Le G20 : dernière chance ?
Faut-il envisager le pire pour redresser la barre au plus vite?
Regarder en face les risques pour trouver la parade..
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"La situation n'est plus sous contrôle. L'économie américaine, la première du monde, est prise dans une spirale infernale"
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"Le 21 février, le financier-spéculateur George Soros observait que le système financier mondial “has effectively disintegrated”, avec des turbulences désormais plus sévères que lors de la Grande Dépression. A Davos, à la fin janvier, Soros ne parlait que d’un système en état de “dysfonctionnement”.»La même référence historique était avancée la veille, 20 février, par Paul Volcker, l’ancien président de la Federal Reserve devenu conseiller d’Obama. Volcker juge la situation pire effectivement que durant ces années 1930 (“I don’t remember any time, maybe even in the Great Depression, when things went down quite so fast, quite so uniformly around the world”). Rassurons-nous: Volcker garde une certaine conviction que le capitalisme survivra à cette crise, – “I’m not so sure about financial capitalism”.
Nous n’avons plus affaire à des marginaux, à des analystes isolés qu’on regarde avec une ironie complaisante comme à moitié devins, à moitié exaltés. Ceux qui vous parlent aujourd’hui dans ces termes d’apocalypse historique sont des gens bien en place et bien en cour. Ils ne font que refléter le sentiment officiel..."
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-Etat de siège
"...La réunion du G20 du début avril à Londres devient l’objectif général, dans une humeur caractérisée par une tension grandissante due à la montée accélérée de la crise. La réunion apparaît comme une réunion “de la dernière chance” pour certains commentateurs; dans tous les cas comme une réunion fondamentale, où des décisions radicales devront être prises...
Le Monde observe, le 21 février, à propos de la division des Occidentaux sur la “réforme du capitalisme”:«“Gordon Brown se comporte malheureusement de nouveau comme l'ex-ministre des finances qu'il fut”, s'inquiète-t-on à la chancellerie allemande. “La superstructure britannique, formatée pour la dérégulation, bloque tout. Nicolas Sarkozy fait le pari que tout se réglera en tête à tête avec M. Brown”, analyse un ministre français. Paris mise sur le souci du premier ministre travailliste de remporter un succès politique important le 2 avril, nécessaire s'il veut remporter les élections. Les Français espèrent qu'il se laissera convaincre par un Barack Obama audacieux.»C'est le second souci. “Obama est du côté des Européens” continentaux, assure [Ulrich Wilhelm, porte-parole d'Angela Merkel]. Mais le calendrier est défavorable, le sommet intervenant trop tôt. M. Obama est préoccupé par le sauvetage de l'économie américaine, beaucoup plus urgent que la refondation de l'architecture financière mondiale à long terme….»Le sommet de l’UE de ce week-end sur la crise a confirmé, sans grande originalité, l’urgence extraordinaire de la situation. Jean-Claude Trichet, le président de la BCI, a confirmé, quant à lui, quelques évidences (selon le Guardian de ce matin); il a confirmé notamment que nous vivons dans des “non-linear times”, – ce qui est sans doute une expression codée pour nous exprimer que rien ne se déroule “selon le plan prévu” et que l’Histoire n’en fait qu’à sa tête...
Nous ne sommes plus dans les jeux des puissances mais dans le jeu des urgences. L’Histoire bascule, de son cours habituel à un état nouveau, incontrôlable, d’une puissance inimaginable, et dont le terme nous est inconnu. Désormais, la réunion du G20 à Londres, début avril, est perçue comme un terme fondamental, duquel de plus en plus de dirigeants attendent des décisions également fondamentales. Ce sera une tentative, – certains disent “la tentative ultime”, – pour reprendre le contrôle de la marche du monde. On serait tenté d’en faire une bataille du système des hommes contre cette Histoire déchaînée pour tenter, à coups de décisions considérables, de reprendre le contrôle de son destin.»
