Tous QR-codés!
Sous haute tension, en tous cas.
Sécurisation à outrance
CARNET DE BORD D'UN PASSEUR FATIGUE MAIS EVEILLE...QUI NE VEUT PAS MOURIR (TROP) IDIOT. _____________________________________________________ " Un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile." [Thucydide]--------------------- " Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti " [A.Camus]
C'est l'heure du parcours d'obstacles
Que ses concepteurs ont présenté comme une outil novateur dans l'orientation des élèves. Grâce a l'intelligence artificielle, ce devait être la fin de la galère consistant à trouver un établissement conforme à ses choix d'orientation ou pré-professionnel. Jérôme Teillard est satisfait de sa conception, de son outil, mais sans triomphalisme. Un algorithme ne fait pas tout et n'a jamais créé de miracles. Mais les critiques fusent: " Pour Anne Hidalgo, Parcoursup est un système opaque et anxiogène
. Fabien Roussel y voit le Koh Lanta de l’orientation professionnelle mais sans le totem d’immunité
».
Jean-Luc Mélenchon, "une ignominie"; Valérie Pécresse résume : Ce qui doit décider de l’orientation des jeunes, ce n’est pas un algorithme ! " ___Bref, l'unanimité n'existe pas dans ce domaine où beaucoup d'élèves jouent leur avenir, quel que soit leur choix. Bref , l'euphorie n'est pas au rendez-vous...Le Sénat lui-même dénonce l'opacité du système et la Cour des comptes y va aussi de ses critiques. Ce système méritocratique ne perturbe pas que les élèves. Bref, on peut mieux faire, c'est évident.
lCet outil de sélection/orientation demande à être repensé, dans le cadre d'un système universitaire devenu le parent pauvre de la politique scolaire française. Un système algorithmique encore opaque sur bien des points. De pus, "...Il existe une forme d'inégalité face à l'enjeu qu’est l’orientation : tous les élèves ne disposent pas du même niveau d’informations sur les filières. Parcoursup a créé un stress lors de cette année de seconde qui n’existait pas dans le système précédent. Et demander à un élève de 15 ou 16 ans de faire des choix d’orientation si tôt, c’est ne pas tenir compte de l’évolution d’un adolescent, qui change d’intérêts en fonction de ses découvertes...." De plus, " "La plateforme a bouleversé le rapport de l’enseignant à l’élève. Car pour être sûr d’obtenir une place dans la filière de son choix, ce dernier doit avoir le meilleur dossier possible. Et comme 40 % de la note du bac provient des évaluations en contrôle continu, l’élève a l’impression d’être en surveillance permanente. Dès le début de la 1re, c’est comme si chaque devoir était une épreuve terminale. Il ne peut pas échouer. Ce système supprime la valorisation de la progression, qui est pourtant l’un des fondements de la pédagogie. Par ailleurs, ne pas comprendre un chapitre du cours, cela arrive. Cela ne devrait pas occasionner une telle tension pour se rattraper. Le lycée est devenu une usine à stress...."
__ Jetomanie
__ Illusion
__ Fiasco
__ Discutable
__ Divisions
__ Soft Power
__ Choc des savoirs
__ Faire les poches
__Noms d'oiseaux
__ Juste un incident
__ Désastre écologique
__ Soucis climatiques
__Veolia et l'écologie
__ Répression tunisienne
__ La croix et la bannière
__ Rafah sans restriction? __________________________
Cette guerre rend fou
...Disait un observateur au sujet de l'aspect inhumain que prend le conflit à Gaza et du piège mortel dans lequel s'enferre Israël.. En prenant maintenant une dimension internationale. Ce que l'on pouvait redouter depuis que l'extrême droite a pris le pouvoir à Jérusalem et la radicalisation du Hamas. La dimension passionnelle a pris le pas sur les solutions rationnelles encore envisageables à une certaine époque. La fin tragique de Rabin a mis fin à la possibilité de tout accord possible. Une occasion historique manquée. La dimension religieuse est venu tout envenimer et tout brouiller, par son réveil encouragé et son instrumentalisation. Un imbroglio.
