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mardi 15 octobre 2024

Souveraineté en question

 On brade.

                Le problème revient régulièrement. La vente du site de production du fameux doliprane peut sembler une affaire anecdotique, marginale, mais elle hautement symbolique, révélatrice de la faiblesse de notre souveraineté industrielle, surtout dans un domaine stratégique ou menace souvent la pénurie dans le domaine des médicaments importants, comme pour certains cancers et les antibiotiques. Alors que la France n'a plus qu'une position marginale dans le domaine de la production des médicaments. Depuis la période sarkozienne, les renoncements se succèdent. Malgré les aides massives de l'Etat.On se souvient d'affaires plus importantes, parfois stratégiques, comme Péchiney, Alstom, Général Electric, Alcatel, etc...Les appels à la réindustrialisation ne sont pas entendus. Qui arrêtera le déclin? Le développement des services ne nous sauveront pas et le suivisme en matière de financiarisation internationale généralisée donne toujours les mêmes résultats..                                                                                      "... Depuis que le groupe pharmaceutique a déclaré le 11 octobre être entré en négociations exclusives avec le fonds américain CD&R en vue de lui céder Opella, sa branche pharmaceutique grand public, le tollé est général...

       ...Dès dimanche, le ministre de l’industrie, Marc Ferracci, a tenté d’éteindre l’incendie, promettant d’arracher « des engagements solides et écrits » auprès du fonds américain. Le ministre de l’économie, Antoine Armand, s’est rendu ce lundi à l’usine de Lisieux (Calvados) – qui fabrique le Doliprane –, pour tenter de calmer les inquiétudes des 250 salarié·es en grève. Il a assuré que les emplois seraient maintenus en France. Mais les salarié·es l’ont appris de longue date : les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent....  Qu’importe le bord politique, tous soulignent la crainte de perte de souveraineté industrielle et sanitaire de la France. Un sujet sur lequel Emmanuel Macron avait pris des engagements précis au moment du covid. La France – comme tous les pays européens et les États-Unis – avait alors découvert son extrême dépendance et vulnérabilité en matière de santé : plus de 80 % des principes actifs utilisés dans les principaux médicaments étaient importés d’Inde et de Chine.  Alors que des pénuries menaçaient, notamment sur le paracétamol, le chef de l’État avait promis un plan de reconquête pour assurer la sécurité sanitaire en France. Un plan d’investissement public de 150 millions d’euros a été engagé à cet effet pour produire du paracétamol dans la région de Toulouse. « Que va devenir cet investissement si ces activités passent sous contrôle américain ? Il y a une vraie inquiétude sur les débouchés. La seule usine de Lisieux fabrique 450 millions de boîtes par an », rappelle le député PS de l’Eure Philippe Brun, cosignataire d’une tribune pour demander l’arrêt de cette cession.                         Mais à la faveur de la dissolution, de l’interminable période de gouvernement démissionnaire, c’est Alexis Kohler qui a repris la main. Le secrétaire général de l’Élysée, manifestement, n’entend pas céder une once du pouvoir qu’il a acquis depuis sept ans sur les dossiers financiers et industriels, en dépit des changements politiques. Il compte bien régler lui-même cette opération. Et il ne partage pas du tout la vision du ministère de l’industrie......Alors que Michel Barnier a été nommé à Matignon le 5 septembre, que le gouvernement est formé le 21 septembre, Alexis Kohler, comme l’a raconté par la suite La lettre, reçoit le 18 septembre le fonds français PAI. Celui-ci a monté une offre de reprise d’Opella avec l’aide des fonds souverains d’Abou Dhabi et de Singapour et la caisse de retraite de la Colombie-Britannique. Alexis Kohler a des doutes, semble-t-il, sur le sérieux de cette proposition. Il s’interroge sur la gouvernance. Un problème sur lequel le secrétaire général est des plus pointilleux, comme il l’a prouvé à maintes reprises.  L’offre de PAI vient surtout déranger les projets de Sanofi, soutenu par l’Élysée : elle pourrait porter ombrage à celle du fonds américain CD&R. Ce fonds est « très en cour à l’Élysée », pour reprendre l’expression des Échos. Selon nos informations, il a lui aussi été reçu par Alexis Kohler à l’Élysée.Depuis ces entrevues, le discours a changé. Alors que Bercy semblait défendre une reprise française, le nouveau ministre de l’industrie, Marc Ferracci – par ailleurs très proche d’Emmanuel Macron – a infléchi la ligne. L’important désormais est de « protéger la santé des Français », « de garantir la souveraineté sanitaire » et « de conserver les emplois ». Des conditions que le fonds américain est tout à fait capable d’honorer, selon lui. Le gouvernement est prêt à « mettre des garanties très strictes » pour faire respecter ces engagements..."                                                                                                                                      