Ça va jazzer

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vendredi 31 janvier 2025

Richesse galopante

   L'écart ne se réduit pas, au contraire  

                    C'est Bercy qui le reconnaît...enfin!

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Paradoxe apparent

Pourquoi les pauvres votent-ils à droite?..

                  .La question se pose toujours

      Surtout après le ralliement d'une partie inattendue de citoyens américains modestes aux thèses trumpiennes, dont on ne peut dire qu'elles vont dans le sens des intérêts des plus démunis.       "La victoire de Trump  recouvre un énorme paradoxe. Elle va coûter très cher aux personnes de condition modeste qui ont cru devoir voter pour lui..."                                                                                   Mais d'où vient ce paradoxe, ce constat contre-intuitif? Faut-il croire Rousseau qui dit que L'esclave se croit libre dans ses fers ou donner raison à La Boétie .                                 Pourquoi les moins favorisés arrivent à voter contre leurs intérêts? On l'a vu dans le succès d'un Trump, par exemple, beaucoup se ralliant à sa ligne ultralibérale, malgré les apparences populistes. La rhétorique populiste des Républicains  est parvenue à transformer toute forme de lutte des classes en une guerre culturelle opposant des Américains « authentiques », pauvres et conservateurs, à des démocrates libéraux et urbains, cultivés et en général plus aisés. Bref, les regards ont été détournés des véritables enjeux. C'est un phénomène en apparence surprenant qui a connu plusieurs explications, le manque d'esprit critique et de culture politique étant le terreau de cette tendance. Le conditionnement et la naïveté faisant le reste. Mais pas seulement.

           L'hypothèse qui est souvent retenue, d'ordre socio-psychologique est celle-ci:    "... Les hommes sont motivés moins par un désir de réussir que par une crainte d’échouer complètement. Nos économistes baptisent ce phénomène le « dégout de la dernière place » (« last place aversion »). Leur modèle se bâtit sur l’idée que l’utilité économique n’est pas simplement déterminée par une volonté d’accumuler les richesses, mais par son positionnement relatif vis-à-vis d’autrui.  Nous considérons la grandeur de notre maison non pas comme une valeur absolue, mais en le comparant à celles de nos voisins. Nous nous rappelons peut-être de notre crainte, en classe de gym, d’être choisi en dernier lorsque nos camarades furent appelés à former des équipes sportives. Comme le soulignent Kuziemko et Norton, ce modèle insiste sur le caractère déterminant pour le comportement économique de phénomènes psychologiques tels que la honte et le gène, qui se révèlent aussi sinon plus important que le seul intérêt matériel.    Kuziemko et Norton prétendent que le caractère déterminant du « dégout de la dernière place » augmente à mesure que le revenu diminue. La crainte de se retrouver en dernier place n’empêche pas de dormir ceux qui se retrouvent au milieu d’une distribution salariale. Par contre, les plus démunis et ceux qui se trouvent dans une situation économique légèrement supérieur à ceux-ci sont hantés par le fait qu'ils pourraient se trouver en dernier place – ou qu'ils y sont déjà.   Les conséquences de cette intuition pour l’économie politique sont considérables. Elle explique, en somme, pourquoi certains seraient portés à voter contre leur intérêt économique (celui-ci étant compris comme simple désir d’augmenter son revenu). Ceux qui se trouvent dans la tranche salariale légèrement au-dessus de la tranche inférieure s’opposeraient à des politiques de redistribution qui risqueraient de donner un coup de pouce aux plus infortunés qu'eux. La redistribution, en somme, menace leur statut d’« avant-derniers ». Kuziemko et Norton montrent très clairement que ces considérations se révèlent déterminants, par exemple, dans les attitudes envers le salaire minimum. Selon leurs recherches, ce sont précisément les Américains qui gagnent entre $7,26 et $8,25 par heure – soit un peu plus que le salaire minimum actuel ($7,25) – qui sont les plus susceptibles de s’opposer à ce que le salaire minimum augmente...."  La redistribution possible menacerait les intérêts de ceux qui se sentent les plus exposés.                                                                                                          _____Mais l'explication ne peut se réduire à cette dimension. Il existe aussi, et peut-être plus, le problème de l'offre. Si les travailleurs et les moins chanceux donnent souvent crédit à la droite, c'est aussi parce qu'en face, il n'y a pas ou plus d'alternative, comme le disait Mme Thatcher. Que les idéaux du socialisme ont fondu, se sont dilués dans un discours sans consistance et sans perspectives, que la réalité du néolibéralisme a fini par s'imposer à ceux qui promettaient la réalisation d'une justice sociale plus effective, au nom du mirage de la "modernité", dans le sillage de la pensée de Reagan et de Thatcher.                                ________Comme beaucoup le disent, le PS a abandonné la classe ouvrière, les plus modestes, se situant même parfois à la pointe de la  libèralisation du monde.      Le  (social)- libéralisme, cette "troisième voie", s'est épanoui. Les éléphants de Maastricht ont encore pignon sur rue.   Bref, l'état des lieux est consternant, après une  histoire des gauches vivantes et variées, Terra Nova représentant la pointe la plus visible de cette adaptation mimétique à l'air du temps. La gauche française serait  devenue une droite qui ne s'assume pas.....( à suivre)         _____________________

