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lundi 21 juillet 2025

Pas contente, Maya!

 Il n'y a pas que les abeilles

Soutien aux méga bassines, réautorisation des néonicotinoïdes tueurs d'abeilles, autorisation de drones pulvérisateurs de pesticides, facilitation d'implantation d'élevage intensif, limitation du contrôle démocratique : le profit avant la vie –
Le texte qui a été voté ce mardi 28 janvier, intitulé "Lever les contraintes à l'exercice du métier d'agriculteur" - un titre bien vendeur- est un recul énorme pour le vivant, la santé publique, l'agriculture et la démocratie. Et pourtant, il a été adopté à l'unisson par tous les sénateurs macronistes, LR et RN. Encore une preuve de leur symbiose idéologique. Marie-Lise Brice, porte-parole de la Confédération paysanne 43 a réagi : "On peut mettre autant de pesticides qu'on veut, ils n’arrêteront ni la pluie, ni le gel printanier, ni les problèmes climatiques locaux". Mais le but n'est pas de trouver des solutions à ces problèmes, mais simplement de faire fructifier les bénéfices de l'industrie phytosanitaire et de l'agro-industrie.
🟢Un texte par et pour les industriels de la FNSEA
Ce texte est porté par le Sénateur LR Laurent Duplomb, qui était président de la FNSEA de la chambre d’agriculture de Haute-Loire et membre du conseil de surveillance de Candia, géant de l'industrie laitière.
De son côté, Annie Genevard, ministre de l'agriculture ultra conservatrice, raciste, transphobe et paillasson de la FNSEA a apporté son plein soutien au projet de loi. Rappelons le, cette dame qui réclamait une amende de 50.000 euros pour les militants et militantes filmant les élevages industriels, avait pour suppléant en tant que députée Éric Liégeon, ancien secrétaire général et vice-président de la FNSEA du Doubs. Ce projet de loi a donc été cadré par la FNSEA. En somme, ce projet de loi est directement écrit par le lobby agro-industriel. Composé de 6 articles, il est un cocktail de mesures qui sont de véritables bombes environnementales.
🟢Aperçu du désastre
L'article 1 scelle la victoire totale de l'industrie phytosanitaire. Il "revient sur la séparation de la vente et du conseil des produits phytopharmaceutiques, une mesure jugée contreproductive". Contreproductive pour qui ? Les industriels des pesticides. En effet, depuis 8 ans, il était interdit aux vendeurs de pesticides d'être également conseillers auprès des agriculteurs et agricultrices sur le sujet : le simple bon sens pour éviter le conflit d'intérêt et permettre un choix éclairé. Ce même article rend facultatif le conseil stratégique sur les pesticides. Après tout, pourquoi s'embêter à se renseigner sur les produits dangereux qui vont contaminer nos sols pour des décennies ?
Par contre, l'article réautorise les "remises, rabais et ristournes à l'occasion de la vente de produits phytopharmaceutiques". Cette mesure n'a qu'un seul objectif : faciliter la vente de grandes quantités de pesticides et d'engrais, permettre aux industriels de se gaver au détriment de tout le reste. La logique néolibérale tous azimut. Empoisonner les sols, l'eau, le vivant, la nourriture qui nous fait vivre, c'est rentable. Le média Reporterre rappelle que la France est déjà le deuxième pays à utiliser le plus de pesticides en Europe. Mais ça, Monsieur Duplomb se garde de le mentionner.
L'article 2 s'attaque au contre pouvoir démocratique en permettant au ministre de l'Agriculture de "suspendre, dans certaines conditions, une décision de l'Anses – Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail – en matière d'homologation de produits phytopharmaceutiques". Il autorise également la pulvérisation de pesticides par drones, et le grand retour des néonicotinoïdes, ces terribles insecticides tueurs d'abeilles interdits depuis 2018 après des années de lutte.
Les syndicats apicoles, qui fabriquent le miel, sont vent debout devant cette réautorisation qui les mène droit dans le mur. Un "mur de la honte" qu'ils ont décidé de matérialiser devant la permanence de Monsieur Duplomb le 1er février : "Le mur de Berlin symbolisait la scission du monde en deux idéologies. C’est bien cette opposition qui sera représentée".
L'article 3 va permettre de faciliter l'installation de fermes usines ultra polluantes en instaurant une simplification des règles. En France déjà aujourd'hui, 60% des animaux d'élevage sont concentrés dans 3% des fermes. On est bien loin du fantasme de la défense des petits éleveurs et éleveuses, un mythe mis en avant par la droite. Les recours légaux sont également rendus plus difficiles.
L'article 5 est un soutien massif aux méga bassines et un recul énorme dans la définition des zones humides. Mais surtout, il introduit un changement gravissime dans la hiérarchie des usages de l'eau. Ainsi, l'agriculture passerait en seconde position des usages prioritaires, devant la préservation de la vie aquatique et des rivières. Une mesure qui va encore une fois à l'encontre de toutes les études scientifiques sur le cycle de l'eau. Donald Trump a son "Drill baby drill" – «Fore, chéri, fore» en anglais, un slogan républicain pour intensifier l'exploitation d'hydrocarbures – pour les industriels du pétrole. Chez nous, c'est "pompe, chéri pompe" pour les agriculteurs irrigants, qui ne représentent que 6 à 10% des agriculteurs. Une mesure absurde, alors même que la méga bassine de Saint-Soline a été déclarée illégale il y a quelques semaines seulement, et que la gestion de l'eau devient chaque année un enjeu de plus en plus conflictuel.
Enfin, l'article 6 affaiblit grandement l'OFB, l'office français de la biodiversité qui serait tenu "de privilégier la procédure administrative, pour éviter autant que faire se peut des procédures judiciaires, ces dernières ayant pu être jugées infamantes". Cet office vérifie par exemple si les agriculteurs n'utilisent pas de produit chimiques interdits ou ne dépassent pas les seuils de pesticides. Autrement dit, laissez les pollueurs polluer tranquilles. Encore une fois, les macronistes et l'extrême droite qui dénoncent en permanence le « laxisme » des autorités en matière de délinquance sont en train de démanteler la police de l'environnement – déjà bien démunie – pour garantir l'impunité totale des pollueurs et de la délinquance écologique.
C'est donc ce texte, qui nous fait faire un bond en arrière phénoménal, qui a été voté cette nuit. Une nouvelle pièce dans la machine de destruction du vivant.
_____"... Le socialiste Jean-Claude Tissot, lui-même agriculteur et membre de la Confédération paysanne, a dénoncé avec cette PPL « un contresens historique » et « un populisme rétrograde en rupture totale avec la transition écologique », et rappelle qu’en avril 2023, le directeur scientifique de l’Inrae avait été auditionné dans l’enceinte du Sénat. « Il nous avait expliqué que l’acétamipride est pire que l’imidaclopride [autre néonicotinoïde interdit – ndlr], et que c’était le chlordécone de l’Hexagone, relate le sénateur de la Loire. Ce que vous faites s’appelle de l’obscurantisme. Vous niez la science car vous mettez le rendement économique devant tous les paramètres. Qu’allez-vous dire à nos petits-enfants qui vont subir des dérèglements hormonaux ? » (MDP)