Point de vue: " L'affaire Sanofi commence à faire du bruit médiatique avec des réactions plutôt saines pour une fois chez certains députés demandant l'arrêt du rachat par des Américains de l'usine produisant le célèbre Doliprane. Cette affaire n'est en définitive que l'énième conséquence des dérégulations économiques mise en place par nos élites depuis une cinquantaine d'années. L'idée dernière étant que la libre circulation des capitaux et des marchandises ne pourrait que profiter à tous en créant plus de richesse, car la qualité des entreprises augmenterait que la libre concurrence favoriserait les meilleurs à l'échelle mondiale. Ça, c'est ce qui a été vendu aux Français et à une large partie de la population occidentale. On voit d'ailleurs encore sur les plateaux télé les démagogues de cette idéologie apparaître à l'image récemment d'Alain Madelin dont on se demande pourquoi il ne se cache pas au fin fond d'une forêt quand on voit les conséquences dramatiques pour le pays de l'idéologie du monde sans frontières. Au lieu de ça il se permet de donner des conseils pour faire des économies en bradant toujours plus les derniers avoirs de l'état.                                             Quoiqu'il en soit cette affaire, rappelle que le laissez-faire ne conduit pas mécaniquement au mieux-être général ni à un paradis magnifique dans une société peuplée d'homoéconomicus œuvrant par leur égoïsme à l'intérêt général sans le savoir. Dans le monde réel, il n'y a aucune raison pour que la somme des actions individuelles conduise à un quelconque intérêt général, le contraire serait en fait très étonnant. De plus nous ne vivons pas dans un monde homogène où toute la population mondiale serait soumise aux mêmes contraintes, aux mêmes règles ou aux mêmes fonctionnements sociologiques que les nôtres. Ce faisant si la France est effectivement un pays où l'état n'intervient plus dans l'économie sauf pour éponger les conséquences de son laissez-faire, bon nombre d'états sur la planète ne se gênent pas pour contourner les règles libérales et faire des interventions plus ou moins déguisées. C'est d'autant plus vrai que la globalisation est maintenant moribonde, y compris dans le pays qui l'a imposé à savoir les USA. Ces derniers n'ont pas caché leur protectionnisme depuis quelques années. Et ils n'ont jamais hésité à violer leurs propres principes en soutenant leurs entreprises par des subventions plus ou moins déguisées. Ne parlons pas des marchés publics qui sont réservés aux entreprises américaines contrairement à nous.                                                                                                                                                       Évidemment dans un monde de laissez-faire et de libre-échange c'est les pays qui continuent à faire du protectionnisme et de l'intervention étatique qui s'imposent. Les entreprises ayant un comportement égoïste par nature ne risquent pas de compenser une absence d'action collective de la part de l'état. La France et l'UE font un peu penser aux derniers des Mohicans du libéralisme triomphant des années 70-80. Le reste du monde a compris que cela ne fonctionnait pas, ou alors qu'il fallait tricher à l'image de la Chine qui n'a jamais obéi à ces dogmes, heureusement pour elle d'ailleurs. Mais l'Europe, elle est restée engoncée dans ce cadre qui organise aujourd'hui son propre déclin à vitesse accélérée. Alors que la Chine, les USA et d'autres grands pays n'hésitent plus à défendre leurs industries et leurs intérêts par diverses mesures plus ou moins ouvertement protectionnistes l'UE s'est rigidifiée dans le laissez-faire. En un sens, l'UE, loin de ressembler à l'URSS ou à l'Empire romain sur sa fin, ressemble plutôt à l'Empire ottoman de la fin du 19e siècle. Pour la petite histoire, l'Empire ottoman était la star des économistes libéraux de l'époque parce que l'Empire était largement libre-échangiste. Alors c'était plus par négligence des choses du commerce que par intérêt pour le libéralisme. Mais cette réalité faisait de l'Empire ottoman la grande puissance la plus libérale de l'époque. Vous savez sans doute ce qu'il est advenu de cet empire. Alors qu'il avait une immense base artisanale de production. Son commerce va rapidement être éradiqué par la concurrence occidentale. Si l'Empire avait pris plus soin de son commerce et taxait les importations, il est tout à fait possible que l'histoire ultérieure du Moyen-Orient fût très différente.,,,,,                                      Notre affaire du Doliprane nous rappelle donc que l'intérêt des entreprises ou des individus peut entrer en contradiction avec l'intérêt général et qu'il est parfois nécessaire pour la puissance publique de défendre cet intérêt général contre les intérêts particuliers. Il est tout de même stupéfiant qu'avec la crise que nous connaissons déjà en matière de pénurie de médicaments, il n'y ait pas eu de réaction publique pour relocaliser les activités de production. Car en dehors des grands discours, la pratique de nos hauts fonctionnaires reste encore celle du laissez-faire dont nous savons qu'il conduit dans les conditions actuelles du commerce international qu'à la destruction des derniers restes de notre souveraineté nationale. Pour les médicaments de première nécessité, dont ne fait pas vraiment partie le Doliprane qui reste une molécule de confort plus que de soin, il serait aujourd'hui urgent d'organiser une production publique puisque le système privé sous l'influence de la finance et des rendements élevés n'arrive pas à fournir le marché français. " ________________

