d'EDF ont publié un texte dans lequel ils s'inquiétaient des dérives contastées. Demandant que toute «la transparence soit faite sur l'opération British Energy dans l'année 2009», il constate que «ces derniers investissements internationaux, mettant en péril les équilibres financiers, sont le fait du prince». Toutes les opérations, indiquent-ils, ont été menées dans la plus totale opacité par la seule direction financière avec des consultants extérieurs, au mépris de toutes les procédures internes, mises en place, après le rachat de l'italien Edison..."

L'Europe a pris le risque de la pénurie "...Au terme de presque dix ans d'ouverture du marché électrique européen, les structures nationales ont été remises en cause au profit d'un oligopole dominé par EDF, E.On, RWE, Suez-Electrabel, Enel, Endesa, Iberdrola. Les uns et les autres ont d'abord fait des incursions chez les voisins, mais de façon limitée. Ils préfèrent désormais s'organiser et s'échanger des actifs au gré des rachats et des rectifications de frontières, avec la bénédiction de la direction de la concurrence européenne qui semble voir dans ces échanges le meilleur remède pour construire un marché unique._Pendant ce temps, aucun ou presque n'a construit de nouvelles capacités, ou alors à la marge: quelques champs d'éoliennes ici ou là. Il n'y en avait pas besoin, à les entendre: lors du début de l'ouverture du marché électrique en 1996, l'Europe était en surcapacité. Toute addition supplémentaire de capacité risquait d'entraîner le prix à la baisse. Désireux de garder toute leur force financière et de récompenser leurs actionnaires, les électriciens se sont donc bien gardés d'engager des projets qui n'auraient fait que dégrader leurs comptes. La raréfaction de l'offre a été organisée..."
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"...Au cours des dix dernières années, EDF a vécu sur sa rente, engageant moins de quatre milliards d’euros par an pour l’entretien et le renouvellement de ses équipements. Résultat ? Des manques criants partout. Un réseau de distribution au bord de l’apoplexie, un parc nucléaire souffrant de pannes à répétition et allant jusqu’à manquer de pièces de rechange indispensables.
La situation n’est pas nouvelle. Et pendant les quatre premières années à la tête d’EDF, Pierre Gadonneix n’a rien fait pour la changer, continuant à maintenir au plus bas niveau les investissements français. L’affichage de résultats en constante augmentation, la conquête des marchés internationaux, la tenue du cours de Bourse, étaient prioritaires. La prise de conscience de la nette dégradation de son système électrique est venue il y a à peine un an.
Brusquement, la direction d’EDF a réalisé la vulnérabilité de sa position : le groupe public est devenu acheteur net d’électricité, et dépense désormais des milliards pour assurer l’approvisionnement de la France. Déstabilisées par le manque d’investissement et une organisation inadaptée (lire EDF : les salariés du nucléaire en fusion), ses centrales affichent un taux de disponibilité ? calcul
économique qui mesure l’efficacité industrielle et économique ? en baisse constante. D’un peu plus de 80%, ce taux est tombé officiellement à 79%, dans les couloirs du groupe, on évoque même le chiffre de 75%. Un point de moins signifie des milliers de KWh en moins, des dizaines de millions d’euros envolés.
D’où la nécessité de dégager d’importants moyens financiers pour
réorganiser une entreprise totalement déréglée. Mais EDF n’a plus la flexibilité financière nécessaire pour le faire. «Tous les bénéfices de la rente nucléaire ont été reversés aux Français», explique Pierre Gadonneix pour expliquer l’impasse dans laquelle se trouve le groupe public aujourd’hui. Dans les faits, il n’en est rien. Les consommateurs français ont certes profité d’une électricité bon marché, alignée sur l’inflation mais désindexée de coûts pétroliers et gaziers. Mais c’était l’objectif même du programme nucléaire lancé à partir de 1975.
La rente nucléaire a surtout servi à payer la conquête internationale du groupe. Entre le rachat de l’allemand EnbW, du britannique London Electricity et de l’italien Edison, EDF a dépensé plus de 20 milliards d’euros entre la fin des années 1990 et 2005....
"
(M.Orange)
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Point de vue:" Le plus élémentaire de nos devoirs » -
-Electricité : la douloureuse du marché européen
-EDF paie l'addition de sa folie internationale
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-EDF: privatisation en vue
-EDF :déréglementations
-Privatisation EDF : le courant ne passe plus

mardi 26 octobre 2010

Banques: le pire en vue?

Nouvelle crise dévastatrice?

On n'aurait, paraît-il, encore rien vu...
On pensait que le plus gros de la tempête était passé et qu'il n'y avait plus qu'à réparer les dégâts de la bourrasque financière.
Mais un nouveau typhon arrive, qui pourrait balayer les décombres: les subprimes reviennent en Amérique !
Une mégaescroquerie...

