Mais l'électrique n'est pas magique
_____________________CARNET DE BORD D'UN PASSEUR FATIGUE MAIS EVEILLE...QUI NE VEUT PAS MOURIR (TROP) IDIOT. _____________________________________________________ " Un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile." [Thucydide]--------------------- " Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti " [A.Camus]
Ça va jazzer
lundi 31 juillet 2023
Traitement d'exception?
Le ministre cède
Face à la pression de certains syndicats tout puissants de police. Il y a lieu de s'inquiéter de cette pression qui somme le pouvoir exécutif de répondre à leurs exigences et met le pouvoir judiciaire sous pression, provoquant des réactions prévisibles et normales de la part de magistrats en vue. Que certaines forces de police aient été très sollicitées depuis un moment, on le comprend. Personne ne remet en cause certaines exigences légitimes de leur part. Mais qu'elles imposent leur "droit", outrepassant certaines limites constitutionnelles, voilà qui n'est ni recevable, ni acceptable constitutionnellement, surtout quand de hauts responsables renchérissent. Mitterrand avait sanctionné une fois de telles dérives. Quels que soient leurs droits, un traitement d'exception ne peut être toléré, sous peine de remettre en question les fondements de l'Etat de droit. Revoir les conditions d'exercice des forces de police, oui, le fonctionnement des chaînes de commandement, bien sûr, l'usage d'armes qui devraient être prohibées, comme dans d'autres pays, cela va de soi. Comme revoir la formation d'ensemble des forces du maintien de l'ordre, notoirement insuffisante et des méthodes de gestion de foules qu'on réprouve dans des pays voisins. Le maintien de l'ordre se définit et se décide au niveau de l'exécutif et de l'Assemblée conjointement, de l'instance gouvernementale. Il serait bon de relire Montesquieu. Céder aux forces de l'ordre par crainte ou par démagogie est une dangereuse dérive pour le pouvoir et le pays. Les forces doivent être au service des citoyens, de manière strictement encadrée, et doit en recevoir une juste reconnaissance. Ni plus ni moins. Rappel: Force est de le reconnaître, contre Mr Darmanin et son discours réducteur et souvent manichéen, on assiste en France à une "brutalisation des forces de l'ordre" lors des événements tels que ceux qu'on a connu depuis plusieurs semaines. Des instances européennes et même mondiales le reconnaissent aussi. Pas seulement à l'occasion de Ste Soline. Il s'agit surtout de la gestion de certaines forces policières lors de manifestations qui tournent mal.
__ Il y a d'évidence quelque chose à faire et il serait bon d'imiter certains pays pour gérer autrement des situations particulièrement compliquées. Une police plus exemplaire. C'est ce à quoi aspire tout citoyen. C'est ce qu'évoquent les différents responsables politiques qui en ont la charge, ministres de l'intérieur surtout. L'ordre républicain ne peut se passer d'elle. Tous souhaitent son efficacité, mais pas à n'importe quel prix. Il arrive trop souvent qu'elle soit mal préparée aux tâches qui seront le siennes, que son encadrement laisse à désirer, qu'elle soit un milieu où même des "bavures" ne sont pas rares, comme les organes de presse s'en font trop souvent l'écho. Et on peut comparer, d'un pays à l'autre, la manière dont la police se comporte, dans l'exercice de ses fonctions. La France hérite d'un tradition particulière dans ce domaine: depuis Papon sans remonter plus haut. Une tradition qui n'est pas toujours à sa gloire et qui nécessiterait certaines réformes profondes. Il existe une certaine tradition d'impunité au sein des forces de l'ordre et des complicités qui commencent à être mieux connues. Un esprit de corps du plus mauvais effet et qui suscite des interrogations légitimes dans le public. Il y a aussi, sans vouloir généraliser trop de "management" discutable au sein de la hiérarchie, trop d'hommes de terrain qui souffrent et dont le désespoir peut pousser aux extrêmes. En plus haut lieu, certains organes signalent des disfonctionnements parfois graves. C'est le pouvoir de tutelle qui est interpelé, même si les conditions du maintien de l'ordre se sont complexifiées. On aimerait une police plus policée. La France n'a pas la plus mauvaise police du monde. Elle est même bien meilleure que dans beaucoup d'autres pays industrialisés. La comparaison avec celle qui (dys)fonctionne aux USA notamment , au vu des affaires récentes, le montre bien. Le problème n'est pas tant celui des hommes que celui de leur recrutement, de leur formation, de leur gestion et du contrôle de leurs actions, à quelque niveau que ce soit. Si on a la police que l'on mérite, les modalités de son fonctionnement spécifique demandent une remise en question. La police française n'est pas toujours exemplaire reconnaissent certains premiers concernés, qui en souffrent et qui le disent. Ce n'est plus celle qui fonctionnait aux ordres de Pétain ou plus tard pendant la guerre d'Algérie et les consignes de Papon. Mais, c'est bien connu, il y a encore des efforts à faire. On a réduit drastiquement les effectifs, introduit comme ailleurs un lean management, délaissé la police de proximité, abandonné les quartiers difficiles, livrés à eux-mêmes, et on a sommé pendant longtemps la police de faire du chiffre.
