Ça va jazzer

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mercredi 30 janvier 2008

Individualisme: positif ou négatif ?

Moi ou les autres?..Etre soi avec les autres ou
aux dépends des autres? Liberté individuelle
ou contraintes sociales et légales?...
Faux problèmes, dans la mesure où les deux
dimensions sont interdépendantes.
L'individu est à la fois le produit d'un héritage culturel
et le producteur des relations qui le conditionnent.
Se démarquer du milieu est à la fois une nécessité
et un risque. La liberté est toujours à construire, entre acceptation et refus, entre obéissance et révolte, entre tradition et innovation, dans une histoire où les relations entre invidu et société sont instables.

« Devenez vous-même en huit leçons ; réussissez votre vie en quinze… » L’individu est désormais sommé de s’épanouir. Mais l’injonction ne mérite-t-elle pas d’être questionnée à l’heure où les gens ne se sont jamais montrés si inquiets d’eux-mêmes ? D’où sort cet impératif qui oblige chacun à « réussir sa vie » ? Nos ancêtres ne vivaient pas avec ce poids là. Ils enduraient un autre joug, celui des obligations plus concrètement violentes, commandées par leur dépendance au collectif..." ( M. GAUCHET)




(Brève histoire de l'individualisme)
Marcel Gauchet : L’individu privatisé ( Le blog Marcel Gauchet)
"...L’avenir des individus exigera donc une renégociation des rapports entre eux-mêmes et leur société. C’est bien de cultiver l’estime de soi, mais l’individu doit affronter une question plus pressante : « comment parvient-on à obtenir l’estime des autres ? ». Comment survivre sans cultiver le désir d’appartenir à une collectivité qui fonctionne bien ? Il faut passer par la renégociation des rapports entre le « je » et le « nous »,que ce soit au niveau de la famille ou de la cité. Sinon, notre démocratie va se retrouver dans l’impasse."

Les désarrois de l'individu-sujet, par Dany-Robert Dufour

"...A notre époque, celle des démocraties libérales, tout repose, en fin de compte, sur le sujet - sur l’autonomie économique, juridique, politique et symbolique du sujet. Or c’est dans le même temps que se rencontre, à côté des expressions les plus infatuées d’être soi, la plus grande difficulté d’être soi. Les formes de la destitution subjective qui envahissent nos sociétés se révèlent par de multiples symptômes : l’apparition de défaillances psychiques, l’éclosion d’un malaise dans la culture, la multiplication des actes de violence et l’émergence de formes d’exploitation à grande échelle. Tous ces éléments sont vecteurs de nouvelles formes d’aliénation et d’inégalité.

Ces phénomènes sont fondamentalement liés à la transformation de la condition du sujet qui s’accomplit sous nos yeux dans nos « démocraties de marché ». « Etre sujet », c’est-à-dire « être-soi » et « être-ensemble », se présente selon des modalités sensiblement différentes de ce qu’elles furent pour les générations précédentes..."

Alain Ehrenberg : La fatigue d'être soi : dépression et société


L'individualisme - Hansen- love philosophie

"...Il ne fait pas de doute qu'une des pentes des sociétés marquées par l'éclatement des encadrements familiaux et religieux ainsi que par l'argent-roi ne conduise à l'affaiblissement de la force d'obligation de tout un ensemble de devoirs, au primat des intérêts privés, au « après moi le déluge », autrement dit un individualisme sans frein, sans souci des autres, sans respect de la loi. Tout simplement un individualisme irresponsable.

Néanmoins comment ne pas voir qu'une autre pente existe qui mène les individus à combattre les turpitudes et le racisme, à se soucier des autres, prendre en compte l'avenir de la planète, lutter pour plus de justice et de solidarité ? C'est ainsi que l'individualisation extrême de nos sociétés n'a nullement empêché la multiplication des associations et des bénévoles. C'est ainsi que les individus sont toujours capables de s'indigner, de faire acte de générosité pour les plus mal lotis de la planète. Tel est l'individualisme responsable, individualisme que l'on peut qualifier de raisonnable, autolimité, respectueux du droit des autres. Ne diabolisons pas en bloc l'individualisme qui constitue le fondement d'une société de liberté et d'innovation. S'il y a un individualisme négatif, il existe aussi un individualisme positif qui signifie indépendance d'esprit, affirmation de la personnalité singulière, esprit d'initiative et de recherche. Et aussi respect de la loi et

des droits de l'Homme. L'individualisme n'est pas une malédiction, c'est aussi la chance d'une société plus humaniste, plus tolérante, plus inventive de l'avenir. L'école doit se proposer pour but non l'effacement de l'individualisme, mais le combat contre l'individualisme irresponsable afin de faire progresser l'individu libre et responsable. Aucune tâche n'est plus grande, plus cruciale pour l'avenir de nos sociétés que celle-là".(Lipovetsky) )

L'individu hypermoderne
"...La société hypermoderne est une société où tout est exacerbé, poussé à l’excès, à l’outrance même : la consommation (Gilles Lipovetsky parle d’hyperconsommation), la concurrence, le profit, la recherche de jouissance, la violence, le terrorisme (on parle d’hyperterrorisme), le capitalisme (Laurent Fabius parlait récemment d’ « hypercapitalisme »). Elle est le produit de la mondialisation de l’économie et de la flexibilité généralisée qu’elle entraîne, avec ses exigences de performance, d’adaptabilité et de réactivité toujours plus grandes, induisant une modification profonde de nos comportements, une impossibilité de vivre des valeurs de long terme. La révolution survenue dans les technologies de la communication y joue un rôle essentiel, impliquant une mutation de notre rapport au temps et une obligation de réagir dans l’immédiat. Enfin, c’est une société marquée par le triomphe de la logique marchande et par l’éclatement de toutes les limites ayant jusque-là structuré la construction des identités individuelles, une société où, apparemment, tout est possible mais qui rejette impitoyablement ceux qui ne parviennent plus à suivre le rythme de ses exigences...."(Nicole Aubert)
Consommateurs ou/et citoyens ?
Individualisme de masse en Californie
"...Lorsque la production du particularisme devient la norme d’action, l’individualisme sous-jacent apparaît paradoxal, qu’il s’inscrive dans une logique de profit ou non. A San Francisco, les efforts faits pour se distinguer se rapportent à un système de valeurs prônant la différence partagé par les congénères. Du coup, dans les lieux où l’expression des différences est généralisée, elle devient presque insignifiante. L’indifférence envers les différences exprimées par d’autres devient elle aussi une norme de comportement..."

Christopher Lash : La culture du narcissisme (Climats)

"Une démocratie ne vaut et ne dure que si elle sait refondre constamment dans la communauté l'individualisme qu'elle fait naître"
(J.de Lacretelle)
Jacques de Lecretelle)




mardi 29 janvier 2008

Où est la "folie" ?