Le spectre d'un nouveau giga-scandale hante Wall Street
"Son nom : le "foreclosure-gate". Les accusés : les grandes banques. Les victimes : tous les Américains qui ont perdu leur maison depuis le début de la crise. Le scandale des expropriations abusives n'en finit pas de grossir"."( S.Seibt)

_Le scandale des saisies immobilières en début reprise mondiale entrent en scène: une histoire à peine croyable, assez complexe à comprendre pour le commun des mortels_je ne suis pas sûr d'avoir tout saisi_, révélatrice de l'état de dégradation du système financier aux USA.
La plus grande fraude de l’histoire?
"On pensait avoir tout vu des banquiers de Wall Street. Mais le «Foreclosure-gate» pourrait battre tous les records de fraude financière… et nous replonger tous au cœur d’une nouvelle crise"

_Si les subprime vous ont plu, voici le foreclosure gate !
.....Une histoire juridico-financière quasi surréaliste, mais qui risque de faire plonger une nouvelle fois les banques et la timide reprise, une menace de ruine future ?
L'Etat va-t-il encore une fois mettre la main à la poche? L'Etat, c'est à dire les contribuables
"
...Il semble qu’on n’a pas fini de rire avec la crise. Il n’y a aucun élément qui puisse amener à penser que la situation va s’améliorer à moyen terme, bien au contraire. La régulation n’est qu’une mascarade, comme d’habitude. Les politiques, qu’ils soient de droite ou de « gauche » mènent des politiques d’austérité totalement contre-productive, comme nous pouvons le constater depuis plus de vingt ans. Les banques, bien que totalement plombées, sont fortes que jamais. Il n’y a pas l’ombre d’une remise en question, et le fric qu’elles ont perdu, visiblement, sera bel et bien remboursé par les populations." (ceri)

_Ce nouveau scandale financier peut affecter toute l’économie mondiale
"Ce qui est en train de se passer aujourd’hui aux Etats-Unis est un choc si puissant que le fragile équilibre économique si chèrement construit par la Fed au cours de ces derniers mois pourrait ne pas y résister. Bernanke promettait de nouvelles mesures en cas d’aggravation de la situation : nous y sommes."
La crise II : The Foreclosure Gate ? : une blague?
"On croirait presque qu’il s’agit d’une blague. Cela paraît si simple et si compliqué, si grotesque et si incroyable, qu’on peine à y croire. J’ai eu, je dois vous l’avouer, du mal à tout comprendre, mais je crois que j’ai saisis l’essentiel. Ce que l’on peut craindre, c’est que ce nouveau scandale du Foreclosure Gate, fasse s’effondrer la faible reprise économique à peine engagée. L’affaire est si grave que Ben Bernanke a annoncé qu’il allait réunir, les banques pour trouver des solutions."
_Le foreclosure gate est à nos portes

" ...Ce nouveau scandale a tout d’une bombe capable de souffler les marchés. Ce qui est en train de se passer aujourd’hui aux Etats-Unis est un choc si puissant que le fragile équilibre économique si chèrement construit par la Fed au cours de ces derniers mois pourrait ne pas y résister. Bernanke promettait de nouvelles mesures en cas d’aggravation de la situation : nous y sommes. Plongeons dans les méandres de l’administration américaine et dans les fosses septiques des grandes banques. Qu’est-ce que le Foreclosure Gate ? Pour résumer très rapidement ce Foreclosure Gate – scandale des saisies –
de très nombreuses procédures de saisies immobilières aux Etats-Unis viennent de s’avérer complètement illégales. Cela peut sembler peu de chose au départ. Un épiphénomène qui ne concerne pas le reste de l’économie américaine, et encore moins le reste du monde. Mais vous vous rappelez la dernière fois qu’on a entendu parler d’un petit problème prétendument « local » sur le marché immobilier américain ? Oui, les fameux subprime…Le Foreclosure Gate = 700 milliards de dollars de pertes supplémentaires possibles + 750 milliards de dollars de dommages et intérêts + 60 milliards de dollars d’arriérés de taxe."

lundi 25 octobre 2010

DSK: un sauveur ?...

...Ou une bulle mediatico-politique?

Un DSK pour la France?

"Il a beau être à Washington, le spectre de Dominique Strauss-Kahn hante la gauche française. Surtout depuis qu’il caracole en tête des sondages… et que le FMI, qu’il dirige, intervient en Europe. Le plan de rigueur grec, mené sur injonction de l’Union européenne et du FMI, rallume la guerre des deux gauches. Affamer les peuples ou les sauver: tel pourrait être le nouveau dilemme caricatural de la gauche..."(C.Amar)

Pour 20012, l'homme du FMI semble plebiscité.
On peut s'interroger sur le tam-tam médiatique autour du personnage.
Ultime recours pour une gauche divisée et sans projet?
Nécessité d'un nouveau leader pour une droite déchirée, malgré les apparences?

