Il n'y a pas que les abeilles


CARNET DE BORD D'UN PASSEUR FATIGUE MAIS EVEILLE...QUI NE VEUT PAS MOURIR (TROP) IDIOT. _____________________________________________________ " Un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile." [Thucydide]--------------------- " Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti " [A.Camus] Pâques 2025: Un million de visites...Merci à vous fidèles lecteurs ou consultants d'un jour!
Il n'y a pas que les abeilles
Il va falloir faire pénitence
Culpabilisation et injonctions La fête et finie. Nous voilà prévenus. La "vérité" sort de la bouche notre provisoire Premier Ministre. Comme s'il n'y avait pas amplement matière à débattre. Dette et culpabilité ont partie liée (Schuld en allemand...) Que vient faire ici la morale? __ Comme si en ce domaine les constats étaient clairs, les solutions, évidentes. Comme s'il n'y avait pas de présupposés. Notre donneur de leçon fait comme s'il n'avait pas été depuis longtemps conseiller du Prince, ayant ses entées à l'Elysée en toutes circonstances. " Voici donc un homme politique qui, disposant d’un accès sans doute privilégié à la vérité, se décidait à éclairer des Français inconscients, abrutis par leur dépendance à l’argent public et à la redistribution sociale. La France serait « accro » à la dépense publique et si indolente que ses habitants refuseraient de travailler suffisamment. Alors, la dette augmenterait, tenez-vous bien, de « 5 000 euros par seconde ». Un chiffre illustré par un inquiétant sablier menant inexorablement à un scénario à la Grèce, longuement – mais confusément – rappelé par le premier ministre.François Bayrou s’est comporté comme un père de la nation sage faisant la leçon à des enfants se vautrant dans les délices de Capoue. Dans un long et pénible exposé, il a expliqué comment les Français devaient se montrer plus disciplinés dans leur consommation de médicaments, de scanners ou d’avis médicaux ou comment il leur fallait travailler davantage...."
Que signifie « légitime » ? Qu’il soit jugé suffisamment juste, précisément, pour mériter quelques efforts. Rousseau croit que l’homme à l’état de nature (non gouverné par un Etat, donc) est plus libre qu’en société. Pour qu’une société soit par lui acceptable et acceptée, il faut donc que certaines conditions soient réunies. Ce sont elles qui le convaincront d’abandonner la poursuite de son seul bien-être au profit de l’intérêt général – Rousseau parle de passer sous la « suprême direction de la volonté générale ». Parmi ces conditions, l’une est majeure : le sentiment de travailler à l’égalité entre les hommes. Pas une égalité strictement comptable ou mathématique, mais une égalité de droit, qui donne le sentiment que tous les citoyens contribuent équitablement devant la loi. « Chacun se donnant tout entier, la condition est égale pour tous », écrit Rousseau. Or, dans son discours d’austérité François Bayrou n’a pas donné le sentiment que « la condition est égale pour tous ». Il a certes évoqué une « contribution de solidarité » qui serait acquittée par les Français « les plus fortunés ». Mais pas un réel accroissement de leur fiscalité, qui pourrait passer par une taxe, comme celle proposée par l’économiste Gabriel Zucman et soutenue par pas moins de sept prix Nobel d’économie. A un moment où l’on apprend que le taux de pauvreté en France n’a jamais été aussi élevé depuis trente ans, au moment où notre pays ressemble de plus en plus à un pays d’héritiers, comment est-il possible qu’un Premier ministre pense acceptable de supprimer deux jours fériés quand les plus privilégiés sont épargnés ? Que quelqu’un offre « Du Contrat social » à François Bayrou comme lecture d’été !
En finira-t-on?
"Je ne sais pas comment sera la troisième guerre mondiale, mais ce dont je suis sûr, c´est que la quatrième guerre mondiale se résoudra à coups de bâtons et de silex." (Einstein)