____ On peut évoquer les paroles du juif S.Zweig pour aider à comprendre: «Parce qu’ils croient entendre des messages divins, leurs oreilles restent sourdes à toute parole d’humanité». "....Ce sont les mots de Stefan Zweig, immense intellectuel, écrivain juif et autrichien, qui a dû fuir l'Europe et la barbarie nazie dans les années 1930. Il s'est suicidé en 1942 au Brésil, durant la deuxième guerre mondiale, ne supportant plus la folie meurtrière qui embrasait son continent d'origine. Ses mots puissants résonnent avec force, alors qu'un génocide est en cours, justifié au nom de la foi religieuse. Ils pourraient précisément s'appliquer à l'armée et au gouvernement israéliens. Stefan Zweig pouvait-il imaginer que le fascisme et les pulsions de mort justifiées par la religion pourraient ressurgir de la même manière près d'un siècle après sa mort ? Le quotidien israélien Haaretz révèle ce mardi qu'un journaliste qui soutient Netanyahou a ouvertement célébré le massacre de Rafah, qu'il a comparé au feu de joie de Lag Ba'Omer, une fête religieuse juive qui a lieu au mois de mai. Le 25 octobre dernier, le Premier Ministre israélien Netanyahou lui-même justifiait le massacre au nom d'une prophétie religieuse, celle d'Isaïe : «Nous sommes le peuple de la lumière, eux sont le peuple des ténèbres… nous réaliserons la prophétie d’Isaïe». L'attaque sur Gaza était ainsi présentée comme une guerre sainte. Le Livre d’Isaïe est un texte de l’Ancien Testament qui évoque l’exil du peuple juif à Babylone et son retour en Judée pour reconstruire le Temple à Jérusalem. En termes religieux, cette prophétie est appelée «eschatologique», c’est-à-dire qu’elle renvoie à la fin du monde. Les juifs doivent reconquérir leur terre pour réaliser la victoire finale de Dieu. Le 13 février le ministre d’extrême droite, Bezalel Smotrich, publiait une directive pour immobiliser les 1049 conteneurs de nourriture destinée au peuple de Gaza affamé. Une famine, là encore, justifiée au nom de la foi. Smotrich vient du parti «Sionisme religieux», qui prône l’apartheid et l’application littérale de textes Saints écrits il y a plus de 2000 ans. Il regrette que les arabes n’aient pas été totalement expulsés de leurs terres en 1948. Il a déclaré : «Nous [les juifs orthodoxes] voudrions tous que l’État d’Israël soit dirigé selon la Torah et la loi juive». Il rêve donc d’un État théocratique, comme le régime iranien ou Daesh. Il estime par ailleurs qu’un promoteur immobilier ne doit pas avoir à vendre de maisons aux palestiniens, veut séparer les arabes et les juifs dans les maternités – déclarant qu’«il est naturel que ma femme ne veuille pas s’allonger à côté de quelqu’un qui vient d’accoucher d’un bébé qui pourrait vouloir l’assassiner dans 20 ans» – et s’oppose aux mariages mixtes entre juifs et musulmans, par ailleurs interdits dans cette grande démocratie qu’est Israël. Son mouvement se nomme le Kahanisme, qui a pour objectif de créer Eretz Israël, le «grand Israël» tel que décrit dans la Bible, ce qui implique l’implantation juive en Cisjordanie, dans la Bande de Gaza et bien au-delà, car selon eux c’est la terre que Dieu leur a promise… La colonisation est pour eux un commandement divin. Comme la haine des minorités sexuelles d’ailleurs. Cette idéologie a pris son essor en 1974, année de création d'un parti de colons religieux : le «Bloc de la foi». Celui-ci se base sur la Torah pour justifier le vol des terres et l'envoi de membres directement dans les zones peuplées de palestiniens, pour raser leurs maisons et les chasser, là encore au nom d’une interprétation littérale du judaïsme. Le mouvement des colons a pris une place énorme dans la société israélienne. Ils étaient 100.000 en 1992 et sont plus de 500.000 en 2022, avec des moyens, des armes, des partis, des relais… Depuis l’an dernier, les colons religieux d’extrême droite sont désormais représentés dans le gouvernement de Netanyahou. Après l’attaque du 7 octobre, un vétéran de l’armée israélienne, Ezra Yachin, déclarait dans un reportage : «Si vous avez un voisin arabe, n’attendez pas, allez dans sa maison et tuez-le […] Nous allons voir des choses que nous n’avions jamais rêvée […] Toutes les prophéties sont sur le point de se réaliser». La société israélienne, de la classe politique aux écoles militaires, est puissamment et durablement imprégnée de suprémacisme et de messianisme, d'obscurantisme religieux, qui servent à justifier tous les crimes, toutes les violences, toutes les déshumanisations..."