Le «trader fou», un best seller médiatique
"Tout expert que fut Jérôme, il est un peu difficile d'imaginer qu'une telle succession d'étapes complexes ait pu être menée de front par un seul homme, des semaines durant, avec un volant culminant à 50 milliards d'euros !...personne ne s'interroge sur ceux (car ils sont sans doute plus d'un) qui ont laissé à un simple courtier la possibilité de disposer de telles sommes pour ses opérations...Une question que personne ne s'est posée : pourquoi l'action de la Société générale chute depuis près de huit mois ? "(Sylvain Lapoix)

"..Trop, c’est trop ! Car cette fois le scandale qui éclate à la Société générale permet de pointer du doigt le système mis en place par les banques, depuis de nombreuses années, en vue de toujours plus siphonner les marchés, grâce à la sophistication d’instruments hautement spéculatifs qui, petit à petit, ont totalement perverti le système capitaliste, au point de le rendre incontrôlable et par conséquent incontrôlé. Nous voici rendu dans le laboratoire du Docteur Folamour de Stanley Kubrick. Sauf que, cette fois, il ne s’agit ni d’une farce, ni d’une fiction..

L’homme qui volait 5 milliards

...Libéral convaincu — peu soupçonnable d’un quelconque lien de pensée avec les alter-mondialistes et les divers courants de la gauche anti-capitaliste —, ma connaissance de l’enfer où se meuvent les apprentis sorciers de la finance m’oblige à dire tout haut ce que ces fous furieux en col blanc semblent convenus de taire..."(Jean Montaldo)



Du krach des tulipes à la bulle Internet
"Ce que nous savons avec certitude, c'est que les épisodes spéculatifs ne se terminent jamais en douceur. Il est sage de prédire le pire, même s'il est, selon la plupart des gens, peu probable." Tous ceux qui, pour de petites sommes ou des montants considérables, de façon directe ou indirecte, possèdent des actions payent cher aujourd'hui la confirmation du jugement formulé par l'économiste américain John Kenneth Galbraith....
. "Il n'y a aucune chance, tandis que la Bourse s'approche de l'abîme, analyse M. Galbraith, que ceux qui sont concernés s'aperçoivent de la nature de leur illusion et ainsi se protègent eux-mêmes et leur système. Les fous peuvent communiquer leur folie ; ils ne peuvent la percevoir et décider d'être raisonnables."..
"Défendre l'utilité économique de la Bourse, ce n'est pas pour autant l'absoudre de tous ses péchés. "Je peux mesurer le mouvement des corps, mais je ne peux pas mesurer la folie des hommes." Isaac Newton.."
Crise financière : l'analyse de l'économiste Denis Durand
Les « subprimes » pour les nuls

"Bon appétit, Messieurs, Ô ministres intègres
Conseillers vertueux ! Voilà votre façon
De servir, serviteurs qui pillez la maison
Donc vous n’avez pas d’autres intérêts
Que de remplir votre poche et vous enfuir après !"
Victor Hugo

Zola:L'argent
Dix-huitième volume des Rougon-Macquart, L'Argent est le premier grand western financier des temps modernes : bilans falsifiés, connivences politiques, fièvre spéculative, manipulations médiatiques, rumeurs, scandales, coups de bourse et coups de Jarnac, lutte à mort entre les loups-cerviers de la finance qui déjà rôdaient chez Balzac. S'inspirant de quelques faits divers retentissants, Zola décrit le culte nouveau du Veau d'or, la vie secrète de son temple, l'activité fiévreuse de ses desservants ; il dénombre ses élus et ses victimes. A l'heure des conflits économique planétaires, il faut revivre cette croisade et cette épopée du Capital. A l'heure où les audaces de la technologie bancaire nous font frémir, il faut relire cet hymne à la vie.(4° de couverture)--------ABU - TEXTE :L'Argent
Comment les banques gagnent leur vie, ou plutôt la nôtre (B.Maris)
Daniel Bouton reçoit 7 millions d'euros en stock-options en 2007
La folie immobilière:http://study.bulle-immobiliere.org/fr/

samedi 26 janvier 2008

Brouillage politique à l'Elysée

« Un économiste est une personne capable d'expliquer rationnellement le lendemain ce qu'elle avait été incapable de prévoir la veille. » Jacques Attali .

--Jacques Attali, magicien
".... Plusieurs éléments frappent dans ce rapport. D’abord ses quarante-deux auteurs (2). Presque tous étant des libéraux, il n’est pas très étonnant qu’ils aient enfanté un diagnostic… libéral de l’état de l’économie française. « Le rapport suscite la polémique, tant il veut aller loin dans la déréglementation », admet d’ailleurs Le Figaro (24 janvier), a priori peu hostile à ce genre d’orientation (3). Le fait que M. Jacques Attali, présumé de gauche parce qu’il a été l’un des principaux conseillers de François Mitterrand à l’Elysée, dirige cette commission, participe néanmoins à l’effet de brouillage politique dont M. Sarkozy est friand : rien de tel que de placer des socialistes à la tête de commissions ou même dans le gouvernement pour faire passer des orientations qui, elles, ne le sont pas du tout. Il y a près de quinze ans, le premier ministre d’alors Edouard Balladur — le mentor politique de M. Sarkozy — avait lui aussi confié à un intellectuel médiatique présumé de gauche, M. Alain Minc, la charge de réfléchir, avec une équipe prétendument pluraliste, à « la France de l’an 2000 ..."
- La commission Attali (F.Ent)
-Jacques Attali est-il devenu fou ? Ou simplement génial ?
-Le rapport Attali fait l’unanimité... contre lui !
-Jacques Attali, en tête de gondole de la pensée unique
-Quand Jacques Attali dézingue tous azimuts

Les facéties de Laurence

"La liberté d'entreprendre s'arrête là où commence le code du travail."( à l'Assemblée générale du MEDEF en janvier 2005.)


-Sur France inter, une candidate surprise, Mme Parisot se met en quatre...
-Madame Parisot : « jamais le monde n’a été aussi riche »
-Courtoise réponse à Madame Parisot
-Laurence Parisot, propagandiste de choc
-Reponse a Madame Parisot sur le Protectionnisme
- Salaires et profits

-Medef : 2007, "année extraordinaire" pour Parisot -

"La présidente du Medef, Laurence Parisot, a salué mardi une année 2007 "extraordinaire" qui correspond, selon elle, "à l'entrée dans le XXIe siècle" grâce au "changement de rythme" impulsé par l'arrivée de Nicolas Sarkozy à la tête de l'Etat. "Je crois que 2007 était une année tout à fait extraordinaire, pour notre pays, pour les entreprises, pour le Medef", a dit Mme Parisot lors de la conférence de presse mensuelle de l'organisation patronale. "Evidemment, 2007 c'est l'arrivée de Nicolas Sarkozy à la tête de notre pays; c'est avant tout un changement de rythme et donc d'époque", a-t-elle souligné.

Elle a aussi jugé que 2007 était "l'année d'une maturité nouvelle des relations sociales et des relations entre les organisations patronales et syndicales". "Nous avons pu très sereinement décider d'une négociation très importante, au contenu symbolique très fort, qui est la négociation sur la modernisation du marché du travail", a-t-elle dit..."