___ "...La France, qui était un État précurseur en matière de contrôle de sa police avec la création en 1986 du Code de déontologie de la Police nationale, puis avec la création de la CNDS en 2000, est devenue une nation frileuse depuis trop longtemps en ce qui concerne le traitement des comportements inadaptés des policiers qui entachent toute l’institution. Par la mise en place de pratiques réflexives basées sur le modèle anglais, par la redéfinition des missions de l’IGPN et par la création d’une Commission nationale de déontologie de sa sécurité dotée de moyens suffisants, la police et les policiers pourraient retrouver une certaine légitimité et la population, une police sur laquelle elle pourrait compter...." La perméabilité au racisme n'est pas nouvelle dans certains milieux de la police, depuis un certain nombre d'années, comme en Allemagne, ce qui est plus nouveau.
Les policiers sont des gardiens de la paix avant tout, et leur formation ne doit pas être seulement technique. Depuis que la police de proximité a été négligée puis abandonnée, depuis qu'on a supprimé un très grand nombre de postes et redéfini sa mission dans un sens plus répressif, moins préventif, que les quartiers à risques furent abandonnés à leur sort, il ne faut pas s'étonner de certaines dérives dans des situations de méfiance réciproque et de confrontations parfois violentes, dans les situations conflictuelles plus nombreuses.
L'impunité doit être bannie, comme ailleurs
dimanche 30 juillet 2023
Vite fait!
__ Nocivité
__ Un signe
__ Equilibrisme__ Tableau noir
__ Après Vilnius
__ Pauvre Hanouna!...
__ Progrès en nano
__ Immobilier: questions
__ Japon: pénuries de bébés
__ Le lobbyisme d'Aurore
__ "Modernité" financière
__ On l'appelle Roman
__ Guerre au JDD
_______ On embauche! Tentez votre chance!
Un Job dating et voilà!
Rafistolage en cours...
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samedi 29 juillet 2023
Gentrification galopante
Cachez- moi ces pauvres, que je ne saurais voir...
Il est loin le temps où les classes sociales cohabitaient dans les quartiers de grandes villes, comme à Paris. Depuis un certain nombre de décennies, à commencer par de grandes villes américaines, un processus d'embourgeoisement affecte les centres urbains les plus importants, mais pas seulement, aux dépens des classes les plus modestes ou même moyennes, qui se voient peu à peu dans la nécessité de s'installer toujours plus en périphérie.
La gentrification, "...c'est devenu un terme négatif, un terme repoussoir. Après, certaines municipalités ou certains pouvoirs publics encouragent la gentrification tout en se défendant de le faire. Parce que c'est des politiques aussi qui vont consister à requalifier, à rénover des quartiers populaires, voire à attirer d'autres populations. Les populations dites créatives. N'en reste pas moins que cela renforce des inégalités, ne serait-ce que dans l'accès au logement, tout bonnement." Quentin Lhui, lors d'un micro-trottoir, tombe sur deux personnes, qui travaillent dans une association à Pantin, qui porte sur le lien social, et l'une d'elles déplore la relégation des habitants déjà installés : "Ce sont aussi beaucoup de gens qui se retrouvent sans logement dans des villes dans lesquelles ils étaient bien au départ et où les logements étaient peu chers. Donc on travaille sur les quartiers prioritaires de la ville de Pantin, notamment les Courtillières et c'est vrai qu'ils ont construit de nouveaux immeubles là-bas qu'ils étaient très fiers d'inaugurer. Mais au final, c'est aussi délaisser les gens qui sont là depuis longtemps et qui réclament plus de confort et qui ont des immeubles qui tombent un peu en ruine et qui ne sont pas bien entretenus." Selon Sylvie Tissot, la racine du problème, elle est à la fois dans la question du marché de l'immobilier, dans la question de l'intervention de l'Etat, dans le manque de construction de logements sociaux. Elle explique le lien entre mixité sociale et logement social : "La mixité sociale telle qu'elle est entendue, souvent, elle est entendue comme : il faut moins de logements sociaux, il faut moins de pauvres, il faut moins de personnes racisées. Moi, ça me pose un problème. Encore une fois, je pense qu'un des freins à la gentrification, peut-être même le seul, c'est en effet que des populations modestes, voire pauvres, voire très pauvres, puissent continuer à habiter dans ces quartiers, donc il faut du logement social." _____ Le problème n'est pas qu'économique, foncier, il est aussi politique. C'est assez net dans certains quartiers de Paris comme Neuilly, à Londres ou à New York, où Harlem est devenu un quartier "tendance". Le quartier Barbès est un exemple récent. Habiter au coeur des grandes villes tend à devenir un luxe. L'"entre-soi" est parfois cultivé à l'extrême. Les rapport de domination sont bien là à l'oeuvre.
