* Entre Kiev et Bagdad, incertitudes et fatigue américaines.
* Wikipedia: prudence!
* François: pas froid aux yeux
* Rifkin, le sauveur?
Transition énergétique en question
* Nouvelle drogue pour l'homo ecranticus?
* De la fragilité des cyclistes en milieu urbain
* Quand la Chine flottera...
* Retour d'Orwell?
* Bis repetita... ad nauseam
* Juncker, et après?... Complexité et mise en scène. Blanc bonnet et ...
Tant pis pour Cameron.
A la fin c’est Merkel qui décide.
" L’homme est ..le visage d’une Europe qui n’aime pas se montrer en
pleine lumière : celui de l’opacité financière. Le Luxembourg, ce trou
noir de la finance internationale, dispose d’un siège au conseil
européen et d’un droit de veto sur toutes les décisions relatives à la
fiscalité et à la réglementation financière et bancaire européennes. Un
pouvoir que Juncker ne s’est jamais privé d’exercer. Bien sûr,
officiellement, il tenait simplement son rôle de tenant absolu de
l’orthodoxie budgétaire. Mais en coulisse, il s’activait dans toutes les
négociations européennes pour que son pays reste le paradis de
l’opacité. En combattant s’il le fallait les initiatives de ses
partenaires en faveur de la transparence fiscale, comme nous l’avons détaillé ici. Une posture qui lui valut ce commentaire cinglant du sénateur français Jean Arthuis (UDI) : « Le
matin, il nous rappelle nos obligations d'équilibre des finances
publiques et l'après-midi, il nous fait les poches grâce au régime
luxembourgeois sur la fiscalité et le secret bancaire. » (Mediapart)
__________
-Photos de la semaine
-Revue de presse
_________________________
CARNET DE BORD D'UN PASSEUR FATIGUE MAIS EVEILLE...QUI NE VEUT PAS MOURIR (TROP) IDIOT. _____________________________________________________ " Un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile." [Thucydide]--------------------- " Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti " [A.Camus]
Ça va jazzer
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samedi 28 juin 2014
vendredi 27 juin 2014
TISA: en toute discrétion....
TISA pour ça...
Aidons les USA à stimuler leur économie!
Les « Really Good Friends » ont besoin de nous...$$
Le Traité transatlantique, en cours de négociation, est en passe de changer la face de l'Europe, en vassalisant des pans entiers de l'économie, sous couvert d'harmonisation et d'entraves à la concurrence.
Cela ne suffisait pas...
En toute discrétion (l'opacité continue), se déroule à Genève des négociations visant à franchir un pas de plus pour libérer tout un marché potentiellement fructueux de la (dite) tutelle des Etats, dans l'esprit d la RGPP, (AGCS), mais à une échelle beaucoup plus large et systématique.
Le TISA (ou Accord sur le commerce des services)-Trade in Services Agreement- vise à favoriser une libéralisation toujours plus poussée du commerce des services (santé, transports, énergie, eau, etc.). Une négociation qui se déroule dans le plus grand secret et qui enthousiasme la Chambre de commerce des Etats-Unis qui voit déjà l'Amérique mettre la main sur le marché mondial des services.
Un marché immense, où la réglementation n'aurait plus cours, mais seulement les intérêt économiques de puissants groupes, avides de mettre la main sur les services publics de l’eau, de l’éducation, de la santé, des transports, mais aussi toutes sortes de données, financières ou autres.
Ce accord mené dans le plus grand secret vise à restreindre la capacité d’intervention de la puissance publique et à faciliter l’autorisation des produits financiers dits « innovants », conçus pour contourner les règles bancaires et largement considérés comme responsables de la crise de 2008.
Dans un communiqué diffusé en février 2014, la Chambre de commerce des Etats-Unis ne cachait pas son enthousiasme à propos des perspectives ouvertes par cette négociation : « Il ne fait pas la une des journaux mais ce nouvel accord passionnant a le potentiel d’enflammer la croissance économique américaine. Les services sont clairement une force pour les USA qui sont de loin le plus grand exportateur mondial de services. Le TISA devrait élargir l’accès aux marchés étrangers pour les industries de service. Le TISA ne fera pas les gros titres de sitôt mais sa capacité à stimuler la croissance et l’emploi aux Etats-Unis est plus que significative ». La chambre de commerce américaine évalue un marché accessible de 1400 milliards de dollars.
Des profits faramineux en vue. « Ces négociations sont l’opportunité la plus prometteuse en deux décennies pour promouvoir le commerce des services à l’échelle internationale », s’enthousiasme le lobby de l’industrie des services aux États-Unis. La Coalition internationale des industries de service (GSC), dont fait partie le Medef, est encore plus explicite : cet accord a été conçu « pour apaiser la frustration des entreprises, en raison de l’impasse du Cycle de Doha en matière de services », écrit-elle.
[... These negotiations are the most promising opportunity in two decades to advance services trade internationally. The last major services agreement was the General Agreement on Trade in Services (GATS) in 1995.
In the intervening years, the international trading environment for services has changed radically as a result of technological advances, global data flows, innovative business practices, and the widespread use of the Internet by consumers. In addition, many new competitors have entered services markets, many of whom are owned or controlled by foreign governments...]
Tout cela dans le dos des peuples...et loin des instances élues.
_________
-Relayé par Agoravox
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Aidons les USA à stimuler leur économie!
Les « Really Good Friends » ont besoin de nous...$$
Le Traité transatlantique, en cours de négociation, est en passe de changer la face de l'Europe, en vassalisant des pans entiers de l'économie, sous couvert d'harmonisation et d'entraves à la concurrence.
Cela ne suffisait pas...
En toute discrétion (l'opacité continue), se déroule à Genève des négociations visant à franchir un pas de plus pour libérer tout un marché potentiellement fructueux de la (dite) tutelle des Etats, dans l'esprit d la RGPP, (AGCS), mais à une échelle beaucoup plus large et systématique.
Le TISA (ou Accord sur le commerce des services)-Trade in Services Agreement- vise à favoriser une libéralisation toujours plus poussée du commerce des services (santé, transports, énergie, eau, etc.). Une négociation qui se déroule dans le plus grand secret et qui enthousiasme la Chambre de commerce des Etats-Unis qui voit déjà l'Amérique mettre la main sur le marché mondial des services.
Un marché immense, où la réglementation n'aurait plus cours, mais seulement les intérêt économiques de puissants groupes, avides de mettre la main sur les services publics de l’eau, de l’éducation, de la santé, des transports, mais aussi toutes sortes de données, financières ou autres.
Ce accord mené dans le plus grand secret vise à restreindre la capacité d’intervention de la puissance publique et à faciliter l’autorisation des produits financiers dits « innovants », conçus pour contourner les règles bancaires et largement considérés comme responsables de la crise de 2008.
Dans un communiqué diffusé en février 2014, la Chambre de commerce des Etats-Unis ne cachait pas son enthousiasme à propos des perspectives ouvertes par cette négociation : « Il ne fait pas la une des journaux mais ce nouvel accord passionnant a le potentiel d’enflammer la croissance économique américaine. Les services sont clairement une force pour les USA qui sont de loin le plus grand exportateur mondial de services. Le TISA devrait élargir l’accès aux marchés étrangers pour les industries de service. Le TISA ne fera pas les gros titres de sitôt mais sa capacité à stimuler la croissance et l’emploi aux Etats-Unis est plus que significative ». La chambre de commerce américaine évalue un marché accessible de 1400 milliards de dollars.
Des profits faramineux en vue. « Ces négociations sont l’opportunité la plus prometteuse en deux décennies pour promouvoir le commerce des services à l’échelle internationale », s’enthousiasme le lobby de l’industrie des services aux États-Unis. La Coalition internationale des industries de service (GSC), dont fait partie le Medef, est encore plus explicite : cet accord a été conçu « pour apaiser la frustration des entreprises, en raison de l’impasse du Cycle de Doha en matière de services », écrit-elle.
[... These negotiations are the most promising opportunity in two decades to advance services trade internationally. The last major services agreement was the General Agreement on Trade in Services (GATS) in 1995.
In the intervening years, the international trading environment for services has changed radically as a result of technological advances, global data flows, innovative business practices, and the widespread use of the Internet by consumers. In addition, many new competitors have entered services markets, many of whom are owned or controlled by foreign governments...]
Tout cela dans le dos des peuples...et loin des instances élues.
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-Relayé par Agoravox
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mercredi 25 juin 2014
Demain l'emploi...
C'est l'histoire emblématique de Mr Dupont, qui n'a pas le moral...