Laurence aime le rap!... : Un clip destiné aux jeunes a été jugé génial par un collaborateur de Mme Parisot :
" On veut du cool, de l'alternatif, de l'ironie, du zapping, du surréalisme, de la communication...Mais leur planète est -elle différente?..ZAPPER-et si c'était la qualité pour l'entreprise?...ETRE COOL -et si c'était une qualité pour l'entreprise?...capacité à vivre avec des problèmes...Des acteurs non bloqués qui savent avancer dans l'incertitude et la complexité."
Mme Parisot affirme que ce sont aujourd'hui les chefs d'entreprise qui jouent le rôle jadis dévolu aux instituteurs. Ils vont vous faire découvrir le monde et comprendre la mondialisation....(Telerama 16/1/08)

"La vie, la santé, l'amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi?" (L.P.)
(http://www.mezetulle.net/article-14437136.htm)

mercredi 23 janvier 2008

La santé est-elle capital(e) ?



"Votre capital-santé m'intéresse.."
(Monde -Diplo:janvier 2008):l'obligation de santé comme enjeu économique.

"Théorisée par F.Ewald et D.Kessler (Medef) sous les noms ronflants de "risquologie"(la théorie du risque comme" dernier lien social") et de"principe de précaution", la détection systématique de toutes les conduites à risques et l'approche qui la sous-tend en termes de maximisation et d'amortissement de soi ont investi peu à peu toutes les régions de l'existence qui en étaient restées indemnes. Car il faut désormais prévenir la panne sexuelle, organiser ses vacances comme un ressourcement optimal, coller à une diététique de la vie saine, où à la nouvelle biopolitique de la minceur, ...la santé comme vecteur d'optimisation de l'individu, c'est à dire avant tout de sa force de travail...Les Echos:"Les entreprises veulent des ouvriers en forme"... Les entreprises les plus innovantes se font les champions de la moralisation des attitudes, des conduites à risques...encouragent les bilans de santé,récompensent les employés les plus soucieux de leur santé (prix Axa-santé) et même aux US pénalisent les salariés récalcitrants "en cas d'objectif pondéral non atteint (Clarian Health Partners)...." (F. Cusset)

"Bonjour, comment va votre capital santé ?" ...C'est ainsi que maintenant je salue toutes les connaissances,car si la santé est importante , capitale (..et"surtout la santé" souhaite-t-on au Nouvel An), elle est devenue un capital , une source de profits possibles ... Notre corps n'est pas seulement un élément essentiel de notre identité,une face indissoluble de notre moi, notre "corps-propre", mais aussi un aspect qui peut être représenté, distancié,objectivé,soumis à la connaissance scientifique et à la manipulation technique (chirurgicale,....)

Nous vivons une époque formidable. Notre corps est devenu l'objet d'attentions multiples de la part d'intérêts qui nous dépassent , intérêts légitimes, dans le cadre de la santé publique, intérêts plus discutables de la part de ceux qui y voient une source de profits possibles :les firmes pharmaceutiques, les professionnels de la mise en forme et du culte du corps, les chirurgiens-plasticiens, les managers de sport de haut niveau et de la mode, les marchands de "compléments alimentaires", les assurances de toutes sortes,les mutuelles privées et surtout les banques, qui voudraient avoir le contrôle d'un secteur si juteux...Notre santé est donc bien UN capital...

Comment résister à cette dérive capitalistique , qui contribue aussi à façonner notre image du corps, nos normes esthétiques, notre estime de nous-mêmes, notre image du bonheur..?


Les associations de malades sont courtisées par les laboratoires

"...Depuis les lois de 2002 et 2004, les associations de malades ont continué de mener bataille : droit à l'assurance pour les personnes ayant un risque aggravé, franchises médicales, droit de masquage d'informations confidentielles dans le futur dossier médical personnel (DMP)..

Devenues une force majeure, elles ont aussi été courtisées par l'industrie pharmaceutique. Les plus grands laboratoires internationaux (Pfizer, GlaxoSmithKline, Eli-Lilly,...) ont recherché des partenariats et offert leur soutien à ces structures. Mais c'est le maintien de l'indépendance des associations à l'égard des intérêts privés ou institutionnels qui leur permettra de continuer à jouer le rôle indispensable qu'elles ont tenu ces dernières années."(P.Benkimoun)

Assurance santé,( Axa veille sur vous...)

Se former au profit de l'industrie pharmaceutique
Selon l' IGAS, les laboratoires déploient des moyens démesurés:3 milliards d'euros pour la promotion des médicaments (12% du chiffre d'affaires). Les 3/4 vont aux visites médicales (=25000euros par généraliste et par an.22702 visiteurs médicaux sur le terrain). Chaque médecin reçoit en moyenne 330 visites par an. Un tiers d'entre eux accueille plus de 7 visites par semaine d'une durée de 8 minutes environ. But : quadriller le territoire avec une stratégie promotionnelle, plus persuasive qu'informative...

----------------"Même le Sénat s'est inquiété de létat de dépendance de la médecine française face aux multinationales pharmaceutiques, qui ont tous les pouvoirs en France, sans aucun contrôle. Face à cette emprise tentaculaire, il y a des réactions qui méritent qu 'on en parle et qu'on les soutienne. Le mouvement FORMINDEP , lancé par des médecin, pour que la médecine serve l'intérêt du patient, pas celui financier et commercial des laboratoires. Leur site nous apprend beaucoup sur le retard français en matière de transparence médicale. Ils ont une CHARTE qui peut être signée par tout le monde "
http://www.formindep.org/article.php3?id_article=6-1
La Charte du Formindep
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-Périphéries - Normes de beauté(L'obsession du corps parfait)

"...De plus en plus étroitement imbriqués, la mode, le showbiz et la publicité fabriquent chaque jour les images qui, diffusées si massivement qu’il sera à peu près impossible d’échapper à leur matraquage, serviront de modèles identificatoires à des millions de femmes à travers le monde. Il est très difficile de lutter contre leur influence : par leur omniprésence, elles se faufilent dans notre cerveau à notre insu, précédant et déjouant toute réflexion, toute démarche critique ; elles agissent insidieusement, conditionnant nos réflexes, modifiant notre regard, notre perception de notre propre corps et de ceux qui nous entourent, nous rendant toujours plus scrutateurs, plus sensibles à des détails auxquels, auparavant, nous ne nous serions pas arrêtés, déplaçant la limite de notre tolérance, de nos critères de beauté, de santé, de normalité, de ce que nous acceptons et réprouvons. Etre conscient de ce processus, le contester, ne permet pas automatiquement d’y échapper..."(M.Chollet)
L'obsession du corps parfait (Objet application/pdf)

Premières Rencontres internationales sur le thème "Le corps et son image
"...l’image du corps joue insidieusement comme vecteur d’une marginalisation sociale qui pourrait se résumer en cette formule :" dis-moi quel corps tu as et je te dirai jusqu’où tu peux espérer aller dans ta carrière professionnelle ."
L’individu dont le corps est trop éloigné des canons de la beauté conventionnelle sait qu’il part défavorisé sur le marché du travail. Il n’ignore pas que par le privilège qu’elle lui accorde, notre société a fait de la beauté plastique l’équivalent d’un diplôme supplémentaire. A niveau de compétences égales, celui dont l’image corporelle présente des atouts qui font défaut à son concurrent a plus de chances d’emporter la mise. C’est ce qu’ont bien compris tous ceux qui frappent aujourd'hui à la porte des cabinets de chirurgie " réparatrice." Il serait superficiel de ne voir en un tel phénomène qu’un acharnement esthétique lorsqu’il s’agit, en bien des cas, de conjurer la menace d’un discrédit professionnel et social !..." (Dr Mattéi)

Sport : la revanche du corps ?
"...la question du sport paraît essentiellement liée à une entreprise de valorisation du corps, non en tant que réalité biologique mais en tant qu’image ; à la fois image sociale et représentation de soi. Un corps doit être musclé, sain et beau selon, bien sûr, les canons en cours de la beauté, de la santé et du muscle. Dans la pratique du sport, il s’agit de construire le corps de la conformité, de produire et reproduire des archétypes idéologiquement avalisés..."