samedi 3 juin 2023

Survol

 __ Job dating (suite)

__ Résistance crédible?

__ Fin de partie?

__ Ergot du délire

__ Pollueurs en procès                       

__ Kohler: double casquette:

__ Un secrétaire bien particulier

__ Poubelles en haut--lieu

__ Lettre au souverain

__ ChatGPT: ruptures?

__ Fin de l'esclavage?

__ Identité en question

__ Enseignement privé favorisé

__ Chat GPT dérape

                      _____________  Compil' de la semaine  __________________

jeudi 6 octobre 2022

VARIA

1 __ Data centers

                     Energétivores. Il n'y a pas de neutralité carbone numérique.

2 __ Europe vulnérable

                     Bien plus que les USA, dans la crise qui vient  

3 __ Les trois bulles?

                      Un krach rampant serait déjà là, si...

4 __ Bio en danger

             "...Un dysfonctionnement qui menace déjà la filière, avec des éleveurs qui préfèrent repasser en agriculture conventionnelle, avec son lot de pesticides, d’engrais chimiques et de pollution des sols et des rivières. Un comble !.."

5 __ Pakistan embourbé

             "...Les inondations au Pakistan engendrent une crise humanitaire aux proportions abyssales. Des villes entières, des infrastructures vitales, des maisons, des terres agricoles et des cultures sont emportées par les eaux. Avec un tiers des terres sous l’eau, 33 millions de personnes touchées et un bilan de plus de mille morts, le coût humain et économique s’annonce astronomique. On estime que les dégâts considérables subis par le pays coûteront au moins 10 milliards de dollars..." 

6 __ Alexis Kohler; c'est embêtant

                  Un gourou devenu emcombrant

7 __ Allemagne: cavalier seul?

               "...Aujourd’hui, Berlin est de nouveau saisi par la tentation du chacun pour soi, tant la flambée des prix du gaz et de l’électricité panique ses décideurs économiques et politiques. Son plan de 200 milliards d’euros, dévoilé le 29 septembre et destiné à alléger la facture énergétique des citoyens et des entreprises allemands, en atteste. D’ailleurs, le chancelier, Olaf Scholz, n’a pris la peine de prévenir ni l’Elysée ni la Commission européenne. Lundi 3 et mardi 4 octobre, certains des ministres des finances des Vingt-Sept, qui se réunissaient à Luxembourg, s’en sont émus, évoquant le risque de désintégration qui en découle pour l’UE..'   ___________

mardi 5 juillet 2022

Le retour du politique?

                        Il va falloir s'y faire...

                                         Nous sommes en République! Et le parlement ne peut être une chambre d'enregistrement qui se rangerait servilement derrière les décisions exécutives. Il doit servir à quelque chose en tant que lieu de débats sur les questions de fond, les enjeux concernant l'intérêt général. Dans l'esprit de la Constituante et la Législative, quand s'effaça le pouvoir du Souverain. Dans l'esprit de Montesquieu, selon les exigences de l'Esprit des lois.  Après l'affairisme de Sarkozy, le laxisme de Hollande, le système Jupiter a montré ses limites, la start-up nation ne peut plus être un modèle, la gouvernance par le haut assumé se révèle être un échec, sanctionné par les urnes. Le centralisme à la Kohler, rêve de toute technocratie, doit prendre un nouveau chemin. La députation n'est pas pour le futur chef de l'Etat. Comme il le disait avec hauteur « Etre député, c’est être un soldat, et cette fonction, il la voyait comme trop étriquée pour lui », se souvient l’ex-premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis. A un collègue pressé de connaître ses intentions, l’ambitieux ministre justifiera plus tard, sans ambages, les raisons de ce renoncement : « Le Parlement, ce n’est pas là que ça se passe ! » Ironie de l’histoire, c’est pourtant « là », aujourd’hui, que tout se « passe »…   