_L'homme a son fan club, plutôt confidentiel, dirigé par un ancien centriste, qui reste dans le flou artistique.
Il tente des percées médiatiques, mais en cultivant l'ambiguïté, en donnant le plus souvent des réponses normandes
Un art consommé de se faire désirer?...
Or, il y a un "
écart abyssal entre les jugements portés sur son action en France et à l'étranger - et, singulièrement, dans la presse de gauche anglaise et américaine. Celle-ci se déchaîne contre l'action du FMI. Quelques titres d'articles évocateurs : "Les avis du FMI sont-ils meilleurs que ceux d'un ivrogne dans la rue ?" (Dean Baker, codirecteur du Center for Economic and Policy Research à Washington, dans le Guardian du 29 juin) : la réponse est non et, au moins, ces derniers sont-ils honnêtes ; "Des cinglés aux commandes" (Paul Krugman, Prix NobelNew York Times du 7 juin) ..."
_________(Social) libéral il est, (social) libéral il restera...avec des priorités étranges, et de curieuses accointances.
Caméléon politique à la tête d'un FMI bien malade, sorte de médecin malgré lui, soutenant la mouture française de la réforme des retraites. F.Lefèbvre a reconnu la pertinence de ses propos. De même pour le gel des salaires.
Qu'attendre du grand "sauveur" de l'économie, si engagé et si "clairvoyant", qui disait en octobre 2007
: "La crise financière ne devrait pas avoir d'effet dramatique sur la croissance mondiale. La situation est maintenant sous contrôle."
(sic!)
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Point de vue:"...On lit partout que DSK est un être "supérieurement intelligent", un économiste hors pair qui a déjà sauvé l'euro et l'Europe, qu'il est en marche pour "refonder" le capitalisme mondialisé, et qu'il est donc le mieux placé pour "sauver la France". Cette enflure, nourrie jusqu'à la nausée par des chroniqueurs qu'on croirait avoir été engagés comme fonctionnaires chez DSK, a quelque chose d'obscène. Quel manque de discernement de confondre l'intelligence et le brillant de celui qui en impose !___Qu'en est-il de l'économiste ? Il y a plusieurs manières de l'être. L'économiste théoricien d'abord, que DSK n'a jamais été, à en juger par la liste de ses publications dans les revues qui comptent. Il détonne par rapport à des Ben Bernanke, des Larry Summers et bien d'autres, qui, quoi qu'on pense de leurs politiques, tentent de faire passer dans leurs actes le fruit de leurs travaux. Le technicien de l'économie, alors ? Tout jugement, ici, est discutable car la pratique reflète, en général, des choix politiques et idéologiques fondamentaux, forcément ouverts au débat. DSK a-t-il eu raison de concevoir les 35 heures, de choisir, lorsqu'il était ministre des finances, de ne pas réduire les déficits et la dette publique et, comme patron du FMI, d'étrangler la Grèce pour mieux la sauver ?__Je ne me prononcerai pas là-dessus. Je me contenterai de pointer l'écart abyssal entre les jugements portés sur son action en France et à l'étranger - et, singulièrement, dans la presse de gauche anglaise et américaine. Celle-ci se déchaîne contre l'action du FMI. Quelques titres d'articles évocateurs : "Les avis du FMI sont-ils meilleurs que ceux d'un ivrogne dans la rue ?" (Dean Baker, codirecteur du Center for Economic and Policy Research à Washington, dans le Guardian du 29 juin) : la réponse est non et, au moins, ces derniers sont-ils honnêtes ; "Des cinglés aux commandes" (Paul Krugman, Prix Nobel d'économie, dans le New York Times du 7 juin) ; j'en passe et des meilleures.___Mark Weisbrot, président du Just Foreign Policy à Washington, décortique l'étouffement délibéré de la Lettonie par le FMI. Le schéma est simple : ce pays ne peut pas dévaluer car sa monnaie est accrochée à l'euro. Pour l'aider à retrouver sa compétitivité sur le marché mondial, il faut donc le faire entrer en déflation afin que, les salaires s'effondrant, la dévaluation se fasse en termes réels.___La crise de solvabilité de la Grèce : le FMI a écarté toute solution en termes de restructuration de la dette parce qu'elle aurait coûté trop cher aux banques créditrices, surtout européennes. On gratifie ceux-là mêmes, qui, par leurs paris irresponsables, ont privé des millions de gens de leur travail et de leur domicile en enfonçant encore plus le poignard dans la plaie.___Chose remarquable quand on vit en France : DSK est le plus souvent épargné par ces critiques. C'est que, la plupart du temps, on ne cite même pas son nom, sinon en passant. On juge en effet que les véritables décideurs du FMI sont les ministres des finances des pays riches, le Trésor américain en tête, où grouillent d'anciens employés de la banque d'affaires américaine Goldman Sachs.__...DSK est-il le sauveur du capitalisme mondialisé ou bien le chef impuissant d'un organisme malfaisant_Une question préjudicielle se pose. A supposer même que DSK fût un bon économiste, est-ce d'un économiste que la France a besoin ? C'est l'économie qui empoisonne la société et on appelle des économistes à son chevet ? Il faudrait un Molière pour faire rire du ridicule de cette conclusion. Le capitalisme a besoin de croire qu'un horizon de développement indéfini s'offre à son regard - ce qu'on appelle la "croissance". Or, il commence à douter que ce soit possible..." (JP Dupuy)

-Les 7 péchés capitaux de DSK

dimanche 24 octobre 2010

Retraites: mise au point

Ce qui pourrait nous arriver , derrière la dramaturgie organisée

_________________Le point de fusion des retraites____________

Une analyse un peu technique, mais éclairante.
A diffuser.
____________

"La répartition est par nature collective et fondée sur la solidarité entre générations, alors que la capitalisation induit l'idée que chacun cotise pour sa propre retraite._La capitalisation a pour inconvénient supplémentaire de soumettre les pensions à la volatilité des marchés financiers. _Ainsi, les actifs détenus par les fonds de pensions des pays de l'OCDE ont vu leur valeur diminuer en moyenne de 20% depuis le début de la crise financière. En Irlande, cette diminution a même atteint plus de 30% pour la seule année 2008…Cela ne peut qu'enfermer les futurs retraités dans un sentiment d'insécurité vis-à-vis de leur futur, les incitant à épargner plus, cassant de ce fait le dynamisme de l'économie..."
(Pierre Polard)
___________________
-Fonds de pension : alerte !
-Affaires de famille