"...L'orgie de fragments corporels qui inonde nos sociétés révèle comment les médias exploitent le corps naturel et le présentent sous forme d'imitation de second ordre (Featherstone, 1983). Les médias sportifs constituent un exemple particulièrement pertinent de la façon dont les parties du corps (e.g., les bras des joueurs de tennis, les poignets des joueurs de hockey, les pieds des footballeurs, les quadriceps des cyclistes, etc.) sont aliénées et marchandées. Le sport constitue un mécanisme idéologique puissant - Le corps naturel devient un échec du point de vue de cette société: un objet superflu à l'opération d'un système capitaliste avancé. Le corps sportif est couvert de vêtements aéroddynamiques ou rasé pour plus de vitesse; il est bouclé dans des attelles et des prothèses fortifiant la cheville, le genou, I'épaule ou le cou; il est envahi par les diurétiques, les hormones de croissance, les aliments hautement calorifiques, les vitamines, les hydrates de carbone, le sang oxygéné et les drogues multiples; il est divisé en parties qui sont entraînées et moulées séparément à l'aide de machines informatisées; et il est divisé en pièces qui sont parfois jetées et remplacées (e.g., les articulations en téflon). Dans la post-modernité, c'est le corps humain qui est modelé à partir de l'image.."

Le prix du bonheur : la publicité et l'imagehttp://www.staps.uhp-nancy.fr/bernard/docpdf/corps_cap

"...En publicité et en marketing, la glorification du corps parfait condamne le corps naturel à être fragmenté en parties qui sont achetées, vendues, échangées, remplacées, détruites, formées, entraînées, modifiées, bronzées, photographiées, filmées, dessinées et réifiées. L'orgie de fragments corporels qui inonde nos sociétés révèle comment les médias exploitent le corps naturel et le présentent sous forme d'imitation de second ordre (Featherstone, 1983). Les médias sportifs constituent un exemple particulièrement pertinent de la façon dont les parties du corps (e.g., les bras des joueurs de tennis, les poignets des joueurs de hockey, les pieds des footballeurs, les quadriceps des cyclistes, etc.) sont aliénées et marchandées. Le sport constitue un mécanisme idéologique puissant - Le corps naturel devient un échec du point de vue de cette société: un objet superflu à l'opération d'un système capitaliste avancé. Le corps sportif est couvert de vêtements aéroddynamiques ou rasé pour plus de vitesse; il est bouclé dans des attelles et des prothèses fortifiant la cheville, le genou, I'épaule ou le cou; il est envahi par les diurétiques, les hormones de croissance, les aliments hautement calorifiques, les vitamines, les hydrates de carbone, le sang oxygéné et les drogues multiples; il est divisé en parties qui sont entraînées et moulées séparément à l'aide de machines informatisées; et il est divisé en pièces qui sont parfois jetées et remplacées (e.g., les articulations en téflon). Dans la post-modernité, c'est le corps humain qui est modelé à partir de l'image..."


"..Une poignée de gens dans le monde décident de ce que seront les normes esthétiques dans
deux-trois ans. Ce sont eux qui sélectionnent les couleurs, les matières, les top-models. Une
fois que leurs choix sont faits, on les diffuse dans la société par des clips, par la mode, par la
pub, par des icônes féminines et masculines. A partir de ce moment les gens imitent l’image
par un phénomène, connu depuis Aristote, sous le nom de mimesis. Ils l’incorporent, c’est-àdire,
ils transforment leurs corps. Sa matière va désormais adopter une forme qui ne lui est pas
naturelle. On se crée une seconde nature que Bourdieu appelle habitus. Cette seconde nature
est sociale, puisqu’elle permet de s’intégrer. Les gens obèses se sentent aujourd’hui exclus,
car leurs corps n’incarnent pas la norme en vigueur.'"(Bernard Andrieu)

Olivier Barzac: La grande santé (Climats)



mardi 22 janvier 2008

Lundi noir ?

Michel Rocard : La crise mondiale est pour demain
Le pire devant nous ?
"Les banques en apparence les plus solides sont menacées, mais au delà c’est toute la mécanique financière qui pourrait s’effondrer. Les années du crédit facile et bon marché ont permis la création d’un pyramide de dettes où l’on s’enrichissait à bon compte en prêtant de l’argent à l’existence incertaine et en empochant des intérêts bien réels. Mais que vienne l’heure des comptes, alors bien peu seront en mesure de rembourser le principal..."
Quand la finance prend le monde en otage
"...La dispersion des risques par les opérations de titrisation empilées a fini par faire croire qu’ils n’existaient plus. C’est une illusion. D’autant plus que cette douce ivresse a logiquement induit, à la base, des comportements de plus en plus aventureux. Puisque je me défais de mes crédits même les plus mauvais, se dit le prêteur immobilier, autant y aller franchement ; et tant que le marché des dérivés est liquide, se dit à l’autre bout le fonds spéculatif, pourquoi ne pas prendre les CDO les plus défaillants puisqu’ils sont aussi les plus juteux ? Les risques sont certes dilués, mais la dilution même a poussé à la croissance totalement incontrôlée de leur volume global, et la situation, pour finir, devient de plus en plus critique..."(F.Lordon)

«Un mélange de laisser- faire et d’incompétence»
"...Parce que le capitalisme est aujourd’hui placé sous le règne de la valeur actionnariale, caractérisée par une répartition salariale très inégalitaire au profit d’une petite élite. Les salaires ne croissent pas aussi vite que la productivité. On augmente donc l’endettement des ménages pour maintenir la consommation. La très haute rentabilité à deux chiffres exigée aux entreprises interdit tout investissement substantiel. Elles délocalisent donc, s’endettent pour racheter des actions ou d’autres entreprises. Et tenir les niveaux de dividendes exigés par les actionnaires...
...Chauffée à blanc par les dogmes libéraux, la profession financière a récusé toute tentative de régulation, expliquant que le divin marché trouverait en lui-même les remèdes à ses déséquilibres. Or la seule médication qu’il a pu produire, comme dans toutes les crises spéculatives, c’est le krach. Nous y sommes. La chose serait supportable si elle ne touchait que le monde irrationnel de la finance, confronté à une sévère correction sous la forme de baisse des cours et de pertes en capital. Mais l’abstraction de l’argent réduira très concrètement l’activité et l’emploi..."
Ceux par qui la crise est arrivée (génèse d'une crise)
Une crise financière inquiétante
Une économie d’apprentis sorciers
Comment le pétrole a fait éclater la bulle

Qui a dit : « Un économiste est une personne capable d'expliquer rationnellement le lendemain ce qu'elle avait été incapable de prévoir la veille. »? Jacques Attali .

Naomi Klein : A qui profitent les crises ?

dimanche 20 janvier 2008

Développement durable ou décroissance soutenable ?