La potion de l'abbé Bayrou

Il va falloir faire pénitence

            Culpabilisation  et injonctions                                                                                                                                                                               La fête et finie. Nous voilà prévenus.  La "vérité" sort de la bouche notre provisoire Premier Ministre. Comme s'il n'y avait pas amplement matière à débattre. Dette et culpabilité ont partie liée  (Schuld  en allemand...) Que vient faire ici la morale?          __ Comme si en ce domaine les constats étaient clairs, les solutions, évidentes. Comme s'il n'y avait pas de présupposés. Notre donneur de leçon fait comme s'il n'avait pas été depuis longtemps conseiller du Prince, ayant ses entées à l'Elysée en toutes circonstances. " Voici donc un homme politique qui, disposant d’un accès sans doute privilégié à la vérité, se décidait à éclairer des Français inconscients, abrutis par leur dépendance à l’argent public et à la redistribution sociale. La France serait « accro » à la dépense publique et si indolente que ses habitants refuseraient de travailler suffisamment. Alors, la dette augmenterait, tenez-vous bien, de « 5 000 euros par seconde ». Un chiffre illustré par un inquiétant sablier menant inexorablement à un scénario à la Grèce, longuement – mais confusément – rappelé par le premier ministre.François Bayrou s’est comporté comme un père de la nation sage faisant la leçon à des enfants se vautrant dans les délices de Capoue. Dans un long et pénible exposé, il a expliqué comment les Français devaient se montrer plus disciplinés dans leur consommation de médicaments, de scanners ou d’avis médicaux ou comment il leur fallait travailler davantage...."   