___ La bible est notre mandat.... (Nathan Thrall) _____________________________
Un tabou?
Dans la tourmente,
Il y a du rififi entre Scholz et Macron. Les relations tendent à se dégrader, en tout cas se distendent. C'est visible. Pas seulement sur la question de l'Ukraine, qui met la vieille solidarité à l'épreuve, mais aussi dans le domaine des politiques industrielles et commerciales qui se modifient profondément à l'échelle mondiale, exacerbant les divergences. Et l'Union semble vaciller, se cherchant de nouvelles voies, tout en s'accrochant aux anciens principes. Les critiques ne manquent pas, même parfois de la part de certains de ses plus adents défenseurs à Bruxelles. Les négociations en cours dans l'opposition se heurtent sur la question de l'Europe. Non pas sur le principe de l'intégration en elle-même, qui ne fait pas problème, mais sur les modes de fonctionnement et notamment la ligne néolibérale suivie par Bruxelles. Ce ne serait pas la première fois qu'un certain nombre de dogmes seraient contestés, depuis De Gaulle, P. Seguin, JP Chevènement et les nombreux opposants au traité de Maastricht si contesté. Même J. Delors n'a pas ménagé des critiques, reconnaissant pudiquement des "erreurs"... Adhérer à l'Europe peut se comprendre de bien des manières: il y a les dévots inconditionnels et les critiques légitimes d'une institution qui n'a pas jusqu'ici toujours tenu ses promesses. Oui à l'Europe, mais quelle Europe? toujours en gestation en s'élargissant... L'unanimité n'est pas au rendez-vous entre les minimalistes, adorateurs du libre marché et les fédéralistes, attendant un problématique (ou fantomatique) Etat unique au détriment des souverainetés nationales destinées à s'effacer pleinement.. Sans aller jusqu'à un frexit, une prise de distance par rapport au carcan juridique de Bruxelles est possible et nécessaire, comme une distance par rapport à l'hégémonie de fait de l'Allemagne.
Le problème est toujours là, nonobstant les promesses et les dénis.