                                                                                         Oui, le Parlement, c'est le coeur vivant de la démocratie, là où se décide les choix essentiels, dans un débat constant et libre. On comprend l'incertitude du pouvoir mal élu, même s'il déclarait pour le forme que la pluralité parlementaire est d'une "grande banalité". La confiance officielle règne au milieu des décombres; cette attitude faussement volontariste justifierait-elle l'analyse de " 
Karl Kraus sur la catastrophe suprême, celle qui rendait possibles toutes les autres, était ce qu'il appelait la «catastrophe des phrases». «Die Katastrophe der Phrasen» est le titre d'une chronique de 1913, dans laquelle l'écrivain autrichien constatait la dégradation du langage qui permet par un effet d'atténuation, de neutralisation et d'euphémisation, de banaliser complètement l'inacceptable. Une phraséologie creuse qui constituait l'apothéose du mode de pensée et de l'écriture journalistiques. C'est ce que Kraus nommait la «pauvreté d'imagination enivrée», qui invente le moment venu le langage dont elle a besoin pour ignorer la réalité de ce qui est en train de se passer..."                                                                                      A l'étranger, perplexe, on s'interroge... 
               _______

vendredi 17 juin 2022

Varia

 __   Questions abruptes:      

                __Conseil de classe: ne varietur

                                              "...Encadrés par les textes, très codifiés, les conseils ont très peu évolué depuis des décennies. Ont-ils encore une valeur pédagogique ? Pour certains gamins oui, notamment ceux suivis régulièrement à la maison, où un avertissement est pris au sérieux. Pour d'autres, sensibles aux louanges, un bon bulletin à l'issue du conseil peut être source de motivation. Mais pour les élèves les plus en difficulté ou les plus éloignés de la culture scolaire, abonnés au doublé « avertissement travail et comportement », rien n’est moins sûr. L'échec scolaire est déjà intériorisé depuis longtemps..."
  
___ Quand changer d'école peut tout changer...

___ L'enfant au centre: une conception bien ambiguë
                     * L'élève "au centre": cela devrait aller de soi.  Mais en quel sens? Une perte de sens?  .    "Moderniser", disent-ils?   De l'ambiguïté de la "bienveillance".
         
                     * Le Bac actuel a-t-il encore un sens?

                     * Quand le mot "ludique" ne fait pas rire et quand la notation devient suspecte.___*_Où va la langue?_______________________________


__ EDF à la peine.
                        Enorme défi.

__ Kohler: vers une reconversion? 
                        Mazarin en disgrâce?  Vers un pantouflage?...Cruelles questions...😎

__ Quand Giscard inventa le quinquennat, au nom de la "modernité".
                                        L'inauguration de l'hyper-présidentialité.
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mardi 22 mars 2022

Désindustrialisation/réindustrialisation

      De la nécessité à l'urgence   

          Il paraît déjà loin le temps où l'on parlait surtout de développer les services aux dépends d'une industrialisation jugée désuète et confiée à d'autres, dans le cadre d'une "mondialisation heureuse", comme disait alors le gourou A. Minc.                                                                                                 Le réel nous rattrape depuis un certains temps, bien avant la phase critique de la covid et de la prise de conscience qu'elle a opérée. Déjà Montebourg avait alerté: il y va de notre souveraineté dans plus d'un domaine d'activité d'importance.. En vain.  Les sirènes de la mondialisation sans frein et de la financiarisation à outrance couvraient la voix de ceux qui voyaient venir le danger. Il est venu plus vite que prévu. Les pénuries actuelles nous rappellent à l'ordre, dans des domaines d'importance. Une prise de conscience verbale s'esquisse.  E.Macron en serait-il devenu planificateur "socialiste", aux dernières nouvelles?                                                                             ___Il y a peu, après des négociations ou un simulacre de pourparlers, après une mobilisation et un engagement jusqu'au plus haut sommet de l'Etat, c'est la fin d'une grande entreprise béthunoise. Les Japonais ont dit non, après avoir bien profité des soutiens de l'Etat et l'UE.      La désindustrialisation se poursuit dans notre pays. Une logique trop connue qui n'est pas la première et qui souligne, une fois de plus, notre étroite dépendance vis à vis de grands groupes étrangers et leurs pratiques de délocalisation en fonction de la rentabilité à un moment donné, quelle que soit leur puissance.