La croissance économique : exigence impérative ou illusion dangereuse ?

"Toute personne croyant qu'une croissance exponentielle peut durer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou , soit un économiste."
Kenneth Boulding

"L’élévation du niveau de vie dont pensent bénéficier la plupart des citoyens du Nord est de plus en plus une illusion. Ils dépensent certes plus en termes d’achat de biens et services marchands, mais ils oublient d’en déduire l’élévation supérieure des coûts. Celle-ci prend des formes diverses, marchandes et non marchandes : dégradation de la qualité de vie non quantifiée mais subie (air, eau, environnement), dépenses de « compensation » et de réparation (médicaments, transports, loisirs) rendues nécessaires par la vie moderne, élévation des prix des denrées raréfiées (eau en bouteilles, énergie, espaces verts...)".(Latour)

Notre planète étant limitée, la croissance économique actuelle, l’accumulation de capital, ne peut durer indéfiniment et ne peut être un modèle universel. "Si tout le monde sur la terre consommait autant qu’un Français, il faudrait deux ou trois planètes", nous dit Serge Latouche. Et un Français consomme plus de deux fois moins qu’un Américain...

--Développement durable
Le développement durable est une stratégie pour concilier progrès économique et social sans mettre en péril l’équilibre naturel de la planète pour un développement répondant aux besoins actuels sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs
--Institut d'Etudes Economiques et Sociales pour la Décroissance Soutenable
Le projet d'une économie soutenable requiert plutôt une révision profonde des préférences et de la façon de concevoir la production de la valeur économique. Elle doit produire des revenus tout en utilisant moins de matière et d'énergie.
--La croissance économique "fait-elle de l'effet de serre" ?(Jancovici)
"...la "croissance" est, dans bien des cas, tributaire non seulement de la croissance de la consommation d'énergie fossile, mais aussi de la croissance de la consommation de tout un tas de denrées matérielles, et cela ne peut bien évidemment pas durer éternellement. Paradoxalement, plus la croissance est forte, et moins longtemps elle durera, et cela ne concerne pas que les gaz à effet de serre..." (Jancovici)
--Jean-Marc Jancovici : Le prix du pétrole gouverne-t-il l'économie ?
"..Actuellement, tout le monde aime à croire que la croissance économique ne tient qu'à notre bonne volonté (ce qui est une autre manière de dire qu'aucune limite physique ne saurait contraindre notre volonté d'expansion, hypothèse un peu hardie, non ?), et donc que la bonne question est seulement "que faut-il faire pour avoir la croissance en permanence ?". Mais admettons que nous revenions sur terre et acceptions ce fait brutal qui est que l'expansion humaine indéfinie n'est pas possible, à cause des lois de la physique : ne faut-il pas alors se préparer à gérer avec le moins de casse possible une inéluctable décroissance, qui semble se profiler pour le 21è siècle quelles que soient les options envisagées, plutôt que de taper des pieds par terre en disant "j'veux pas", ce qui est notre comportement actuel ?"(Jancovici)

-Nicholas Georgescu-Roegen : un pionnier -ecologie et thermodynamique
-NaturaVox : partager pour préserver(Léon)
-De l’économie thermodynamique (Christophe)
-René Passet : De la transdisciplinarité à la responsabilité
-P. Viveret:reconsidérer la richesse (Objet application/pdf)
-Pour une société de décroissance, par -Serge Latouche
-Développement durable et pragmatisme, par Paul Jorion

-Penser la crise pétrolière
-
Climat : Alerte Rouge

samedi 19 janvier 2008

Démocratie compassionnelle ?



Emotion, politique et médias : l'impasse

Quand la justice fait défaut, quand l'individualisme, l'arrivisme sont érigés en principes souverains...
Où l'on retrouve quelques traits de l'antique monarchie...


"...Une « contagion empathique », donc, alimentée par les misères diverses, le flot des estimes de soi brisées à l'arête des réalités économiques, sociales, affectives. Et bien comprise par le monde politique et le pouvoir : « il revient à ce dernier de gérer, voire d'instrumentaliser les passions collectives ».
« Instrumentaliser »… Là se situe la perversion, la limite cinglante de cette « démocratie compassionnelle ».

-La faillite de la République des victimes
"Le président de la République a fait évoluer la charge suprême vers une fonction d'aumônier général de la nation. A la fracture sociale, il a peu à peu opposé la compassion plutôt que l'action et s'est donné comme priorités des objectifs aussi louables humainement que politiquement déconcertants (cancer, accidents de la route, handicapés). Le monarque républicain qu'est le président de la République semble désormais réduire l'exercice de la souveraineté à la fonction du roi thaumaturge apaisant les souffrances de son peuple par l'imposition de ses mains."

-Sarkozy, la stratégie de l’émotion
-Logement : au-delà de la compassion
-La fausse compassion
-Juristes jugent la compassion démago de sarko..
-Le fait divers au coeur de l'action politique

« ..Alors que l’intérêt pour les sujets politiques traditionnels reflue, les études des sociologues montrent très nettement depuis une dizaine d’années la montée en puissance dans les journaux télévisés des sujets dits “humains”, dont le héros est un individu en souffrance. Les hommes politiques ont très bien compris que s’intéresser aux faits divers était une façon d’être présents médiatiquement. »

Mais attention ! Encore faut-il respecter un scénario obligé, induit par un récit journalistique aujourd’hui stéréotypé. «L’homme politique est sollicité pour compatir, pas pour analyser ou prendre du recul», ajoute Jean-Louis Missika. S’écarter de ce schéma, c’est prendre le risque de se voir reprocher son indifférence, son absence de proximité avec les citoyens..."

Serial President, par Christian Salmon:(Des larmes et de la politique)
"...Est-ce l'apparition d'une "raison sentimentale" en lieu et place de la vieille "raison cynique", comme l'annonçait Jean Baudrillard, dès 1995, dans un article intitulé "Aux larmes, citoyens !" ? Ou n'est-ce pas plutôt une forme nouvelle de la realpolitik à l'âge d'Internet et des nouveaux médias, une "realpolitik des émotions" qui pousse les hommes politiques à faire un usage stratégique de leur vie privée ? Ce qui fut fait et bien fait à Euro Disney, en Egypte, en Jordanie... Les médias peuvent-ils échapper à l'ordre du jour présidentiel qui leur dicte ses thèmes et fixe leur agenda ? Sans doute, à condition de cesser d'être complices du scénario présidentiel dont la presse est à la fois l'acteur, le choeur et le public. L'exploitation de la crédulité publique par le président conduit à une décrédibilisation sans précédent des discours politiques et médiatiques. Ce qui explique qu'il puisse à la fois capter l'attention et décevoir les attentes, susciter l'intérêt et un certain accablement, apparaître non plus comme le souverain mais comme "le valet Matti" de ses désirs tyranniques..." (C.Salmon)

-Nietzsche (généalogie de l'individu) :critique de la compassion

mercredi 16 janvier 2008

Etrangetés de la nature ?


Un phénomène complexe et déroutant mais néanmoins naturel

Evolutionnisme : la bestiole qui défie Darwin(?)
"Ce n’est pas parce que le tardigrade " avait besoin d’être ultrarésistant " qu’il a survécu , c’est parce que l’apparition fortuite dans son génome de mutations concernant le tréhalose membranaire lui donnait une résistance particulière que les porteurs de cette particularité génétique ont survécu . .." (Doc.)