jeudi 30 janvier 2025

American Dream

        Un droit "sacré "

               Mais une pente fatale

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Varia

__ Tsahal

__ Séduction

__ Dérives

__ Tournant?

__ Temu en pointe

__ Pressions US

__ IA et Chine

__ DZ Mafia

__ Quitter X

__ Recyclage

__ Divergences       

__ Trumpisme >>

__ Onde de choc

__ Wiki en cause

__ Israël et Micosoft

_ Trump, chef de guerre?

__ Trump au téléphone                __________________

mercredi 29 janvier 2025

Complot ou pas?

  Une notion pas si claire...


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Détours

 1 __ La honte et le pilori

2 __Les chemins de la cocaïne

4__ Un monde de fou                            

5__ En famille

6 __ Exclusion et/ou  protection?

7  __  Marche arrière ____________ Sus aux écolos !  ______

                PROPOSITION DE LOI VOTÉE AU SÉNAT : PERMIS DE TUER POUR L'AGRO-INDUSTRIE

– Soutien aux méga bassines, réautorisation des néonicotinoïdes tueurs d'abeilles, autorisation de drones pulvérisateurs de pesticides, facilitation d'implantation d'élevage intensif, limitation du contrôle démocratique : le profit avant la vie –
Le texte qui a été voté ce mardi 28 janvier, intitulé "Lever les contraintes à l'exercice du métier d'agriculteur" - un titre bien vendeur- est un recul énorme pour le vivant, la santé publique, l'agriculture et la démocratie. Et pourtant, il a été adopté à l'unisson par tous les sénateurs macronistes, LR et RN. Encore une preuve de leur symbiose idéologique. Marie-Lise Brice, porte-parole de la Confédération paysanne 43 a réagi : "On peut mettre autant de pesticides qu'on veut, ils n’arrêteront ni la pluie, ni le gel printanier, ni les problèmes climatiques locaux". Mais le but n'est pas de trouver des solutions à ces problèmes, mais simplement de faire fructifier les bénéfices de l'industrie phytosanitaire et de l'agro-industrie.
🟢Un texte par et pour les industriels de la FNSEA
Ce texte est porté par le Sénateur LR Laurent Duplomb, qui était président de la FNSEA de la chambre d’agriculture de Haute-Loire et membre du conseil de surveillance de Candia, géant de l'industrie laitière.
De son côté, Annie Genevard, ministre de l'agriculture ultra conservatrice, raciste, transphobe et paillasson de la FNSEA a apporté son plein soutien au projet de loi. Rappelons le, cette dame qui réclamait une amende de 50.000 euros pour les militants et militantes filmant les élevages industriels, avait pour suppléant en tant que députée Éric Liégeon, ancien secrétaire général et vice-président de la FNSEA du Doubs. Ce projet de loi a donc été cadré par la FNSEA. En somme, ce projet de loi est directement écrit par le lobby agro-industriel. Composé de 6 articles, il est un cocktail de mesures qui sont de véritables bombes environnementales.
🟢Aperçu du désastre
L'article 1 scelle la victoire totale de l'industrie phytosanitaire. Il "revient sur la séparation de la vente et du conseil des produits phytopharmaceutiques, une mesure jugée contreproductive". Contreproductive pour qui ? Les industriels des pesticides. En effet, depuis 8 ans, il était interdit aux vendeurs de pesticides d'être également conseillers auprès des agriculteurs et agricultrices sur le sujet : le simple bon sens pour éviter le conflit d'intérêt et permettre un choix éclairé. Ce même article rend facultatif le conseil stratégique sur les pesticides. Après tout, pourquoi s'embêter à se renseigner sur les produits dangereux qui vont contaminer nos sols pour des décennies ?
Par contre, l'article réautorise les "remises, rabais et ristournes à l'occasion de la vente de produits phytopharmaceutiques". Cette mesure n'a qu'un seul objectif : faciliter la vente de grandes quantités de pesticides et d'engrais, permettre aux industriels de se gaver au détriment de tout le reste. La logique néolibérale tous azimut. Empoisonner les sols, l'eau, le vivant, la nourriture qui nous fait vivre, c'est rentable. Le média Reporterre rappelle que la France est déjà le deuxième pays à utiliser le plus de pesticides en Europe. Mais ça, Monsieur Duplomb se garde de le mentionner.