         "...La fin de l’usine Bridgestone de Béthune (Pas-de-Calais) est tristement exemplaire d’un processus bien connu : une entreprise mondialisée cherchant la rentabilité à tout prix délocalise vers des pays où la rémunération des ouvriers est moins lourde et la fiscalité plus légère, accélérant sans états d’âme la désindustrialisation d’un territoire déjà marqué au fer par la litanie des plans sociaux… Jeudi, le groupe Bridgestone a donc confirmé la fermeture de son site de Béthune le 1er avril 2021. Cette décision sans appel entraînera la destruction de 863 emplois directs. C’est une histoire de mondialisation malheureuse, qui fait écho à des événements survenus dans la même industrie du pneumatique il y a quelques années, au détriment des salariés de Continental à Clairoix (Oise) et de Goodyear à Amiens (Somme). ..."                    __L’agitation des pouvoirs publics n’y a rien fait...        A. Minc appelait ce processus la mondialisation heureuse. On est loin de la relocalisation prônée aujourd'hui. Les décisions d'Etat se retrouvent piégées comme dans tant d'autres affaires, comme dans l'affaire Alstom/Général Electric. Les multinationales font le loi, au gré de leurs intérêts et de leurs actionnaires ...Des promesses (ou de vent). Des solutions alternatives qui, si elles ont lieu, désertifieront encore plus le secteur. Le gigantisme de l'entreprise n'y a rien fait; il fallait aller ailleurs, vers le pays le moins disant salarial.                                        ____Elles ne manquent pas d'aplomb, les grandes multinationales.  Ni de sens de leurs intérêts et de leurs actionnaires.   Déjà qu'elles s'attachent à faire la pluie et le beau temps dans le monde, allant jusqu'à monopoliser parfois des pans importants d' économies mondiales, à s'ingérer dans les affaires des Etats souverains pour leur dicter leurs normes et les contraindre à se plier à leurs exigences , à leurs intérêts économiques. Les voilà, en cette période de récession généralisée, qui atteignent le comble de l'indécence. Avec la complicité de puissants cabinets d'avocats d'affaires, elles veulent que l'Etat leur rembourse les pertes qu'elles ont subies du fait du covid à l'échelle mondiale:    "...Les multinationales réfléchissent à demander des comptes aux Etats pour avoir pris des mesures contre le coronavirus qui auraient nui à leur business. Un comble. En effet nombreuses sont celles qui ont été grassement soutenues ces derniers mois par les pouvoirs publics à coups de baisses, voire d’annulations de charges et d’impôts pour faire face à la pandémie ; sans parler des plans massifs de soutien à certains secteurs… Las, tout serait de la faute des États. Partout dans le monde, elles vont donc engager des poursuites judiciaires, en espérant récupérer des milliards.... __  "Le nombre de ces plaintes pourrait être sans précédent et imposer des charges financières considérables aux gouvernements qui croulent déjà sous le fardeau des crises sanitaires et économiques dévastatrices", alertaient plus de 600 ONG provenant de 90 pays le 23 juin. "Les mesures prises pour restreindre les activités des entreprises afin de limiter la propagation du virus, pour mobiliser les établissements hospitaliers privés, pour obliger des entreprises à produire tel ou tel bien médical d’urgence, pour permettre aux ménages de reporter ou annuler le paiements de loyers ou prêts immobiliers, pour empêcher les investisseurs étrangers de racheter des entreprises, pour garantir l’accès à l’eau potable ou aux médicaments, etc. pourraient être concernées" par ces plaintes, craignaient les ONG...."              Pour les Etats les plus faibles, la puissance de certaines firmes pourraient avoir des conséquences dramatiques. Mais les Etats se sont mis souvent eux-mêmes dans le pétrin en favorisant leurs expansion par abandon de souveraineté, dans la plus parfaite logique libérale.   A force de vouloir attirer à tout prix, par des conditions avantageuses, aux dépends de leurs voisins, les plus grands fleurons de l'industrie mondiale, les Etats, surtout s'ils sont faibles, se mettent dans des conditions périlleuses dans certaines circonstances et se retrouvent comme dans un piège, certaines grandes multinationales pouvant avoir une puissance financière égale ou supérieure à certains petits Etats.  Sans parler des Gafas.       Il serait temps de repenser une autre mondialisation, comme le chef de l'Etat le suggérait lui-même récemment, peut-être par inadvertance ou par opportunisme. Les incantations ne servent à rien, tant que des règles internationales ne sont pas édictées pour réguler se qui apparaît comme une jungle financière.________ 