A l'heure des délocalisations généralisées, au coeur d'une économie ouverte à tous les vents et sans régulation autre que purement financière, il ne voit pas comment retrouver un emploi.
La question de l'emploi obsède aussi nos dirigeants.
Pourtant, il y aurait, dit-on, des métiers d'avenir.
Mais la valse à mille temps continue et les travailleurs précaires et/ou pauvres sont en croissance.
Le lien entre croissance et emploi n'est pas évident et les jeunes sont particulièrement touchés.
La croissance, cette ardente obligation, ce fétiche invoqué, peut même se faire sans emploi;
Pour différentes raisons, pas seulement à cause de la robotisation galopante.
La France industrielle est à l'encan, même s'il reste encore quelques beaux restes.
Dans l'horizon qui est le nôtre actuellement, la notion de plein emploi n'a pas de sens, surtout après les dernières mesures.
La compétitivité, ce leit motiv, est une notion pleine de confusions, surtout dans un système devenu cannibale.
"...Relancer la croissance est un voeu pieux si n’est pas menée, avant de définir son financement, une réflexion sur sa nature. Cela suppose de non seulement définir des objectifs d’investissement en cohérence avec les besoins fondamentaux – comme le financement d’une transition énergétique de plein exercice – mais également d’instaurer une répartition égalitaire de la richesse afin notamment de ne pas relancer l’endettement à grande échelle, cette machine à faire de l’argent en faisant travailler l’argent. Pour apurer le passé, deux solutions complémentaires se présentent : la réalisation du cadastre de la fortune et sa taxation en grand, mesures préconisées par Thomas Piketty, et la restructuration ordonnée de la dette publique sous contrôle démocratique."
Mais Mr Dupont reste malgré tout optimiste... ☺
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A l'heure des délocalisations généralisées, au coeur d'une économie ouverte à tous les vents et sans régulation autre que purement financière, il ne voit pas comment retrouver un emploi.
La question de l'emploi obsède aussi nos dirigeants.
Pourtant, il y aurait, dit-on, des métiers d'avenir.
Mais la valse à mille temps continue et les travailleurs précaires et/ou pauvres sont en croissance.
Le lien entre croissance et emploi n'est pas évident et les jeunes sont particulièrement touchés.
La croissance, cette ardente obligation, ce fétiche invoqué, peut même se faire sans emploi;
Pour différentes raisons, pas seulement à cause de la robotisation galopante.
La France industrielle est à l'encan, même s'il reste encore quelques beaux restes.
Dans l'horizon qui est le nôtre actuellement, la notion de plein emploi n'a pas de sens, surtout après les dernières mesures.
La compétitivité, ce leit motiv, est une notion pleine de confusions, surtout dans un système devenu cannibale.
"...Relancer la croissance est un voeu pieux si n’est pas menée, avant de définir son financement, une réflexion sur sa nature. Cela suppose de non seulement définir des objectifs d’investissement en cohérence avec les besoins fondamentaux – comme le financement d’une transition énergétique de plein exercice – mais également d’instaurer une répartition égalitaire de la richesse afin notamment de ne pas relancer l’endettement à grande échelle, cette machine à faire de l’argent en faisant travailler l’argent. Pour apurer le passé, deux solutions complémentaires se présentent : la réalisation du cadastre de la fortune et sa taxation en grand, mesures préconisées par Thomas Piketty, et la restructuration ordonnée de la dette publique sous contrôle démocratique."
Mais Mr Dupont reste malgré tout optimiste... ☺
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Poutine or not Poutine?
Entre fascination et rejet (notes sur une énigme)
Qu'on l'aime ou pas, qu'il exaspère ou non, Poutine est au pouvoir et il faut faire avec. L'affaire ukrainienne a projeté une nouvelle fois au premier plan de l'actualité internationale la personne très controversée de Poutine.
Admiré par certains (il y ses fan-club à Moscou), redouté par d'autres, il est difficile de se faire une idée juste d'un personnage si ambigü, si énigmatique, si machiavélique parfois, jouant de sa force, réelle ou apparente, mais aussi d'une certaine séduction calculée.
Après l'explosion soviétique eltsinienne encouragée par l'extérieur et les noires années de régression économique et démographique, le très riche Poutine récolte les fruits de longues souffrances infligées au peuple russe, d'une tradition politique sans ancrage démocratique et de pillages de ploutocraties consacrées dans la jungle eltsinienne...
Ancien cadre du KGB, il est l'enfant d'un système encore malade. Le poutinisme est sans doute une maladie infantile de la démocratie, mais, mais à son égard il faut se méfier du manichéisme de salon.
Il est le produit d'un postsoviétisme qui ne s'est pas débarrassé d'un certain nombre de ses tares, qui s'est déroulé pacifiquement, mais dans des conditions chaotiques, favorisées par un Eltsine manipulé par des intérêts étrangers, comme l' a bien décrit l'ancien directeur de la BM, J.Stiglitz.
Poutine n'est pas un enfant de choeur, mais, en bon autocrate, s'il aime se montrer dans les églises, il préfère manifestement la lecture de Machiavel à celle de l'évangile.
L'ancien du KGB aime étaler sa forme et sa force sur papier glacé, ses biceps, ses tenues paramiliataires.
Il veut apparaître comme un sorte de star ou de tsar.
Le peuple russe semble apprécier, après tant de dérives. Sa popularité n'est pas niable, mais le peuple n'a pas le choix, et il restaure une sorte de fierté nationale après tant d'humiliations, malgré des aventures discutables (Tchétchénie) ou des méthodes autocratiques (contre une presse indépendante)
Moins certains oligarques, parfois réfugiés à Londongrad.
__________________ Mais le personnage est plus complexe qu'on le pense dans une certaine presse encline à la caricature jusqu'à l'excès, conforme à de vieux clichés.
La poutinophobie est à la mode.
Faut-il avoir peur de Poutine? se demande-ton parfois. C'est lui prêter trop de pouvoir, car il est en situation de faiblesse dans un pays en crise et en partie en déclin provisoire. N' était-il pas inévitable dans une Russie délabrée?
La Russie est-elle une menace ? se demandent d'autres.
La question qui est le vrai Vladimir Poutine ? hante une certaine presse. Le réflexe anti-russe est tenace.
Déjà en 2005, JP Chevènement se demandait où va la Russie?
Elle n'a pas sans doute fini de nous surprendre.
La poutinophobie est une erreur. Certains Amricains s'en rendent compte.
La guerre froide est finie. La Russie n'est-elle plus une menace, si elle l'a jamais été. "La Russie n’a pas besoin d’espace, elle en a. Elle n’a pas besoin de ressources, elle en a. En revanche, et c’est un facteur de paix important, la Russie a besoin de débouchés et de voies de communication sécurisées vers l’extérieur. A l’Ouest, par un partenariat serré avec l’UE. A l’Est avec la Chine et le Japon. Au Sud, par la Mer Noire et la jonction caucasienne avec la mer Caspienne" (JDR)_____
Le systeme Poutine est spécifique et il faut composer avec lui, avec intelligence et pragmatisme, mais sans concessions, ce qu'on sait bien faire à Berlin..
Il est temps de sortir des clichés.
Le systeme Poutine est plus complexe que l'on pense..
La Russie nous surprendra toujours
__________La question de l'Ukraine a réveillé de vieux fantasmes et a suscité maintes désinformations. La situation y est moins simple que celle qu'a présenté et que présente une certaine presse.
La tentation de la guerre est dangereuse
,Le « grand jeu » autour du pétrole et du gaz n'est pas près de s'arrêter, tant d'intérêts européens y étant impliqués
_____________________
Qu'on l'aime ou pas, qu'il exaspère ou non, Poutine est au pouvoir et il faut faire avec. L'affaire ukrainienne a projeté une nouvelle fois au premier plan de l'actualité internationale la personne très controversée de Poutine.
Admiré par certains (il y ses fan-club à Moscou), redouté par d'autres, il est difficile de se faire une idée juste d'un personnage si ambigü, si énigmatique, si machiavélique parfois, jouant de sa force, réelle ou apparente, mais aussi d'une certaine séduction calculée.
Après l'explosion soviétique eltsinienne encouragée par l'extérieur et les noires années de régression économique et démographique, le très riche Poutine récolte les fruits de longues souffrances infligées au peuple russe, d'une tradition politique sans ancrage démocratique et de pillages de ploutocraties consacrées dans la jungle eltsinienne...
