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mardi 16 septembre 2008

LUNDI NOIR ?


Ce n'est vraiment pas une surprise.
Depuis trois ans, au moins, les plus avertis voyaient venir une telle échéance.
Assainissement sévère ou crise systémique ?

Crise des marchés financiers : la sortie, c'est par où ?:
"La crise financière, qui couvait depuis l’été dernier, s’est soudain accélérée ces derniers jours. Après avoir sauvé les piliers du crédit immobilier américain, Fannie Mae et Freddie Mac, le Trésor a laissé Lehman Brothers, symbole du capitalisme américain, se déclarer en faillite. Cette chute d’une institution vieille de 150 ans a provoqué un mouvement de panique sur les places financières mondiales. .."

-Michel Aglietta - "C'est la faillite totale d'un modèle":
"...Cette faillite n'est pas surprenante, parce qu'elle est le prolongement des difficultés que rencontrent les banques d'affaires aux Etats-Unis. Au coeur de la titrisation des crédits immobiliers, elles ont été les premières touchées, à tel point qu'il n'en reste plus beaucoup qui soient à la fois grandes et autonomes aujourd'hui à Wall Street, à part Morgan Stanley et Goldman Sachs.
Mais ce qui frappe le plus aujourd'hui, c'est l'ampleur de la crise financière, qui ne cesse de se propager. C'est sans doute la plus importante du siècle, pire que celle des années 1930.
Si l'on parle de la crise financière, oui, elle est pire. C'est la faillite totale d'un modèle de crédit incarné par la finance américaine, qui sépare les banques de dépôts des banques d'affaire. Les premières peuvent se financer par des dépôts stables et garantis, quand les secondes sont totalement dépendantes des marchés de capitaux, et donc de la communauté des investisseurs. Quand la confiance de ces derniers s'envole, l'accès à la liquidité est en péril et les autorités monétaires doivent organiser ou renforcer des crédits d'urgence, appelés prêts en dernier ressort..."

-Faire face à la déraison financière:
"... Le capitalisme, désormais seul mode de production sur la planète, est aspiré et déréglé par sa finance.

C'est dans ce cadre que s'est produite la crise des subprimes (créances immobilières américaines accordées à des ménages fragilisés) qui a pris sa source dans les produits dérivés de crédits, liés au surendettement global des ménages américains. Des actifs ont été dévalorisés, des banques ont chuté, de nouveaux besoins de liquidités se sont fait jour.Les banques centrales ont injecté des liquidités supplémentaires. Mais ces injections, insuffisantes ou mal réparties, n'ont pu empêcher les banques privées de restreindre le crédit (credit crunch), provoquant un début de récession, une crise de confiance et une chute progressive des cours des marchés boursiers. Aussi, la frénésie spéculative de la finance mondiale, délaissant les subprimes fragilisées, s'est-elle reportée depuis plusieurs mois sur d'autres produits dérivés ayant pour points d'appui le pétrole, les matières premières et les produits alimentaires contribuant à la hausse de leurs prix. L'économie réelle est de plus en plus affectée par l'énormité et les dérèglements de la sphère financière.Dernier trait saillant de la finance globale : son extrême concentration autour d'une caste qui s'approprie une part considérable de la richesse mondiale. Le dernier rapport Capgemini et Merrill Lynch sur la richesse mondiale et sa répartition (de juin 2008) montre que 95 000 personnes dans le monde possédaient chacune en 2006 un patrimoine supérieur - et pour certains très supérieur - à 30 millions de dollars. Le montant total de leur richesse s'élevait à 13,1 T$, soit plus du quart de la richesse produite dans le monde durant toute l'année 2006.Un fossé entre la sphère financière et la sphère productive, une finance globale à la dérive et en proie à la spéculation, un oligopole de grandes banques devenu facteur d'instabilité et une "élite" financière qui crée d'immenses inégalités : tel est l'un des germes de l'instabilité de l'économie globalisée.

Que faire alors ? Face à une finance globale qui s'est libérée des contraintes, il faut rétablir un contre-pouvoir global à travers un nouveau système de régulation, à légitimité incontestable.Dans ce système, la transparence et l'information financière devront être considérées comme une exigence publique mondiale. Par leur action à contretemps, les agences de notation ont joué un rôle néfaste dans le déroulement de la crise. Leur régulation par la communauté internationale est nécessaire. Nous proposons que cette régulation soit assurée par le FMI, avec l'appui d'un organe de règlement des conflits financiers.Toute aussi décisive, une identification beaucoup plus large des porteurs de risques avec une information sur leur portefeuille, accroîtrait la transparence souhaitée partout. Au sein de l'Europe, il faut soutenir la position allemande qui, au sein du G8, réclame la clarté pour l'activité des hedge funds. Mais il faut aller plus loin. La présidence française de l'Union européenne devrait exiger cette transparence pour toutes les opérations des grands groupes bancaires internationaux réalisés dans les paradis fiscaux, que ces opérations relèvent des hedge funds contrôlés par ces banques, ou bien des sociétés transformant des crédits en titres dont elles sont les conseils.Plus fondamentalement et progressivement, la monnaie devrait être considérée comme un bien public mondial et mise au centre de la nouvelle régulation. Par leurs montants considérables, les émissions monétaires sont devenues indissociables des logiques financières, comme la crise actuelle l'a montré amplement. Mais, on l'a vu, il faut porter remède à la distorsion, immense, creusée au fil des ans, entre la sphère financière et la sphère productive.Pour aller vers un dimensionnement plus raisonnable d'une finance aujourd'hui hypertrophiée, une fusion entre le FMI et la Banque des règlements internationaux (BRI) pourrait consacrer le nouveau rôle qu'il faudrait confier à la monnaie. Les premiers ingrédients d'une monnaie internationale seraient ainsi posés, tant du point de vue de sa circulation (taux de change) que de sa rémunération quand elle est prêtée (taux d'intérêt).Avec cette dernière réforme, les éléments d'une fiscalité sur les mouvements des capitaux seraient enfin réunis, permettant de taxer les dérives spéculatives, mais aussi de financer des projets pouvant répondre aux enjeux environnementaux de notre planète, aux défis du développement durable, ou encore aux inégalités et à la pauvreté dans le monde."

-Crise financière: le prix du néolibéralisme
- L’économie américaine à vau-l’eau
-Crise financière : la finance contre l’humanité


















- Crise financière : rebond
-Redoutable pouvoir des banques
- Brèves du jour:pour une dette vertueuse
-Libéralisme de courte vue...
-Mondialisation à crédit
-Cigales et Fourmis

lundi 31 mai 2010

Crise: raisons de la colère

Les Raisins de la colère s'inscrivaient déjà dans un contexte de crise et de dettes, mais les raisons de la colère n'étaient pas explicitées, le désespoir submergeant les pauvres en errance.