             _____________Point de vueEmmanuel Macron le sait. L’industrie est son talon d’Achille. D’autant qu’en ce domaine il a un passé et un passif de dix ans et non de cinq.  Dès son arrivée comme secrétaire général adjoint de l’Élysée puis comme ministre de l’économie, il s’est occupé, souvent en sous-main, des grands dossiers industriels et du sort des grands groupes français. Rien n’a changé depuis son arrivée à l’Élysée : c’est au Château que s’arbitrent les grandes décisions industrielles, selon des choix jamais expliqués, et dont on ne sait s’ils procèdent d’Emmanuel Macron lui-même ou du secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler. Au point que cette dyarchie a provoqué des conflits ouverts et publics avec le ministre des finances Bruno Le Maire, comme dans l’affaire Suez-Veolia.                                  ______Dix ans d’interventions et de choix, cela laisse le temps d’imprimer une politique. En matière industrielle, son bilan n’est guère convaincant. Pourtant, entre les différents allégements, suppression d’impôt, l’État a versé plus de 60 milliards d’euros par an aux entreprises depuis le début du quinquennat.  C’est la grande victoire proclamée de Bruno Le Maire : l’hémorragie industrielle a été stoppée. « Grâce à notre politique, nous avons réussi à stabiliser l’emploi industriel en France depuis deux ans », dit-il dans Les Échos.            Mais il était difficile de tomber plus bas. En dix ans, l’économie française a perdu plus d’un million d’emplois industriels. La part de l’industrie dans le PIB est passée de 20 % à 10 %. À l’exception de Chypre, de Malte et du Luxembourg, aucun autre autre pays de la zone euro n’affiche un taux aussi bas.      Ascoval, GM&S, Doux, Saint Louis Sucre, Roquette, Luxfer, Arjowiggins, La Chapelle Darblay, Bosch, Ferropem et aujourd’hui les fonderies du Poitou, de MBF, les fonderies de Bretagne, la Société de métallurgie aveyronnaise et tant d’autres… La chronique de cette destruction industrielle sans précédent s’est déclinée ces dernières années en une litanie sans fin. Plus de 100 usines ont été sacrifiées chaque année.            Il a fallu la crise sanitaire du Covid-19 pour que le gouvernement réalise soudain l’ampleur du désastre, prouvant au passage le désintérêt qu’il avait jusqu’à présent porté à la question industrielle. Non seulement Sanofi, censé être le leader mondial des vaccins, n’était pas capable d’en élaborer un, mais le pouvoir découvrait que la France n’était plus en capacité de produire des masques, du gel, des petits matériels médicaux, et même des principes actifs aussi essentiels et basiques que le paracétamol. Sans parler des composants électroniques, des semi-conducteurs, du bois, etc.        Cet affaissement industriel trouve sa traduction dans les comptes de la nation. Alors que la France affichait un excédent commercial jusqu’en 2004, sa situation se dégrade année après année. Les exportations n’ont cessé de baisser en volume et en valeur, tandis que les importations grimpent. Fin 2021, le déficit commercial atteignait 84,7 milliards d’euros. Un niveau jamais atteint.                                                                   Alstom. Le nom lui colle comme un sparadrap depuis des années et Emmanuel Macron ne parvient pas à s’en débarrasser. Car cette affaire est emblématique de toute sa politique industrielle. À la manœuvre dès 2012 à partir des soupentes de l’Élysée, il a œuvré activement au démantèlement accéléré de ce qui fut le premier conglomérat français (CGE puis Alcatel-Alstom). La branche électromécanique d’Alstom a été vendue à GE, et Emmanuel Macron a veillé à neutraliser les rares défenses mises en place par son prédécesseur, Arnaud Montebourg. Alcatel a été cédé au Finlandais Nokia et l’essentiel des emplois détruits. Sans l’opposition de la direction européenne de la concurrence, la partie ferroviaire d’Alstom aurait d’ailleurs été absorbée par l’Allemand Siemens.                                          En parfait « connaisseur de la grammaire des affaires », Emmanuel Macron n’a jamais eu la moindre critique contre la financiarisation débridée des capitaines d’industrie. Au contraire. Il en épouse toutes les vues : le Monopoly financier – vendre, acheter, fusionner, scinder, démanteler – tient lieu pour lui de stratégie industrielle. Il s’agit toujours de créer un géant mondial, peut-être européen, en tout cas un champion français. Avec à chaque fois des centaines de millions de commissions pour les banquiers d’affaires, les avocats et bien sûr les cabinets de conseil. Et, à chaque fois, des productions délocalisées, des sites fermés, des emplois directs et indirects détruits.          Avec les encouragements de l’Élysée, quand ce n’est pas à son initiative, des groupes entiers ainsi ont été essorés, liquidés pendant cette mandature. Car il n’y a pas eu qu’Alstom. Il convient d’y ajouter Lafarge, Essilor, Rhodia, Suez pour ne citer que quelques noms de groupes privés.     Mais l’État mérite une mention spéciale pour les entreprises dont il est actionnaire. Le secteur de l’énergie, jadis un des points forts de l’économie française, a été particulièrement saccagé. Le groupe parapétrolier Technip est ressorti vidé de sa substance après l’échec, prévisible dès le départ, de sa fusion avec l’Américain FMC. EDF, à qui Emmanuel Macron a imposé d’assumer une partie des pertes liées à la faillite cachée d’Areva, puis la construction de deux EPR sur le site britannique de Hinkley Point, est affaibli, endetté et menacé d’être démantelé pour pouvoir reverser une partie de la rente nucléaire au privé. Quant à Engie, l’ancien GDF, il est vendu à la découpe à Total, Bouygues, Veolia et autres fonds. En attendant que Total, le grand gagnant de cette mise à sac du secteur de l’énergie, rachète les restes de l’ancien monopole public gazier.                     Le secteur automobile a été un peu plus préservé. Mais Renault a failli aussi sombrer dans le scandale provoqué par Carlos Ghosn, que les pouvoirs publics ont laissé prospérer pendant des années, bien qu’ils aient été parfaitement informés de la situation. PSA, lui, s’est marié avec Fiat pour créer Stellantis. Et sa première décision a été d’implanter son siège social aux Pays-Bas avec l’assentiment de l’État actionnaire.                  En septembre 2020, le gouvernement, déclarant avoir tiré quelques leçons de la crise sanitaire, annonçait la création du Haut-Commissariat au plan, disparu dans les années 1990. Nommé président, François Bayrou a pour mission « d’éclairer les choix collectifs que la nation aura à prendre pour maintenir ou reconstruire sa souveraineté ».        Un an plus tard, impossible de trouver la moindre trace de l’apport de ce Haut-Commissariat au plan. Il n’a même pas été officiellement associé au plan « France 2030 », censé tracer les pistes de l’avenir et présenté en grande pompe par Emmanuel Macron en octobre 2021. 30 milliards d’euros pour répondre « aux défis de notre temps », pour aider à « l’émergence des futurs champions technologiques », à « la transition de nos secteurs d’excellence que sont l’automobile, l’aéronautique, ou l’espace ». 30 milliards d’euros surtout saupoudrés en de multiples projets, répondant tous à la croyance absolue du numérique, du tout électrique, du nucléaire. Bien entendu, tout est placé sous la responsabilité du privé, l’État n’entendant avoir ni droit de regard ni effet d’entraînement. Et il ne demande aucune contrepartie.         Mais c’est une question d’habitude. L’État a distribué plus de 40 milliards d’euros d’allégements fiscaux et sociaux, d’aides diverses chaque année, sans que les dépenses en R&D n’augmentent, sans que l’investissement productif ne progresse significativement, sans que les productions manufacturières ne montent en gamme, sans que la productivité ne s’améliore.      Avec le « quoi qu’il en coûte » adopté depuis le Covid-19, les largesses publiques ont été encore plus abondantes. Sans le moindre contrôle. Alors que les groupes français figurent depuis des années parmi les firmes mondiales qui reversent le plus de dividendes à leurs actionnaires, ils s’apprêtent cette année à battre tous les records : les entreprises du CAC 40 ont prévu de redistribuer 98 % des profits engrangés en 2021. Des profits en partie améliorés grâce aux subsides de l’État.                En dix ans, Emmanuel Macron, qui se voulait le président de la « start-up nation », a surtout conforté les rentes existantes. Au lieu des Gafam, la France a les LHOCK (LVMH, Hermès, L’Oréal, Chanel, Kering), cinq groupes de luxe qui dominent la vie des affaires et le CAC 40.        [Martine Orange   __________________________________