"Le darwinisme et le créationnisme ne sont pas des « théories » opposables: la première est une démarche scientifique tentant d’expliquer un ensemble de phénomènes constatés dans la nature. La seconde n’est pas une théorie, mais un dogme. Les tenants du créationnisme réfuteront donc le darwinisme par la nature de leur dogme. Le darwinisme étant une tentative d’explication, il n’a aucune « position » vis-à-vis d’un dogme. On en déduit que même si la théorie de Darwin se trouvait invalidée, cela ne signifierait pas pour autant que le créationnisme devrait devenir la nouvelle explication: le créationnisme est une croyance, pas une démarche scientifique. On oublie trop souvent que les théories scientifiques sont des tentatives d’explication de certains phénomènes ou bien des modèles imparfaits pour expliquer ces phénomènes..."

La structure de la théorie de l'évolution, de Stephen Jay Gould
Stephen Jay Gould - Wikipédia
Stephen Jay Gould
le tardigrade
Ornithorynque(autre exemple d'une espèce "extraordinaire")

mardi 15 janvier 2008

Sans mémoire ?


Sale temps pour l'histoire !...

Selon un dernier bilan, à la fin de l'école primaire, sur les acquis en histoire, il apparaît que 15% des élèves sont en grande difficulté et 27% ont "des connaissances parcellaires dans tous les domaines." Ne pas pouvoir cerner une notion historique devient de plus en plus courant , quand le présent et le culte de l'instant captent toute l'attention, quand tout nous pousse à oublier nos racines et quand l'avenir apparaît si fermé...

"L'histoire, est devenue un tunnel où l'homme s'engage dans l'obscurité, sans savoir où conduiront ses actions, incertain sur son destin...L'idée d'une autre société est presque devenus impossible à penser. Nous voici condamnés à vivre dans le monde où nous vivons." (F.Furet)
En panne de projets, nous délaissons le passé comme source du présent...
"Nous voici enfermés dans un horizon unique de l'histoire,entraînés vers l'uniformisation du monde et l'aliénation des individus à l'économie, condamnés à en ralentir les effets sans avoir de prise sur leurs causes." (F.Furet)
Comment redresser la barre?
"
Nous vivons dans un monde de vitesse et de bruit, où le contingent prend le pas sur l'essentiel. Le maître a donc en charge de faire vivre aux élèves des moments qui s'inscrivent à rebours de leur comportement journalier...L'école est sans doute ce lieu rare où le temps se suspend pour permettre le silence,l'écoute de soi et l'autre..."(C Ladjali)

-Toute l'Histoire avec Herodote.net
-La vocation de l'histoire
-L’éducation sans principes d’une société sans dessein


dimanche 13 janvier 2008

Une formule truquée ?

"POLITIQUE DE CIVILISATION ": VRAIE EXIGENCE OU ECRAN DE FUMEE ? Conjurer les effets de la mondialisation ?

"Renoncer au meilleur des mondes n'est pas renoncer à un monde meilleur." (E.Morin)

-Le Monde.fr : Nicolas Sarkozy détaille sa "politique de civilisation"

-Edgar Morin : "La politique de civilisation ne doit pas être hypnotisée par la croissance"
-AgoraVox le média citoyen : Une politique de civilisation
"...Il est primordial que, pris dans le torrent de l’actualité, nous prenions le temps de nous arrêter pour réfléchir à la société que nous voulons. Ce qui est paradoxal, c’est que la personne qui nous y invite soit la cause principale du déluge médiatique qui nous abreuve quotidiennement et qui nous rend aveugle à l’essentiel. Comment accepter, en effet, de prendre de la hauteur avec un homme qui se veut avant tout pragmatique et qui ne cesse de se réclamer de l’action et du résultat ? La pratique présidentielle de Nicolas Sarkozy, basée sur la compréhension des aspirations de la population, même si celles-ci sont changeantes et superficielles est en opposition avec la posture de l’homme politique qui cherche à élever son peuple et à le guider sur les chemins de la civilisation..." (VlR)

mercredi 9 janvier 2008

Sarko et la presse


-Le journalisme au défi du sarkozysme | MediaPart
Sarkoshow : le «rendez-vous des fayots» et des maladroits
-Sa majesté très cathodique
-Sarkoshow ou journalistes ridicules ?

-L’humiliante leçon de journalisme donnée par le président Sarkozy

".. C’est tout le journalisme d’accréditation et de connivence qui a été embroché par ses cornes, soulevé en l’air et piétiné. On serait tenté de trouver qu’il ne l’a pas volé si on ne se réjouissait pas du même coup devant un champ de ruines. Affectant d’avoir été offensé dans sa dignité, le président Sarkozy s’est offert un luxe de plus, celui de jouer l’humilité avec superbe et la franchise avec dissimulation en se payant, par-desus le marché, la tête de ceux dont il se sert quotidiennement pour propager l’image flatteuse qu’il veut donner de lui, et elle seule..." (P.V.)

Sarkozy, Blair et la communication : Anglosphères

La forêt des médias (F.Ent):cartographie de la presse française

mardi 8 janvier 2008

Consommateurs ou/et citoyens ?



Des citoyens privatisés et infantilisés ?

Dans un article d’une grande qualité, mais malheureusement trop peu visité, Niko74 nous faisait découvrir, la semaine dernière, la figure d’un homme qui a marqué la première moitié du siècle dernier, en matière d’innovation dans le domaine du marketing, de l’utilisation habile des motivations humaines inconscientes au service des intérêts puissants des grands groupes industriels, soucieux de trouver tous les moyens d’écouler leurs produits, en les faisant apparaître comme désirables et nécessaires. Edward Bernays, très peu connu en France, fut aux USA un pionnier ambigu dans l’art d’utiliser les données des sciences humaines récentes en vue de conditionner l’acte d’achat, de créer des envies, de susciter la polarisation psychique des consommateurs sur de nouveaux biens susceptibles de créer les conditions du bonheur. Propaganda est son oeuvre majeure, où il théorise ce qui va révolutionner les méthodes publicitaires et aussi les techniques de gestion politique des masses, d’abord spectaculairement aux USA, puis, surtout après la dernière guerre, en Europe, où l’on suit les mêmes voies. Indirectement, Bernays a montré, avant beaucoup d’autres, que la puissance de séduction publicitaire ne pouvait jouer efficacement qu’à condition que s’effacent les modes de pensée rationnelle, l’esprit critique en général et surtout l’esprit civique, soucieux avant tout de l’intérêt collectif bien compris et à long terme.