Ancien cadre du KGB, il est l'enfant d'un système encore malade. Le poutinisme est sans doute une maladie infantile de la démocratie, mais, mais à son égard il faut se méfier du manichéisme de salon.
Il est le produit d'un postsoviétisme qui ne s'est pas débarrassé d'un certain nombre de ses tares, qui s'est déroulé pacifiquement, mais dans des conditions chaotiques, favorisées par un Eltsine manipulé par des intérêts étrangers, comme l' a bien décrit l'ancien directeur de la BM, J.Stiglitz.
Poutine n'est pas un enfant de choeur, mais, en bon autocrate, s'il aime se montrer dans les églises, il préfère manifestement la lecture de Machiavel à celle de l'évangile.
L'ancien du KGB aime étaler sa forme et sa force sur papier glacé, ses biceps, ses tenues paramiliataires.
Il veut apparaître comme un sorte de star ou de tsar.
Le peuple russe semble apprécier, après tant de dérives. Sa popularité n'est pas niable, mais le peuple n'a pas le choix, et il restaure une sorte de fierté nationale après tant d'humiliations, malgré des aventures discutables (Tchétchénie) ou des méthodes autocratiques (contre une presse indépendante)
Moins certains oligarques, parfois réfugiés à Londongrad.
__________________ Mais le personnage est plus complexe qu'on le pense dans une certaine presse encline à la caricature jusqu'à l'excès, conforme à de vieux clichés.
La poutinophobie est à la mode.
Faut-il avoir peur de Poutine? se demande-ton parfois. C'est lui prêter trop de pouvoir, car il est en situation de faiblesse dans un pays en crise et en partie en déclin provisoire. N' était-il pas inévitable dans une Russie délabrée?
La Russie est-elle une menace ? se demandent d'autres.
La question qui est le vrai Vladimir Poutine ? hante une certaine presse. Le réflexe anti-russe est tenace.
Déjà en 2005, JP Chevènement se demandait où va la Russie?
Elle n'a pas sans doute fini de nous surprendre.
La poutinophobie est une erreur. Certains Amricains s'en rendent compte.
La guerre froide est finie. La Russie n'est-elle plus une menace, si elle l'a jamais été. "La Russie n’a pas besoin d’espace, elle en a. Elle n’a pas besoin de ressources, elle en a. En revanche, et c’est un facteur de paix important, la Russie a besoin de débouchés et de voies de communication sécurisées vers l’extérieur. A l’Ouest, par un partenariat serré avec l’UE. A l’Est avec la Chine et le Japon. Au Sud, par la Mer Noire et la jonction caucasienne avec la mer Caspienne" (JDR)_____
Le systeme Poutine est spécifique et il faut composer avec lui, avec intelligence et pragmatisme, mais sans concessions, ce qu'on sait bien faire à Berlin..
Il est temps de sortir des clichés.
Le systeme Poutine est plus complexe que l'on pense..
La Russie nous surprendra toujours
__________La question de l'Ukraine a réveillé de vieux fantasmes et a suscité maintes désinformations. La situation y est moins simple que celle qu'a présenté et que présente une certaine presse.
La tentation de la guerre est dangereuse
,Le « grand jeu » autour du pétrole et du gaz n'est pas près de s'arrêter, tant d'intérêts européens y étant impliqués
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mardi 24 juin 2014
Europe: divorce à l'anglaise?
Vers la sortie?
A l'heure où l'Europe tangue, où les récentes élections ont vu une forte percée des anti européens, le débat se durcit depuis deux ans Outre-Manche concernant son intégration dans l'Union européenne, si le mot intégration a un sens là-bas.
Le Royaume-Uni a toujours un pied dedans , un pied dehors...Plutôt dehors depuis l'ère Magie.
Le général de Gaulle considérait déjà comme trop fort l’axe américano-britannique pour faire du Royaume-Uni – qualifié de «cheval de Troie des Etats-Unis» - un partenaire fiable. Il faudra attendre Pompidou pour que Paris donne son feu vert : le traité d’adhésion est ratifié le 22 janvier 1972. A cette occasion, Heath, qui a négocié avec le président français, parle du «plus beau jour de sa vie». 1972-2012 : cela fait donc aujourd’hui quarante ans d’un mariage tumultueux.
Churchill avait d'ailleurs assuré au Général: « De Gaulle, dites-vous bien que quand j’aurai à choisir entre vous et Roosevelt, je préférerai toujours Roosevelt ! Quand nous aurons à choisir entre les Français et les Américains, nous préférerons toujours les Américains ! Quand nous aurons à choisir entre le continent et le grand large, nous choisirons toujours le grand large ! »
Le splendide isolement se termina pour de bon, mais les particularismes et l'atlantisme de l'Angleterre, son histoire insulaire singulière la placent toujours plus ou moins en marge du continent. La politique de Mme Thatcher accentua la méfiance envers le projet continental.
La politique européenne de l'UK a toujours été à géométrie variable.
L'opinion est partagée, mais pas foncièrement eurosceptique, les milieux d'affaires tiennent à éviter un divorce, voyant d'abord leurs intérêts, par pur pragmatisme. Les orientations libérales des instances bruxelloises doivent beaucoup à l'influence anglaise au sein des commissions.
L'euroscepticisme est tenace
La défiance est rémanente. Pour tout dire, l'Angleterre est un île, qui pense parfois au divorce, même si économiquement, elle n'y résisterait pas.
Mais depuis 2013, le malaise va grandissant.
Les Anglais n'ont jamais voulu qu'un vaste marché unifié, contre toute forme de fédéralisme, ses intérêts étant plus proches de Washington que de Bruxelles.
Le Royaume-Uni n’étant ni dans la zone euro, ni dans l’espace Schengen, et ayant déjà une clause d’exemption sur la directive du temps de travail ainsi qu’un chèque de rabais sur le budget, que peut-il donc obtenir de plus ? Les anti-européens militent pour réduire les relations à l’UE à une simple zone de libre-échange, mais c’est inacceptable pour la plupart des autres pays membres. Le risque est donc de ne pouvoir rapatrier que quelques rares pouvoirs sans importance. « David Cameron obtiendra bien quelque chose. Mais est-ce que ce sera suffisant pour satisfaire ses députés ? » s’interroge Michael Moore, un député libéral-démocrate.
"...Le scénario de sortie, inimaginable il y a quatre ans, douteux il y a dix-huit mois, devient désormais plausible. Ce n’est pas encore le plus probable, mais le Royaume-Uni, sans vraiment le vouloir, sans vraiment y réfléchir, mais sans vraiment s’en préoccuper non plus, se dirige vers la sortie de l’Union européenne. À Bruxelles, et dans la diplomatie britannique, le « Brexit » (British exit) est aujourd’hui sur toutes les lèvres. « Cela pourrait arriver, plus par accident que par réelle volonté », avertit Lord Roger Liddle, le très pro-européen ancien conseiller de Tony Blair.
Le paradoxe est qu’aucun des grands partis britanniques de gouvernement ne veut quitter l’Union européenne. Les grandes entreprises et la City non plus. Même les Britanniques ne sont guère pour : les derniers sondages donnent une légère majorité en faveur de rester au sein des Vingt-Huit. Mais les événements s’accélèrent et semblent échapper au contrôle des dirigeants...
Comment le Royaume-Uni en est-il arrivé là ? Bien sûr, le pays a toujours été à part dans la construction européenne. Il n’y est entré qu’en 1973, après avoir essuyé deux veto de Charles de Gaulle. Mais la dérive actuelle ne commence vraiment que fin 2005, dans les douches de la chambre des communes. À l’époque, le parti conservateur est en crise, et son leader Michael Howard vient de démissionner. David Cameron envisage de se présenter. Arrivant au parlement en vélo, il rencontre dans les vestiaires Denis MacShane, qui était ministre des affaires européennes de Tony Blair quelques mois plus tôt. « Je lui ai dit qu’il devrait se présenter, que je trouvais qu’il était l’un des rares conservateurs qui pouvait moderniser son parti, raconte Denis MacShane. Mais je l’ai averti de ne pas faire alliance avec les eurosceptiques. Il m’a répondu : "Denis, ne sous-estime pas à quel point je suis eurosceptique." »
Quelques semaines plus tard, David Cameron prend la tête des Tories. En partie, il doit sa victoire à un accord avec la branche anti-européenne du parti conservateur : en échange de leur vote, il leur a promis de sortir du Parti populaire européen (PPE), le groupement de centre-droit du parlement européen.