lundi 26 avril 2021

Histoire d'O et d'OPA

 Quand deux géants s'affrontent dans un "marigot bien pourri". 

                       En un combat douteux. Un marché biaisé.      ___ Quels actionnaires vont surtout y gagner?               Faut-il confier la gestion de l'eau à des mastodontes internationaux, dont le rendement financier est d'abord l'objectif, la ligne d'horizon?        Certaines grandes agglomérations ont compris qu'il était dans l'intérêt de tous de gérer autrement cette ressource pas comme les autres.  La gestion publique de l'eau revient comme une évidence, en dehors du Water business dans lequel nous somme plongés, comme d'autres pays._L'eau est un bien trop précieux pour être confiée à des entreprises privées, qui la gère surtout en vue du profit et de l'intérêt des actionnaires. Ce n'est pas une marchandise comme les autres.                        L'eau redevient peu à peu une affaire de gestion publique, en dehors de la question purement financière du prix de l'action. Les "villes rebelles" y voient leur intérêt, come Paris. Pour un bien si précieux et universel. Parfois rare.         "...Aujourd'hui, ce sont aux collectivités territoriales qu'incombent le traitement et la distribution de l’eau. Face à une concurrence saine, elles peuvent jouer sur ce levier pour obtenir des prix raisonnables auprès de ces entreprises du secteur privé (à qui elles délèguent la gestion de l'eau). Si un tel "géant" en situation de quasi-monopole voyait le jour, il serait capable d'imposer ses prix auprès des collectivités, et ainsi faire grimper le coût de l'eau, faute de concurrents.   "Les collectivités locales et leurs administrés seraient soumis au bon vouloir d’un groupe dont le monopole est assuré. Quelles garanties de ne pas avoir à payer plus cher tous ces services au quotidien ?", détaille ainsi le député du Nord, Fabien Roussel, auprès de l'association UFC-Que choisir.