Un anti-Bernays vient de se manifester : Benjamin BARBER, américain lui aussi, professeur de sciences politiques à l’université du Maryland, qui vient de faire une nouvelle analyse générale et originale du système imaginé par Bernays, dans lequel nous évoluons pleinement aujourd’hui, dans un livre récemment sorti : Comment le capitalisme nous infantilise (ed. Fayard). Livre difficile à résumer, foisonnant d’idées et d’exemples. Son diagnostic sans concession, qui débouche sur des esquisses de solution, vise à nous faire prendre conscience de la servitude dans laquelle nous a installés ce qu’il est commode d’appeler la société de consommation, une logique du profit à court terme, que nous contribuons à entretenir, liés que nous sommes par des liens affectifs puissants, dont nous avons rarement conscience, et qui entraînent les conséquences suivantes : l’effacement des exigences de citoyenneté et de démocratie, sans lesquelles une société court à sa perte, en même temps que le recul de l’esprit critique et de certaines valeurs culturelles, enfin une forme de schizophrénie nous divisant en permanence entre des exigences contradictoires et compromettant un quelconque bonheur pourtant frénétiquement recherché.

Barber se garde bien de faire de la morale, qui serait d’ailleurs sans portée. Son point de vue est sociologique et politique. Il s’exprime comme citoyen éclairé, inquiet du degré d’inculture et d’infantilisme qui caractérise nombre de ses concitoyens, obnubilés par le seul souci de consommer, qui finit par miner leur vie et compromettre leur avenir. Le capitalisme a changé. Il n’est plus, comme pouvait encore le décrire Max Weber, marqué par l’éthique protestante et sa rigueur : travail, épargne, jouissance restreinte... Le nouvel esprit du capitalisme est caractérisé par un "ethos" nouveau ,un "ethos infantiliste, qui produit un ensemble d’habitudes, de préférences et d’attitudes qui encouragent et légitiment la puérilité", c’est-à-dire des attitudes non réfléchies d’envies de consommation illimitée et immédiate. Cela correspond tout à fait aux exigences du marché, qui cherche à écouler ses produits en surnombre, en valorisant les objets plus par leur contenu symbolique que par ce qu’ils représentent en eux-mêmes, en présentant le superflu comme le nécessaire et en poussant à renouveler sans fin les biens de consommation, en décrétant à son gré leur obsolescence. Non qu’il y ait une quelconque conspiration ou complot pour capter les consommateurs et les manipuler dans un sens choisi, mais ce phénomène représente l’effet global d’un système productif et marchand concurrentiel et d’un consensus de ceux qui, dans le système, en tirent profit. L’infantilisation n’est pas créée, elle est suscitée, encouragée, entretenue, exacerbée. Ce qu’il y a en nous de plus archaïque, on le sait, n’a pas disparu, il en reste des traces, Bernays lui-même le tenait de son oncle Freud. L’infantile en nous, c’est essentiellement le sentiment du manque, de l’incomplétude, le besoin de sécurité, celui d’être comblé, un narcissisme résiduel si puissant qu’il tend à exclure l’autre et la vision à long terme. "Ce que l’on entend par ’puéril’ se mesure à des critères liés à la notion d’enfance elle-même, qui est moins un fait biologique qu’un produit de l’imaginaire humain ’inventé’ à des fins sociales, économiques et politiques." (p. 114). On sait que tout pouvoir qui veut s’exercer arbitrairement et efficacement tend à infantiliser les "sujets".

Le facile : premier critère de l’ethos infantiliste. Il n’est point besoin de démontrer que l’enfant préfère naturellement le facile au difficile. Tout le problème de l’éducation va être d’assurer le passage vers des activités et des comportements de plus en plus difficiles, en vue de son intérêt futur. C’est le dur "principe de réalité", qui vient contrecarrer peu à peu le "principe de plaisir", sans le réduire totalement. L’hédonisme sans boussole qui commande en général nos "choix" de consommateurs, choix truqués s’il en est, nous pousse vers la facilité et pénalise la difficulté. "Par exemple, perte de poids sans exercice, mariage sans engagement, peinture ou piano par les chiffres sans pratique ni discipline, diplômes d’université par Internet sans suivre de cours, succès sportifs avec anabolisants, etc." (p.121). Une vision du monde issue de rêves d’enfant. Le marché consumériste propose des produits qui sont censés faciliter l’existence, alors qu’ils la compliquent, la frustrent et l’obsèdent le plus souvent. Tout vous est offert, au-delà même de ce que vous pourriez souhaiter ou même imaginer : il suffit de jeter un coup d’oeil sur les linéaires de yahourts en supermarché pour en avoir une idée (il en existe presque pour chaque tranche d’âge). Tout semble possible et donne lieu à des fantasmes de toute-puissance, surtout en matière de produits automobiles, hautement symboliques. Le consommateur insatisfait est préparé à être exigeant en tous domaines, impérieux envers l’administration qui ne répond pas rapidement à sa demande, impatient envers les services de santé qui ne sont pas disponibles dans l’instant, peu regardant envers les conséquences à long terme de ses actes, comme un enfant gâté qui veut tout, tout de suite ou rien du tout. Une culture de la facilité, de l’intolérance aux frustrations, qui nous prépare mal aux futures restrictions qui ne manqueront pas de nous affecter lorsque, par exemple le pétrole, à l’origine de 80% de nos produits, nous fera défaut.

Le simple : deuxième critère. Rebecca Mead, journaliste américaine, souligne combien "la culture américaine s’oriente de plus en plus vers les goûts d’adolescents".Culture et obsession du jeunisme, liées à la peur de vieillir. On conjure l’idée de la mort par la chirurgie esthétique représentant des sommes astronomiques aux USA. On pousse les enfants à grandir aussi vite que possible en sportifs adultes "rentables" sans souci des conséquences futures. Le divertissement en général est le domaine où domine l’obsession du simple : "La transformation des actualités en soft news et des soft news en info-spectacle..." On se demande parfois où est passé le long et dur travail d’investigation et d’élaboration des faits, quand beaucoup de journaux reprennent paresseusement les communiqués d’agences de presse paresseusement commentés. Les cyberbambins sont des proies faciles pour les marchands de jeux vidéo. Le difficile effort d’apprentissage scolaire ne fait pas le poids, face à l’abandon aisé aux flux d’images et au plaisir ludique du copier-coller.

Le rapide : troisième critère. "Le plaisir de la lenteur" a disparu, constatait Milan Kundera. La vitesse est devenue norme : "restauration rapide, musique rapide, montage rapide des films, ordinateurs rapides, athlétisme où seule compte la rapidité..." Culture de "Zippies" (jeunes et énergiques), comme se disent les jeunes de la nouvelle génération en Inde. "La vitesse est comme toutes les drogues : pour maintenir au même niveau son emprise sur le psychisme, il faut sans cesse augmenter la dose." (p.136). Les cycles de l’information se raccourcissent de plus en plus, compromettant l’information elle-même par effet de saturation et de lassitude, contribuant à créer "une sorte d’immense trouble déficitaire de l’attention où le neuf est toujours dépassé par du plus neuf". Cette vitesse devient pathologique parfois, mais nous finissons par la faire entrer dans nos normes sans nous en rendre compte. Tous ces aspects associés forment une cohérence où prime l’individualisme, plus visible sans doute dans l’exemple américain, le narcissisme qui nous pousse à préférer le présent au futur, "le proche au lointain, l’instantané au durable, le droit de jouir aux devoirs et aux responsabilités... L’ethos du capitalisme consumériste nous a rendus vulnérables, manipulables, impulsifs et irrationnels". De plus, il n’accomplit pas ce qu’il promet, car il engendre insatisfaction permanente, boulimie d’objets, addictions diverses, un "esclavage mental et émotionnel", comme disait naguère B. Dugué. La phrase de Rousseau garde sa vérité : "L’esclave perd tout dans ses fers, jusqu’au désir d’en sortir." Le pire est de perdre l’idée que l’on puisse être dépendant à ce point des produits que nous impose la société consumériste, même si c’est à des degrés divers. Produits dévoreurs de temps, d’énergie, qui nous possèdent plus que nous ne les possédons.