                             Il y a lieu sans aucun doute de remettre beaucoup beaucoup de choses à plat, mais avec mesure et circonspection, sans compromettre l'avenir. Pénaliser la santé ou l'éducation, par exemple, c'est préparer un avenir encore plus sombre. 
Une austérité  aurait forcément des effets forcément récessifs. Le risque est à prendre en compte. On a vu après la crise de 2008....les effets pendant plusieurs années. L'obsession de la dette masque de nombreuses analyses sur ses causes profondes et anciennes, qu'il importe de faire. La désindustrialisation organisée de notre pays n'est pas une cause mineure. Les dépenses sociales sont surtout mises en cause, ce qui n'étonne guère. Une   chute de consommation drastique ne serait pas sans conséquences sur les caisses de l'Etat, enclenchant un cercle vicieux L'urgence est dans l'investissement..           Les causes de cette "faillite" mérite examen, même si les choses sont complexes. Mais il importe d'arrêter d'affoler un public qu'il faudrait d'abord éduquer en cs matières complexes. L'économie n'est pas une science. Si "les caisses sont vides", il faudrait s'interroger sur les causses profondes.                                                                                                     Le testament est amer. Il faut éteindre les lampions. Lfalaise serait devant nous... Mais comment sortir du grand paradoxe?                                                                                                                                             La dictature des marchés  existe aussi.     François Bayrou, agrégé de lettres classiques, aurait été bien inspiré de relire son ouvrage « Du Contrat social », publié en 1762. Que nous dit l’illustre Genevois ? Que l’un des maux des hommes en société est l’inégalité sociale – qu’il traite longuement dans son « Discours sur l’origine de l’inégalité » (1755). Et que pour y remédier, il faut conclure un « contrat », une sorte de pacte, donc, entre les citoyens qui leur permette de mettre sur pied un régime jugé légitime.

     Que signifie « légitime » ? Qu’il soit jugé suffisamment juste, précisément, pour mériter quelques efforts. Rousseau croit que l’homme à l’état de nature (non gouverné par un Etat, donc) est plus libre qu’en société. Pour qu’une société soit par lui acceptable et acceptée, il faut donc que certaines conditions soient réunies. Ce sont elles qui le convaincront d’abandonner la poursuite de son seul bien-être au profit de l’intérêt général – Rousseau parle de passer sous la « suprême direction de la volonté générale ».     Parmi ces conditions, l’une est majeure : le sentiment de travailler à l’égalité entre les hommes. Pas une égalité strictement comptable ou mathématique, mais une égalité de droit, qui donne le sentiment que tous les citoyens contribuent équitablement devant la loi. « Chacun se donnant tout entier, la condition est égale pour tous », écrit Rousseau.  Or, dans son discours d’austérité François Bayrou n’a pas donné le sentiment que « la condition est égale pour tous ». Il a certes évoqué une « contribution de solidarité » qui serait acquittée par les Français « les plus fortunés ». Mais pas un réel accroissement de leur fiscalité, qui pourrait passer par une taxe, comme celle proposée par l’économiste Gabriel Zucman et soutenue par pas moins de sept prix Nobel d’économie.                                    A un moment où l’on apprend que le taux de pauvreté en France n’a jamais été aussi élevé depuis trente ans, au moment où notre pays ressemble de plus en plus à un pays d’héritiers, comment est-il possible qu’un Premier ministre pense acceptable de supprimer deux jours fériés quand les plus privilégiés sont épargnés ? Que quelqu’un offre « Du Contrat social » à François Bayrou comme lecture d’été !       