                                  Le  monopole ou quasi-monopole qui se met en place est très discutable, pas seulement aux yeux des syndicats les plus modérés. On sait bien quelle est la tendance des prix dans ce cas-là: jamais à la baisse Une affaire qui n'est pas seulement privée, où l'Etat s'est discrètement investi.               __  "....L’attaque lancée par Veolia sur Suez a tout sauf été une opération répondant aux « principes de transparence et d’intégrité du marché, de loyauté dans les transactions et la compétition, ainsi que du libre jeu des offres et de leurs surenchères », pour reprendre la définition de l’Autorité des marchés financiers. Dès le 30 août, jour de l’annonce de Veolia, une mécanique implacable s’est mise en route....Cela s’est confirmé par la suite. Des discussions ont eu lieu à l’Élysée entre Antoine Frérot et Emmanuel Macron dès le début juin 2020. Puis un accord de principe a été signé dès juillet – avant même que Jean-Pierre Clamadieu ait annoncé publiquement son intention de céder sa participation dans Suez –, entre Veolia et Suez, comme l’a révélé Mediapart sur la foi de la consultation d’un document de CSE de Veolia du 28 septembre 2020.     Les salariés de Suez ont assisté impuissants à l’enchaînement des événements. Un premier coup fatal est porté avec la cession des 30 % du groupe détenus par Engie à Veolia. L’opération se ponctue le 1er octobre par une journée des dupes : l’État met alors en scène sa propre impuissance, en organisant la défaite de ses administrateurs, censés avoir été vaincus par les forces supérieures du marché et de la gouvernance « indépendante » des entreprises.   Mais des fuites feront apparaître très vite qu’Alexis Kohler a lui-même participé à cette débâcle en faisant pression sur les administrateurs CFDT pour qu’ils ne participent pas au vote.        Un dernier coup sera porté le 2 avril par l’Autorité des marchés financiers (AMF), menaçant les administrateurs de Suez de poursuites pénales, et faisant pression pour qu’ils s’inclinent. Entre-temps, tous les moyens seront employés, les tentatives de séduction, les manœuvres pour influencer, les pressions, les menaces. « Un marigot bien pourri », dit Wilhem Guette.      L’arrivée de la plainte sur ce dossier « hautement sensible » risque de tendre encore un peu plus les relations déjà très dégradées entre le PNF et le pouvoir, Matignon ayant pris le relais du ministre de la justice pour faire rendre gorge à cette autorité indépendante, trop indépendante,  dont la mission principale est d'enquêter sur les liens entre le pouvoir politique et le pouvoir financier (lire nos articles ici ou ). Elle risque de provoquer une certaine nervosité chez les principaux protagonistes de cette obscure affaire, notamment à l’Élysée : Alexis Kohler fait déjà l’objet d’une plainte déposée par Anticor pour trafic d’influence et prise illégale d’intérêt dans le dossier MSC (voir notre dossier).   Les dirigeants de Veolia, Meridiam, Engie, soutenus par le pouvoir, pourraient peut-être regretter un jour d’avoir voulu pousser leur avantage jusqu’au bout, sans offrir la moindre concession, la moindre issue à Suez. Ils se trouvent aujourd’hui face un corps social du groupe révolté, animé par la stratégie du désespoir, prêt à tout.    « Nous n’avons rien à perdre. Nous avons déjà tout perdu. Par sa complicité, le gouvernement a accepté que Suez qui fait partie du patrimoine industriel du pays soit dépecé par son concurrent », dit Jeremy Chauveau. « Il faut tout remettre à plat, poursuit de son côté Wilhem Guette. La justice peut nous y aider. Mais a-t-on raison de faire confiance à la justice ? Mais si ce n’est pas à elle, à qui ? »....                                           __ Une bataille boursière à connotation  politique.   "....Comme à l’habitude, la victoire de Veolia est saluée comme la création d’« un nouveau champion mondial dans l’eau, les déchets et l’énergie ». À l’issue de l’opération, le groupe devrait totaliser un chiffre d’affaires de 37 milliards d’euros, contre 27 milliards d’euros aujourd’hui, distançant largement son concurrent Suez. Antoine Frérot s’est engagé à maintenir les activités arrachées à Suez pendant quatre ans.    Ainsi se finit cette bataille boursière comme toutes les batailles boursières : par l’argent, les actionnaires de la dernière demi-heure ayant plus de droits que les salariés de toute une vie. Mais pour de nombreux observateurs et connaisseurs du dossier, la bataille Suez-Veolia est loin d’avoir été une pure opération de marché, comme certains veulent le faire croire. À tous les instants, l’État a été présent, non pas comme médiateur, ainsi que le ministre des finances veut se présenter, mais comme partie prenante, ayant délibérément choisi son camp depuis le début : celui de Veolia.    « C’est une opération réussie par complicité politique », analyse un connaisseur des allées du pouvoir. Dans un tweet vengeur, l’ancien ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, dénonce « une stratégie à la Poutine ». Cette comparaison avec « l’oligarchie russe » est revenue chez plusieurs interlocuteurs, certains dénonçant « la mise à disposition de l’État au profit d’un clan », d’autres « les menaces et les intimidations dont ont été victimes tous ceux qui s’opposaient à l’opération ».    .... À un moment, vous ne pouvez plus vous battre tout seuls », commente un connaisseur du dossier. « Ce qui s’est passé est indigne de l’État français. Tout l’appareil d’État s’est ligué contre nous. Dans cette bataille, nous avons été seuls, tout le temps », dit Carole Pregermain, porte-parole de l’intersyndicale de Suez...."          __________________________