Ce péché originel continue à le hanter aujourd’hui. Les Tories se sont retrouvés isolés à Bruxelles. Quand le PPE a sélectionné son candidat pour la présidence de la commission européenne en mars, ils n’ont pas eu leur mot à dire. Le choix s’est porté sur Jean-Claude Juncker. Aujourd’hui, David Cameron ne veut pas entendre parler de l’ancien premier ministre du Luxembourg. Il le trouve trop « fédéraliste », une insulte à ses yeux.
Il a commencé par faire pression dans les coulisses. Son message : si vous choisissez Juncker, vous allez pousser le Royaume-Uni hors de l’Union. Voyant que cela ne marchait pas, il s’est fendu d’une tribune publiée dans toute la presse européenne. Mais il est désormais presque sûr d’essuyer une défaite. Angela Merkel, pourtant l’une de ses alliées naturelles, n’a pas pu cacher son agacement face aux « menaces » de David Cameron. Elle-même est sous pression de sa coalition pour soutenir Juncker et elle n’est pas prête à perdre son capital politique pour faire plaisir à Londres...
Le récent coup de gueule de Michel Rocard dans les colonnes du Monde symbolise en cela bien le ras-le-bol français : « Amis Anglais, sortez de l’Union européenne mais ne la faites pas mourir ! » écrit l’ancien premier ministre." (Mediapart
C'est du moins le point de vue d'un fédéraliste, d'un européiste fondamentaliste....
Mais comme, de fait, l'UE dérive de plus en plus vers une hégémonie merkelienne, à la faveur d'une crise que le politique monétaire et sociale de Berlin contribue à accentuer, repoussant aux calendes grecques un fédéralisme fumeux, certains vont jusqu'à dire que c'est à l'Allemagne de sortir la première....
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A l'heure où l'Europe tangue, où les récentes élections ont vu une forte percée des anti européens, le débat se durcit depuis deux ans Outre-Manche concernant son intégration dans l'Union européenne, si le mot intégration a un sens là-bas.
Le Royaume-Uni a toujours un pied dedans , un pied dehors...Plutôt dehors depuis l'ère Magie.
Le général de Gaulle considérait déjà comme trop fort l’axe américano-britannique pour faire du Royaume-Uni – qualifié de «cheval de Troie des Etats-Unis» - un partenaire fiable. Il faudra attendre Pompidou pour que Paris donne son feu vert : le traité d’adhésion est ratifié le 22 janvier 1972. A cette occasion, Heath, qui a négocié avec le président français, parle du «plus beau jour de sa vie». 1972-2012 : cela fait donc aujourd’hui quarante ans d’un mariage tumultueux.
Churchill avait d'ailleurs assuré au Général: « De Gaulle, dites-vous bien que quand j’aurai à choisir entre vous et Roosevelt, je préférerai toujours Roosevelt ! Quand nous aurons à choisir entre les Français et les Américains, nous préférerons toujours les Américains ! Quand nous aurons à choisir entre le continent et le grand large, nous choisirons toujours le grand large ! »
Le splendide isolement se termina pour de bon, mais les particularismes et l'atlantisme de l'Angleterre, son histoire insulaire singulière la placent toujours plus ou moins en marge du continent. La politique de Mme Thatcher accentua la méfiance envers le projet continental.
La politique européenne de l'UK a toujours été à géométrie variable.
L'opinion est partagée, mais pas foncièrement eurosceptique, les milieux d'affaires tiennent à éviter un divorce, voyant d'abord leurs intérêts, par pur pragmatisme. Les orientations libérales des instances bruxelloises doivent beaucoup à l'influence anglaise au sein des commissions.
L'euroscepticisme est tenace
La défiance est rémanente. Pour tout dire, l'Angleterre est un île, qui pense parfois au divorce, même si économiquement, elle n'y résisterait pas.
Mais depuis 2013, le malaise va grandissant.
Les Anglais n'ont jamais voulu qu'un vaste marché unifié, contre toute forme de fédéralisme, ses intérêts étant plus proches de Washington que de Bruxelles.
Le Royaume-Uni n’étant ni dans la zone euro, ni dans l’espace Schengen, et ayant déjà une clause d’exemption sur la directive du temps de travail ainsi qu’un chèque de rabais sur le budget, que peut-il donc obtenir de plus ? Les anti-européens militent pour réduire les relations à l’UE à une simple zone de libre-échange, mais c’est inacceptable pour la plupart des autres pays membres. Le risque est donc de ne pouvoir rapatrier que quelques rares pouvoirs sans importance. « David Cameron obtiendra bien quelque chose. Mais est-ce que ce sera suffisant pour satisfaire ses députés ? » s’interroge Michael Moore, un député libéral-démocrate.
"...Le scénario de sortie, inimaginable il y a quatre ans, douteux il y a dix-huit mois, devient désormais plausible. Ce n’est pas encore le plus probable, mais le Royaume-Uni, sans vraiment le vouloir, sans vraiment y réfléchir, mais sans vraiment s’en préoccuper non plus, se dirige vers la sortie de l’Union européenne. À Bruxelles, et dans la diplomatie britannique, le « Brexit » (British exit) est aujourd’hui sur toutes les lèvres. « Cela pourrait arriver, plus par accident que par réelle volonté », avertit Lord Roger Liddle, le très pro-européen ancien conseiller de Tony Blair.
Le paradoxe est qu’aucun des grands partis britanniques de gouvernement ne veut quitter l’Union européenne. Les grandes entreprises et la City non plus. Même les Britanniques ne sont guère pour : les derniers sondages donnent une légère majorité en faveur de rester au sein des Vingt-Huit. Mais les événements s’accélèrent et semblent échapper au contrôle des dirigeants...
Comment le Royaume-Uni en est-il arrivé là ? Bien sûr, le pays a toujours été à part dans la construction européenne. Il n’y est entré qu’en 1973, après avoir essuyé deux veto de Charles de Gaulle. Mais la dérive actuelle ne commence vraiment que fin 2005, dans les douches de la chambre des communes. À l’époque, le parti conservateur est en crise, et son leader Michael Howard vient de démissionner. David Cameron envisage de se présenter. Arrivant au parlement en vélo, il rencontre dans les vestiaires Denis MacShane, qui était ministre des affaires européennes de Tony Blair quelques mois plus tôt. « Je lui ai dit qu’il devrait se présenter, que je trouvais qu’il était l’un des rares conservateurs qui pouvait moderniser son parti, raconte Denis MacShane. Mais je l’ai averti de ne pas faire alliance avec les eurosceptiques. Il m’a répondu : "Denis, ne sous-estime pas à quel point je suis eurosceptique." »
Quelques semaines plus tard, David Cameron prend la tête des Tories. En partie, il doit sa victoire à un accord avec la branche anti-européenne du parti conservateur : en échange de leur vote, il leur a promis de sortir du Parti populaire européen (PPE), le groupement de centre-droit du parlement européen.
Ce péché originel continue à le hanter aujourd’hui. Les Tories se sont retrouvés isolés à Bruxelles. Quand le PPE a sélectionné son candidat pour la présidence de la commission européenne en mars, ils n’ont pas eu leur mot à dire. Le choix s’est porté sur Jean-Claude Juncker. Aujourd’hui, David Cameron ne veut pas entendre parler de l’ancien premier ministre du Luxembourg. Il le trouve trop « fédéraliste », une insulte à ses yeux.
Il a commencé par faire pression dans les coulisses. Son message : si vous choisissez Juncker, vous allez pousser le Royaume-Uni hors de l’Union. Voyant que cela ne marchait pas, il s’est fendu d’une tribune publiée dans toute la presse européenne. Mais il est désormais presque sûr d’essuyer une défaite. Angela Merkel, pourtant l’une de ses alliées naturelles, n’a pas pu cacher son agacement face aux « menaces » de David Cameron. Elle-même est sous pression de sa coalition pour soutenir Juncker et elle n’est pas prête à perdre son capital politique pour faire plaisir à Londres...
Le récent coup de gueule de Michel Rocard dans les colonnes du Monde symbolise en cela bien le ras-le-bol français : « Amis Anglais, sortez de l’Union européenne mais ne la faites pas mourir ! » écrit l’ancien premier ministre." (Mediapart
C'est du moins le point de vue d'un fédéraliste, d'un européiste fondamentaliste....
Mais comme, de fait, l'UE dérive de plus en plus vers une hégémonie merkelienne, à la faveur d'une crise que le politique monétaire et sociale de Berlin contribue à accentuer, repoussant aux calendes grecques un fédéralisme fumeux, certains vont jusqu'à dire que c'est à l'Allemagne de sortir la première....