                                                                                                                                                                   
  Point de vue:  "...François Bayrou avait décidé de sortir les grands mots pour ses annonces budgétaires attendues depuis plusieurs semaines. Les Français auraient « rendez-vous avec eux-mêmes ». Son intervention, soigneusement préparée par une salve de fuites dans les médias, était ainsi présentée comme un « moment de vérité ».   Voici donc un homme politique qui, disposant d’un accès sans doute privilégié à la vérité, se décidait à éclairer des Français inconscients, abrutis par leur dépendance à l’argent public et à la redistribution sociale. La France serait « accro » à la dépense publique et si indolente que ses habitants refuseraient de travailler suffisamment. Alors, la dette augmenterait, tenez-vous bien, de « 5 000 euros par seconde ». Un chiffre illustré par un inquiétant sablier menant inexorablement à un scénario à la Grèce, longuement – mais confusément – rappelé par le premier ministre.   François Bayrou s’est comporté comme un père de la nation sage faisant la leçon à des enfants se vautrant dans les délices de Capoue. Dans un long et pénible exposé, il a expliqué comment les Français devaient se montrer plus disciplinés dans leur consommation de médicaments, de scanners ou d’avis médicaux ou comment il leur fallait travailler davantage.                                                                                                                    François Bayrou faisait comme s’il n’était responsable de rien. C’était le retour de la fameuse « pédagogie » qui était jadis l’obsession du macronisme lorsqu’il fustigeait les anciens gouvernements. Mais le problème, c’est que François Bayrou ne peut pas faire comme si lui et son parti n’avaient pas été membres de la majorité présidentielle qui exerce le pouvoir depuis 2017.                                                   Et c’est bien pour cela que ce « moment de vérité » n’était qu’une gigantesque supercherie. Un tour de passe-passe qui vise à culpabiliser les Français pour effacer la responsabilité des politiques menées jusqu’ici. Aussi la vérité prononcée par François Bayrou avait-elle un goût de mensonge.       Amélie de Montchalin, ministre déléguée au budget, avait, dans Les Échos du 14 juillet, vendu la mèche en donnant aux ministères contraints de faire face aux coupes budgétaires ce conseil pour faire passer la pilule : « Il y a une histoire à raconter. » Loin de l’exigence de vérité, le premier ministre s’est bien employé avant tout à raconter une histoire. Celle d’un pays vivant sur le budget public dans l’insouciance sous le regard effrayé des politiques « responsables » désireux de redresser les comptes publics.                         Mais cette histoire ne résiste pas à l’analyse, même la plus hâtive. Le macronisme, dont François Bayrou n’est plus que la queue de comète, est au pouvoir depuis 2017. Lui-même recyclage des politiques précédentes, il ne peut plus aujourd’hui échapper à son bilan. D’ailleurs, l’ironie était qu’en faisant la leçon au pays, le maire de Pau décrivait l’échec de la politique qu’il avait jusqu’ici soutenue.                                                                                                                      Lors de son entrée à l’Élysée, Emmanuel Macron avait promis d’en finir avec les déficits par une recette miracle : les réformes. Celles que, prétendument, la France avait si longtemps refusé de mettre en œuvre allaient donner un coup de fouet à la croissance en relançant la productivité. Grâce à la baisse des impôts et à l’affaiblissement des travailleurs, les entreprises françaises allaient enfin être compétitives, faire des bénéfices, les investir dans les nouvelles technologies, réaliser des gains de productivité, créer des emplois bien payés. Alors, les caisses de l’État allaient se remplir et le déficit se réduire.                                                                                 Huit ans plus tard, le bilan est que la croissance française stagne. Le PIB devrait, si tout se passe comme prévu par la Banque de France, augmenter de 0,6 % cette année. Les prévisionnistes de l’hôtel de Toulouse prévoient un « rebond » vers le potentiel de croissance, c’est-à-dire vers 1,2 %, en 2027. Ce niveau potentiel n’a pas bougé depuis huit ans, malgré les réformes au pas de charge et les baisses d’impôts sur le capital. Et pour cause : la productivité du pays s’est affaissée depuis cinq ans.                                                                                                                       