[-C'est l'histoire de la famille Joad, lors de la Grande dépression américaine marquée par les séquelles de la crise économique et le Dust Bowl dans le sud du pays. Il raconte la vie des Américains poussés sur les routes et plongés dans la misère pendant la crise économique de 1929 lorsqu'ils sont chassés de leurs terres par les banques qui prennent possession de leurs biens fonciers
. Déjà, l'activité des banques, mal régulée, a conduit non plus à financer l'économie réelle, mais la spéculation malsaine...]
___________Aujourd'hui, dans un contexte différent, mais au coeur d'une même errance financière et économique, à l'aube d'une dépression qui s'annonce peut-être , en tous cas d'une rigueur d'une grande brutalité , tous dans le même bateau, un premier bilan sur les causes est possible

Crise: les raisons d'être en colère:
"...Partie des Etats-Unis, la crise financière s'est transmuée progressivement en une crise économique historique, sans doute même en une crise de civilisation, et par un effet domino interminable, c'est l'Europe qui en fait aujourd'hui les frais, avec en bout de chaîne une cascade de plans d'austérité, dans la foulée de celui décidé par la Grèce, le plus violent de tous.
__Une punition sociale à l'échelle de toute l'Europe, comme pour apaiser des marchés financiers et la spéculation, dont tout ce maelström provient: on comprend qu'il y ait de quoi s'indigner ou de s'inquiéter!En prélude à cette journée de grève et de manifestations...
__Une crise qui résulte de 25 ans de dérégulation
-S'il y a une première raison d'être en colère, c'est évidemment que cette crise qui secoue la planète depuis plus de deux ans vient de loin, de très loin: c'est en quelque sorte l'aboutissement de 25 ans de politiques de dérégulation, qui, dans la foulée des années Reagan aux Etats-Unis, et des années Thatcher en Grande-Bretagne, ont amoindri les pouvoirs de régulation des Etats et donné aux marchés financiers des pouvoirs exorbitants, sinon même tyranniques.
__En Europe, et donc en France, pays rattaché au modèle rhénan, cette vague de dérégulation a pris une force considérable et a modifié toutes les règles non seulement économiques et sociales, mais aussi sociétales. Réforme financière et boursière, libération définitive des mouvements de capitaux, démantèlement de la fiscalité de l'épargne pour accompagner cette réforme des mouvements de capitaux, très fort allègement de la fiscalité sur le capital, déréglementation du marché du travail et démantèlement du droit du licenciement: la France a vécu depuis le milieu des années 1980 une véritable implosion de son modèle économique. Une implosion voulue, planifiée, organisée, de sorte que les marchés financiers deviennent les gardes champêtres de la vie économique...

__"...La spéculation se localise là où il y a une opportunité créée par une anomalie de marché: la spéculation a un rôle régulateur du marché, c'est le gendarme du marché. Vouloir la supprimer, c'est ne pas comprendre le fond de la philosophie du marché
.» (Acte du colloque organisé par la Commission des finances, de l'économie générale et du plan, page 41.Patrick Devedjan)

__Voilà quel a été le credo des politiques libérales et ultra-libérales qui ont été menées tout au long des années 80 et 90: celui de la soi-disant efficience des marchés, qui seraient les meilleurs juges de paix des pratiques de saines gestions...
________La deuxième raison de la colère, c'est assurément la situation des banques qui peut la fournir.Le sauvetage précipité de la CajaSur par la Banque d'Espagne ramène à une réalité que le monde financier et politique aurait bien voulu oublier: quoi qu'elles en disent, les banques sont loin d'avoir assaini leur situation. Pourtant, les gouvernements ont dépensé des fortunes pour éviter l'écroulement du système financier. Ces aides se traduisent par un besoin de financement accru des Etats: 14.300 milliards de dollars en 2010, soit 10.583 milliards d'euros, selon la Cour des comptes.
__Au cœur de la crise financière, la France a mis en place un dispositif très favorable aux banques: 20,7 milliards d'euros ont été accordés aux six principales banques (BNP Paribas, Société générale, Crédit agricole, Crédit mutuel, Caisses d'épargne et Banques populaires), sous forme de titres subordonnés et d'actions préférentielles...
__Malgré ce soutien, les banques n'ont pas tenu leurs engagements d'augmentation de crédit à l'économie (voir en particulier notre article Les banques n'ont pas tenu leurs engagements). Faiblesse de la demande, comme l'invoquent les banquiers ou réticence à prêter? «Les banques avaient plus comme objectif de refaire leur bilan», note la Cour
. Pourtant, en dépit de toutes ces aides, la situation est loin d'être totalement assainie contrairement à ce que voudrait faire croire le monde bancaire...
Protégées par les Etats, qui s'interdisent d'avoir la moindre visibilité sur la situation exacte des banques et encore plus de faire le ménage entre les établissements sains et les autres, ces dernières continuent à faire payer à l'ensemble de l'économie leurs errements passés. Après avoir transmis la charge de la crise financière aux Etats, elles s'érigent en professeur de vertu budgétaire auprès des gouvernements. La charge n'est pas désintéressée: conscientes qu'elles vont avoir besoin de lever énormément de capitaux pour renforcer leurs fonds propres sur des marchés très encombrés – Etats, collectivités locales, entreprises ont aussi besoin de se financer –, elles tentent d'évincer les Etats, concurrents dangereux car les plus crédibles, du marché de la dette...

Des sommets internationaux impuissants-En dix-huit mois, les réunions internationales n'ont pas manqué (voir en particulier nos articles Régulation financière: Etats-Unis 1, Europe 0, La régulation financière européenne se hâte lentement, Réguler la finance et sortir de l'économie de la dette) . Au lendemain de la faillite de Lehman Brothers, les chefs d'Etat et de gouvernement du G-20 se retrouvaient à Washington le 15 novembre 2008 pour tirer les premiers enseignements de la crise. Défaillance des marchés financiers, opacité et fragilité du système, endettement excessif, cupidité et irresponsabilité des acteurs, paradis fiscaux, bonus et rémunération des dirigeants bancaires et des traders: tout devait être mis sur la table et rediscuté.__A Londres, le 2 avril 2009, les premières résolutions devaient tomber. Que vit-on? Une focalisation sur les paradis fiscaux, qui en quelques jours quittèrent tous les listes noires et grises de l'OCDE et redevinrent tous fréquentables par une opération de secours mutuel. Une surenchère politique dans la dénonciation des bonus et des rémunérations, comme si le sujet était au cœur de la crise financière, mais sans réelle retombée pratique. Sinon, une bataille entre Etats-Unis et Europe pour définir les normes prudentielles les plus favorables à leurs banques...
__La punition grecque:"Ce programme censé assainir la situation de la Grèce risque de l'emmener dans une spirale déflationniste sans issue. D'autant qu'elle n'a ni la ressource d'une dévaluation monétaire, étant dans l'euro, ni celle d'un réaménagement de la dette, refusé par les autres Etats européens plus prompts à défendre leurs banques qu'Athènes.__Selon les prévisions du gouvernement, la récession ne sera pas de 2% du PIB comme prévu antérieurement mais de 4% du PIB cette année et 2,6% en 2011. Au mieux. L'endettement public qui représente 114% du PIB devrait atteindre 148% du PIB en 2013, avant de diminuer, selon les estimations. Autant dire que la charge de la dette sera insupportable dans une économie en récession.__De nombreux économistes ont souligné le danger d'explosion de l'économie grecque confrontée à ce plan de redressement jugé irréaliste. Ni ces avertissements ni les manifestations de la population de la Grèce n'ont amené des changements de programme..."
-«L'abeille et l'économiste», une lecture iconoclaste de la crise financière
-La mémoire courte des marchés
_____________________
-La Grèce, l'euro et les spéculateurs