Un refus d'agrément qui tombe mal, alors qu'il y a encore à faire en matière de vigilance et d'investigation en ce domaine. La hausse se poursuit même, dans divers domaines, sous diverses formes. S'il y a pire ailleurs, il y a encore bien des progrès à faire. La liste est longue des affaires "douteuses" qui ont fait scandale ou qui sont restées impunies. La corruption en général constitue "...un frein majeur au développement. Détournement des richesses, découragement des investisseurs, confiscation des ressources naturelles, réduction des ressources de l’État, la corruption possède de multiples effets négatifs sur l’activité économique et la légitimité de l’État. Elle fausse la concurrence, favorise l’économie informelle et réduit le consentement à l’impôt. La corruption perturbe l’allocation optimale des fonds et réduit l’efficacité des politiques publiques. En créant des obstacles à une distribution juste et efficace des biens et services, elle altère la capacité de l’État à offrir un service public de qualité, participant ainsi à l’accroissement des inégalités et à la diminution de la confiance des citoyens envers les institutions et les représentants de l’État. Cette confiance est également mise à mal lorsque la corruption atteint les processus électoraux, délégitimant le processus démocratique. De manière générale, la corruption mine l’État de droit et représente un obstacle à la réalisation des droits humains. La corruption favorise le développement de la criminalité, notamment la criminalité organisée, voire du terrorisme et des groupes armés lorsque les fonds détournés viennent alimenter leurs réseaux ou lorsque ces acteurs emploient la corruption pour poursuivre leurs objectifs. Elle est un facteur de crise et de fragilité et possède un impact négatif sur la sécurité et à la stabilité aux niveaux national, régional et international...;" C'est comme un virus mortel pour la démocratie
Le règne des moutonniers n'est pas près de s'éteindre.
Le conformisme peut souvent pousser à l'erreur, ou pire.... Souvent par ignorance, parfois par peur. Le courage au coeur de l'information.
Conformisme: loin d'être mort...
Comme on dit encore en Espagne...
La Fête des Mères. Un plus ancienne pratique qu'on ne le croit .
Sans que l'on puisse dire avec certitude qu'il y ait un lien entre les anciens cultes de l''époque paléolithique ou/et néolithique concernant la véritable statut de la femme, à travers les statuettes retrouvées, témoignant d'une valorisation particuilère de la fécondité, en rapport avec la terre, mère de toute vie, les festivités qui tournent explicitement autour de la figure de la mère sont plutôt récentes, même si on en trouve des prémisses déjà dans la Grèce antique et dans doute chez les Egyptiens... ___ Bien avant l'instrumentalisation nationaliste et nataliste qu'en a fait Pétain. "...C'est à la fin de la Première Guerre mondiale que le principe du Mother's Day prend corps en Europe. Il a été répandu par les jeunes membres d'organisations américaines de secours aux populations occupées (le CRB ou Commission des secours en Belgique et en France du Nord occupée d'Herbert Hoover) ou aux blessés du front (l'American Red Cross) et surtout par les soldats américains du corps expéditionnaire du général John Pershing arrivés en masse à partir d'avril 1917. En mai 1918, Pershing ordonne de distribuer à tous les soldats sous son commandement (certains sont anglais, néerlandais, français ou belges) des cartes postales d'hommage à envoyer pour le Mother's Day et il fait aussi réaliser un film d'actualités par Gaumont11. En 1918, la ville de Lyon célèbre la journée des mères en hommage aux mères et aux épouses qui ont perdu leurs fils et leur mari pendant la Première Guerre mondiale. En 1920, est élaborée une fête des mères de familles nombreuses, puis le gouvernement officialise une journée des mères en 1926, dans le cadre de la politique nataliste encouragée par la République. Après une première tentative en 1920 qui donne aux municipalités la responsabilité de célébrer éventuellement les mères et les pères de familles nombreuses, ce n’est que le 20 avril 1926 que la fête des Mères obtient sa véritable