L'article 2 s'attaque au contre pouvoir démocratique en permettant au ministre de l'Agriculture de "suspendre, dans certaines conditions, une décision de l'Anses – Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail – en matière d'homologation de produits phytopharmaceutiques". Il autorise également la pulvérisation de pesticides par drones, et le grand retour des néonicotinoïdes, ces terribles insecticides tueurs d'abeilles interdits depuis 2018 après des années de lutte.
Les syndicats apicoles, qui fabriquent le miel, sont vent debout devant cette réautorisation qui les mène droit dans le mur. Un "mur de la honte" qu'ils ont décidé de matérialiser devant la permanence de Monsieur Duplomb le 1er février : "Le mur de Berlin symbolisait la scission du monde en deux idéologies. C’est bien cette opposition qui sera représentée".
L'article 3 va permettre de faciliter l'installation de fermes usines ultra polluantes en instaurant une simplification des règles. En France déjà aujourd'hui, 60% des animaux d'élevage sont concentrés dans 3% des fermes. On est bien loin du fantasme de la défense des petits éleveurs et éleveuses, un mythe mis en avant par la droite. Les recours légaux sont également rendus plus difficiles.
L'article 5 est un soutien massif aux méga bassines et un recul énorme dans la définition des zones humides. Mais surtout, il introduit un changement gravissime dans la hiérarchie des usages de l'eau. Ainsi, l'agriculture passerait en seconde position des usages prioritaires, devant la préservation de la vie aquatique et des rivières. Une mesure qui va encore une fois à l'encontre de toutes les études scientifiques sur le cycle de l'eau. Donald Trump a son "Drill baby drill" – «Fore, chéri, fore» en anglais, un slogan républicain pour intensifier l'exploitation d'hydrocarbures – pour les industriels du pétrole. Chez nous, c'est "pompe, chéri pompe" pour les agriculteurs irrigants, qui ne représentent que 6 à 10% des agriculteurs. Une mesure absurde, alors même que la méga bassine de Saint-Soline a été déclarée illégale il y a quelques semaines seulement, et que la gestion de l'eau devient chaque année un enjeu de plus en plus conflictuel.
Enfin, l'article 6 affaiblit grandement l'OFB, l'office français de la biodiversité qui serait tenu "de privilégier la procédure administrative, pour éviter autant que faire se peut des procédures judiciaires, ces dernières ayant pu être jugées infamantes". Cet office vérifie par exemple si les agriculteurs n'utilisent pas de produit chimiques interdits ou ne dépassent pas les seuils de pesticides. Autrement dit, laissez les pollueurs polluer tranquilles. Encore une fois, les macronistes et l'extrême droite qui dénoncent en permanence le « laxisme » des autorités en matière de délinquance sont en train de démanteler la police de l'environnement – déjà bien démunie – pour garantir l'impunité totale des pollueurs et de la délinquance écologique.
C'est donc ce texte, qui nous fait faire un bond en arrière phénoménal, qui a été voté cette nuit. Une nouvelle pièce dans la machine de destruction du vivant.
_____"... Le socialiste Jean-Claude Tissot, lui-même agriculteur et membre de la Confédération paysanne, a dénoncé avec cette PPL « un contresens historique » et « un populisme rétrograde en rupture totale avec la transition écologique », et rappelle qu’en avril 2023, le directeur scientifique de l’Inrae avait été auditionné dans l’enceinte du Sénat. « Il nous avait expliqué que l’acétamipride est pire que l’imidaclopride [autre néonicotinoïde interdit – ndlr], et que c’était le chlordécone de l’Hexagone, relate le sénateur de la Loire. Ce que vous faites s’appelle de l’obscurantisme. Vous niez la science car vous mettez le rendement économique devant tous les paramètres. Qu’allez-vous dire à nos petits-enfants qui vont subir des dérèglements hormonaux ? » (MDP)
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mardi 28 janvier 2025