- Finance prédatrice
-Rigueur: pour qui?
-Fin de crise ?

mercredi 13 décembre 2017

Le tocsin?

Pas absolument sûr, mais pas improbable
                                                Faut-il craindre un nouveau krach boursier?
                                                                                                             Oui, sauf si....
                       Il ne faut sans doute pas se laisser aller à la panique (qui peut être un facteur autoréalisateur de crise.)
     Mais on ne peut pas ne pas prendre en compte certains avertissements, venus d'horizons différents, qui convergent sur de nombreux points pour annoncer la forte probabilité d'un nouveau krach boursier. 
      Certes l'économie n'est pas une science exacte, mais elle peut souvent avoir assez de rigueur pour prévoir certaines tendances lourdes, et on se souvient de la crise de 2007,  peu envisagée dans la folie financière du moment, sauf par quelques esprits qui ne cédaient pas à l'euphorie ambiante, comme Roubini, Jorion et quelques autres..  que personne n'a écoutés, jusqu' au jour où...
      Oui, une nouvelle crise financière n'est pas à exclure pour des raisons souvent convergentes. On l'a remarqué, une crise tous les dix ans semble être devenue le règle dans le contexte de la finance mondiale dérégulée.
     Les réformes bancaires promises ont été insuffisantes et superficielles. La séparation des banques notamment, souvent claironnés par un temps, n'a pas été faite, exposant toujours les particuliers aux risques inhérents aux excès de la spéculation, à la finance-casino et aux risques de la finance haute-fréquence, livrée aux algorithmes, aux activités boursières incessantes et ultra-rapides, mal maîtrisées.
      Sans parler des méga-banques en danger, aux activités peu orthodoxes, parfois criminelles, comme le rappelle le document diffusé par Arte, et celles qui vont toujours très mal, comme la Deutsche Bank et certaines banques italiennes.
     De plus les bulles sont des menace mal cernées, mais toujours potentiellement menaçantes. Elles vont, elles viennent.
      Les banquiers sont peu bavards sur ces sujets, on le comprend, à part quelques-uns, rarement.
  On comprend aussi pourquoi le surendettement, ce fléau peut représenter un risque systémique à travers le crédit non justifié économiquement, non responsable. Les dettes d'Etat les plus importantes ne sont pas en Grève..Une drogue dure qui peut être mortelle, pour les institutions ou pour les individus.
      Le crédit à taux zéro voire les taux négatifs ne sont pas de éléments qui rassurent à long terme et l'absence d' une certaine inflation, à laquelle l'Allemagne tient comme un totem sacré, contre-carre la consommation et participe à la formation des inégalités, renforçant la position d'une rente surdimensionnée.
    Les inégalités galopantes qui ne cessent de se creuser sont à prendre en compte, du fait de la masse incroyable de cash en circulation qui ne s'investit pas et du déficit de la demande.
  On peut donc s'attendre à une prochaine crise financière venue des banques, mais pas seulement.
        La crainte d'un nouveau choc se fait plus présente: L' explosion de la dette, taux d'intérêt bas, créances douteuses : les excès de la finance ravivent, chez les experts réunis aux rencontres économiques d'Aix-en-Provence, les craintes d'un nouveau choc, dix ans après une crise qui a bouleversé la planète. "Il y aura une nouvelle crise, je ne sais pas quand, mais ce dont je suis sûr c'est qu'elle pourrait être un évènement dramatique pour notre style de vie, pour la démocratie et les valeurs libérales", a mis en garde Paul Tucker, ancien vice-gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE). La question d'un possible nouveau choc mondial, lié aux nouvelles menaces pesant sur le secteur financier, revient régulièrement sur le devant de la scène, bien que la reprise économique mondiale soit sur la bonne voie.Encore mercredi, le Fonds monétaire international (FMI) a alerté sur les "risques négatifs" que peuvent représenter pour l'économie globale "l'incertitude sur les politiques dans les économies avancées" mais aussi "les vulnérabilités du secteur financier et un soudain durcissement des conditions financières".
        Certains extrapolent sans doute, mais les voix sont nombreuses qui vont dans le même sens.
" Rien n’a été fait ou presque en matière de régulation financière, ni taxe Tobin, ni séparation des activités de banque de détail et banque d’investissement. Nous rappelons que la crise financière américaine s’est étendu en Europe par le truchement de la banque d’investissement et de l’intensité aboutie de la libéralisation financière depuis 30 ans et qu’une nationalisation des banques de détail européenne aurait été souhaitable. Tout cela pourtant en dépit et il faut le dire, d’une volonté politique réelle (Nouvelles charges en capital, le Dodd Frank Act américain de 2010, le projet d’Union bancaire européen de 2012, le rapport Volker américain, le rapport de la commission Vickers en Grande Bretagne, le rapport de la commission Liikanen pour la Commission européenne…). Le trading haute fréquence s’intensifie, les marchés boursiers américains montrent de nombreux signes de faiblesse, nous sommes donc assis sur un baril de poudre et la prochaine crise financière démarrera avec trois phénomènes déclencheurs et propulseur : la hausse des taux de la FED, une crise obligataire, et les technologies de propulsion du risque domino…
    Les "banksters" ne semblent pas trop s'en soucier. Tant que ça marche...
            Peu prennent en compte le risque représenté par la Chine, son économie explosive et ses financements souvent obscurs, en rapport étroit avec HSBC qui a pignon sur rue là-bas et ici, jouant un rôle souvent trouble, sur tous les tableaux..         Jusqu'ici tout va bien...
      Il y a trop de cash en circulation, d'origines les plus diverses, souvent les plus douteuses. 
  Et la machine à cash est un vrai problème.
..... Jamais autant d'argent n'a circulé sur la planète. Au total, la masse monétaire mondiale a doublé entre 2000 et 2006, progressant trois fois plus vite que la production. Résultat, en six ans, 2 165 milliards de dollars de trop se seraient accumulés dans la machine économique globale, d'après les calculs exclusifs de L'Expansion. " Tout cet argent en quête de rendement entraîne le gonflement d'une multitude de bulles financières. Plus ça dure, plus la probabilité d'une crise grave augmente ", prévient Laurent Berrebi, chef économiste de Groupama Asset Management et auteur avec Michel Aglietta d'un essai sur les désordres du capitalisme mondial. De fait, ce genre d'aventures s'est souvent mal terminé. 
A l'origine de ces excès, des taux d'intérêt incroyablement bon marché....
        Les désordres du capitalisme mondial...On oublié que la destruction du capital est l'oeuvre du capital lui-même, la contradiction étant au coeur du système, comme Marx et plus tard Schumpeter l'avaient analysé. Le pire n'est jamais sûr, mais ne pas envisager le pire, le nez dans le guidon, est le pire...
                                     Mais, qu'on se rassure, le CAC 40 se porte bien._ L'amnésie aussi...__________________________