reconnaissance officielle. Le gouvernement d’Aristide Briand la qualifie encore de « Journée des mères de Familles nombreuses ». Cette première cérémonie officielle nationale est marquée par la remise solennelle des médailles de la Famille Française accordées aux Mères de Familles nombreuses afin de leur témoigner toute la reconnaissance de la Nation. Philippe Pétain reprend cette célébration pour lui donner plus de reconnaissance. Sous son impulsion impulsion, elle devient, selon Pascal Riché, une « célébration quasi-liturgique, la mère étant mise sur un piédestal » par le régime de Vichy, et tous les Français sont incités à célébrer la maternité. En 1942, le maréchal Pétain s'adresse à la radio aux femmes en ces termes : « Vous seules, savez donner à tous ce goût du travail, ce sens de la discipline, de la modestie, du respect qui font les hommes sains et les peuples forts. Vous êtes les inspiratrices de notre civilisation chrétienne »..." Mais déjà "...Au début du XIXème siècle, en France, Napoléon Bonaparte évoque la création d’une fête des Mères officielle, célébrée au printemps. Il aurait confié l’idée à son premier chambellan, M. de Rémusat : « Une fête des mères, des enfants, de la famille, voilà ce que j’aimerais voir en France chaque printemps quand renaît la nature, car c’est à ma mère que je dois tout. » L’idée n’aboutit pas mais ressurgit à la fin du siècle alors que le déclin de la natalité entraîne la naissance de mouvements familiaux et natalistes. En 1897, l’Alliance nationale contre la dépopulation, créée un an plus tôt par le médecin, démographe et statisticien Jacques Bertillon (1851-1922), lance l’idée d’une fête des enfants, afin de mettre en avant l’importance de la fécondité. ______C'est dans cet esprit que Prosper Roche, instituteur à Artas, fonde en 1904 une société de secours mutuels « l'Union Fraternelle des Pères de Famille Méritants d'Artas ». Celle-ci prévoit l’organisation d'une journée annuelle pour remettre des « récompenses de haut mérite maternel ». Cette célébration a lieu pour la première fois le 10 juin 1906 dans la cour de l’école de garçons d'Artas et par cette célébration, les Artasiens déposent en quelque sort le brevet de la fête des mères. Plus tard, en pleine guerre mondiale, le 16 juin 1918, le colonel de la Croix-Laval va instaurer la première « Journée des mères » officielle, à Lyon pour rendre hommage à toutes les femmes ayant perdu un fils dans les tranchées. Le traumatisme des pertes humaines de la Grande Guerre amplifie la crainte de la dépopulation. En 1920, la contraception et l’avortement sont interdits. Soucieux de repeupler la France, les pouvoirs publics invitent les femmes à devenir mères en faisant des efforts pour favoriser la natalité, comme les primes d’allaitement. Ils incitent alors les municipalités à organiser au mois de mai une journée pour célébrer les mamans. « Mais il ne s’agit pas de célébrer toutes les mères » précise l’historienne des femmes Françoise Thébaud. « Seulement celles de familles nombreuses d’au moins trois ou quatre enfants. » Dans le même esprit est fondé en 1920 le prix des Familles nombreuses ou « Prix de la première Fondation Cognacq-Jay ». C'est une dotation de 25 000 francs attribuée par l'Académie française tous les ans à une famille méritante dans chaque département. Le prix a été fondé par Ernest Cognacq et Marie-Louise Jaÿ, deux modestes vendeurs qui ont fait fortune en créant Le Bon Marché à Paris mais se désolent de n'avoir pas pu avoir d'enfants.
Ann Reeves Jarvis (1832-1905) consacre sa vie à mobiliser les mères pour qu'elles s'occupent de leurs enfants et que leur travail soit reconnu. « J'espère et je prie pour que quelqu'un, un jour, trouve une journée commémorative des mères en sa mémoire pour le service inégalable qu'elle rend à l'humanité dans tous les domaines de la vie. Elle y a droit », déclare-t-elle un jour .
Très active au sein de l'Église épiscopale méthodiste, elle dirige des clubs de travail pour la fête des mères afin de lutter contre les taux élevés de mortalité infantile et juvénile, principalement dus aux maladies qui ravageaient leur communauté à Grafton, en Virginie occidentale.