__ Souoçons
__ Esquive
__ Dopage
__ Démolition
__ Dérapage
__ Vapotage
__ Le boulet__ Quelle priorité?
__ Santé en danger
__IA: au secours
__ 8 Mai en question
__ Soutien sélectif
__ Problème kurde
__ Berlin et Washington
__ Revers de médaille
__ Trump erratique, diviseur et violent
_______ __ Brad en concert. A écouter ici et là. ♪♫♪ . Comme Bill Evans. Une évasion dans ce monde de brutes. ____________________
___ Le moment Trump: une simple parenthèse? Ou dans le prolongement d'une rupture déjà à l'oeuvre? Un basculement relatif?... "...Il est (donc) urgent de prendre conscience que Donald Trump n’est pas qu’un mauvais moment à passer et qu’une fois son départ acté, nous ne pourrons simplement espérer un retour à l’ordre ancien. L’idée selon laquelle il suffirait de redynamiser l’ONU et le système multilatéral pour que tout rentre dans l’ordre est une illusion. La déliquescence actuelle de celui-ci, que Trump aura irrémédiablement scellée, ne fera que se poursuivre, indépendamment des locataires successifs de la Maison-Blanche. Nous devons admettre – aussi regrettable cela soit-il – que l’ordre international que nous avons connu ne reviendra plus. Il est nécessaire d’anticiper la transformation en cours et de réfléchir à ce qui pourrait le remplacer. Comme évoqué précédemment, nous allons entrer dans un ordre mondial marqué par des rapports de force plus proches de ceux du XIXe siècle, où les relations internationales seront structurées par des équilibres bilatéraux. Ce qui subsistera du multilatéralisme s’incarnera essentiellement dans des organisations régionales, à l’image de l’Union européenne – certes imparfaite et traversée par des tensions internes, mais qui a au moins le mérite d’exister et de conserver une réelle cohésion institutionnelle. Si les défenseurs des valeurs héritées des Lumières, celles qui ont inspiré l’ONU et l’ordre international d’après-guerre, veulent qu’elles puissent encore perdurer, il faut être lucide. Comme les Européens l’ont compris dans le domaine de la défense, où ils ont reconnu l’impératif de bâtir une autonomie stratégique à travers une défense européenne, il en va de même pour les relations internationales : seule une intégration européenne renforcée permettra au continent d’exister face aux autres blocs régionaux et de négocier d’égal à égal avec les grandes puissances qui régenteront demain la planète. L’ère du multilatéralisme globalisé touche à sa fin : il est temps d’en tirer les conséquences et de s’adapter à la nouvelle réalité du monde...." ______________
___ Souveraineté en question
Comment retrouver un juste milieu en cette période chaotique de démondialisation contrainte?
___ Dette publique: on oublie les "cadeaux" aux entreprises, autant que les baisses d'impôts généralisées depuis N.Sarkozy Il faut peut être rappeler que Monsieur Bayrou a toujours soutenu les gouvernements précédents, qui ont eux même creusé la dette à coup de pelleteuse. Certes, il y a eu le COVID, mais bon, il a soutenu depuis le début Macron qui a jeté un pognon de dingue par les fenêtres, pour une politique de l’offre censée ruisseler ... Le Sénat a essayé de mesurer combien l’état donne en subventions aux entreprises, il est sorti le chiffre de 211 milliards mais en fait, personne ne sait. Tout ça pour produire des jobs uberisés, peu productifs. Bayrou/Macron avait promis des baisses d’impôt, une flexibilisation du travail pour renforcer la compétitivité des entreprises et ainsi avoir un cercle vertueux, les entreprises allaient embaucher, les cotisations allaient entrer, le chômage baissant, les français en retour à l’emploi allaient consommer etc ...Et donc la dette devait mécaniquement baisser... Bravo l’artiste... Et Macron soutenu par Bayrou avait déjà commencé le travail sous Hollande... et avant c’était Sarkozy qui appliquait toujours les mêmes recettes. Le remède, c’est donc de continuer la même politique ...
___ Quand les lobbyes de l'enseignement privé s'enhardissent. Un entrisme particulier dans un contexte spécifique. Le vent en poupe. Des effets concrets.
___ Quand Dickens découvre l'Amérique. Des espoirs déçus.
Aujourd'hui: Barbara Kingsolver, en écho...
___ Une Europe colonisée, numériquement A la croisée des chemins? ____ Le numérique et son Far West, Elon Musk en proue. Menaces à répétition
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Puissance déterminée et cynique contre naïvetés et vues court-termistes
C'est un vrai démenti pour ceux qui considèrent Poutine comme un dictateur borné, sans intelligence ni vues politiques, sans vision d'avenir, entièrement focalisé par le pouvoir et l'enrichissement personnel comme une sorte de chef de gang. On apprend peu à peu à avoir une vue moins caricaturale , en remettant ses ambitions, ukrainiennes dans le cadre de projets historiques un peu oubliés, depuis Pierre le Grand et Catherine II, dans une perspective historique et géopolitique élargie, dans le cadre d'un pays naguère failli, après les aventures tragiques de l'après gorbatchevisme et des dérives eltsiniennes. Non, Poutine n'est pas fou, sauf si on considère que la concentration du pouvoir produit des dérives irrationnelles. La psychologie n'explique pas tout. Un calculateur cynique, un personnage machiavélien au pire sens du terme, certes oui, mais pas un malade mental. La grande Catherine se reconnaîtrait dans certaines de ses ambitions. Le maître du Kremlin a une redoutable capacité à diviser l'Europe tout en l'affaiblissant. Et il choisit méthodiquement ses moyens.