vendredi 3 octobre 2008

Crise financière : diagnostics


"C'est quand la mer se retire que l'on voit ceux qui nageaient tout nus" (Warren Buffet)____________

-"Si l’on tire les leçons de la crise actuelle, comme de toutes les précédentes, les mesures qu’il conviendrait de prendre pour empêcher leur retour peuvent être élevées au niveau de principes, et inscrites à ce titre au sein d’une constitution. Le seul obstacle à procéder de cette manière est l’absence de volonté : les causes de la crise actuelle sont connues, elles sont identiques à celles de la crise précédente, dont les causes étaient déjà connues en son temps - même si l’oubli a été imposé à ce savoir." (P.Jorion)_______

-« Si vous devez 100 000 euros à votre banquier vous avez un problème, si vous en devez un million c’est lui qui a un problème. » _________________

- Comprendre la crise:

"Pourquoi donc la plupart des gouvernements de la planète s’apprêtent-t-ils à renflouer leurs banques -même si « leurs caisses étaient vides » lorsqu’il s’agissait de financer d’autres dépenses pourtant tout aussi justifiables ? Tout simplement parce que l’ensemble des activités humaines en dépend. Sans circulation monétaire, l’économie s’arrête, la dépression dévaste tout. La finance est en position de prendre les sociétés en otage. Sa capacité de nuisance est incomparable. Cette dangerosité est connue et comprise depuis la crise des années trente. On avait alors décidé de mettre la bête en cage pour l’empêcher de nuire. Durant les trente glorieuses, le système du crédit, la circulation des capitaux, étaient largement encadrés par l’état. La « révolution libérale » a détricoté peu à peu toutes les règles, fait sauter tous les garde-fous. Non seulement l’animal allait jouir d’une liberté retrouvée, mais il allait également bénéficier d’un régime hautement calorique : l’accroissement des inégalités et la masse des capitaux circulants. Un niveau de chômage élevé et persistant - désormais considéré comme naturel ou frictionnel - la menace des délocalisations, la concurrence des pays à bas salaires ont eu pour effet de limer les griffes d’une grande majorité des salariés désormais privés de leur propre capacité de « nuire », c’est-à-dire de défendre leurs intérêts et de préserver l’équilibre indispensable entre les forces sociales. Dans le même temps, l’affaiblissement de la base productive a fait exploser les déficits extérieurs. Résultat ? Moins d’argent d’un côté, de colossales fortunes de l’autre, et entre les deux plateaux de la balance, la finance, chargée de faire prospérer les bas de laines. Il n’a pas fallu bien longtemps pour que la différence de potentiel trouve à s’exprimer. Endettement des ménages d’un coté, rentiers milliardaires de l’autre, mis en relation par l’ingénierie financière dopée par une insatiable demande de placements, encore accrue par les capitaux étrangers. Nous venons d’assister à une expérimentation de physique sociale de gigantesque dimension. Jusqu’où pouvait-on comprimer les revenus du travail et soutenir la demande grâce au crédit tout en dilatant les revenus du capital ? Nous avons la réponse. Jusqu’au jour où la bulle immobilière US a éclaté....
_________>>>>>>>>À partir des années 1970, la situation des salariés américains se dégrada lentement et si les effets de leur perte effective de pouvoir d’achat furent partiellement masqués, c’est uniquement du fait qu’un système complexe de crédit à la consommation se mit en place, où l’endettement personnel compensait la perte de pouvoir d’achat fondé sur les revenus, la bulle de l’immobilier offrant, pour ceux d’entre eux qui étaient propriétaires, la plus-value sans cesse croissante de leur logement comme collatéral aux emprunts qu’ils contractaient. Cette classe salariale, où l’endettement des ménages atteignait en 2004, 120% de leurs revenus annuels bruts, devenait, au fil des années, de plus en plus vulnérable aux fluctuations de la conjoncture dans un pays à la couverture sociale extrêmement ténue.<<<<
En 2004, le budget des ménages américains entra en régime de « cavalerie », dépendant chaque jour davantage pour les dépenses de consommation, de la persistance de la bulle de l’immobilier où seule l’arrivée constante de nouvelles recrues permettait à ceux qui étaient déjà propriétaires de maintenir leur présence. [13] Tout ralentissement dans ce recrutement provoquerait une stagnation du prix de l’immobilier qui conduirait l’édifice à s’effondrer dans son ensemble. Lorsque ce ralentissement intervint, furent tout d’abord entraînés dans la chute les ménages dont la capacité à payer leurs mensualités reposait sur le prix sans cesse croissant des maisons, des emprunts successifs leur permettant seuls de faire face à leurs engagements. Furent ensuite atteints les ménages qui avaient spéculé sur le gonflement de la bulle en s’achetant plusieurs habitations ou en s’étant acheté un logement trop vaste en vue de maximiser l’effet de levier qu’autorise l’emprunt. L’immobilier résidentiel, ébranlé par la remise sur le marché d’un nombre d’habitations en hausse croissante, entraîna enfin dans sa plongée les ménages qui avaient conçu leur logement comme la tirelire qui leur permettrait de jouir un jour d’une retraite confortable...."