Schizophénie... Nous vivons dans des sociétés où la privatisation généralisée est devenue une sorte de doctrine officielle. Depuis les années 80, le néolibéralisme a imposé ses règles au niveau du marché mondial. Les notions de "société", de solidarité tendent à s’effacer. Friedman est devenu la bible que suivent Reagan, Thatcher, dans le sillage des millieux d’affaires qui donnent le ton. L’Etat tend à abandonner ou à "déléguer" certaines de ses fonctions traditionnelles, à se désintéresser de plus en plus des intérêts collectifs et des projets et investissements à long terme.
La "tyrannie des marchés" (H. Bourguinat) impose une logique qui tend à dissoudre les liens sociaux, à exacerber les individualismes. La sanctification des marchés, qui viennent s’imposer dans des secteurs de plus en plus importants de nos vies, induit chez chacun des attitudes qui ne prennent plus guère en compte les intérêts collectifs. La liberté tend à perdre ses aspects restrictifs liés aux exigences de la vie en commun.
"On ne peut comprendre les citoyens comme de simples consommateurs : le désir individuel n’est pas la même chose que l’intérêt commun, et les biens publics sont toujours quelque chose de plus qu’un agrégat de souhaits privés... la liberté publique exige des institutions publiques qui permettent aux citoyens de faire face aux conséquences publiques des choix privés effectués sur le marché." (p.173) Les choix privés ont toujours des conséquences sociales, économiques et politiques (publiques).

Il existe donc une scission entre notre moi privé, qui tend à satisfaire ses envies, commme on lui en fait un devoir, et notre moi public, rationnel, qui voit (parfois) les conséquences possibles de ses actes. "Nous perdons la capacité de façonner nos vies ensemble parce que l’ethos dominant nous persuade que la liberté consiste à exprimer nos souhaits isolément." (p. 180) Par exemple, les consommateurs américains cherchent chez Wall-Mart les prix les plus avantageux, sans réaliser la dégradation des conditions de l’emploi et des salaires dont se satisfait ce réseau de distribution, qui, achetant 80% de ses produits en Chine, contribue à générer un chômage dont pâtira le consommateur ou ses proches. Wall-Mart "dresse le consommateur en nous contre le citoyen en nous", crée un conflit entre notre intérêt privé et notre intérêt public. Nous sommes souvent en situation de ne pas vouloir ce que nous désirons pourtant en tant que consommateurs pulsionnels. Par exemple, je veux un 4x4 plus grand pour imposer une image plus flatteuse de moi-même, conformément à ce que la publicité me suggère insidieusement, mais je sais (ou ne veux pas savoir) que cela est irrationnel, pour les raisons qui apparaissent maintenant avec évidence (ce que nombre d’Américains commencent à réaliser). En tant qu’individus, les Américains aiment dépenser, et ils y sont poussés de plus en plus, mais le résultat de ces dépenses et de ces endettements permanents et sans fin met à mal l’économie US à terme, devenue tributaire des investisseurs étrangers, donc le bien-être de chacun à terme, car la crise du dollar sera désastreuse pour tous. Quand la privatisation touche une partie de la police, la défense nationale, la sécurité (plus d’un prisonnier sur six est incarcéré aux USA dans un établissement à but lucratif), quand on réduit toujours plus les impôts des plus favorisés, cela peut flatter l’ego obnubilé par l’intérêt immédiat du consommateur moyen, quand les intérêts privés s’introduisent au coeur même du fonctionnement de la vie politique (p. 214), c’est la notion de démocratie qui est en péril, donc l’intérêt bien compris de tous.

L’auteur, dans les derniers chapitre de son ouvrage propose quelques solutions pour "résister au consumérisme" et pour ’"surmonter la schizophrénie civique". Sur ces points, j’ai trouvé l’auteur moins convaincant. Il fait appel à un réveil citoyen pour repenser un capitalisme raisonnable au niveau mondial, pour réparer l’anarchie des marchés. Un sursaut essentiellement moral, dont on voit mal comment il pourra suffire à nous faire sortir du piège consumériste, qui n’a pas encore montré toute sa capacité de nuisance, de sa puissance de séduction addictive, des dégâts psychologiques et culturels qu’il produit. Restaurer une consommation raisonnable et responsable demande une démarche plus radicale, à l’évidence. Si l’injonction de Kant ("Ose penser par toi-même"), appelant au devoir de dépassement de l’infantile qui nous caractérise toujours, reste d’actualité, il n’est pas sûr qu’elle suffise à changer la situation décrite par Barber, car les racines du problème ne sont pas seulement psychologiques et morales.
Si on fait abstraction de ces derniers passages, dépourvus de perspectives politiques et économiques, on a intérêt à lire B. Barber, dont les longues et fines analyses n’ont pu être que très imparfaitement rendues dans ce court survol.

ZEN

A lire avec profit :

Christopher Lash : La culture du narcissisme (Climats)
Jean-Claude Michéa : L’empire du moindre mal (Climats)
Pierre Legendre : Dominium Mundi (Mille et une nuits)
Luc Boltanski et Eve Chiapello : Le nouvel esprit du capitalisme (Gallimard)

---------------------Marcel Gauchet : L’individu privatisé--------------------------

Libéralisme : l’incohérence éthique

Dany-Robert Dufour :Le Divin marché

Dany-Robert Dufour : « Notre dieu marché et ses fausses promesses d’abondance »De la réduction des têtes au changement des corps, par Dany-Robert Dufour
Robert Reich : le « supercapitalisme » menace la démocratie

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vendredi 4 janvier 2008

Premier manipulateur d'opinion ?



Edward Bernays : la fabrique du consentement ou comment passer du citoyen au consommateur

"...Bernays, tout au long de sa vie, va user d’une doctrine froide et assez cynique doublée d’une justification idéologique basée sur le long terme, afin de justifier ses agissements.
Il considère sa tâche comme un effort à long terme destiné à l’avènement doucement forcé (mais à peine, hein ?) d’une démocratie basée sur l’économie et le commerce dirigé par une élite.
Il pose assez honnêtement et naïvement d’ailleurs, comme postulat, le fait que la masse est incapable de parvenir à un état de paix collective et de bonheur par elle-même, et que donc cette masse a besoin d’une élite qui la contrôle et qui la dirige à son insu en ce qui concerne les décisions importantes.
Pour lui le bon sens commun n’existe pas, et s’il existe, il ne peut porter l’appellation "bon sens" car il induit un mode de consommation trop lent pour les capacités industrielles et leur besoin de croissance... Il doit donc être refondu par des élites..." (Niko 74)
ZONES(Texte PROPAGANDA)

-Petit cours d'autodéfense intellectuelle
-D'imaginaires « théories du complot » comme arguments de propagande
-Les storytellings comme méthode de gouvernement
-Stratégies de Manipulation
- Herman et Chomsky « La Fabrique du consentement