-Retraites : prépa
rer les esprits
-Dossier retrai
tes
-Retraites : d'autres pistes
- l’Etat fait cadeau de 172 milliards aux entreprises chaque année
-Retraites : les français se battent pour l’avenir de l’Europe
-Le capitalisme zinzin
-Les retraités ? Des rentiers ?...
-Fontionnaires à la peine
_______Bernard Friot. L'enjeu des retraites
___________________________
-ARGENTINE • Le gouvernement met les fonds de pension à la retraite
-Les retraités trahis par les fonds de pension

-Fonds de pension dans la crise
-Pourquoi le recours à la capitalisation n'est pas la solution

samedi 23 octobre 2010

Austérité à l'anglaise

Massacre Outre-Manche

Certains journaux anglais soulignent l'extrême dureté, voire l'excès de sévérité du plan d'austérité et ses risques...
_"La hache tombe sur les pauvres".
(Guardian)
_______"Le pays est divisé. La hache est tombée. Le massacre a commencé." (Newstatesman)
...Ainsi que la résignation quasi-générale

_"Comment en sommes-nous arrivés à un tel niveau de docilité et de servitude ?"



George Osborne inflige une purge sans précédent à l'économie britannique
"The Economist parle carrément d'un tour d'écrou dans les dépenses publiques « sans précédent » dans l'histoire britannique. Un tour de plus. Les coupes à la hache annoncées par le ministre britannique des Finances sont les plus sévères depuis soixante ans. Certains commentateurs remontent même jusqu'aux années 1920. L'austérité anglaise coûtera 1,3 million d'emplois . Une fin de cycle était annoncée, après le bilan mitigé de Blair et de son successeur, aujourd'hui c'est la plongée dans l'inconnu. Un pari qu'il faudra payer cher...même en laissant filer la monnaie.
"
Depuis son arrivée au pouvoir en mai, le gouvernement de coalition entre conservateurs et libéraux-démocrates s'est fixé pour priorité de résorber le déficit structurel des dépenses publiques. Avec 175 milliards d'euros, il représente aujourd'hui 11% de la richesse nationale, un taux record en Europe. Pour pa
rvenir à ses fins, George Osborne ne recule devant aucun tabou." « Aujourd'hui, la Grande-Bretagne sort du précipice et nous nous attaquons aux factures laissées par dix années de dettes. Le chemin sera difficile, mais il nous conduira vers un avenir meilleur. »
__Les humbles sujets de sa Gracieuse Majesté peuvent être rassurés...

Mais n'est pas Churchill qui veut...et l'ennemi n'est pas extérieur.
__La "pauvre reine" voit son budget réduit de 14%, participe à l'effort national".(God save!..). Comment a-t-on osé? Shoking!
Les pauvres riches sont mis aussi à contribution, mais rassurons-nous, ils sont juste égratignés.
Mais dans l'ensemble, "ce sont bien les plus pauvres qui seront les principales victimes de la rigueur, comme l'analyse le très respecté Institut des études fiscales." « Le fardeau le plus lourd sera porté par les épaules les plus solides. » On est rassuré!
Plus qu'une douche écossaise, un coup de massue so british . Même Maggie n'est pas allée si loin. Voilà où mènent plus de trente années de déréglementation ultralibérale, d'abandon étatique, d'ivresse financière. La City n'a même pas protesté...

L'Europe entre dans le jeu du "toujours plus d'austérité", dira-t-on. ...On sait que les agences de notation privées veillent au grain, même si elles jouent un double jeu, comme on l'a vu dans le cas de la Grèce. L'Europe entière est asservie aux dicktats des grandes banques, qui ont joué sans contrôle et à courte vue, même contre leurs propres intérêts, tout en ayant été renflouées par les Etats ("too big to fall"), et qui entendent se refaire du gras, comptant sur les élites pour faire le boulot. Un remède de cheval, qui va se révéler vite toxique pour le pays, car aucun signe de reprise ne se dessine dans les prochaines années , et la pauvreté d'un très grand nombre ne pourra que s'accentuer. Sans relance ni consommation, c'est la récession assurée pour longtemps..Merci les agences de notation!...Il faudra un Dickens pour décrire ce que vont devenir certains quartiers de Leeds ou de Manchester