La vérité, c’est donc que tous les objectifs fixés par Emmanuel Macron ont été manqués. La baisse du chômage a été acquise non par de nouveaux gains de productivité, mais par des emplois subventionnés et peu productifs. Le produit de l’érosion des salaires et des baisses d’impôts n’est pas venu alimenter la croissance. Bref, le rêve de ruissellement a échoué.    Résultat : la réalité est inverse de celle rêvée par le macronisme. Ce n’est pas l’activité qui est venue remplir les caisses de l’État, ce sont les caisses de l’État qui soutiennent à bout de bras un capitalisme français défaillant. Le récent rapport du Sénat a évalué ce soutien à 211 milliards d’euros par an, soit davantage que les 170 milliards d’euros de déficit public en 2024. Et ce sont les plus fragiles qui ont payé ce soutien : c’est ce que traduisent les chiffres alarmants de l’Insee sur la croissance des inégalités et de la pauvreté.                                               Et c’est là l’éléphant dans la pièce, que les discours moralisateurs du premier ministre visent à cacher : la politique d’aide aux entreprises n’est pas rentable, elle ne permet pas de générer une croissance suffisante pour combler le déficit public. Dès lors, ces aides creusent les déficits.                   À côté de ce manque à gagner, le « trou » de la Sécurité sociale (15 milliards d’euros) est un détail insignifiant. Ce dont François Bayrou ne parle pas, c’est que le même pays qui est censé être devenu le plus attractif du monde sous les applaudissements de la majorité est aussi celui qui est dans une situation financière critique. Ces deux faits ne sont pas indépendants : ils sont liés. Pour obtenir cette attractivité qui ne sert à rien, on a réduit la croissance potentielle du pays.                                                           La bonne politique, celle qui s’appuierait sur la « vérité », consisterait donc à modifier cette politique défaillante. Mais il n’en est pas question. Les réactions au rapport du Sénat ont montré que cette dépense publique était considérée comme intouchable. Le capital français a réussi à faire du budget sa propriété et toute remise en cause est jugée dangereuse et impensable, alors même que les résultats de cette politique sont un désastre.                                                                                                           En réalité, l’État a été capté par les intérêts privés qui, pour préserver cette manne, dirigent la responsabilité des déficits sur la redistribution sociale. C’est bien pour cette raison que cette politique n’est jamais remise en cause : c’est une politique de classe qui dirige l’argent vers le capital. Aussi François Bayrou a-t-il un peu lourdement évincé l’obstacle en proposant « moins de subventions » contre « plus de liberté ». Mais comme il n’y a rien de concret sur la baisse des subventions (il n’y a pas de chiffrage annoncé), et comme la « liberté » ne créera pas de profits, alors il n’y aura surtout que davantage de pouvoir pour le capital. Et cela sera fait par ordonnances.                                                                                                              La vérité, c’est que le premier ministre a repris les vieilles rengaines de sa génération politique, celle qui a si évidemment échoué sur tout et créé la situation dans laquelle le pays se trouve. Les mesures annoncées sont navrantes. « L’année blanche » est le niveau zéro de l’action publique, c’est transformer en loi l’inexistence de la politique économique ; le non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois est un retour à l’ère Sarkozy, les économies sur les collectivités locales un retour au quinquennat Hollande. Et, pour faire bonne mesure, on a retrouvé les vieilles chansons macronistes, façon café du commerce : l’innovation, l’intelligence artificielle et la « simplification ».                                                                                                     Et toujours, le travail, par ailleurs célébré comme une « valeur centrale », est ciblé. L’annonce d’une énième réforme de l’assurance-chômage, de la suppression de deux jours fériés est un nouveau mauvais coup pour les travailleurs. Ce n’est pas un détail. Un des points de l’échec des politiques menées jusqu’ici est qu’on a subventionné les emplois les moins qualifiés : on a donc favorisé une production moins productive et moins rémunératrice. Plus le chômage baisse, plus la pauvreté augmente, puisque la croissance des profits doit dépasser celle du PIB. Voilà la source du « désenchantement »
 des travailleurs dont le premier ministre s’est lamenté. Et sa réponse a été d’aggraver encore la situation.   "     ______________