-Un prix Nobel d'économie doute du plan Paulson:"Le plan de sauvetage du système financier accepté par le Sénat américain ne séduit pas le Prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz. L'Américain, qui a reçu la récompense en 2001 pour ses travaux sur l'asymétrie d'information sur les marchés, a indiqué ce jeudi à Vienne que le rachat de 700 milliards de dollars d'actifs pourris reviendrait à «procéder à une transfusion sanguine massive à une personne souffrant d'une grave hémorragie interne».Joseph Stiglitz ne critique pas le plan lui-même, mais le périmètre d'intervention. Pour lui, ce plan «tente d'arrêter la dégringolade mais cela ne créera pas de nouvel équilibre financier». Il prévoit d'ores et déjà un ralentissement brutal de la croissance américaine, actuellement issue pour les trois quarts de la consommation : «il va y avoir une contraction du crédit avec d'énormes problèmes à la clé. Avec la réduction du PIB nous allons assister à la contraction de la consommation.»L'économiste américain demande que des mesures soient prises pour permettre aux gens de rester dans leurs maisons, et également pour que les banques soient davantage contrôlées. «Si un pays en développement avait agi comme M. Paulson, les institutions internationales, et en premier la Banque mondiale, lui auraient dit que c'est la porte ouverte à la corruption», a-t-il indiqué au sujet du refus du secrétaire américain au Trésor de renforcer la surveillance des banques..."

-Etats-Unis : le trou noir | AgoraVox

-L'autorité, une denrée rare à Washington:"...Lorsque Franklin Roosevelt hérita d'une crise économique en 1933, il réalisa que sa priorité était de restaurer la confiance, de faire comprendre aux Américains qu'il y avait quelqu'un aux commandes, que des mesures allaient être prises. La génération actuelle de dirigeants politiques est confrontée à la même situation, et, pour l'heure, elle a échoué totalement et lamentablement à projeter une quelconque image d'autorité, à donner au monde la moindre raison de croire que ce pays est tenu par des gouvernants. Bien au contraire, en rejetant, lundi 29 septembre, le plan de sauvetage, ces dirigeants ont encore fait empirer le climat psychologique...."

-Crise financière : la finance contre l’humanité

-Moralisation ou cynisme ?:
"...La stagnation, ou même dans certains pays le recul du pouvoir d’achat des salariés, pose un problème majeur pour le fonctionnement du système dans son ensemble. En effet, si pour chaque patron pris individuellement le salaire est un coût qu’il faut baisser, il est pour le capitalisme pris dans sa globalité un élément indispensable pour assurer la solvabilité de la demande.
Cette contradiction, pointée en leur temps par Marx et Keynes, est d’autant plus forte que les salariés forment l’énorme majorité de la population. Elle a été résolue pour quelques années par la fuite en avant dans l’endettement des ménages. De moins en moins de salaire et de plus en plus de dettes , tel a été le credo du capitalisme néolibéral. Aux Etats-Unis, cette logique n’a pas concerné simplement les biens immobiliers, mais aussi les dépenses courantes des ménages, notamment les plus pauvres.
Grâce à un marketing bancaire souvent à la limite de l’escroquerie et à des techniques financières « innovantes » (titrisation, réalimentation permanente du crédit, etc.), les institutions financières ont repoussé au maximum les limites possibles de l’endettement. La crise a commencé quand les ménages les plus exposés ont été dans l’incapacité de rembourser leurs emprunts et elle s’est répandue comme une traînée de poudre, les pare-feu permettant de cloisonner l’incendie ayant été détruits systématiquement par la déréglementation financière..."

-L'argent public au secours des apôtres du marché
-Le scandale est encore plus considérable que ce que j’imaginais-Le cas DEXIA:
"...Les dirigeants de DEXIA non contents de piocher dans la caisse de l’Etat, en étant les intermédiaires du circuit faussement créé, ont voulu encore s’intéresser à d’autres activités. Ils se sont lancés dans l’activité de « réhausseurs de crédit » aux Etats-Unis, c’est-à-dire une activité qui garantit les prêts des collectivités locales aux Etats-Unis.Ils ont racheté FSA. Bien sûr avec l’argent du contribuable français. Quand les dits rehausseurs à l’automne ont commencé à s’écrouler, cela ne les a pas arrêté et maintenant c’est au contribuable français de payer l’addition...."

-Effondrement financier global:
"...La crise financière globale est intimement liée à la guerre.La spirale du budget de défense se répercute sur les secteurs civils de l'activité économique. L’économie de guerre a un rapport direct sur les politiques monétaires et fiscales. Les dépenses militaires dépassent les 500 milliards de dollars. En outre, 70 milliards supplémentaires sont destinés « à couvrir les coûts de la guerre dans les premiers mois de la nouvelle administration. La combinaison de ces montants représente le plus niveau des dépenses militaires depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale, (ajustée aux coûts de l’inflation) . (Csmonitor.com, 6 février 2008)« La guerre, c’est bon pour les affaires » ; Les puissants groupes financiers qui manipulent de façon quotidienne les valeurs boursières, les marchés de la monnaie et ceux des matières premières font aussi la promotion de la poursuite de la guerre et de son escalade au Moyen-Orient. La crise financière est liée à la structure des investissements publics états-unienne dans l’économie de guerre par le moyen des impôts, au lieu des programmes sociaux. « Plus largement, ceci soulève également l’enjeu du rôle du trésor et du système monétaire états-uniens, dans le financement incessant du complexe militaro-industriel et de la guerre du Moyen-Orient aux dépends des secteurs le l’activité économique civile. » (Voir Michel Chossudowsky, The Democrats endorse the « Global War on Terrorism » : Obama « goes after » (Les démocrates endossent la « guerre mondiale au terrorisme » : Obama « pourchasse » Osama.Osams), Mondialisation/Global Reserach, publié en anglais le 29 août et en français le 4 septembre 2008)La guerre est génératrice de profits et est financée à travers l’expansion mondiale massive de la dette publique. Guerre et globalisation vont main dans la main. Wall Street, les compagnies pétrolières, et les contrats militaires ont des intérêts concurrents qui se chevauchent également. Les compagnies pétrolières sont derrière la poussée spéculative des prix du pétrole brut sur le marché londonien de l’énergie.En conséquence, et résultant de l’agenda militaire, l’économie civile états-unienne est en crise étant donné que les ressources de la nation, incluant les impôts, sont détournés pour financer une guerre au Moyen-Orient qui coûtent plusieurs milliards de dollars..."

-Europe2020-Crise systémique globale

- LES ETATS-UNIS VONT-ILS SURVIVRE AU PLAN PAULSON ?"...Le problème vital pour les Etats-Unis est la disparition de la part productive de leur économie sous la gouverne de ces politiques stupides, et aujourd’hui le pays ne peut plus soutenir la pyramide de dette qui lui a été imposée. Présenté comme essentiel pour toute l’économie, le Plan Paulson ne ferait qu’ajouter des dettes à la pyramide, en ne faisant que les transférer des bilans des banques au bilan du gouvernement, et donc des contribuables..."