________________________.Bien sûr, la gentry, comme les marchés, applaudissent. Il se trouve même des journaux français bien-pensants pour approuver ces mesures.Le plan Cameron y est plébiscité :"« Experts de l’UMP et du PS, prenez d’urgence le TGV pour Londres –s’il n’y a pas grève ». L’ironique injonction provient du Monde, historiquement chrétien-démocrate, en à peine un édito le quotidien a viré sa cuti. L’appel libéral-conservateur de Londres a retenti jusqu’à Paris. En plein conflit social sur les retraites, plus globalement sur les acquis sociaux, l’éditorialiste du Monde tente un détour par la Grande Bretagne pour mettre en avant le concept « d’austérité juste », tel un message subliminal envoyé tant aux élites réformatrices qu’aux masses contestataires – encore qu’il ne fait aucun doute que les premières lisent beaucoup plus Le Monde que les secondes… le Monde n’en démord pas, le plan d’austérité a « le mérite de la détermination et d’être administré avec le souci d’une certaine justice sociale ». Même Pierre Rousselin, l’éditorialiste du Figaro, s’interroge sur ce « remède de cheval » : « Une telle austérité budgétaire est un double pari, économique et politique. David Cameron veut agir vite et compte sur le secteur privé pour assurer la croissance. Mais la faible reprise actuelle ne risque-t-elle pas d'être tuée dans l'œuf par un excès de rigueur ? »_En 1987, après huit années de gouvernement, Le Monde tirait un bilan « ambigü » du thatchérisme. Plus de 20 ans plus tard, alors que l’Europe affronte une tempête économique et sociale, le fantôme du thatchérisme hante à nouveau la Grande Bretagne. Entre temps, Le Monde a changé… "

Pourtant les gens modestes et les classes moyennes vont être les premières victimes: "Les subventions allouées au logement social vont être divisées par deux, les prestations sociales plafonnées, le chômage de longue durée rogné, les aides aux handicapés, le budget de la police va diminuer de 20%, celui des universités de 25% -mais les droits d'inscription vont s'envoler avec la suppression du plafond actuel de 3 500 euros par an. Les collectivités locales (-28%) et la culture (-33%) sont les principales victimes de la rigueur qui, en revanche, épargne relativement les écoles, la santé et, plus surprenant, l'aide au développement, dont le budget va bénéficier d'une hausse de 37%. C'était une promesse de campagne de David Cameron. Si elle est tenue, le Royaume-Uni pourrait devenir, dans cinq ans, le premier pays de l'OCDE à honorer l'engagement de consacrer 0,7% du PIB à l'aide internationale. Au total, 91 milliards d'euros de dépenses publiques vont purement et simplement disparaître d'ici 2015, pour ramener le déficit à 1% du PIB. Même Margaret Thatcher n'avait pas osé aller aussi loin. 490 000 emplois vont être supprimés dans le secteur public et le gouvernement a déjà prévenu que des licenciements secs seraient inévitables. Pour engranger des économies supplémentaires, l'âge officiel de départ à la retraite sera fixé à 66 ans dès 2020..."


Cependant, les Britanniques semblent résignés face à ce plan de rigueur drastique
"Les mesures radicales annoncées à Londres relèguent les projets de Nicolas Sarkozy au rang de « réformettes ».
_Pourtant, au Royaume-Uni, grève et manifs ne sont pas à l'ordre du jour. L'opinion britannique soutient -pour l'instant- la politique d'austérité de son gouvernement.Il faut dire que l'opinion anglaise est par tradition révérencieuse et légitimiste par rapport au pouvoir et a pleinement intégré l'idéologie néolibérale
"Ils n'étaient que quelques dizaines à protester mollement, pancartes à la main, devant le Parlement de Westminster, lorsque George Osborne a dévoilé, mercredi 20 octobre, son plan de rigueur pour les cinq ans à venir. Les coupes à la hache annoncées par le ministre britannique des Finances sont les plus sévères depuis soixante ans."
"Aujourd'hui, le pays est derrière Monsieur Osborne. Mais cela pourrait changer dans un an, quand le chômage augmentera et que le niveau de vie commencera à tomber", estime le Financial Times. Pour contrer les pertes d'emplois dans le service public, le gouvernement table en effet sur une reprise de l'économie et des créations d'emplois dans le privé. Mais pour l'éditorialiste Johann Hari du Independent, cette perspective est peu crédible. "Pour que le privé puisse créer des emplois, il faudrait que ce secteur connaisse la plus grande croissance depuis trente ans. Or qui pense que cela va vraiment arriver ?" écrit-il. "Le Times, qui salue ce moment "historique" ou le pays a "redessiné un état qui peut enfin vivre selon ses moyens", s'interroge toutefois sur l'impact des coupes sur les plus pauvres. Le gouvernement a annoncé des réductions des aides sociales de 18 milliards de livres [20,2 milliards d'euros]. "C'est là que ce posent le plus de questions quant aux choix de M. Osborne", écrit le quotidien de droite. Moins nuancé sur cette question, le Guardian titre en première page : "La hache tombe sur les pauvres". "Même les statistiques de l'Etat montrent qu'un dixième des plus pauvres va perdre une plus grande proportion de son salaire que la moyenne", affirme l'éditorialiste Polly Toynbee en couverture du quotidien de gauche. Pour le NewStatesman, le pays ne va pas tarder à réagir contre ces mesures qu'il juge inéquitables. "Les Britanniques ne font plus la grève, et ils ne descendent certainement plus dans la rue comme ailleurs en Europe", explique l'hebdomadaire de gauche. "Mais cela ne va-t-il pas changer ? Le pays est divisé. La hache est tombée. Le massacre a commencé".