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lundi 23 juin 2014
Argentine: démons et vautours
La dette, encore la dette....
Un cas d'école
Mémoire d'un saccage
Sous la menace d'une nouvelle faillite, l'Argentine revient au premier plan (1)
Après la chute de la terrible et ruineuse dictature de Videla, le FMI appliqua au pays un remède de cheval libéral, avec privatisations tous azimuts, désengagement de l'Etat et alignement de la monnaie nationale sur le dollar.Punition collective au fouet libéral.
Les dirigeants font appel à des économistes de l’École de Chicago connus pour leur monétarisme pur et dur tandis que l'Argentine applique à la lettre les recettes du Fonds monétaire international (FMI), formalisées dans le « consensus de Washington ».
Le cœur du dispositif est de mettre fin à la création monétaire
contrôlée par les politiques c'est-à-dire totalement « laxiste ». Ils
imposent de redresser les comptes publics et d'éviter les déficits
structuraux. Ils prônent la privatisation de nombreux secteurs
économiques, d'Aerolineas Argentinas à l'eau, l'électricité ou les retraites. Carlos Saúl Menem (Parti justicialiste),
président de 1989 à 1999, affirma : « l'État fédéral ne devra plus
s'occuper que de la justice, de l'éducation, de la santé, de la sécurité
et des relations internationales. »
Ce qui devait arriver arriva dans ce pays autrefois prospère, ne manquant pas de ressources.
" « Tout économiste digne de ce nom aurait pu prédire que les politiques d’austérité allaient provoquer un ralentissement de l’activité et que les objectifs budgétaires ne seraient pas atteints. » disait le prix Nobel Stiglitz, exigeant une réforme de la finance internationale pour résoudre avec équité les problèmes de dettes, critiquant le capitalisme de casino.
L'austérité,menace pour les démocraties, a conduit le pays au bord de la ruine, après l'appauvrissement et les gaspillages de la dictature et du système Menem.
Durant cette période, la dette extérieure argentine est multipliée par cinq (passant de 8 à 43 milliards de dollars), alors que la part des salaires dans le PNB (produit national brut) passe de 43 à 22%. La dictature mènera à la crise de la dette puis à l'entrée officielle du FMI aux commandes financières du pays.
Le FMI n'a fait qu'aggraver le situation, déstabilisant le pays, même si aujourd'hui il prétend tempérer la voracité des fonds vautours. La fermeté a payé à une époque.
Pourtant; Après sa gigantesque faillite de 2001 et son défaut de paiement, l'Argentine a réussi à refinancer en 2005 et 2010 environ 93% de sa dette portant sur près de 100 milliards de dollars, au prix d'une décote de près de 70%.
Mais les fonds spéculatifs NML Capital et Aurelius, qui réclament le remboursement de 1,3 milliard de dollars en capital et intérêts, ont refusé à l'Argentine tout accord.
Le 21 novembre, un juge new-yorkais a ordonné à l'Argentine de verser 1,33 milliard de dollars aux deux fonds spéculatifs en remboursement de sa dette. Buenos Aires a fait appel de cette décision devant un tribunal de New York, et a aussi déposé un recours à la mi-juin devant la Cour suprême des Etats-Unis.
Dans un communiqué, l'organisation représentant les fonds "vautours", American Task Force Argentina (ATFA) a elle aussi affirmé que le FMI allait "tenter de s'immiscer dans une procédure judiciaire entre l'Argentine et ses créanciers".
Que le FMI, dont les mauvaises relations avec l'Argentine sont notoires, envisage de soutenir le pays sud-américain dans cette affaire "représente une tentative sans précédent de prise de pouvoir par le Fonds, une tentative de contourner le gouvernement des Etats-Unis dans une affaire judiciaire intérieure", affirme l'ATFA, appelant l'administration américaine à s'opposer à la volonté de Mme Lagarde. (Le Figaro)
_________________________ Après ses démons, l'Argentine a maintenant ses vautours, à l'affût des pays les plus endettés.
Un fond vautour est un organisme financier privé qui, comme un vautour, vient se nourrir du mourant ou du cadavre du mourant – en l’occurrence un pays avec quelques dizaines de millions de vrais gens derrière la réalité des chiffres. On pourrait aussi appeler ces financiers-là (ceux qui gèrent les fonds vautours) des charognes gérant des fonds charognes… certes moins doux que « fonds vautours » presque poétique !
Donc ces charognards des fonds charognes viennent racheter à très bas prix la dette d’un pays (ou d’une entreprise) lorsque la situation semble totalement désespérée. Évidemment, comme personne ne veut de cette dette parce qu’il s’agit d’une situation avérée ou presque de faillite, cette dette ne vaut rien ou pas grand-chose. Les charognards achètent donc des titres obligataires pour quelques pour cent de leur valeur initiale. Puis ils vont exercer le maximum de recours juridiques, notamment aux États-Unis où la loi est particulièrement sévère sur les obligations des emprunteurs et protectrices des très « gentils » créanciers (au nom du respect de la propriété privée). Naturellement, en France ou en Argentine, on se fiche comme d’une guigne d’une décision de justice américaine, sauf que… si vous n’obéissez pas à une décision de justice US, vous vous retrouvez immanquablement cloué au pilori des marchés financiers dominés de façon écrasante par le monde anglo-saxon et donc américain.
Vieille affaire que la dette...
Les analogies avec le cas grec sont assez troublantes. (2)
Cette affaire illustre spectaculairement les effets du transfert progressif depuis une vingtaine d’années des restructurations souveraines vers les juridictions des places financières d’émission (principalement New York et Londres). Lors de la crise de la dette des années 1980, a contrario, tout le problème avait été mis dans les mains du FMI : les cours de justice ont été entièrement absentes du jeu et les dettes ont été restructurées de manière très ad hoc, sans égard excessif pour le caractère « sacro-saint » des contrats. Il est frappant aujourd’hui que le durcissement des droits des créanciers privés aille de pair avec leur ré-ancrage dans les juridictions nationales. Corollaire, les implications en termes de gouvernance locale et globale sont largement ignorées, comme en témoigne l’indifférence des juges new-yorkais, tant envers la souveraineté (et ses immunités) qu’envers l’action multilatérale...
_________________
__(1) ..." L’Argentine, qui a laissé de très mauvais souvenirs à la communauté financière – le pays a fait plusieurs fois défaut –, a essayé, cependant, de regagner un peu la confiance des créanciers internationaux ces dernières années. Un accord a été trouvé dernièrement au sein du club de Paris (qui regroupe les principaux pays créanciers occidentaux). De même, le groupe espagnol Repsol a été indemnisé, à la suite de la nationalisation de tous les actifs pétroliers argentins du groupe, décidée par Cristina Kirchner.
Dans une dernière tentative pour éviter un nouveau défaut, le gouvernement argentin dit étudier une opération d’échange de titres (swap) : les nouveaux titres obligataires seraient placés sous la législation argentine et non plus sous la loi américaine, ce qui rendrait caduc le jugement de la Cour suprême. Des spécialistes doutent cependant que le gouvernement argentin ait suffisamment de temps pour réaliser cette opération.
Les deux fonds vautours vont-ils envoyer l’économie argentine au tapis ? C’est ce que redoutent de nombreux observateurs. À la suite du jugement de la Cour suprême américaine, de nombreuses ONG se sont alarmées de la situation, estimant que cette décision amenait à faire payer les plus pauvres, en saisissant les richesses nationales. Même le Fonds monétaire international s’est inquiété du jugement de la Cour suprême américaine. La décision risque, en effet, de faire jurisprudence : les créanciers privés peuvent refuser toute restructuration future des pays trop endettés, comme cela a été le cas au Mexique par exemple ou en Grèce dernièrement. Les pays submergés par les dettes n’auraient plus alors d’autre recours que de faire faillite de façon plus ou moins organisée. L’Argentine pourrait en être le premier exemple..."