>>La crise financière mondiale de l’automne 2008, par Alain de Benoist<<

-Sept jours qui ébranlèrent la finance par Jacques Sapir
-CRISE FINANCIÈRE, effondrement final en été 2008 : La pire hypothèse...
-Comment expliquer simplement la crise financière ?
-Hussonet portail Michel Husson:crise
-Islande : danse au-dessus des volcans
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- l' Etat dépollue
- Naufrage financier ?

dimanche 5 février 2017

Champagne!

Wall Street exulte.
                C'est la fête dans les hauts-lieux de la haute finance mondialisée.
                             L'avenir est de nouveau ouvert à plein de lucratives perspectives.
                                      Les loups de Wall Street sont lâchés.
     On avait voulu, si peu, réguler leurs pratiques pas toujours orthodoxes (pour utiliser un euphémisme), qui nous ont menés, avec la complicité des Etats, là où l'on sait.
    Voilà que Trump n'a pas tardé à leur faire plaisir, en se proposant de détricoter la régulation financièrere, qui avait été mise en place (très partiellement, pour parer au plus pressé), après l'ouragan de la crise de 2008.
     Obama ne s'était pas privé des conseils de Goldman Sachs, mais le nouveau Président veut leur ouvrir toute grandes les portes, quitte à se contredire.
     On avait cru comprendre que la régulation, même marginale, n'était pas seulement utile, mais nécessaire, comme l'avait parfaitement dit Roosevelt en sa période troublée...
     Deux dispositions sont particulièrement dans le viseur de M. Trump. Il s’agit d’abord de s’attaquer à la règle dite « Volcker ». Ce texte interdit notamment aux établissements bancaires de pratiques  la spéculation pour leur propre compte. Elle prévoit aussi de fortes restrictions de la détention de participations dans des fonds spéculatifs ou des fonds de private equity (investis dans des entreprises non cotées en Bourse ). L’objectif principal consiste à éviter le financement d’actifs risqués par des dépôts garantis par l’Etat fédéral.
       On a toutes les chances de s'attendre assez vite à un retour prochain de nouveaux excès bancaires et à une nouvelle crise, qui n'est pas exclue, dans le désordre financier mondial.

             ...Quinze jours à peine après s’être installé à la Maison Blanche, Donald Trump a commencé son travail de démolition de la régulation financière . D’un trait de plume, il a engagé, vendredi 3 février, le processus d’annulation de tous les dispositifs adoptés après la crise financière de 2008, en signant deux ordres présidentiels (« executive orders »), dont il use et abuse depuis son installation.  
   Sans attendre, Donald Trump a décidé de s’attaquer à la réglementation la plus symbolique de l’après-crise financière : lloi Dodd-Frank, adoptée en 2010 pour encadrer un peu mieux les activités bancaires et financières. Bien que très limitée par rapport aux ambitions initiales affichées par Barack Obama lors de son accession au pouvoir, celle-ci est encore jugée insupportable par Wall Street, les banquiers ne rêvant que d’une chose : revenir à l’ordre – ou plutôt au désordre – ancien, qui a mené le monde à la catastrophe.
   Dans la foulée, Donald Trump a lancé l’annulation de toute la réglementation, adoptée elle aussi après la crise de 2008, censée protéger les consommateurs et les épargnants contre les pratiques abusives de la finance et les produits toxiques comme les subprimes, par exemple. Les textes imposant notamment aux conseillers financiers de recommander aux fonds de pension des investissements « dans l’intérêt de leurs clients » vont être abolis, car trop contraignants pour la finance.
   ...La sénatrice démocrate Elisabeth Warren, qui a été très en pointe dans le combat pour la régulation financière, a immédiatement réagi à cette décision : « Donald Trump a beaucoup attaqué Wall Street pendant sa campagne, mais en tant que président, nous découvrons de quel côté il est réellement. […] Les banquiers de Wall Street et les lobbyistes qui, par leur cupidité et leur inconscience, ont presque détruit le pays peuvent sabler le champagne. Mais le peuple américain n’a pas oublié la crise financière de 2008 et il n’oubliera pas ce qu’il s’est passé aujourd’hui. » 
   Les marchés, eux, ont applaudi l’annonce. Toutes les valeurs financières et bancaires étaient à la hausse vendredi. Les analystes et les commentateurs boursiers se félicitaient de cette mise à bas programmée de la régulation financière, laquelle annonce des lendemains qui chantent pour la finance.
      C'est la fête dans les salons feutrés des grandes banques
                "L'association bancaire ABA a salué une initiative qui "devrait permettre de libérer le pouvoir de l'industrie bancaire", tandis que le Financial Services Roundtable, le lobby des grandes banques, va travailler avec la nouvelle administration sur des réformes "constructives".
    "C'est une trahison d'une de ses promesses de campagne, en l'occurrence faite à ceux qui ont été saignés par Wall Street et qui constituaient le pilier de sa base électorale", fustige en revanche Bartlett Naylor, de l'association de défense des consommateurs Public Citizen.
   Donald Trump avait axé sa campagne sur le rejet des élites, symbolisées notamment par les banquiers dont l'impunité supposée est régulièrement dénoncée aussi bien à gauche qu'à droite de l'échiquier politique américain. "
         C'est reparti comme en 14...
                      ... Le président Trump a signé un autre décret visant la règle fiduciaire qui oblige les conseillers financiers à agir dans l'intérêt de leurs clients. Cette règle devait entrer en vigueur en avril, mais elle sera reportée, en attendant son réexamen. "Revenir sur cette règle montre que l'administration Trump est du côté de Wall Street", a réagi l'ONG Public Citizen.
    Le sénateur démocrate Charles Schumer a protesté affirmant que "le président Trump qui avait promis de tenir tête aux grandes banques, leur permet maintenant d'écrire le code de la route". Il a assuré que les démocrates "feront tout ce qui est en leur pouvoir pour ne pas abroger" la loi Dodd-Frank."
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vendredi 25 septembre 2009

Crise: répliques prévisibles ?