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vendredi 28 juillet 2023
Fin de vie (suite)
Vase hésitation?
En France, contrairement à d'autres pays voisins, les débats se poursuivent et des contradictions se manifestent toujours, dans une sérénité qui reste à trouver. Beaucoup de scrupules, de tensions, d'affrontements politiques aussi sur un sujet certes délicat, mais souvent mal posé, détourné de son sens par certains. On tarde à vouloir légiférer, sans voir ce qui se passe réellement sur le terrain, surtout à l'hôpital, alors qu'il ne s'agit pas d'imposer des normes, mais de permettre certains actes, justement encadrés par la loi, pour éviter certaines dérives. Il y a ses débats légitimes et d'autres biaisés. Si le sujet est complexe, une fausse prudence produit des effets pervers. François Blot, réanimateur, essaie de dissiper quelques malentendus ou une certaine mauvaise foi: " ...Deux postures seront (alors) possibles : un, rester inébranlables pour de longues années à venir, y compris face aux pressions d’associations, dans un cadre inamovible. Deux, élargir un à un les critères, après quelque temps de résistance. La crainte de cet « élargissement progressif des critères d’éligibilité » dans les années à venir alimente déjà la théorie dite réactionnaire de la pente glissante, dont arguent les opposants à l’aide active à mourir. Rien n’est pourtant inéluctable : la Belgique élargit ses critères ; le Canada y réfléchit ; l’Oregon est ferme depuis vingt-cinq ans. Mais en suivant notre raisonnement par le paradoxe, demandons-nous si une apparente prudence encadrant l’aide active à mourir par de sévères critères d’exclusion, supposés rassurer les plus inquiets, ne créera pas au contraire les conditions de dérives que ceux-là mêmes dénoncent..." L'urgence s'impose. En toute sérénité. Pour surmonter les dénis, les tabous, les blocages et les clivages qui existent encore en France sur la question de la fin de vie, ou plutôt sur les conditions souvent tues que entourent les derniers instants de ceux qui se savent en sursis ou/et qui ne peuvent supporter les souffrances inextinguibles qui caractérisent leur dernier parcours. Si les pratiques de sédation ont fait des progrès, les accompagnements dans de trop rares centres de médecine palliative , il reste toujours des cas qui échapperont aux conditions énoncées par beaucoup de mourir dans la dignité, dans des conditions légales, encadrées. La loi Leonetti avait ses limites. Pour certains, c'est la dernière des libertés, avant de finir dans d'atroces souffrances ou de terminer ses jours "comme un légume" inconscient. La Belgique a franchi le pas courageusement depuis longtemps, sans que cela pose les problèmes que cela pose chez nous depuis des décennies, même dans les instances religieuses. le débat est pris au piège en France, souvent accaparé, dénaturé, manipulé par une droite religieuse étroite. dans notre pays, le débat est pris au piège de positions anti-euthanasie dogmatiques, empreintes d’une morale catholique souterraine mais prégnante, notamment dans le monde médical. Jean Leclercq, médecin belge : « Les Français, y compris des amis très chers, sont dans des fantasmes délirants. Ils présentent l’euthanasie comme un sommet d’individualisme. Je leur dis : “Que diable, ouvrez les yeux sur la mort, parlez-en !” En Belgique, on est pragmatiques, on a légiféré pour répondre à la demande de malades qui réclamaient le droit de décider du moment de la fin de leur vie au nom de l’autonomie et de la solidarité. » _ ___Voir le document d’Agnès Lejeune et Gaëlle Hardy, Les Mots de la fin, diffusé en début d’année sur Arte___ Là-bas, les cas de mort assistée n'ont pas pour autant explosé. Que deviendront chez nous les recommandations de la convention citoyenne ad hoc? Le sujet restera toujours difficile et individuel, car tout le monde n'a pas les mêmes rapports à sa propre fin. mais un cadre légal clair et courageux pourrait indéniablement aider patients et soignants dans certaines conditions limites. Nous écrivions il y a quelques années: ".... ___Depuis peu, on semble s'orienter vers une nouvelle législation en matière de fin de vie. Il est temps, car la réflexion tarde en France en cette matière. L'inertie, les résistances, les (fausses) peurs, les résistances, religieuses ou non, sont encore nombreuses. Il est temps, car la réflexion s'impose d'autant plus que les moyens de prolonger la vie, parfois au-delà du raisonnable, se perfectionnent toujours, parfois contre la volonté des personnes, si tant est qu'elles puissent encore en exprimer le désir. Certains pays voisins, où certains Etats américains ont ouvert la voie avec prudence, mais on peut encore faire mieux, dans le respect de la volonté des personnes. Sans tomber dans les excès japonais, qui ont