__ (2) Voilà ce que disait à ce sujet (dans le cas de la Grèce) l’ancien banquier Rainer Voss, dans un documentaire diffusé sur Arte: “En Grèce, il fallait empêcher à tout prix, à tout prix, une faillite de l’état, c’était la priorité, les emprunts grecs peuvent être régis selon deux systèmes bien distincts : le droit international, en général en anglais, ou le droit grec. La différence est la suivante : selon la législation grecque, l’état peut décréter que sur les 10 000 euros que vous avez prêté, vous n’en récupérerez que 4 000, c’est déjà arrivé. Selon le droit anglais, les créanciers doivent se réunir en assemblée pour décider si une transaction est autorisée ou pas. Autrement dit, si je suis un fonds d’investissement et que sur un emprunt de 100 millions j’en rachète 75 millions, je dispose d’une majorité qualifiée, je peux dire aux grecs, où vous nous donner l’argent, où on vous laisse couler et automatiquement vous serez en faillite. C’est comme ça qu’ils opèrent, ils essayent vraiment de vous pousser à bout, ils tentent par tous les moyens de vous imposer leur droit, jusqu’à ce que vous disiez, se trimbaler une sangsue à cause de ces 20 millions de merde. Alors vous payez et ils ont gagné. C’est la méthode qui a été employée pour les emprunts grecs, Il y a eu des rachats d’emprunts selon le droit international, il suffit de consulter une liste (…). Maintenant le droit grec vous oubliez, il y a peut être 50-70-100% des contrats conclus en droit anglais, ensuite vous regardez combien d’argent vous avez et comment les autres sont positionnés. Admettons que la proportion soit de 30% et pas de 100, et que sur un emprunt de 100 millions, vous vouliez en racheter 75 millions pour obtenir 75% des droits de vote, vous n’avez qu’à racheter 75% des 30 millions, autrement dit vous payez vos droits de vote 23 millions sur un emprunt de 100 millions, vous êtes gagnant, vous payez 23 millions pour obliger l’état à rembourser 100 millions, ça vaut le coup. (…) Voilà comment on procède, c’était une entreprise tout à fait courante, il n’y a pas qu’une entreprise qui l’a fait..."
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- Le scandale des fonds vautours face à l’Argentine…
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-Relayé par Agoravox
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Un cas d'école
Mémoire d'un saccage
Sous la menace d'une nouvelle faillite, l'Argentine revient au premier plan (1)
Mouton argentin |
Vautour US |
" « Tout économiste digne de ce nom aurait pu prédire que les politiques d’austérité allaient provoquer un ralentissement de l’activité et que les objectifs budgétaires ne seraient pas atteints. » disait le prix Nobel Stiglitz, exigeant une réforme de la finance internationale pour résoudre avec équité les problèmes de dettes, critiquant le capitalisme de casino.
L'austérité,menace pour les démocraties, a conduit le pays au bord de la ruine, après l'appauvrissement et les gaspillages de la dictature et du système Menem.
Durant cette période, la dette extérieure argentine est multipliée par cinq (passant de 8 à 43 milliards de dollars), alors que la part des salaires dans le PNB (produit national brut) passe de 43 à 22%. La dictature mènera à la crise de la dette puis à l'entrée officielle du FMI aux commandes financières du pays.
Le FMI n'a fait qu'aggraver le situation, déstabilisant le pays, même si aujourd'hui il prétend tempérer la voracité des fonds vautours. La fermeté a payé à une époque.
Pourtant; Après sa gigantesque faillite de 2001 et son défaut de paiement, l'Argentine a réussi à refinancer en 2005 et 2010 environ 93% de sa dette portant sur près de 100 milliards de dollars, au prix d'une décote de près de 70%.
Mais les fonds spéculatifs NML Capital et Aurelius, qui réclament le remboursement de 1,3 milliard de dollars en capital et intérêts, ont refusé à l'Argentine tout accord.
Le 21 novembre, un juge new-yorkais a ordonné à l'Argentine de verser 1,33 milliard de dollars aux deux fonds spéculatifs en remboursement de sa dette. Buenos Aires a fait appel de cette décision devant un tribunal de New York, et a aussi déposé un recours à la mi-juin devant la Cour suprême des Etats-Unis.
Dans un communiqué, l'organisation représentant les fonds "vautours", American Task Force Argentina (ATFA) a elle aussi affirmé que le FMI allait "tenter de s'immiscer dans une procédure judiciaire entre l'Argentine et ses créanciers".
Que le FMI, dont les mauvaises relations avec l'Argentine sont notoires, envisage de soutenir le pays sud-américain dans cette affaire "représente une tentative sans précédent de prise de pouvoir par le Fonds, une tentative de contourner le gouvernement des Etats-Unis dans une affaire judiciaire intérieure", affirme l'ATFA, appelant l'administration américaine à s'opposer à la volonté de Mme Lagarde. (Le Figaro)
_________________________ Après ses démons, l'Argentine a maintenant ses vautours, à l'affût des pays les plus endettés.
Un fond vautour est un organisme financier privé qui, comme un vautour, vient se nourrir du mourant ou du cadavre du mourant – en l’occurrence un pays avec quelques dizaines de millions de vrais gens derrière la réalité des chiffres. On pourrait aussi appeler ces financiers-là (ceux qui gèrent les fonds vautours) des charognes gérant des fonds charognes… certes moins doux que « fonds vautours » presque poétique !
Donc ces charognards des fonds charognes viennent racheter à très bas prix la dette d’un pays (ou d’une entreprise) lorsque la situation semble totalement désespérée. Évidemment, comme personne ne veut de cette dette parce qu’il s’agit d’une situation avérée ou presque de faillite, cette dette ne vaut rien ou pas grand-chose. Les charognards achètent donc des titres obligataires pour quelques pour cent de leur valeur initiale. Puis ils vont exercer le maximum de recours juridiques, notamment aux États-Unis où la loi est particulièrement sévère sur les obligations des emprunteurs et protectrices des très « gentils » créanciers (au nom du respect de la propriété privée). Naturellement, en France ou en Argentine, on se fiche comme d’une guigne d’une décision de justice américaine, sauf que… si vous n’obéissez pas à une décision de justice US, vous vous retrouvez immanquablement cloué au pilori des marchés financiers dominés de façon écrasante par le monde anglo-saxon et donc américain.
Vieille affaire que la dette...
Les analogies avec le cas grec sont assez troublantes. (2)
Cette affaire illustre spectaculairement les effets du transfert progressif depuis une vingtaine d’années des restructurations souveraines vers les juridictions des places financières d’émission (principalement New York et Londres). Lors de la crise de la dette des années 1980, a contrario, tout le problème avait été mis dans les mains du FMI : les cours de justice ont été entièrement absentes du jeu et les dettes ont été restructurées de manière très ad hoc, sans égard excessif pour le caractère « sacro-saint » des contrats. Il est frappant aujourd’hui que le durcissement des droits des créanciers privés aille de pair avec leur ré-ancrage dans les juridictions nationales. Corollaire, les implications en termes de gouvernance locale et globale sont largement ignorées, comme en témoigne l’indifférence des juges new-yorkais, tant envers la souveraineté (et ses immunités) qu’envers l’action multilatérale...
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__(1) ..." L’Argentine, qui a laissé de très mauvais souvenirs à la communauté financière – le pays a fait plusieurs fois défaut –, a essayé, cependant, de regagner un peu la confiance des créanciers internationaux ces dernières années. Un accord a été trouvé dernièrement au sein du club de Paris (qui regroupe les principaux pays créanciers occidentaux). De même, le groupe espagnol Repsol a été indemnisé, à la suite de la nationalisation de tous les actifs pétroliers argentins du groupe, décidée par Cristina Kirchner.
Dans une dernière tentative pour éviter un nouveau défaut, le gouvernement argentin dit étudier une opération d’échange de titres (swap) : les nouveaux titres obligataires seraient placés sous la législation argentine et non plus sous la loi américaine, ce qui rendrait caduc le jugement de la Cour suprême. Des spécialistes doutent cependant que le gouvernement argentin ait suffisamment de temps pour réaliser cette opération.
Les deux fonds vautours vont-ils envoyer l’économie argentine au tapis ? C’est ce que redoutent de nombreux observateurs. À la suite du jugement de la Cour suprême américaine, de nombreuses ONG se sont alarmées de la situation, estimant que cette décision amenait à faire payer les plus pauvres, en saisissant les richesses nationales. Même le Fonds monétaire international s’est inquiété du jugement de la Cour suprême américaine. La décision risque, en effet, de faire jurisprudence : les créanciers privés peuvent refuser toute restructuration future des pays trop endettés, comme cela a été le cas au Mexique par exemple ou en Grèce dernièrement. Les pays submergés par les dettes n’auraient plus alors d’autre recours que de faire faillite de façon plus ou moins organisée. L’Argentine pourrait en être le premier exemple..."