Un plan d'austérité (un peu)critiqué, mais finalement accepté :"Aujourd'hui, le pays est derrière Monsieur Osborne. Mais cela pourrait changer dans un an, quand le chômage augmentera et que le niveau de vie commencera à tomber", estime le Financial Times. Pour contrer les pertes d'emplois dans le service public, le gouvernement table en effet sur une reprise de l'économie et des créations d'emplois dans le privé. Mais pour l'éditorialiste Johann Hari du Independent, cette perspective est peu crédible. "Pour que le privé puisse créer des emplois, il faudrait que ce secteur connaisse la plus grande croissance depuis trente ans. Or qui pense que cela va vraiment arriver ?" écrit-il

Des Anglais bien trop mous?"Comment en sommes-nous arrivés à un tel niveau de docilité et de servitude ?" "John Monks, le secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats, a incontestablement raison lorsqu’il souligne que les gouvernements européens doivent écouter leurs travailleurs autant que les marchés, et que le tournant de l’austérité risque de faire basculer une reprise fragile dans la récession ou la stagnation. C’est ce qui se profile d’ailleurs en Espagne, où les économistes prévoient un taux de croissance de 0,5 % alors qu’a été adopté un budget qui divise quasiment par deux le déficit sur deux ans. Le plus gros problème de l’économie européenne n’est pas l’explosion des dépenses publiques, mais l’effondrement de la demande et des revenus. Les gouvernements qui imposent à leurs fonctionnaires de travailler plus longtemps et pour moins d’argent devraient d’abord faire en sorte que ces emplois existent._ Ceux qui soutiennent que ces grèves sont insignifiantes devraient aussi mesurer ce qu’il en coûtera de les ignorer. Une Union européenne dirigée pour et par ses élites est vouée à connaître des chocs populistes du genre de celui qui lui a été administré quand elle a tenté de se doter d’une Constitution. La démocratie n’est pas une expérience qui n'existe qu'une fois tous les cinq ans. Les gouvernements, à commencer par le britannique, doivent écouter leur électorat lorsqu’il exprime sa souffrance. "

Croissance : est-ce fini pour nous ?

_______________Baroin en cure anglaise d’austérité
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-Article repris pas Agoravox

vendredi 22 octobre 2010

Revisiter Lisbonne?

Europe: blocage ou fuite en avant ?

Entré en vigueur en décembre 2009 après de vifs débats, le traité de Lisbonne, (dit "simplifié"), issu de compromis laborieux, se retrouve sur la sellette.
Une initiative franco-allemande ubuesque, inapplicable, révélatrice de divergences profondes, que la crise exacerbe. Celle d'une Europe apparaissant, telle qu'elle est devenue, plus que jamais impuissante économiquement et politiquement. Un euro exposé, pris en otage.
Une Europe bridée parce que vassalisée?




"La France et l'Allemagne se sont entendues hier soir, à Deauville, pour proposer de modifier le traité européen de Lisbonne d'ici à 2013, et renforcer les sanctions contre les pays de l'Union européenne qui seraient en « déficit excessif » pour, selon le chef de l'Etat Nicolas Sarkozy, « assurer la stabilité financière de la zone euro ». Cette proposition franco-allemande prévoit notamment qu'un Etat « en déficit public excessif qui n'aurait pas pris en six mois les mesures de redressement nécessaires serait sanctionné », a commenté le chef de l'Etat. La France et l'Allemagne souhaitent aussi que le Conseil européen puisse prendre, à la majorité qualifiée, des sanctions de manière préventive si un Etat ne réduit pas suffisamment ses déficits." _(Les Echos)

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Point de vue: __________________"...On a appris que les ministres des Finances de l’Union européenne se sont mis d’accord - un accord de façade, comme toujours - pour renforcer de façon drastique la gestion de leurs finances publiques, suite à la crise grecque et de l’euro du printemps. Le compromis présenté à la presse prévoit de nouvelles sanctions financières contre les pays qui, à l’avenir, afficheraient des niveaux de déficits ou de dette trop importants. Les sanctions pourraient être des dépôts bancaires forcés, des amendes, voire la privation de subventions européennes. Et il est prévu qu’elles devraient s’appliquer de manière plus automatique que jusqu’à présent. Un pays rappelé à l’ordre disposera de six mois pour corriger le tir avant d’être “puni”.
__Le ridicule de ces coups de menton médiatiques tient au fait qu’ils appartiennent à un genre usé jusqu’à la corde. Les européistes aiment se donner des airs de Père Fouettard quand les problèmes ne se posent pas encore, et adorent promettre une rigueur sans faille quand les problèmes se poseront. Mais, dès que la prochaine crise surviendra, ces mêmes Matamores de la BCE et de la Commission passeront immédiatement sous le tapis. Imagine-t-on sérieusement qu’une poignée de technocrates sans la moindre légitimité démocratique et vivant comme des nababs au sein de la nomenklatura européiste puissent réellement
“punir” tout un pays et tout un peuple pour mauvaise gestion, en lui faisant subir des amendes phénoménales ? Du reste, comment ces Messieurs de Francfort et de Bruxelles pourraient-ils “priver de subventions européennes” un pays contributeur net qui ne leur obéirait pas au doigt et à l’oeil, par exemple un pays comme la France qui verse chaque année des milliards d’euros en pure perte à l’usine à gaz bruxelloise ?
__En vérité, l’illégitimité de l’ensemble de la construction européenne est devenue telle, et son sourd rejet par les peuples tellement massif, que l’on peut penser que
la moindre tentative pour mettre en œuvre pour de bon une politique de sanctions drastiques à l’égard des “mauvais élèves” aurait toutes les chances de provoquer un feu d’artifice général qui mettrait à bas l’ensemble de l’édifice européen.
__On remarquera au passage que, l’Allemagne et la France étant les deux premiers
“contributeurs nets” à la construction européenne [c’est-à-dire les deux pays dont les contribuables payent le plus pour les autres], cette déclaration Merkel-Sarkozy en dit long sur leur degré d’exaspération devant la saignée financière que l’Europe occasionne à leurs budgets nationaux et jette une lumière crue sur la prétendue “solidarité européenne” qui anime tout ce petit monde. Derrière les sourires de circonstance, ces menaces méprisantes de “sanctions politiques” et de “suspensions des droits de votes” sont animées par la rancoeur et l’antipathie. C’est d’ailleurs bien une“approche moralisatrice, voire raciste” qu’avait dénoncée Théodoros Pangalos, vice-premier ministre grec, le 5 avril dernier, en évoquant la façon dont l’Allemagne considérait le problème des finances publiques grecques...