dimanche 20 juillet 2025

Vers la guerre?

  En finira-t-on

                         "Je ne sais pas comment sera la troisième guerre mondiale, mais ce dont je suis sûr, c´est que la quatrième guerre mondiale se résoudra à coups de bâtons et de silex."  (Einstein)


Alors que les dirigeants du monde nous précipitent vers la guerre, que le réarmement est martelé quotidiennement, que Macron se rêve en général en campagne et qu'un plan d'austérité massif sert à financer des armes pour mettre la jeunesse en uniforme, quelques paroles contre la guerre pour redonner des forces à l'antimilitarisme d'aujourd'hui.
«On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels» - Anatole France
«La guerre est un massacre de gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent bien mais.... ne se massacrent pas» - Paul Valery
«Tuez un homme, vous êtes un assassin ; tuez des milliers d'hommes, vous êtes un héros» - Beilby Porteus, évêque anti esclavagiste anglais
«Je ne sais pas comment sera la troisième Guerre mondiale, mais ce dont je suis sûr, c'est que la quatrième Guerre mondiale se résoudra à coups de bâtons et de silex» - Albert Einstein
«Les affaires fructifient sur les décombres» - Rosa Luxembourg
«Le propre du militaire est le sale du civil» - Boris Vian
«Le jour du 14 juillet
Je reste dans mon lit douillet
La musique qui marche au pas
Cela ne me regarde pas» - Georges Brassens
«S’ils s’obstinent, ces cannibales,
À faire de nous des héros,
Ils sauront bientôt que nos balles
Sont pour nos propres généraux» - L'Internationale
«Si vous désirez une image de l'avenir, imaginez une botte piétinant un visage humain… éternellement» - Georges Orwell, 1984.
«Ceux qu'ont le pognon, ceux-là reviendront
Car c'est pour eux qu'on crève […] Si vous voulez faire la guerre
Payez-la de votre peau» - La chanson de Craone
«Ceux qui aiment marcher en rangs sur une musique : ce ne peut être que par erreur qu'ils ont reçu un cerveau, une moelle épinière leur suffirait amplement» - Einstein
«La guerre vient d’en haut et non d’en bas. Ce sont les dirigeants qui la préparent et qui la font dans leur intérêt personnel [...] Les généraux meurent à peu près tous dans leurs lits, comblés d’honneurs et d’années» - Madeleine Pelletier, médecin, féministe, libertaire.
«Je ne veux pas aller au service militaire Pour eux je ne veux pas faire la guerre, pour un morceau de terre. Non mais si je ne veux pas aller au service militaire. Là bas y a rien à faire, et dans mon quartier c'est déjà la guerre» Kery James
«Intelligence militaire est une contradiction» - Groucho Marx



Petit billet du dimanche

 __ Souoçons

__ Esquive

__ Dopage

__ Démolition

__ Dérapage

__ Vapotage

__ Le boulet

__ Quelle priorité?

__ Santé en danger

__IA: au secours                         

__ 8 Mai en question

__ Soutien sélectif

__ Problème kurde

__ Berlin et Washington

__ Revers de médaille

__ Trump erratique diviseur et violent

    _______ __ Brad en concert.  A écouter ici  et .  ♪♫♪ . Comme Bill Evans.     Une évasion dans ce monde de brutes.                               ____________________

                

samedi 19 juillet 2025

Les requins!

👿 Une peur largement fantasmée

            Une fiction-anticipation?