__ (2) Voilà ce que disait à ce sujet (dans le cas de la Grèce) l’ancien banquier Rainer Voss, dans un documentaire diffusé sur Arte: “En Grèce, il fallait empêcher à tout prix, à tout prix, une faillite de l’état, c’était la priorité, les emprunts grecs peuvent être régis selon deux systèmes bien distincts : le droit international, en général en anglais, ou le droit grec. La différence est la suivante : selon la législation grecque, l’état peut décréter que sur les 10 000 euros que vous avez prêté, vous n’en récupérerez que 4 000, c’est déjà arrivé. Selon le droit anglais, les créanciers doivent se réunir en assemblée pour décider si une transaction est autorisée ou pas. Autrement dit, si je suis un fonds d’investissement et que sur un emprunt de 100 millions j’en rachète 75 millions, je dispose d’une majorité qualifiée, je peux dire aux grecs, où vous nous donner l’argent, où on vous laisse couler et automatiquement vous serez en faillite. C’est comme ça qu’ils opèrent, ils essayent vraiment de vous pousser à bout, ils tentent par tous les moyens de vous imposer leur droit, jusqu’à ce que vous disiez, se trimbaler une sangsue à cause de ces 20 millions de merde. Alors vous payez et ils ont gagné. C’est la méthode qui a été employée pour les emprunts grecs, Il y a eu des rachats d’emprunts selon le droit international, il suffit de consulter une liste (…). Maintenant le droit grec vous oubliez, il y a peut être 50-70-100% des contrats conclus en droit anglais, ensuite vous regardez combien d’argent vous avez et comment les autres sont positionnés. Admettons que la proportion soit de 30% et pas de 100, et que sur un emprunt de 100 millions, vous vouliez en racheter 75 millions pour obtenir 75% des droits de vote, vous n’avez qu’à racheter 75% des 30 millions, autrement dit vous payez vos droits de vote 23 millions sur un emprunt de 100 millions, vous êtes gagnant, vous payez 23 millions pour obliger l’état à rembourser 100 millions, ça vaut le coup. (…) Voilà comment on procède, c’était une entreprise tout à fait courante, il n’y a pas qu’une entreprise qui l’a fait..."
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- Le scandale des fonds vautours face à l’Argentine…
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-Relayé par Agoravox
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samedi 21 juin 2014
En vrac
* Fin d'une légende?
Faite d'abord pour les GI's et très américanocentrée.
* Fukushima : l'ex-Premier ministre japonais raconte "sa" catastrophe
On y pense, on oublie ... ou on minimise..
. Un tabou?
* Pour un Etat israëlien laïque, selon la députée arabe Hanine Zoabi
Pas simple d'être arabe en Israël
* Ouverture 2.0 en Hollandie?
* Le poids de la crise économique et sociale n'explique pas à lui seul la poussée du FN
* Ukraine-Russie: ça ne gaze plus
Désinformation?
* Internet à l'école:Digital native?
Pour une maîtrise de l'outil
* Contre le tout-anglais
Un problème mal posé
* Bac éco: formatage économique?
Refonder la science économique
* Fabius: gros temps pour demain?.
* Exodus?
* Comme dans du gruyère (suisse)...
_______
-Photos de la semaine
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Faite d'abord pour les GI's et très américanocentrée.
* Fukushima : l'ex-Premier ministre japonais raconte "sa" catastrophe
On y pense, on oublie ... ou on minimise..
. Un tabou?
* Pour un Etat israëlien laïque, selon la députée arabe Hanine Zoabi
Pas simple d'être arabe en Israël
* Ouverture 2.0 en Hollandie?
* Le poids de la crise économique et sociale n'explique pas à lui seul la poussée du FN
* Ukraine-Russie: ça ne gaze plus
Désinformation?
* Internet à l'école:Digital native?
Pour une maîtrise de l'outil
* Contre le tout-anglais
Un problème mal posé
* Bac éco: formatage économique?
Refonder la science économique
* Fabius: gros temps pour demain?.
* Exodus?
* Comme dans du gruyère (suisse)...
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-Photos de la semaine
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vendredi 20 juin 2014
Armes: spéciale braderie
Bienvenue au salon de la guerre!
On déstocke, on en profite!
Ce n'est pas encore Noël, mais on peut déjà acheter de quoi s'amuser toute l'année, avant que les petits et grands jouets ne deviennent obsolètes.
La France produit quantité de ces joujoux qu'il faut bien mettre sur le marché, pour rentabiliser la production vouée à ses armées et pour équilibrer ses échanges commerciaux. Chars Leclerc et avions Rafale se vendent parfois mal. Il faut parfois brader.
C'est la bourse aux armes.
Faites votre choix! Grosses réductions...
Approchez dignes généraux chamarrés et éminents émirs! Chers cheiks, préparez vos carnets! Le pétrole ouvre tous les coffres.
Il y en a pour toutes les bourses, pour tous les usages.
Un char, un hélicoptère, un drone, qui marche fort...même une voiture volante... ou les derniers produits high tech...Fouillez, demandez! La quincaillerie abonde.
L'armée de demain est en marche...Allons enfants!... ♪♫♪
__________Que de progrès depuis le néolithique! le Moyen-Age!
L'ingéniosité humaine est sans limites. Léonard de Vinci lui-même, en avance sur son temps, n'en reviendrait pas.
La France n'a aucun monopole, mais c'est une industrie (encore) florissante, même s'il a fallu réduire la voilure.
L'armement s'exporte bien. C'est tout bon pour notre commerce extérieur. Pour réduire le chômage, on devrait investir plus dans ce secteur....
Nous sommes en troisième place dans le monde. Et on dira que nous ne savons pas vendre!
Il faut bien faire tourner les usines et alimenter quelques conflits en cours. Le demande explose.
Malgré la concurrence féroce, nous n'avons pas à rougir de nos performances. On se fait pas mal de pognon.
C'est bon pour le PIB, partout dans le monde:
Chaque seconde dans le monde les dépenses militaires représentent 41100 euros (en 2010) soit plus de 3,5 milliards de dollars par jour et 1464 milliards d'euros et 236 $ par habitant de la planète. Les Etats-Unis représentent 43% du total.Depuis le 1er janvier 602 880 388 285. Un paille!
Combien d'écoles et d'hôpitaux cela représenterait-il, demanderont quelques pacifistes rêveurs? Question incongrue...
___________Des pays plutôt discrets jusqu'ici s'y mettent aussi:
Les exportations d'armes ont bondi de 24% en 2013 en Allemagne, qui n'a pas craint d'affaiblir la Grèce par la vente de sous-marins et autres gadgets. Elle joue de plus en plus la carte de l'exportation d'armes.
Même la paisible Suisse (neutre bien sûr!) entre dans le marché, au 6e rang des ventes d'armes légères
Le paisible Canada dépense sept fois plus pour la chose militaire que pour la santé.
En Israël, dont l'industrie militaire prospère, les USA considère leurs aides militaires comme un investissement. (sic!)
Et on dit que le commerce va mal... Pff!...
___________Les USA, toujours engagés dans un conflit quelconque, sont un cas à part. Leur budget militaire atteint des sommets stratosphériques [Le budget militaire américain pour l'armée et les opérations militaires représente 661.29 milliards de dollars en 2014, soit plus de 1.8 milliard de $ par jour ou près de 21.000 $ par seconde... Cela représente 17.3 % du budget américain et plus de 4% du PIB, ce qui en fait le premier budget militaire du monde.]
C'est le coût de la politique impériale. Il faut maintenir le dollar à flot...
L'inflation des armes individuelles, petits jouets dans ce pays, fait partie de sa maladie infantile. Peu d'années sans tueries spectaculaires lies à la surabondance des armes de tous calibres en vente libre ou quasiment. Le sacro-saint deuxième amendement sert d'alibi à de puissants lobbies, qui ont marché sur rue.
Obama, la main sur le coeur, parfois furieux, veut, une nouvelle fois, un examen de conscience sur les armes à feu, mais la NRA, lobby puissant, tient le marché et les élus. . [ 4.200.000, c’est désormais le nombre d’adhérents, en augmentation constante, de la tristement célèbre NRA, National Rifle Association, qui brandit, jusqu’à donner la nausée au monde entier, le Second Amendment that protects the right of the people to keep and bear arms, donc le deuxième amendement qui préserve le droit des citoyens de garder et de porter des armes. ]
Certains proposent une parade infaillible (sic!). Jusqu'à la prochaine tuerie?
Mars a encore de beaux jours devant lui...
En attendant, on brade...Business is business!
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-Relayé par Agoravox
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On déstocke, on en profite!
Ce n'est pas encore Noël, mais on peut déjà acheter de quoi s'amuser toute l'année, avant que les petits et grands jouets ne deviennent obsolètes.