une autre tradition et qui sont confrontés à une baisse démographique sévère. Mais que l' on cesse de tout mélanger et il est temps de donner une véritable liberté encadrée au corps médical, en concertation avec les familles. Il est des cas où certains scrupules n'ont plus lieu d'être. Seule compte la vie. La mort n'est "rien" pour nous, comme disait Epicure, qui y voyait le retour à un néant absolu, à une nature qui prend et recycle tout ce qu'elle produit. C'est pourtant "quelque chose", car dans le parcours d'une vie humaine, elle vient inéluctablement mettre un terme à une aventure singulière, à une expérience subjective, existentielle, dont le point final pose toujours problème pour soi et pour les proches. Rien ne vaut la vie, comme chante Souchon, mais il est des cas où la prolonger inconditionnellement peut faire problème, parfois cruellement. Lorsque la médecine a échoué sur tous les plans, lorsque la souffrance, parfois extrême, prend le dessus en permanence, quand les accompagnements ne sont plus d'aucune utilité ou n'existent pas, il devrait être accepté, dans le cadre d'une législation ouverte quoique rigoureuse, de pouvoir mettre un terme, par sa propre décision autant que possible, à une vie qui en vérité n'en est plus une.... Mais en France, contrairement à beaucoup de pays voisins même de tradition catholique, les lois restent restrictives et ambiguës, malgré les nombreuses et anciennes campagnes d'information, comme à l'AMD, un partie du corps législatif et des organismes d'Etat, s'enferme dans un conservatisme parfois aveugle, organisant une résistance qui, on le sait, ne pourra durer. L'exemple récent de Alain Cocq devrait pourtant interpeller, après tant d'autres; "...Il voulait mourir depuis plusieurs années – revendication qu’il avait par ailleurs médiatisée en 2020 – et réclamait le droit à l’euthanasie. Militant français de la fin de vie « digne », Alain Cocq, 58 ans, est mort mardi 15 juin par suicide assisté en Suisse, geste ultime mettant fin à des décennies de souffrance, qu’il a accompagné d’un dernier message fustigeant « le manque de courage » de la classe politique...."
Le débat est à nouveau sur la sellette, aujourd'hui à l'Assemblée. Avec beaucoup de résistances, comme si le sujet était encore tabou, après tant d'années de non dits et d'offensives de milieux conservateurs, souvent ignorants des pratiques réelles sur le terrain, surtout dans le contexte de la grande vieillesse et du milieu hospitalier. Après plusieurs pays d'Europe, dont le très catholique Portugal et l'Espagne . En France, les élus tergiversent, renvoient à la loi Léonetti, qui a montré ses limites, évoquent les soins palliatifs, toujours insuffisants. La proscratination est encore de mise. Beaucoup de confusions , parfois entretenues, règnent encore sur le sujet, malgré les choix et les exemples récents, comme pour Anne Bert ou Paulette. La loi doit s'exercer, non pour imposer quoi que soit, mais pour garantir des conditions de fin de vie qui ne soient pas des calvaires sans fin. C'est au sujet de décider, dans le cadre des conseils médicaux et sous le contrôle de la loi, celle justement qu'il faut changer pour encadrer une pratique souvent clandestine. Houellebeq se trompe. Il ne s'agit pas de fin sur commande. Il s'agit d'une assistance dans certains cas bien particuliers, le sujet état lui-même autant que possible demandeur.. Le terme d'euthanasie prête souvent à confusion. Pour une mort acceptable Vieillir:personne ne peut prétendre pouvoir y échapper, sinon en imagination. Mourir est la seule chose dont nous pouvons être sûrs et fait partie naturellement du cycle de la vie. Bien vieillir ne dépend pas que de nous. Ce que nous pouvons parfois choisir, ce sont les conditions de nos derniers instants, les modalités de notre fin programmée.
Une réflexion sans dogme |
Si celle-ci devient une caricature de vie, s'accompagne de souffrances insupportables, de dégradations profondes et irréversibles, l'euthanasie, quand elle peut être choisie, reste une solution permettant de garder une certaine maîtrise du passage que nous pouvons lucidement assumer. Mais il peut se faire que l'on décide à notre place si nos instants ultimes sont jugés marqués de trop de dégradations irréversibles, de douleurs insoutenables, de conscience diminuée, les efforts pour la réduire étant vains, les soins palliatifs jugés inutiles ou défaillants.
L'euthanasie est une chose trop sérieuse pour être laissée aux seuls soignants, elle ne peut se réduire à un acte technique.
On sort là de la simple expertise médicale et les médecins sont partagés sur un domaine où l'on touche à des notions subjectives délicates de morale et parfois d'options religieuses, qui n'ont pas fini de faire débat.
La fin de vie en France n'est pas ce qu'on croyait.