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Tours d'horizon

 ___    Le moment Trump: une simple parenthèse?  Ou dans le prolongement d'une rupture déjà à l'oeuvre? Un basculement relatif?...                                                                                                                                                                          "...Il est (donc) urgent de prendre conscience que Donald Trump n’est pas qu’un mauvais moment à passer et qu’une fois son départ acté, nous ne pourrons simplement espérer un retour à l’ordre ancien. L’idée selon laquelle il suffirait de redynamiser l’ONU et le système multilatéral pour que tout rentre dans l’ordre est une illusion. La déliquescence actuelle de celui-ci, que Trump aura irrémédiablement scellée, ne fera que se poursuivre, indépendamment des locataires successifs de la Maison-Blanche.   Nous devons admettre – aussi regrettable cela soit-il – que l’ordre international que nous avons connu ne reviendra plus. Il est nécessaire d’anticiper la transformation en cours et de réfléchir à ce qui pourrait le remplacer. Comme évoqué précédemment, nous allons entrer dans un ordre mondial marqué par des rapports de force plus proches de ceux du XIXe siècle, où les relations internationales seront structurées par des équilibres bilatéraux. Ce qui subsistera du multilatéralisme s’incarnera essentiellement dans des organisations régionales, à l’image de l’Union européenne – certes imparfaite et traversée par des tensions internes, mais qui a au moins le mérite d’exister et de conserver une réelle cohésion institutionnelle.    Si les défenseurs des valeurs héritées des Lumières, celles qui ont inspiré l’ONU et l’ordre international d’après-guerre, veulent qu’elles puissent encore perdurer, il faut être lucide. Comme les Européens l’ont compris dans le domaine de la défense, où ils ont reconnu l’impératif de bâtir une autonomie stratégique à travers une défense européenne, il en va de même pour les relations internationales : seule une intégration européenne renforcée permettra au continent d’exister face aux autres blocs régionaux et de négocier d’égal à égal avec les grandes puissances qui régenteront demain la planète. L’ère du multilatéralisme globalisé touche à sa fin : il est temps d’en tirer les conséquences et de s’adapter à la nouvelle réalité du monde...."   ______________


___    Souveraineté en question  

          Comment retrouver un juste milieu en cette période chaotique de démondialisation contrainte?


___  Dette publique: on oublie les "cadeaux" aux entreprises, autant que les baisses d'impôts généralisées depuis N.Sarkozy                                                                                                                                                                             Il faut peut être rappeler que Monsieur Bayrou a toujours soutenu les gouvernements précédents, qui ont eux même creusé la dette à coup de pelleteuse. Certes, il y a eu le COVID, mais bon, il a soutenu depuis le début Macron qui a jeté un pognon de dingue par les fenêtres, pour une politique de l’offre censée ruisseler ... Le Sénat a essayé de mesurer combien l’état donne en subventions aux entreprises, il est sorti le chiffre de 211 milliards mais en fait, personne ne sait.   Tout ça pour produire des jobs uberisés, peu productifs.   Bayrou/Macron avait promis des baisses d’impôt, une flexibilisation du travail pour renforcer la compétitivité des entreprises et ainsi avoir un cercle vertueux, les entreprises allaient embaucher, les cotisations allaient entrer, le chômage baissant, les français en retour à l’emploi allaient consommer etc ...Et donc la dette devait mécaniquement baisser... Bravo l’artiste...    Et Macron soutenu par Bayrou avait déjà commencé le travail sous Hollande... et avant c’était Sarkozy qui appliquait toujours les mêmes recettes.   Le remède, c’est donc de continuer la même politique ... 

 


___  Redécouvrir Polanyi:  pour mieux comprendre ce qui peut nous arriver, pour penser un autre modèle,sortir de la sidération et penser un autre système économico-politique. Tout n'est pas marchandisable.


___  Quand les lobbyes de l'enseignement privé s'enhardissent. Un entrisme particulier dans un contexte spécifique. Le vent en poupe. Des effets concrets. 


___   Quand Dickens découvre l'Amérique.                                                                                                                                                              Des espoirs déçus.

                                  Aujourd'hui: Barbara Kingsolver, en écho...

___   Une Europe colonisée, numériquement                                                                                                                                                           A la croisée des chemins?                                                                       ____ Le numérique et son Far West, Elon Musk en proue.                                        Menaces à répétition




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vendredi 18 juillet 2025

Etre ou ne pas être...

      ... Gentil

                Une faiblesse ou une force?