Quoi qu’il en soit, et pour se donner les moyens de placer ainsi totalement sous tutelle économique, financière et politique, des peuples souverains dont la gestion nationale n’aurait pas eu l’heur de plaire, M. Sarkozy et Mme Merkel ont annoncé sans vergogne qu’ils s’étaient mis d’accord pour
modifier“d’ici à 2013″ le traité de Lisbonne.
__Franchement, il faut relire à plusieurs reprises les dépêches de presse et se pincer pour croire à cette déclaration. Quand on pense au Chemin de Croix politique et diplomatique que fut l’élaboration de la Constitution européenne, puis sa signature par les 27 États, puis sa ratification, puis son échec du fait des Non français et néerlandais, puis l’élaboration du traité de Lisbonne en remplacement, puis sa ratification par les 27, et la forfaiture que sa ratification par le Congrès a constituée pour la France, et quand on songe que ce calvaire a duré quelque 7 ans, on reste sans voix en apprenant que le président français et la chancelière allemande ont décidé, un an après l’entrée en vigueur au forceps de ce traité de Lisbonne, de le remettre sur le chantier.
_Cette stupéfaction a aussi, semble-t-il, été celle des autres
“Européens”, d’ailleurs certainement furieux de prendre connaissance d’une semblable incartade en écoutant la radio.

Le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, qui est également président de l’Eurogroupe et qui prend volontiers la pose du Sage de l’UE, a laissé tomber d’un ton blasé que
“pour avoir assisté à tant de révisions des traités, mon goût pour reprendre cet exercice est assez limité”. Le gouvernement britannique a fait savoir qu’il “ne soutiendra pas” un changement du traité européen s’il “implique un transfert de pouvoirs” de Londres à Bruxelles. Ne sachant pas très bien quoi dire, le ministre des Finances belge Didier Reynders, dont le pays préside l’UE, s’est contenté d’enfoncer une porte ouverte en déclarant que “maintenant il faut un débat entre les chefs d’État et de gouvernement, puisque l’on passe à des changements de traité”.
_En fait, tous les dirigeants européistes savent bien qu’un nouveau changement de traité ouvrirait une nouvelle boîte de Pandore, en offrant l’occasion à de nombreux autres pays de réclamer d’autres changements institutionnels en Europe, chacun les siens bien entendu. La déclaration Sarkozy-Merkel a donc toutes les chances de soulever une tempête lors des prochains sommets européens et des empoignades à n’en plus finir si leur idée devait perdurer...."
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Merkel intransigeante...

_"Les 12 impasses de l’UE-[Charte_fondatrice_upr]
__Qui gouverne la France ?

jeudi 21 octobre 2010

Sécu: dérives...

_Dépassement d'honoraires

Une pratique en hausse, devenue trop courante, mal contrôlée, déstabilisant le système aux dépens des moins favorisés...

Une santé à deux, trois vitesses...

...Qui « constitue un recul de la solidarité nationale ». Selon André Nutte, chef de l’ IGAS, il est même devenu « un obstacle à l’accès aux soins et, en ce sens, contraire aux principes fondateurs de l’assurance-maladie »...

(Photo F.Fernandes)
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_Autour de 600 euros: c'est ce qui m'a été demandé pour une opération incontournable de prothèse totale de hanche, il y a plusieurs années. Pour le chirurgien et l'anesthésiste. Ce n'était pas dans une clinique parisienne de luxe, mais dans un modeste établissement de province.
Combien aujourd'hui ?
Impossible à dire. C'est l'arbitraire total, selon les lieux, les praticiens, le type d'opération. La pratique se développe, sans règles. Juste une recommandation :"tact et mesure".Très souvent, c'est plutôt "excès et arbitraire". Jusqu'à six fois le montant remboursé par la SS, dans certains cas. Sans parler de quelques "dessous de table", qui restent encore d'actualité.
Sans devis préalable pour mon cas, alors que c'est obligatoire. La mutuelle, après négociation a accepté de rembourser a posteriori, une partie de la somme réclamée, après négociations. Mais toutes les mutuelles le font-elles?