Une finance déconnectée

LBO en action

-Un financement d'acquisition par emprunt, également désignée par le sigle LBO (pour l'anglais leveraged buy-out) consiste à racheter une société en ayant recours à de l'endettement bancaire aussi appelé effet de levier.C'est l'entreprise rachetée qui rembourse la dette ayant servi au rachat, l'acquéreur finançant le prix d'acquisition à la fois par des apports en fonds propres et par endettement. L'acquéreur utilise dans ce but une structure juridique autonome, appelée "Holding", qui paiera le prix d'acquisition à la fois en s'endettant et grâce aux fonds propres apportés par l'acquéreur. L'acquéreur apporte des fonds soit seul, soit en faisant rentrer au capital de la holding d'acquisition un ou plusieurs fonds d'investissement (selon les moyens financiers du repreneur et la taille de la société reprise). Ce montage, qui s'est généralisé dans le début des années 90, a permis la transmission de milliers d'entreprises. Cependant, le LBO est par définition financièrement tendu, car il fait supporter à l'ensemble holding + société acquise une dette particulièrement lourde. C'est pour cette raison que toutes les sociétés ne sont pas éligibles au LBO. Afin de rembourser la dette d'acquisition, l'acquéreur poursuivra une politique d'amélioration de la rentabilité et de développement de l'entreprise.Cette mise sous pression financière de la société-cible est souvent critiquée par les syndicats de salariés. Dans certains cas, elle peut au contraire faire le bonheur des fonds d'investissement spécialisés, qui prennent cependant un risque de perte de leur investissement plus grand que dans un investissement classique, l'endettement supplémentaire augmentant le risque de faillite.La crise financière 2007-2008 a mis en évidence la fragilité de ce type de montage en cas de retournement économique. D'autre part, la crise financière a fait apparaître que s'est formée une véritable bulle du LBO : les liquidités étant très abondantes sur le marché, les fonds d'investissement se sont mis en concurrence pour un nombre de sociétés-cible limité, d'où une valorisation de plus en plus forte des sociétés, celles-ci ayant explosé dans les années 2005, 2006 et suivantes. Les méthodes de valorisation lors de l'acquisition des sociétés cibles se sont en effet déconnectées de la réalité, et ont suivi les valorisations toujours plus hautes du marché, n'ayant plus de lien avec les fondamentaux de la société acquise, d'où la formation d'une bulle du LBO
. (Wiki)
-LBO France-
-Risques-
-COLLECTIF LBO-
______________Une crise due à un excès d’endettement généralisé:"...Cette crise financière - et c’est une réserve qu’il faudrait garder à l’esprit en permanence - n’est pas une crise exclusivement financière. C’est le symptôme d’une crise qui en fait est beaucoup plus profonde : une crise de la configuration présente du capitalisme.Cette crise a pour origine un excès d’endettement généralisé. Ce qui assez drôle, c’est qu’on nous a bassiné durant des années avec la dette publique, qui allait être supportée par nos enfants. Pendant qu’on regardait du côté de la dette publique, qui était des plus modérée, on n’observait pas qu’était en train de se former une crise de dette privée absolument monumentale. C’est la plus grosse crise de dette privée que le capitalisme ait jamais eu sur les bras.Le malheur est que nous sommes loin d’en être sortis. Pour plusieurs raisons. Ca a commencé avec la crise des subprimes, la dette immobilière des ménages les moins solvables, les plus fragiles. Mais il y a toute une série d’autres dettes qui vont arriver par convoi et se fracasser dans le bilan des banques, à partir de 2010, 2011..."
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-La crise financière va rebondir:

"Les bulles financières entre dans une nouvelle phase de dilatation. Elles sont en voie de reconstitution avant même d’avoir été épongées. Les centaines de milliards injectés par les Etats pour sauver les systèmes bancaires n’ont pas été accompagnés de contreparties sérieuses pour changer les pratiques financières et bancaires.Résultat, ils ont regonflé la bulle financière et bancaire, en ajoutant à celle-ci une bulle supplémentaire d’endettement public notamment américain.La preuve : les marchés boursiers sont en hausse depuis 6 mois, alors que l’activité réelle n’a pas repris et que le chômage augmente massivement. N’oublions pas que 200 000 emplois industriels ont été supprimés en France depuis 1 an. Pourtant le CAC 40 a repris 55 % depuis son plancher de mars 2009. Cette valeur financière ne correspond à aucune nouvelle valeur réelle créée puisque sur la même période le PIB françaisLa financiarisation de l’économie continue en toute impunité. Le système bancaire est revenu a ses pratiques initiales, soit pour boucher ses trous soit pour pouvoir afficher de nouveau des résultats de nature a « rétablir la confiance », c’est-à-dire a empêcher les retraits qui seraient bien vite incompensables. Voyons.L’Etat a versé 21 milliards d’aides publiques en capital aux banques françaises. Dans le même temps la France a connu une restriction historique du crédit aux particuliers et aux PME. Selon la Banque de France : l’encours des crédits aux entreprises a baissé pour la première fois depuis 10 ans en juillet 2009. Cette baisse historique concerne aussi bien les crédits d’investissements que les crédits de trésorerie. Le même mois les défaillances d’entreprises ont augmenté de 18 % !Les banques françaises ont pourtant recommencé à dégager des profits dès le 1er semestre 2009. Cela signifie qu’elles ont utilisé les aides publiques pour investir sur les marchés financiers plutôt que pour financer l’économie.Exemple de la BNP. Elle a reçu 5,1 milliards d’euros d’aides publiques. Elle annonce 1,6 milliards de bénéfices au 1er semestre 2009. Cette même banque a provisionné 1 milliard (ramenés à 0,5 milliards) en bonus pour les traders en août 2009. C’est-à-dire 10 % de l’aide publique reçue qui va passer directement dans la poche des traders.Ainsi on voit comment par tous les aspects le système se montre absolument incapable non seulement d’affronter les conséquences de ses pratiques mais seulement de les corriger. Le danger d’emballement tient à la convergence des facteurs qui peuvent effondrer le système. Ainsi la financiarisation de l’économie réelle.Je parle des LBO. Technique d’achat de société où l’acheteur s’endette à 80% du prix d’achat et se rembourse en dépeçant l’entreprise achetée. C’est à présent la nouvelle bombe qui menace l’industrie et les banques. En effet cette merveille de bidouillage de rapace est doublement explosive : il gonfle la masse de créances à risques dans l’économie et fragilise les entreprises ainsi rachetées par une gestion à court terme qui vise juste à aspirer leur trésorerie.Or, depuis 4 ans, le marché des LBO a triplé en Europe. 140 milliards d’euros de prêts ont encore été accordés en LBO par les banques en 2007, dont 20 milliards en France. Autant dire que le crédit n’est pas rare pour tout le monde. Avec le retournement de l’activité, une grande partie du système des LBO est menacé d’effondrement. A la fin 2008, 70 % des sociétés sous LBO ne respectaient pas leurs clauses de prêts auprès des banques.« Continental » en est un exemple annonciateur. C’est à cause du rachat en LBO, grace à 16 milliards d’emprunts de Continental par le groupe Schaefler, 3 fois plus petit que lui, que l’entreprise est aujourd’hui liquidée. Alors qu’elle est bénéficiaire notamment dans sa branche pneu dont fait partie l’usine de Clairoix.Aucune leçon n’est pour l’instant tirée pour stopper ces mécanismes destructeurs. Au contraire, c’est justement à un fond LBO, le fond américain HIG, que le gouvernement a confié la reprise de l’usine Molex de Villemur sur Tarn. Tout cela n’a rien de marginal. Il s’agit d’un risque majeur pour la France.Dans notre pays, près de 5000 entreprises, aussi diverses qu’il est possible de l’être, comme Picard et Arena ou Télé Diffusion de France, et plus de 1,5 millions d’emplois sont aujourd’hui sous LBO. Cela représente une masse d’emplois égale à celle du total des entreprises du CAC40 !Ce n’est pas tout. A ce risque d’implosion locale, s’ajoute le risque importé du fait des engagements des banques françaises sur l’étranger. Les banques françaises sont aussi lourdement exposées au niveau mondial. 8,9 milliards d’euros pour BNP Paribas, 6,5 milliards pour le Crédit agricole, 6,2 milliards pour Natixis et 5,6 milliards pour la Société générale.J’en reste là pour que limiter vos cauchemars. Sachez seulement que le scénario latino américain celui d’une transition provoquée par l’auto blocage du système est inscrit dans ce que je viens de décrire et que cela oblige à penser avec sérieux nos propres stratégie à gauche pour le prendre en compte."