Intelligence (?)artificielle

            La question se pose

                            Mieux vaut le savoir.


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Marchons, marchons...♪♫♪

 Quand la marche libère

             Il arrive parfois que je me répète. Mais à l'heure de l'homo sedantaris, de l'homo automobilis, de l'hyper-sédentarité, il n'est peut-être pas inutile de le faire...,Marcher peut être une liberté. Quand ce n'est pas seulement "mettre un pied devant l'autre et recommencer..". Quand ce n'est pas une vraie nécessité liée à l'obligation de se déplacer d'un point à un autre. Quand la marche est effectuée pour elle-même dans la nature, tous les sens ouverts, les nécessités et les lourdeurs de la vie ayant été déposées comme un sac trop lourd. Marcher léger, ouvert à la vie qui s'offre à tout instant, au spectacle des choses, en communion avec la nature.                     Ils ont été nombreux ceux qui ont fait l'éloge de la marche, Non pas  utilitaire, mais gratuite, comme espace de liberté. Non pas seulement pour s'évader, mais surtout pour se retrouver.                                                                                                    


                                 La marche, c'est l'homme.
          Leroi-Gourhan disait que " l'homme commence par les pieds " - La marche nous rappelle la bipédie et aussi ce qu'elle nous a offert : nos mortelles civilisations... 
       Marcher redevient à la mode, pour les sédentaires que nous sommes devenus, saturés de tout. Retrouver un rythme lent, un regard qui décentre, un intérêt souvent perdu pour le milieu et un rythme maîtrisé.
Bien au-delà des habitudes, des modes et des contraintes de la course, du jogging imposé. Savoir s'arrêter, regarder, se fatiguer sainement et ré-ouvrir les yeux sur le plus proche, le plus fondamental, le  plus vital.
   Retrouver le sens de la lenteur. Une lenteur maîtrisée, une lenteur réfléchie. Pour retrouver en quelque sorte l'élémentaire.
   Faut-il dire avec Nietzsche que seules les pensées qui viennent en marchant valent quelque chose?
   Il y a marche et marche...
          "
On évitera de croire que la marche est un sport. Pas même un loisir, encore moins un divertissement. Au contraire, si l'on en croit Frédéric Gros, ce serait plutôt une ascèse, au vieux sens grec - exercice, entraînement -, qui nous ramène à l'essentiel, c'est-à-dire à ce presque rien que nous sommes, présent-absent dans le monde, ne faisant qu'y glisser." (RP .D)
            "Marcher, une philosophie", comme le dit Frédéric Gros:
    "C'est ce qu'il fait valoir, dans un admirable petit livre qui ravira même les incurables sédentaires, ceux que Nietzsche appelait "culs-de-plomb". Car personne, après tout, n'est obligé de pratiquer la randonnée pédestre pour prendre plaisir et intérêt à cette prose intelligente et claire - rare, somme toute. Philosophie, ici, ne signifie ni pédanterie ni jargon. Frédéric Gros réinvente, à l'antique, une méditation qui accompagne le mouvement du corps et en creuse les sensations. "En marchant, écrit-il, on échappe à l'idée même d'identité, à la tentation d'être quelqu'un, d'avoir un nom et une histoire." On songe à Michel Foucault, que Frédéric Gros a étudié, édité et commenté, disant : "J'écris pour n'être personne." Ecrire, marcher, serait-ce la même chose ? La parenté existe : nombreux sont les écrivains-penseurs-marcheurs. On en croise certains au fil des pages, depuis Nietzsche arpentant l'Engadine ou les collines niçoises jusqu'à Gandhi nomadisant en Inde avec la marche pour action, sans oublier ces promeneurs célestes que furent Rimbaud, Rousseau ou Thoreau. Contrairement à Kant, hygiéniste et métronome, ils convainquent que sur terre l'homme habite en marcheur. En parcourant le monde à pied, ne fût-ce que quelques heures ou quelques jours, on le voit tout différemment. Et l'on se voit soi-même autre. Car la marche insiste sur les articulations, en particulier celle du corps et de l'âme. Elle métamorphose le temps, impose fatigue à la pensée, se fait subversion ou vacuité. En pérégrinant, on se perd et se retrouve, comme en tout exercice spirituel. On cesse de s'affairer, on crée parfois. Nietzsche avait les sentiers pour atelier, d'autres y élaborent des psaumes. "Marcher fait venir naturellement aux lèvres une poésie répétitive, spontanée, des mots simples comme le bruit des pas sur le chemin. "On évitera donc de croire que la marche est un sport. Pas même un loisir, encore moins un divertissement. Au contraire, si l'on en croit Frédéric Gros, ce serait plutôt une ascèse, au vieux sens grec - exercice, entraînement -, qui nous ramène à l'essentiel, c'est-à-dire à ce presque rien que nous sommes, présent-absent dans le monde, ne faisant qu'y glisser. Avec des mots de tous les jours, et sans en avoir l'air, façon Montaigne, ce philosophe donne là une vraie leçon. De ce livre, en fin de compte, on pourrait dire que le propos est ténu, les constats simples, les remarques presque toujours évidentes. Mais l'écriture est souveraine - limpide, exacte, les termes tous sentis. D'où ce ton juste, qui fait de ce petit volume une très bonne surprise. Du coup... on marche !"
        Retrouver le sens de la marche, c'est se retrouver.                          Avec ou sans chien...

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lundi 27 janvier 2025

Donald

 Dur à porter!

    

        Tout commence dans un oeuf  


       


                  Toute une histoire...


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"Faire le ménage...", dit-il

            Nouvelle diplomatie                                                                                                                                           Si les projets de déplacement des Gazaouis vers le Nord semblent pour l'instant s'effectuer, éloignant ainsi pour l'instant les menaces d'occupation voulue par l'extrême-droite istaëlienne, il n'en est pas de même en Cisjordanie, où les agressions des colons ayant le feu vert de l'armée redoublent.