                       Une notion ambiguë,   

                                             Parfois c'est irritant...😄

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Les pièges de Poutine

     Puissance déterminée et cynique  contre naïvetés et vues court-termistes

            C'est un vrai démenti pour ceux qui considèrent Poutine comme un dictateur borné, sans intelligence ni vues politiques, sans vision d'avenir, entièrement focalisé par le pouvoir et l'enrichissement  personnel comme une sorte de chef de gang.  On apprend peu à peu à avoir une vue  moins caricaturale , en remettant  ses ambitions, ukrainiennes dans le cadre de projets historiques un peu oubliés, depuis Pierre le Grand et Catherine II, dans une perspective historique et géopolitique élargie, dans le cadre d'un pays naguère failli, après les aventures tragiques de l'après gorbatchevisme et des dérives  eltsiniennes.     Non, Poutine n'est pas  fou, sauf si on considère que la concentration du pouvoir produit des dérives irrationnelles. La psychologie n'explique pas tout. Un  calculateur cynique, un personnage machiavélien au pire sens du terme, certes  oui, mais pas un malade mental. La grande Catherine se reconnaîtrait dans certaines de ses ambitions.   Le maître du Kremlin a une  redoutable capacité à diviser l'Europe tout en l'affaiblissant.  Et il choisit méthodiquement ses moyens.     


                                                                                                                                                 Nous n'avons pas vu venir. Nous avons en Europe baissé la garde. Nos vues à court terme et nos intérêts du moment nous ont aveuglés,  nos intérêts immédiats avaient pris le dessus, dans le cadre d'une Union européenne affaiblie et trop mercantile, croyant aux vertus d'un libre échange non réfléchi. L'Allemagne regardait surtout à l'Est jusqu'à la Chine pour vendre ses voitures et ses machines-outils, se rapprochait de Moscou pour une énergie gazière favorable à son industrie. Nord Stream fut un premier piège d'envergure, aujourd'hui détruit.. Schröder  était à tu et à toi avec Vladimir. Quelle naïveté!    Des intérêts à court terme .  Les prises de conscience sont tardives. Une conversion au prix fort et non sans conséquences sur l'économie allemande, ce colosse aux pieds d'argile. C'est toute l'Europe qui tousse...                      Un piège s'est refermé. Bien calculé.                                                                                                                                                             Mais un deuxième, de taille, moins connu et évoqué, continue de fonctionner, qu'on découvre depuis peu. Toujours lié à l'énergie, le nerf de la guerre. Celui de  Rosatom, où l'énergie nucléaire est devenue  un enjeu et un outil géopolitique puissant pour le pouvoir russe . Un mastodonte difficile à contourner.     


                                                                                                                         ___             
En pleine actualité avec les attaques israéliennes et américaines ayant détruit les principaux sites nucléaires iraniens, cette remarquable enquête tombe à pic : tournée sur trois continents, elle propose un tour du monde en cinq actes, articulé autour de la société Rosatom,  l’agence russe de l’énergie atomique devenue leader mondial dans le domaine de la construction de centrales et de l’uranium enrichi. Par sa puissance,   Rosatom permet à Poutine d’accroître son pouvoir et son influence géopolitique. Le documentaire retrace la montée en force de l’agence, décrypte le jeu d’alliances entre les États européens et la Russie — passant outre les sanctions européennes depuis la guerre en Ukraine —, le transport des matériaux, les zones de production. Dans le cas de la France, le nucléaire, hautement politique, demeure l’affaire du président. Par ailleurs, notre pays continue à acheter de l’uranium à Rosatom pour alimenter ses centrales nucléaires.     ____  Teva Meyer, spécialiste des industries nucléaires et professeur à l’université de Haute-Alsace, résume ainsi la situation de monopole des Russes : « De nos jours, l’industrie mondiale ne peut se passer de Rosatom. » Dans cette guerre énergétique totalement interdépendante et interconnectée, des États-Unis au Kazakhstan, de l’Australie au Canada, la Russie a réussi à construire la grande centrale d’Akkuyu, dans le sud de la Turquie, qui lui permet d’avoir un accès privilégié à la mer Méditerranée. Avec cette nouvelle enclave territoriale, que se passerait-il en cas de conflit entre les Russes et l’Otan ? Erdogan et Poutine discutent de la construction d’une deuxième centrale dans la région de Sinop, sur la mer Noire. Émaillée des témoignages d’experts internationaux, une enquête très solide, parfois un peu ardue malgré son souci de pédagogie, sur le business bien sûr, mais aussi sur les capacités d’espionnage et la stratégie militaire dans cette guerre expansionniste..." ________