Après sa mort, sa fille Anna Jarvis (1864-1948) reprend le projet d'une journée dédiée à la célébration des mères. Après sa mort en 1905, sa fille Anna promet de réaliser le rêve de sa mère. La première fête des mères est célébrée en 1908 à l'église méthodiste Andrews de Grafton. Anna choisit le deuxième dimanche de mai pour qu’il soit toujours proche de la date du 9 mai, jour du décès de sa mère. En 1910, la fête des mères devient un jour férié en Virginie occidentale et son succès est tel que dès 1914, le président Wilson la déclare fête nationale.
C’est sous le régime de Vichy que la célébration de la maternité devient une fête nationale, célébrée le dernier dimanche de mai sous la dénomination de « journée des Mères ».
Fort de sa devise : « Travail, Famille, Patrie », le régime de Vichy s’empare du thème défendu par les mouvements natalistes de l’entre-deux-guerres et apporte la touche finale à la tendance qui se développait depuis le XIXème siècle en officialisant la journée des mères le 25 mai 1941.
Vichy incite les enfants à la prendre en charge. Ce jour-là, une affiche propagandiste est placardée dans toutes les écoles de France. Le message suivant y est inscrit : « Ta maman a tout fait pour toi, le Maréchal te demande de l’en remercier gentiment… »
L’initiative est relayée par des membres du corps enseignant et du gouvernement. Le secrétaire d’État à l’Éducation Nationale, l'historien Jérôme Carcopino, envoie une lettre au corps enseignant : « L’enfant doit inventer et décider lui-même le geste qu’il accomplira. Il doit pouvoir l’entourer de tout le secret et de tout le mystère qu’il désire. »
Cette même année, le filleul du Maréchal Pétain, Jacques Chevalier, prononce un discours : « Par le don de sa personne et le rayonnement de son amour, la mère est l’âme de la famille. Elle transmet, avec la vie, les vertus qui font les peuples forts. » La mère de famille acquiert une existence sociale à part entière. Les mairies d’arrondissement organisent la célébration de la journée des Mères le 31 mai 1942. Le peu de moyens mis en place fait dire à Jean Cocteau, ironique, « fête des Mères, fête de la Misère. »
« Depuis dix mois, je convie les Français à s’arracher aux mirages d’une civilisation matérialiste. Je leur ai montré les dangers de l’individualisme. Je les ai invités à prendre leur point d’appui sur les institutions naturelles et morales auxquelles est lié notre destin d’homme et de Français.
La famille, cellule initiale de la société, nous offre la meilleure garantie de relèvement. Un pays stérile est un pays mortellement atteint dans son existence. Pour que la France vive, il lui faut d’abord des foyers.
Le foyer, c’est la maison où l’on se réunit, c’est le refuge où les affections se fortifient. C’est cette communauté spirituelle qui sauve l’homme de l’égoïsme et lui apprend à s’oublier pour se donner à ceux qui l’entourent.
Maîtresse du foyer, la mère, par son affection, par son tact, par sa patience, confère à la vie de chaque jour sa quiétude et sa douceur. Par la générosité de son coeur, elle fait rayonner autour d’elle l’amour qui permet d’accepter les plus rudes épreuves avec un courage inébranlable.
Mères de notre pays de France, votre tâche est la plus rude. Elle est aussi la plus belle.
Vous êtes, avant l’État, les dispensatrices de l’éducation. Vous seules savez donner à tous ce goût du travail, ce sens de la discipline, de la modestie, du respect qui fait les hommes sains et les peuples forts. Vous êtes les inspiratrices de notre civilisation chrétienne.
Et voici qu’aujourd’hui dans nos deuils, dans nos misères, vous portez la plus lourde croix.
Mères de France, entendez ce long cri d’amour qui monte vers vous.
Mères de nos tués, mères de nos prisonniers, mères de nos cités qui donneriez votre vie pour arracher vos enfants à la faim, mères de nos campagnes, qui, seules à la ferme, faites germer les moissons, mères glorieuses, mères angoissées, je vous exprime aujourd’hui toute la reconnaissance de la France. »... (Hérodote. net) _____________________
<natalité!