Les conditions de la mort à l'hôpital notamment ont changé et la loi Leonetti n'est plus suffisante ou est mal appliqûée
En France, près de la moitié des décès (48 % en 2010) a été précédée d'une décision médicale ayant pu hâter la mort du patient. Mais des médicaments ont été donnés pour mettre délibérément fin à la vie dans seulement moins de 1 % des cas. Les décisions prises s'appuient dans leur grande majorité sur les dispositions de la loi Leonetti qui permet sous certaines conditions de limiter ou d'arrêter un traitement, ou d'administrer des médicaments afin de soulager les souffrances du patient, qui peuvent avoir pour effet d'avancer la survenue de la mort. Toutefois, les prescriptions légales encadrant ces décisions ne sont pas encore totalement connues ou respectées : les décisions de fin de vie ne sont pas toujours discutées avec les patients et les équipes soignantes ; la rédaction par les patients de directives anticipées, proposée par la loi Leonetti pour que les soignants prennent en compte leurs souhaits, reste en pratique très rare.
Des règles s'imposent pour encadrer une pratique souvent tue et des dérives toujours possibles, dans des situations toujours diverses, dans lesquelles le personnel soignant se trouve souvent seul, sans prescription ni garde-fou, seulement livré à sa propre conscience et à des errances possibles. La compassion n'est pas un guide sûr et la décision collective peut aider à la modération, la décision plus éclairée.
La réflexion évolue dans les pays européens, où les législations sont assez diverses.
En Belgique, l'euthanasie représente un droit strictement réglementé.
Le rapport Sicard entrouvre la porte au suicide assisté, définissant que l'assistance pourrait être envisagée dans certains cas exceptionnels, sans céder au calcul économique , aux intérêts collectifs ou familiaux, au désarroi passager du malade ou aux pressions douteuses des familles.
Des gardes-fous peuvent être mieux précisés, non pas tant pour prescrire ce qu'il faut faire, mais plutôt pour délimiter le périmètre des conditions d'intervention réfléchies, acceptables, humaines, au cas par cas.
Droit de mourir dans la dignité, oui, mais à condition que l'on s'entende sur le sens que l'on donne à la notion équivoque de "dignité"...
Le rapport de 2012 représente un pas important permettant d'affiner le jugement de tous sur ces questions et d'inspirer la réflexion et la pratique médicale, parfois isolée et désemparée.
On ne meurt plus comme autrefois, on vit plus vieux, à la merci de plus de risques de santé, au sein de structures hospitalières et de soins dont le personnel doit être éclairé, soutenu et déculpabilisé.
Comme le précise M.Winckler à propos du rapport Sicard , "Dans son rapport, le professeur Sicard porte un regard sévère sur une médecine sourde aux attentes des patients. "Chaque jour voit croître dans notre société une revendication très largement majoritaire (entre 80 % et 90 % selon les sondages d’opinion) de personnes répondant positivement à une demande de légalisation d’euthanasie, lit-on dans le rapport. Il ne s’agit pas de revendications simplistes ou naïves de personnes qui n’auraient pas compris la question. Il s’agit d’une demande profonde des personnes interrogées, de ne pas être soumises dans cette période d’extrême vulnérabilité de la fin de vie à une médecine sans âme." Des débats organisés dans plusieurs villes de France, la mission a ainsi retenu "le malaise, voire la colère" et surtout "la hantise [des Français] de basculer dans une situation de fin de vie insupportable, de souffrir ou de voir souffrir leurs proches".
Mieux vaut une loi imparfaite et provisoire qu'une pratique secrète et solitaire soumise aux aléas de la subjectivité. ______________________
jeudi 27 juillet 2023
Varia
__ Code 562
__ Hypothèse
__ Silence gêné
__ BCE: mutation?
__ Cacophonie allemande
__ Usine à gaz
__ Nouveau dossier
__ En même temps
__ Modèle dépassé
__ Génomes éloquent
__ Algues tueuses
__ Chômeurs en question
__ Cannabis: la panacée?
__ On est les meilleurs
__ Impressionnante réaction
__ Qui tient la police?
__ Séparation des pouvoirs
__ Réindustrialiser sans polluer?
____________________________Il était une fois le Dust Bowl: une des premières grandes catastrophes écologiques aux USA.
Qui a inspiré J.Steinbeck dans Les Raisins de la colère et les photographies poignantes de Dorothea Lange.