L'annexion est là toujours au programme, avec la bénédiction de la Maison Blanche. Contre toute légalité. Il faut faire le ménage, comme il dit, s'érigeant en justicier international sans souci des règles et des conventions, du droit international, et entrant dans le jeu des sionistes les plus radicaux, pour qui la Judée-Samarie appartient à Israël de toute éternité. Une nouvelle Nakba se préparerait-elle, malgré les protestations de la Jordanie et de l'Egypte? Les éructations trumpiennes montrent une fois de plus l'improvisation et l'irresponsabilité de la nouvelle Maison Blanche, qui va se heurter très vite à un tissu de contradictions.    Stupéfiant


             ___   ".. L'intention de Trump de nommer Mike Huckabee, proche des milieux israéliens pro-colonisation, au poste d'ambassadeur des Etats-Unis en Israël, a galvanisé les partisans de l'annexion."Trump va mener une politique basée sur ce qu'il considère être le meilleur pour l'Amérique et la région", dit Eugene Kontorovich, du cercle de réflexion conservateur Misgav Institute. Selon lui, la question est de savoir "par quoi il va commencer cette fois-ci".  Car depuis 2020, les conditions ont considérablement changé avec la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, l'affaiblissement du Hezbollah libanais et la chute du président syrien, Bachar al-Assad...."