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"Tant du côté du Conseil de l'ordre que de l'Assurance maladie, les systèmes de contrôles existent déjà. Mais les sanctions ne sont pas prises, les caisses ne font pas leur travail... Aujourd'hui le dépassement d'honoraire est devenu une méthode d'ajustement pour les médecins. Il pèse beaucoup sur les ménages et devient très compliqué à gérer quand on habite dans un territoire mal desservi. De plus en plus, les tarifs abusifs deviennent un obstacle à l'accès aux soins.

Depuis 30 ans, pour gérer l'équilibre des comptes de la Santé, on reporte l'endettement et l'on parie sur le transfert de charges, vers les complémentaires notamment. Or aujourd'hui, cinq millions de personnes sont sans mutuelles. Quel retraité dans la moyenne (1 000 € pour une femme, 1 400 € pour un homme), n'étant de fait pas éligible à la CMU peut aujourd'hui payer 80 € par mois à une mutuelle ? Que dire du jeune étudiant, du chômeur, du handicapé… Quand on sait qu'aujourd'hui, une banque parisienne propose des prêts à taux zéro pour financer les soins, on peut se poser des questions..."
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-Une lente sape de l'assurance maladie :"Les taux de dépassement pratiqués par les spécialistes sont passés, entre 1985 et 2005, de 23% à 45%. Cette situation place les patients, en particulier les plus démunis, devant des difficultés considérables. Elle introduit de surcroît une inégalité de revenu entre les spécialistes et les autres. Ce phénomène prive l'assurance maladie de ses outils de régulation classiques, et entraîne son désengagement rampant de pans entiers du système de soins..".
_____Le rapport secret de l'Igas indique: Deux milliards d’euros, l’équivalent de douze Airbus A380 : c’est le montant des dépassements d’honoraires qu’ont payés les Français à leurs médecins en 2005. Ce chiffre est l’une des conclusions d’un rapport explosif de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) que Le Point s’est procuré et dont la publication a peu de chances d’intervenir en période électorale. Dans son préambule, ses rapporteurs estiment en effet que le système des dépassements d’honoraires s’est tellement généralisé qu’ « il constitue un recul de la solidarité nationale ». Selon André Nutte, chef de l’Igas, il est même devenu « un obstacle à l’accès aux soins et, en ce sens, contraire aux principes fondateurs de l’assurance-maladie »....
___Sanctions sur ordonnance: «... La donne n'a que très peu changé » constatent unanimement les associations de consommateurs. Dans Le Parisien d'hier, Familles de France désignait les chirurgiens, stomatologues, urologues, pneumologues et anesthésistes comme pratiquant des tarifs allant jusqu'à six fois le montant remboursé par la Sécu. Le Collectif interassociatif sur la santé dénonce « un système à deux voire trois vitesses ». Il décrit un Conseil de l'ordre chargé des mesures disciplinaires comme « trop laxiste » et une assurance maladie chargée des ripostes financières « peu efficace ».
_Quant à la réforme en cours, elle n'annonce rien de bon : hausse du forfait hospitalier, baisse de remboursement de certains médicaments, sans oublier l'augmentation des tarifs des mutuelles de 4 à 6 %… La santé pourrait bientôt coûter… un bras. D'autant que s'avancent encore masqués les refus de soins et qu'il n'est plus rare d'être mis sur liste d'attente si l'on a eu le malheur de renâcler à accepter le dépassement d'honoraires. Dans ce cadre, la prise en charge de la santé ressemble tragiquement à un goulot d'étranglement où clignotent en rouge les déficits abyssaux de l'Assurance maladie et de la Sécu : 11,5 et 23 milliards d'euros en 2009. C'est plus qu'une pratique qui est en cause, c'est tout un système qui se fracture..."
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-La sécu demain...
-Hopital: vers une santé au rabais?
-Améliorer l’équité du système de santé… Y’a du boulot!

mercredi 20 octobre 2010

France, pays de cocagne...

...Pour qui?


-Augmentation de la richesse et creusement des inégalités

_____La France est le troisième pays d'asile des millionnaires


"Un millionnaire sur dix vit en France, pays qui en compte 2,2 millions. La France est classée derrière le Japon et les Etats-Unis

Un millionnaire sur dix vit en France, selon une étude de la banque Crédit Suisse datant du 8 octobre. La France compte 2,2 millions de millionnaires, soit 9 % du total mondial. Elle au troisième rang, derrière le Japon (10% des millionnaires), et les Etats-Unis, premier pays du classement (41%). La France devance en revanche l'Italie (6%), la Grande-Bretagne (5%), l'Allemagne (5%), le Canada (4%) et la Chine ( 3%). L'Europe fournit 35% des plus riches...."

-Richesse en hausse
-France: diagnostic social
-Pauvreté en France
-France:inégalités croissantes
-Retour sur les contre-vérités
-Le MEDEF... 1er assisté de France


"Nous ne sommes pas dans une société pyramidale comparable à celles des pays émergents. Mais notre société ressemble effectivement de plus en plus à celle de l’Ancien régime avec une base très large, une petite élite et une masse assez importante de personnes - des avocats, des médecins à honoraires libres, des professionnels des loisirs... - qui travaillent pour la petite élite au sommet.Le reste de la société est entraînée vers les emplois de service peu qualifiés payés 40 % de moins que les emplois industriels. Qui occupera ces emplois de services ? Les plus fragiles, femmes, jeunes et enfants d’immigrés."