« Une nation qui détruit ses sols s'autodétruit (A nation that destroys its soils destroys itself). » ( Président américain Franklin Delano Roosevelt, 1937)
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mercredi 26 juillet 2023
Fractures israëliennes (2)
Les tensions ne faiblissent pas
[Une assez bonne synthèse des enjeux de fond dans le contexte actuel, par G.Lenoir]
"......Le secteur de la high-tech israélien a voulu marquer le coup : il a acheté des publicités couvrant toute la surface de la « une » de quatre quotidiens israéliens. Avec une seule image : une feuille entièrement noire, et une petite ligne : « Jour noir pour la démocratie ». La Knesset – le Parlement – a voté lundi 23 juillet dans l’après-midi le premier volet de la révision judiciaire voulue par la coalition au pouvoir dirigée par Benyamin Nétanyahou. La clause de « raisonnabilité », qui permettait à la Cour suprême de casser les décisions du gouvernement, les nominations ou le renvoi de haut·es fonctionnaires, n’existe plus. Dans un pays sans Constitution, c’est un renforcement spectaculaire du pouvoir exécutif et un affaiblissement considérable de la possibilité de le contrôler. L’enjeu est tel qu’il fait bouillonner l’État hébreu : le 22 juillet était le 29e samedi de contestation et de manifestations contre ce projet. Jusqu’au bout, les opposant·es ont voulu croire à une reprise des discussions entre le gouvernement de Benyamin Nétanyahou et l’opposition, interrompues en juin, et à la recherche d’un compromis. Mais ni le premier ministre ni le Parlement n’ont faibli. Les immenses cortèges dans les rues du pays et jusque sur la route Tel-Aviv–Jérusalem, les journées proclamées de « résistance », les appels de pans entiers de la société israélienne, les marées de drapeaux bleu et blanc, et les dizaines de milliers de protestataires devant le bâtiment de la Knesset le 24 juillet au matin ont fait monter la tension mais n’ont pas fait céder l’exécutif. Benyamin Nétanyahou a même poussé la communication politique jusqu’à se présenter devant les député·es directement au sortir de l’hôpital, avec un pacemaker tout juste posé. Sur le mode insubmersible.
__ La Chambre a donc confirmé son vote de première lecture : 64 pour sur 120 et 0 contre, car les 54 député·es de l’opposition avaient quitté la salle. « C’est un grand pas vers un régime illibéral comme ceux de la Pologne ou de la Hongrie, constate Menachem Klein, professeur honoraire à l’université de Bar-Ilan et ancien négociateur israélien sur la question de Jérusalem. Le régime qui gouverne Israël vient de changer de façon fondamentale. Le premier ministre a désormais un poids inédit. » Paradoxalement, il reviendra à la Cour suprême, saisie par des groupes d’opposition, de se prononcer sur la conformité de cette législation avec la loi fondamentale. « Il n’est pas certain du tout que la Cour suprême la retoque, reprend l’ancien professeur de sciences politiques. Une majorité des juges sont des conservateurs, et la Cour a une attitude très formaliste. Elle n’ira sans doute pas au conflit ouvert avec l’exécutif. » Les opposant·es continuent en tout cas à donner de la voix et à occuper carrefours et routes stratégiques. La police montée est intervenue après le vote à la Knesset. Elle a fait donner également les canons à eau, projetant un liquide pestilentiel – coutume réservée habituellement aux Palestiniens. L’abrogation de la clause de « raisonnabilité » n’est que la première pierre d’un édifice législatif qui vise à modifier profondément l’équilibre des pouvoirs en faveur de l’exécutif et en faveur de la faction la plus religieuse du pays. Itamar Ben-Gvir, ministre de la sécurité nationale, chef du parti d’extrême droite Puissance juive, petite formation indispensable à la coalition gouvernementale, a déclaré à l’issue du vote : « Ce n’est que le début. » Cet adepte du mouvement kahaniste suprémaciste juif, raciste et homophobe, habitant la colonie ultra de Kyriat Arba, en bordure d’Hébron, a ajouté : « Pour un État plus juif et plus démocratique, nous devons faire passer le reste de la réforme, et en premier lieu modifier le comité de désignation des juges et les pouvoirs des procureurs. » Les opposant·es voient dans ce projet un coup d’État. Au fil des semaines, depuis la présentation de cette réforme le 4 janvier 2023, leurs rangs n’ont cessé de s’étoffer, en nombre et en intensité. Ceux et celles qui font le plus réagir en Israël, et qui inquiètent le plus, sont les réservistes, réunis dans le mouvement « Frères et sœurs d’armes ». Plus de 10 000 affirment aujourd’hui qu’ils cessent de se porter volontaires. Or ces hommes et ces femmes sont indispensables au fonctionnement de l’armée : ils et elles représentent 90 % des pilotes, tiennent des postes dans les services de renseignement, gèrent les outils technologiques les plus pointus. Cette division au sein de l’institution militaire est inédite. Les « refuzniks » qui refusent de servir dans les territoires palestiniens occupés et, parfois, font de la prison, représentent une frange infime des soldat·es et se recrutent dans les rangs de l’extrême gauche la plus radicale. Le mouvement « Frères et sœurs d’armes » d’aujourd’hui, lui, fracasse un des principaux mythes israéliens : « L’armée est une vache sacrée en Israël, elle est identifiée à la nation même, constate Menachem Klein. Si vous ne faites pas votre service militaire, vous n’êtes plus un vrai Israélien. Ce totem est en train d’être remis en cause. » Préparation militaire au lycée, service de 32 mois, pour les hommes, et de 24 mois pour les femmes, période de réserve, présence de gradé·es à tous les échelons de