- S'alignant sur les désirs des suprémacistes sionistes, il propose la déportation de la population palestinienne -
Le massacre commis par l’armée israélienne à Gaza n’a jamais été une opération «anti-terroriste», mais l’accélération d’un processus d’élimination du peuple palestinien et de colonisation de sa terre, démarré bien avant le 7 octobre 2023. Donald Trump pourrait bien y apporter la touche finale.
Samedi 24 janvier 2025, le nouveau président des États-Unis a proposé un plan visant à «nettoyer» la bande de Gaza, et à envoyer les palestiniens survivant vers l’Egypte et la Jordanie. «On parle d’environ 1,5 million de personnes, et on fait tout simplement le ménage là-dedans. Vous savez, au fil des siècles, ce site a connu de nombreux conflits. Et je ne sais pas, quelque chose doit se passer», a-t-il déclaré devant des journalistes.
Avec une rhétorique particulièrement perverse, Donald Trump a évoqué l'état de «démolition» extrême de Gaza pour justifier ce déplacement de population. Finalement, vider Gaza de ses habitants, ce serait pour leur propre bien.
«J’aimerais que l’Égypte accueille des gens. Et j’aimerais que la Jordanie accueille des gens» a-t-il insisté avant d'embarquer dans son avion présidentiel. Une proposition immédiatement rejetée par la Jordanie.
Appelons les choses par leur nom : «envoyer» une population entière dans des régions d'où elle ne vient pas, c'est ce qu'on appelle une déportation de masse ou un nettoyage ethnique, condamné par le droit international. C'est ce qui s'était produit en 1948, quand l’État israélien qui venait d'être créé avait massacré, rasé des villages, et forcé 900.000 palestiniens à quitter leurs maisons et leurs terres.
Ce grand déplacement appelé "Nakba", catastrophe en arabe, est le point de départ de toute la situation actuelle : des familles chassées en 1948 vivent depuis trois générations dans des «camps de réfugiés» en Syrie, au Liban et en Jordanie, espérant revenir un jour chez elles. Gaza était aussi un immense camp de déplacés, 70% de ses habitants ayant été chassés de chez eux lors de la Nakba, jusqu'à sa destruction depuis 2023.
La déportation de 1948 a créé un océan de souffrance et déstabilisé tout le Proche-Orient pendant des décennies. La deuxième déportation, celle souhaitée par Trump et Netanyahou, serait une tragédie encore plus grande.
Sans surprise, suite à cette annonce, le ministre israélien fasciste Bezalel Smotrich s'est exclamé qu'il s'agissait d'une «excellente idée» d'«aider [les palestiniens] à trouver d’autres endroits où commencer une vie meilleure». Nous sommes nombreux à le dire depuis 2023 : le projet des sionistes a toujours été de rendre Gaza tellement inhabitable qu'il sera impossible d'y survivre, et que l'exil deviendra une option. C'est ainsi qu'Israël compte annexer et coloniser Gaza.
La preuve le 21 octobre 2024 : des milliers de militants d’extrême droite, y compris des députés et ministres, s'étaient rassemblés près de la frontière entre Israël et la bande de Gaza, pour réclamer l’installation de colonies juives sur les ruines. Le ministre Itamar Ben Gvir avait déclaré : «Si nous le voulons, nous pouvons nous réinstaller à Gaza». Il a aussi asséné : «Gaza est à nous pour l’éternité» et : «nous encouragerons le transfert volontaire de tous les citoyens de Gaza. Nous leur offrirons la possibilité de s’installer dans d’autres pays, car cette terre nous appartient».