La France produit quantité de ces joujoux qu'il faut bien mettre sur le marché, pour rentabiliser la production vouée à ses armées et pour équilibrer ses échanges commerciaux. Chars Leclerc et avions Rafale se vendent parfois mal. Il faut parfois brader.
C'est la bourse aux armes.
Faites votre choix! Grosses réductions...
Approchez dignes généraux chamarrés et éminents émirs! Chers cheiks, préparez vos carnets! Le pétrole ouvre tous les coffres.
Il y en a pour toutes les bourses, pour tous les usages.
Un char, un hélicoptère, un drone, qui marche fort...même une voiture volante... ou les derniers produits high tech...Fouillez, demandez! La quincaillerie abonde.
L'armée de demain est en marche...Allons enfants!... ♪♫♪
__________Que de progrès depuis le néolithique! le Moyen-Age!
L'ingéniosité humaine est sans limites. Léonard de Vinci lui-même, en avance sur son temps, n'en reviendrait pas.
La France n'a aucun monopole, mais c'est une industrie (encore) florissante, même s'il a fallu réduire la voilure.
L'armement s'exporte bien. C'est tout bon pour notre commerce extérieur. Pour réduire le chômage, on devrait investir plus dans ce secteur....
Nous sommes en troisième place dans le monde. Et on dira que nous ne savons pas vendre!
Il faut bien faire tourner les usines et alimenter quelques conflits en cours. Le demande explose.
Malgré la concurrence féroce, nous n'avons pas à rougir de nos performances. On se fait pas mal de pognon.
C'est bon pour le PIB, partout dans le monde:
Chaque seconde dans le monde les dépenses militaires représentent 41100 euros (en 2010) soit plus de 3,5 milliards de dollars par jour et 1464 milliards d'euros et 236 $ par habitant de la planète. Les Etats-Unis représentent 43% du total.Depuis le 1er janvier 602 880 388 285. Un paille!
Combien d'écoles et d'hôpitaux cela représenterait-il, demanderont quelques pacifistes rêveurs? Question incongrue...
___________Des pays plutôt discrets jusqu'ici s'y mettent aussi:
Le Le Japon, par exemple, qui brise ses tabous, poussé par le cousin américain à surveiller la Chine.
Même la paisible Suisse (neutre bien sûr!) entre dans le marché, au 6e rang des ventes d'armes légères
Le paisible Canada dépense sept fois plus pour la chose militaire que pour la santé.
En Israël, dont l'industrie militaire prospère, les USA considère leurs aides militaires comme un investissement. (sic!)
Et on dit que le commerce va mal... Pff!...
___________Les USA, toujours engagés dans un conflit quelconque, sont un cas à part. Leur budget militaire atteint des sommets stratosphériques [Le budget militaire américain pour l'armée et les opérations militaires représente 661.29 milliards de dollars en 2014, soit plus de 1.8 milliard de $ par jour ou près de 21.000 $ par seconde... Cela représente 17.3 % du budget américain et plus de 4% du PIB, ce qui en fait le premier budget militaire du monde.]
C'est le coût de la politique impériale. Il faut maintenir le dollar à flot...
L'inflation des armes individuelles, petits jouets dans ce pays, fait partie de sa maladie infantile. Peu d'années sans tueries spectaculaires lies à la surabondance des armes de tous calibres en vente libre ou quasiment. Le sacro-saint deuxième amendement sert d'alibi à de puissants lobbies, qui ont marché sur rue.
Obama, la main sur le coeur, parfois furieux, veut, une nouvelle fois, un examen de conscience sur les armes à feu, mais la NRA, lobby puissant, tient le marché et les élus. . [ 4.200.000, c’est désormais le nombre d’adhérents, en augmentation constante, de la tristement célèbre NRA, National Rifle Association, qui brandit, jusqu’à donner la nausée au monde entier, le Second Amendment that protects the right of the people to keep and bear arms, donc le deuxième amendement qui préserve le droit des citoyens de garder et de porter des armes. ]
Certains proposent une parade infaillible (sic!). Jusqu'à la prochaine tuerie?
Mars a encore de beaux jours devant lui...
En attendant, on brade...Business is business!
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-Relayé par Agoravox
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jeudi 19 juin 2014
Quelle fin de vie?
Pour une mort acceptable?
Vieillir. Personne ne peut prétendre pouvoir y échapper, sinon en imagination.Mourir est la seule chose dont nous pouvons être sûrs et fait partie naturellement du cycle de la vie.
Bien vieillir ne dépend pas que de nous.
Ce que nous pouvons parfois choisir, ce sont les conditions de nos derniers instants, les modalités de notre fin programmée.
Une réflexion sans dogme |
L'euthanasie est une chose trop sérieuse pour être laissée aux seuls soignants, elle ne peut se réduire à un acte technique.
On sort là de la simple expertise médicale et les médecins sont partagés sur un domaine où l'on touche à des notions subjectives délicates de morale et parfois d'options religieuses, qui n'ont pas fini de faire débat.
La fin de vie en France n'est pas ce qu'on croyait.
Les conditions de la mort à l'hopital notamment ont changé et la loi Leonetti n'est plus suffisante ou est mal appliqée
En France, près de la moitié des décès (48 % en 2010) a été précédée d'une décision médicale ayant pu hâter la mort du patient. Mais des médicaments ont été donnés pour mettre délibérément fin à la vie dans seulement moins de 1 % des cas. Les décisions prises s'appuient dans leur grande majorité sur les dispositions de la loi Leonetti qui permet sous certaines conditions de limiter ou d'arrêter un traitement, ou d'administrer des médicaments afin de soulager les souffrances du patient, qui peuvent avoir pour effet d'avancer la survenue de la mort. Toutefois, les prescriptions légales encadrant ces décisions ne sont pas encore totalement connues ou respectées : les décisions de fin de vie ne sont pas toujours discutées avec les patients et les équipes soignantes ; la rédaction par les patients de directives anticipées, proposée par la loi Leonetti pour que les soignants prennent en compte leurs souhaits, reste en pratique très rare.
Der règles s'imposent pour encadrer une pratique souvent tue et des dérives toujours possibles, dans des situations toujours diverses, dans les quelles le personnel soignant se trouve souvent seul, sans prescription ni garde-fou, seulement livré à sa propre conscience et à des errances possibles. La compassion n'est pas un guide sûr et la décision collective peut aider à la modération, la décision plus éclairée.
La réflexion évolue dans les pays européens, où les législations sont assez diverses.
En Belgique, l'euthanasie représente un droit strictement réglementé.
Le rapport Sicard entrouvre la porte au suicide assisté, définissant que l'assistance pourrait être envisagée dans certains cas exceptionnels, sans céder au calcul économique , aux intérêts collectifs ou familiaux, au désarroi passager du malade ou aux pressions douteuses des familles.
Des gardes-fous peuvent être mieux précisés, non pas tant pour prescrire ce qu'il faut faire, mais plutôt pour délimiter le périmètre des conditions d'intervention réfléchies, acceptables, humaines, au cas par cas.
Droit de mourir dans la dignité, oui, mais à condition que l'on s'entende sur le sens que l'on donne à la notion équivoque de "dignité"...
Le rapport de 2012 représente un pas important permettant d'affiner le jugement de tous sur ces questions et d'inspirer la réflexion et la pratique médicale, parfois isolée et désemparée.
On ne meurt plus comme autrefois, on vit plus vieux, à la merci de plus de risques de santé, au sein de structures hospitalières et de soins dont le personnel doit être éclairé, soutenu et déculpabilisé.
Comme le précise M.Winckler à propos du rapport Sicard , "Dans son rapport, le professeur Sicard porte un regard sévère sur une médecine sourde aux attentes des patients. "Chaque jour voit croître dans notre société une revendication très largement majoritaire (entre 80 % et 90 % selon les sondages d’opinion) de personnes répondant positivement à une demande de légalisation d’euthanasie, lit-on dans le rapport. Il ne s’agit pas de revendications simplistes ou naïves de personnes qui n’auraient pas compris la question. Il s’agit d’une demande profonde des personnes interrogées, de ne pas être soumises dans cette période d’extrême vulnérabilité de la fin de vie à une médecine sans âme." Des débats organisés dans plusieurs villes de France, la mission a ainsi retenu "le malaise, voire la colère" et surtout "la hantise [des Français] de basculer dans une situation de fin de vie insupportable, de souffrir ou de voir souffrir leurs proches".
Mieux vaut une loi imparfaite et provisoire qu'une pratique secrète et solitaire soumise aux aléas de la subjectivité.
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