-Alerte Socio-Politique Européenne:
L’argent des sauvetages bancaires est en train de passer à coté de ses objectifs : Newropeans exige un engagement financier public européen efficace pour tous les citoyens !Avec des sommes d’argent colossales, les Etats membres tentent de combattre la crise et la récession qui va inévitablement se produire. Mais tous ces sauvetages, tous ces plans de relance sont entachés de 3 erreurs fondamentales :
- Chaque état bricole ses plans de sauvetage dans son coin, sans concertation au niveau européen et surtout sans véritable volonté d’une réforme profonde des structures du système financier et des banques.
- Lors des sauvetages des banques, les Etats membres (à l’exception du Royaume-Uni) ont offert de l’argent et des garanties en négligeant d’exiger des contreparties suffisantes. Comme tout créditeur, comme tout actionnaire, les gouvernements étaient en droit d’exiger, en échange de fonds, des garanties et un pouvoir d’influence de la politique commerciale des banques. Envers leurs contribuables, ils avaient l’obligation de prendre, dans les banques, une position d’influence suffisante pour garantir que les fautes commises, dont la crise est issue, ne se reproduisent plus.
- Les plans de relance sont trop concentrés sur l’incitation à la consommation. Leur financement se fait par le biais d’un endettement supplémentaire. Or, la cause de la crise actuelle étant une bulle historique de crédit, c.a.d. un surendettement des entreprises, des états et des ménages privés, recourir davantage au crédit ne peut être la solution. Ainsi, toute initiative publique en vue de doper l’activité économique doit impérativement avoir comme objectif non la promotion de la consommation, mais l’investissement :
dans l’infrastructure, notamment dans l’infrastructure transeuropéenne et les services publics transeuropéens ;
dans l’éducation et la recherche ;
dans l’environnement et les énergies renouvelables... - On assiste actuellement à un spectacle des politiques pris de panique, qui essaient de noyer les problèmes sous un tsunami d’argent, sans idées réelles de solutions viables et sans égard pour l’argent des contribuables et des futures générations. Le risque est grand que tout cet argent ne serve qu’à indemniser les responsables de la crise aux dépens de tous les autres, et qu’une fois la crise surmontée, ils recommenceront à faire leurs immenses profits par les mêmes moyens en sachant que les Etats leur sauveront, si besoin est, la mise..."
"...Dans cette édition où il est question que la crise entre, au quatrième trimestre 2009, dans une phase de "dislocation géopolitique mondiale", les experts prévoient un "sauve-qui-peut généralisé" dans les pays frappés par la crise. Cette débandade se conclurait ensuite par des logiques d'affrontements, autrement dit, par des semi-guerres civiles....
Reste un espoir, une "dernière chance" selon le LEAP, qui résiderait dans la capacité du G20, qui se réunira le 2 avril à Londres, à arrêter un plan d'action "convaincant et audacieux""
(-http://www.france24.com/fr/20090227-crise-economique-guerre-civile-europe)
- La crise économique sera pire en 2009 et affectera le monde entier
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- La chute du dollar menace de glaciation l'économie mondiale:
"...il faut bien parler du quatrième signe, celui qui condense tous les autres : l'effondrement du dollar. Sur ce dernier front, et depuis longtemps, la situation n'est plus sous contrôle. L'économie américaine, la première du monde, est prise dans une spirale infernale. Elle s'y est précipitée elle-même, elle ne parvient pas à s'en extraire, entraînant la planète entière à sa suite. Depuis des années, des milliers de milliards de dollars ont été créés par des dettes aberrantes. Pourquoi ? Pour permettre aux citoyens normaux de consommer, de gagner en pouvoir d'achat. Tiens, on y revient. Cette folie ne pouvait être éternelle. Arrive un jour où les compteurs doivent être remis à zéro. Et bien nous y sommes. Maintenant, il faut payer la note, et elle est salée. Les autorités monétaires sont prises de vertige ; elles tentent de colmater par des baisses de taux, des injections de liquidités : un jour, un plan à 150 milliards, un autre jour, une enveloppe de 200 milliards. Et rien n'y fait. La vérité est que le déséquilibre structurel du billet vert est tel que la glissade va continuer. Et qu'elle pourrait devenir dramatique si la Chine ou le Japon vendait une partie de leurs colossales réserves en bons du Trésor américain. Dramatique au point de figer le commerce mondial dans une glaciation terrible, longue, aux conséquences difficiles à estimer, parce que susceptibles d'aller bien au-delà de l'économie..."