Le 28 janvier 2024, une autre manifestation avait eu lieu à Jérusalem pour une «réimplantation» dans la bande de Gaza. Une grande carte était projetée, montrant des colonies prévues à la place de villes palestiniennes. L’idée martelée lors de ce meeting était «l’expulsion» des habitants. Le même mois, la presse israélienne révélait que Netanyahou menait «des pourparlers secrets avec le Congo» pour accueillir des "migrants", en l’occurrence des Palestiniens déplacés.
Dès le mois d’octobre 2023, juste après le démarrage du génocide, le Ministère de l’Information israélien proposait déjà un plan pour «déplacer» les habitants de Gaza. En décembre 2023, un promoteur immobilier israélien diffusait une publicité volontairement provocatrice pour vendre de nouveaux lotissements qui seraient construits sur les ruines de Gaza.
Ainsi, Donald Trump ne fait que s'aligner sur les obsessions coloniales et racistes répétées depuis des années par les messianistes qui dirigent Israël.
Ce n'est pas tout. Le dirigeant des USA a confirmé avoir débloqué une livraison de bombes de 907 kilos – soit 2000 livres – à Israël, des munitions suspendues par l'administration Biden car trop dévastatrices. Le nouveau président a également annoncé que de nombreuses commandes israéliennes allaient être envoyées. «La région est plus sûre quand Israël a ce dont il a besoin pour se défendre», a répondu le ministre des affaires étrangères israélien, aux anges.
Pendant ce temps, le cessez-le-feu reste très théorique. Selon la défense civile de la bande de Gaza, des «dizaines de milliers» de Gazaouis sont empêchés par Israël de retourner dans le nord de l’enclave depuis une semaine. Les soldats sont déployés au niveau d’un point de passage du centre de la bande de Gaza et menacent de tuer les gens qui s'approchent.
Par ailleurs, l’Etat hébreu et le Hamas s’accusent l’un l’autre de «violer» l’accord de cessez-le-feu. Ce qui risque de permettre, à court ou moyen terme, à Netanyahou de déclencher à nouveau des hostilités massives.
Enfin, la guerre continue en Cisjordanie, où l'armée israélienne mène une opération meurtrière et des rafles de palestiniens, mais aussi au Liban. Israël a tiré sur des habitations de civils au Sud-LIban ce dimanche, faisant 22 morts et 124 blessés, selon le ministère de la santé libanais. Israël maintient son armée dans le pays, au-delà de l’échéance prévue dans le cessez-le-feu négocié avec le Hezbollah, et assassine les libanais qui veulent retourner dans leurs villages. Encore des crimes de guerre. Encore une violation de toutes les règles internationales sans conséquence.
Il suffit d'écouter les dirigeants israéliens pour comprendre la situation, ils annoncent tout, de façon très claire. Bezalel Smotrich réclame depuis des années la création d’un «Grand Israël» inspiré de textes bibliques, avec l’annexion militaire du Liban, de la Jordanie, de la Syrie, de l’Irak et de l’Égypte. Donc, si personne ne les arrête, une guerre mondiale pour coloniser tout le Proche-Orient.

dimanche 26 janvier 2025

Lire, élire...

     Quand les images parlent d'elles-mêmes...



"La lecture étend notre expérience de la vie et l'approfondit."
Alberto Manguel
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