la vie politique et économique : l’institution est omniprésente. Le mouvement des réservistes a tellement secoué l’État hébreu qu’il a fait reculer Benyamin Nétanyahou en mars dernier, déjà à propos de la refonte des pouvoirs de la Cour suprême, et l’a poussé à ouvrir une concertation avec l’opposition – qu’il a close en juin. Cette fois-ci, la menace n’a pas fonctionné. Menachem Klein voit malgré tout dans le mouvement actuel les prémices d’un affaiblissement de l’emprise de la sécurité et du militaire sur la société israélienne." Ce sont toutes les contradictions d’Israël, sociales et ethniques, qui explosent." (Eyal Sivan, cinéaste) Division de l’armée, division de la société. Deux camps se font face, qui se réclament tous deux de la défense de la démocratie. Seulement, les définitions ne sont pas les mêmes. Côté coalition gouvernementale, c’est le caractère juif qui prime. Benyamin Nétanyahou est celui qui a fait passer, en juillet 2018, la loi sur Israël « État-nation du peuple juif », réservant l’autodétermination aux seuls Juifs et Juives, et cantonnant de jure les Palestiniennes et Palestiniens détenteurs de la citoyenneté israélienne, soit 20 % du pays dans ses frontières de 1967, à un statut de citoyennes et citoyens de seconde zone. Ses alliés de l’extrême droite fondamentaliste et ultranationaliste, Puissance juive d’Itamar Ben-Gvir et le parti sioniste religieux de Bezalel Smotrich, veulent affirmer la suprématie juive de la Méditerranée au Jourdain, accélérer encore la colonisation de la Cisjordanie et l’annexer. Côté opposant·es, plutôt qu’une révolution, on plaide pour le statu quo. « C’est la classe moyenne ashkénaze qui défile, constate Eyal Sivan, cinéaste et documentariste, auteur de plusieurs films sur les mythes israéliens. Celle qui a le pouvoir depuis la création d’Israël et qui ne veut pas le perdre au profit des Juifs orientaux et des religieux. Ce sont toutes les contradictions d’Israël, sociales et ethniques, qui explosent. » Menachem Klein parle même d’une « guerre civile » sans bain de sang. Laïques contre religieux, Juifs ashkénazes d’origine européenne contre Juifs mizrahim d’origine arabe. « C’est une lutte pour la nature de l’identité du pays et le contrôle de l’État », affirme-t-il. Sylvain Cypel, contributeur du site OrientXXI, nuance le clivage entre Juifs européens et orientaux, mais confirme la division sur la nature de l’État : « La population qui soutient Nétanyahou a une conception identitaire et ethnique de l’État. Pour elle, l’ethnicité est supérieure à la citoyenneté. » « Mais il ne s’agit pas de défendre la démocratie. Car il ne peut pas y avoir démocratie si l’occupation continue. Or les réservistes ne remettent absolument pas en cause la guerre coloniale !, s’étrangle Eyal Sivan. Ces pilotes n’ont pas refusé d’aller bombarder Gaza. “Frères et sœurs d’armes” a félicité les soldats qui ont écrasé Jénine [l’opération militaire menée du 3 au 5 juillet au cours de laquelle 12 palestiniens ont été tués – ndlr]. Benny Gantz, présenté comme le chantre de l’opposition à Nétanyahou, est le général qui promettait de “ramener Gaza à l’âge de pierre” en 2014 ! » Orly Noi, militante féministe et présidente de l’organisation de défense des droits humains Btselem, écrit de son côté : « Ceux qui souhaitent lutter pour une véritable démocratie doivent abandonner le narcissisme juif-israélien qui nous empêche d’ouvrir les yeux sur les endroits où Israël piétine non seulement l’idée de démocratie, mais l’idée même de ce que signifie être humain, et commencer notre lutte à partir de là. » L’occupation n’est présente qu’en marge, sur quelques banderoles minoritaires, clamant « Les colonies déchirent Israël » et « Nous ne tuerons pas et nous ne mourrons pas pour les colonies ». Elle n’est pas étrangère, pourtant, au mouvement des réservistes, en particulier des pilotes. « Si Israël n’est plus perçu comme une démocratie libérale, les pilotes d’avions de chasse, qui sont souvent réservistes et donc aussi pilotes commerciaux, risquent de se retrouver un jour arrêtés à l’étranger pour crimes de guerre », analyse Sylvain Cypel. Dans cette bataille qui interroge jusqu’aux démocrates américains, il y a de grands absents : les Palestiniens et Palestiniennes possédant la citoyenneté israélienne, soit 20 % de la population de l’État hébreu. Aucune association, aucun parti politique les représentant ne participe au mouvement de protestation. La défense des prérogatives de la Cour suprême ? Jamais, rappellent-ils, elle n’a remis en cause une détention administrative, peine sans procès ni jugement, infligée couramment aux Palestiniens. Jamais elle n’a condamné le refus de remettre les corps des Palestiniens tués à leurs familles. « C’est un instrument de notre oppression, s’insurge Majd Kayyal, écrivain, Palestinien de Haïfa. Toute cette histoire est un conflit entre deux groupes pour dominer l’État qui vole nos terres et nous réprime, qui fait le siège de Gaza depuis 15 ans, qui tue des femmes, des hommes et des enfants. » La politique coloniale n’est guère remise en cause par les protestataires, qui s’offusquent surtout du passage en force du gouvernement Nétanyahou et de l’abandon de la recherche d’un consensus ou d’un compromis. Le premier ministre ne s’y est pas trompé. Il a, quelques heures après le vote de la Knesset, tenté de calmer le jeu en proposant la reprise des discussions avec son opposition pour la suite des réformes. En espérant, très probablement, que la pause estivale démobilise ses détracteurs et détractrices." [Gwenaelle Lenoir _____Souligné par moi___ Merci à Médiapart ]
mardi 25 juillet 2023
Israël: vers le chaos?