-Le risque de récession mondiale, plus menaçant
-Jean-Marc Jancovici, Climat et pétrole : Alerte maximale !
-Alerte maximale - Valeurs actuelles
-Le PIB américain en chute libre
-Le script catastrophe de l’économie américaine
-Début de la phase 5 de la crise systémique globale : la phase de dislocation géopolitique mondiale:
"...Il est donc temps pour les personnes comme pour les acteurs socio-économiques de se préparer à affronter une période très difficile qui va voir des pans entiers de nos sociétés telles qu'on les connaît être fortement affectés (4), voire tout simplement disparaître provisoirement ou même dans certains cas durablement. Ainsi, la rupture du système monétaire mondial au cours de l'été 2009 va non seulement entraîner un effondrement du Dollar US (et de la valeur de tous les actifs libellés en USD), mais il va aussi induire par contagion psychologique une perte de confiance généralisée dans les monnaies fiduciaires...Barack Obama comme Nicolas Sarkozy ou Gordon Brown passent leur temps à invoquer la dimension historique de la crise pour mieux cacher leur incompréhension de sa nature et tenter de se dédouaner à l'avance de l'échec de leurs politiques. Quant aux autres, ils préfèrent se persuader que tout cela se règlera comme un problème technique un peu plus grave que d'habitude. Et tout ce petit monde continue à jouer selon les règles qu'ils connaissent depuis des décennies, sans se rendre compte que le jeu est en train de disparaître sous leurs yeux."
-La récession s'accélère aux Etats-Unis - Amériques :
"...Les chiffres de la grave contraction du PIB au dernier trimestre 2008 sont venus s'ajouter à cette succession de nouvelles atterrantes, ayant pour effet d'accentuer la déprime de Wall StreetDow Jones a reculé, vendredi, de 1,66 % à 7 062,93 points, son plus bas niveau de clôture depuis mai 1997 - mais surtout de "doucher" brutalement les espoirs que la nouvelle politique économique de l'équipe Obama avait fait naître. Le budget qu'elle avait présenté la veille table en effet sur un recul modeste du PIB de 1,2 % en 2009 et sur un retour à la croissance de 3,2 % dès 2010, pour se rétablir à un niveau dépassant 4 % les années suivantes.Ces prévisions sont "bien trop optimistes", estime Nariman Behravesh, chef économiste de la société d'analyses IHS Global Insight. Ce verdict est partagé par un nombre croissant d'économistes, pour qui la récession s'aggravera en 2010, et la reprise sera plus lointaine et plus lente que ne l'envisage le gouvernement américain.Comme si, après de longs mois de prudent optimisme démenti par les faits, un seul chiffre - celui d'une croissance négative supérieure à leurs attentes - avait suffi pour faire basculer les prévisionnistes dans un pessimisme qui, pour beaucoup d'entre eux, est nouveau. Jusqu'ici, leurs pronostics de contraction du PIB américain pour le trimestre en cours se situaient entre 5 % et 5,5 %. On saura vite s'ils se sont une nouvelle fois trompés "----------------------------------------------------------------
Quelques raisons de ne pas être trop optimiste , quoique...:
-Les artisans de la débâcle économique continuent leur besogne au sein du gouvernement Obama
- Obama choisit ceux qui ont échoué
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-Le G20 en piste pour un nouveau "Bretton Woods"(?)
-Pourquoi il n’y a rien à attendre du G20 | AgoraVox
-le G20, pas mieux que le G8
-Le G20, trop tôt, trop tard
"...on s'engagera à mieux superviser les hedge funds - sans les interdire - et à mieux réguler les activités des banques - sans les contrôler entièrement. Pas de quoi enthousiasmer les foules, donc.S'il se montre particulièrement audacieux, peut-être le G20 arrivera-t-il à la conclusion qu'il n'est lui-même pas adapté à la situation. Idéal pour naviguer par beau temps, mais impossible à piloter par grosses tempêtes. Trop lourd pour répondre à l'urgence et prendre très vite des décisions très fortes."