C'est en tout cas la question que pose un observateur averti
L 'ampleur inédite et tous les jours plus grande des manifestations d'une grande partie de la population, à laquelle se joint maintenant une partie de l'armée de réserve, est un indicateur de la colère qui monte dans le pays contre les tentatives de Netanyahou et d'une majorité à la Knesset pour neutraliser l'action de la Cours Suprême. Certains parlent de "gouffre" pour qualifier cette obstination gouvernementale qui est soumise à la volonté ultime d'une majorité d'extrême-droite de colons jusqu'au-boutistes. Les divisions, qui ne sont pas nouvelles, s'accentuent sans qu'une perspectives de compromis ou de renoncement se manifeste. L'écrivain israëlien Marius Schattner avait déjà bien décrit les divisions qui taraudent le pays depuis longtemps. Elles se creusent aujourd'hui de manière tragique, la dérive ultra sioniste semblant à son niveau le plus haut. Une situation dangereusement inédite.
"...Les législateurs israëliens du moment ont approuvé une partie essentielle de la réforme du premier ministre Benjamin Netanyahou, visant à remodeler le système judiciaire du pays. La mesure limite la possibilité pour la Cour suprême d’invalider une décision du gouvernement. Elle a été approuvée par les 64 élus de la coalition du premier ministre. Le vote est intervenu après une session houleuse au cours de laquelle les opposants à la réforme ont dénoncé la « honte », avant de sortir en trombe de la Knesset. Ils avaient boycotté le vote. Benjamin Netanyahou, âgé de 73 ans, a, lui, participé au vote après être sorti de l’hôpital où il avait été admis pour la pose d’un stimulateur cardiaque. Les législateurs ont approuvé cette mesure qui empêche la Cour suprême d’annuler les décisions du gouvernement au motif qu’elles sont « déraisonnables ». Les partisans disent que la norme actuelle de « raisonnabilité » donne aux juges non élus des pouvoirs excessifs sur la prise de décision par les élus. L’opposition affirme au contraire, que cette mesure supprime un élément clé des pouvoirs de surveillance du tribunal et ouvre la voie à la corruption et aux nominations abusives. Cette décision reflète en tout cas la détermination de Benjamin Netanyahou et de ses alliés d’extrême droite à faire avancer le plan, malgré des manifestations massives qui durent depuis des mois et l’opposition de chefs d’entreprise, de réservistes militaires et de responsables juridiques...". Toujours dans une position de parrainage de plus en plus difficile à assumer, Washington fait la morale, comme d'habitude, qualifiant de "regrettables" les décisions de Tel Aviv. "... Les Etats-Unis, le principal allié d’Israël, « continuent de soutenir les efforts du président [Isaac Herzog] et d’autres dirigeants israéliens » visant à trouver un terrain d’entente, poursuit le communiqué, sans mentionner le premier ministre, Benyamin Nétanyahou. M. Biden a accueilli le président Herzog à la Maison Blanche la semaine dernière..." "Lors d’une allocution télévisée, lundi, M. Nétanyahou a qualifié le vote « d’étape démocratique nécessaire ». « Cette étape vise à rétablir un équilibre entre les pouvoirs (…), nous avons fait voter [cette mesure] afin que le gouvernement élu puisse mener une politique conforme à la décision de la majorité des citoyens », a affirmé le premier ministre.La police israélienne disperse des manifestants bloquant la route menant à la Knesset, le Parlement israélien, à Jérusalem, le lundi 24 juillet 2023. Des manifestants s’étaient enchaînés devant le Parlement israélien pour protester contre le vote alors que le président, Isaac Herzog, tentait d’obtenir un compromis de dernière minute sur le texte. La police a fait usage d’un canon à eau pour les disperser...." Des jours sombres pour le pays, qui se divise un peu plus par radicalisation