-Les difficultés des "LBO" pèsent sur les banques
-Entreprises rachetées par LBO asphyxiées

mardi 7 octobre 2008

Crise : et l'Europe ?...



«Les dirigeants européens doivent unir leurs efforts pour mettre un terme à cette crise avant qu’elle ne devienne incontrôlable, cela leur évitera d’avoir ensuite à se disputer sur la manière d’en gérer les conséquences»________

Un groupe des partis socialistes européens demande «une refonte complète du système de dérégulation des marchés mis en place par la droite conservatrice et libérale depuis plus de 20 ans»
Que ne les a-t-on pas entendus plus tôt !____________

Mais que fait donc Bruxelles ?:
"...Face à cette absence des instances européennes en temps de crise, l'idée que la zone euro est une "construction boiteuse" prend un nouveau sens. La Banque centrale européenne (BCE) contrôle la fourniture des banques en liquidités et veille à ce que la circulation sanguine du système financier ne s'interrompe pas. Mais si et quand de grandes banques sont frappées, les Etats interviennent en toute autorité comme s'il n'y avait pas de marché intérieur européen, comme si les relations en termes de concurrence n'étaient pas affectées...
L'UE ne dispose d'aucune instance capable d'intervenir et disposant des ressources financières et en personnel pour agir au bon moment. Quand une grande banque se retrouve au bord du gouffre, personne ne se soucie de savoir si la reprise agrée ou non aux poussifs contrôleurs de la concurrence de Bruxelles, toujours prompts à se quereller au sujet de leurs compétences. C'est aussi en temps de crise que se dessine l'authentique stature des responsables politiques. Il n'est donc pas surprenant que l'on n'ait rien entendu de particulièrement éclairant de la part de José Manuel Barroso, rappelons-le, président de la Commission européenne..."

- Crise financière : la Commission persiste à refuser la régulation:
"...on est toujours loin d’un plan de sauvetage européen, ce qui est préoccupant dans un marché unique doté d’une monnaie unique. Comme l’a dit très justement le grand argentier suédois, Anders Norg, « la solution d’un pays est le problème d’un autre ». Manifestement, ni l’Allemagne, ni la Grande-Bretagne, ni surtout la Commission ne semblent le comprendre. Coup de chance, si l’on ose dire, le choc n’est pas asymétrique, mais touche l’ensemble des pays. Que se passerait-il si un seul pays était touché par une telle crise ? En refusant de se saisir de ce problème, la Commission Barroso prend une responsabilité historique, celle d’affaiblir gravement l’Union européenne..."
-L'Europe face à la crise financière
-«Crise financière: que faire ?»
-Refondation ou « moralisation » du capitalisme financier ?:
-L'Europe a besoin d'un plan de relance massif:
"...Nous avons besoin d'une réglementation internationale. Pour ce qui concerne les banques, celle dite de Bâle II est fondamentalement une supercherie. Elle s'appuie sur la réglementation des banques par elles-mêmes, c'est un oxymore. Le FMI a un problème : les Etats-Unis, qui sont cause de la crise, y ont un droit de veto. Nous avons besoin d'une nouvelle véritable institution multilatérale."
-La double crise européenne : financière et démocratique:
"...Voici donc venu le moment où se révèle l’impasse de la construction européenne néolibérale. En ayant inscrit le principe de circulation des capitaux sans entraves dans tous les traités européens et en ayant dérégulé et libéralisé systématiquement, l’UE se préparait à subir de plein fouet la tempête financière. D’autre part, en ayant fait de l’UE une construction non démocratique, confiée à une armada de politiques et de technocrates inféodés à l’idéologie du marché et incapables de penser autrement qu’en termes de concurrence des marchands et jamais en termes de coopération entre les peuples, aucune autorité politique démocratique n’est aujourd’hui en mesure de parer la plus grave crise depuis l’entre-deux guerres.C’est donc la double crise : parce que l’UE a été insérée dans le gigantesque Maelstrom de la financiarisation mondiale, et parce qu’elle est une entité non démocratique, elle est aujourd’hui en panne..."
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-Les rêves islandais partent en fumée:
"...Ce bouleversement a pour origine la privatisation des banques et la fondation de la Bourse locale, au milieu des années 1990. Les réformes néolibérales ont accouché d'une jeune génération d'hommes d'affaires entreprenants, dont beaucoup ont appris le métier aux Etats-Unis. Ils étaient décidés à tout faire pour que leur pays n'ait plus jamais à dépendre de la pêche en tant que principale ressource. Après avoir été l'un des pays les plus pauvres d'Europe, l'Islande pouvait se féliciter de voir le revenu moyen des foyers augmenter de 45 % en cinq ans, tandis que son PIB enregistrait une croissance de 4 à 6 % par an. Mais, quand la crise internationale du crédit a éclaté, déclenchée par le pire tsunami financier depuis 1929, il était presque logique que l'Islande ne puisse pas résister à l'onde de choc. Le pays a garanti tous les dépôts de ses épargnants, mais n'a pas pu étendre cette garantie aux centaines de milliers d'épargnants britanniques qui ont investi de l'argent dans les caisses d'épargne islandaises en ligne..."

-Le cas DEXIA
-Impuissance européenne ?
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mercredi 24 décembre 2008

Sale temps pour les riches !

Pauvres (trés) riches !

Quand la presse financière s'apitoie..._________

-"L’argent, plus on en a, plus on risque d’en perdre. Surtout si ces milliards de dollars suivent le cours de la bourse"

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"Les riches sont touchés par la crise. Certes, ils sont loin d'être au bord de la faillite, mais ils voient la Bourse faire du yo-yo. L'avenir est tellement incertain ; ils sont nerveux, plus prudents", explique Russ Alan Prince, président de Prince & Associates, à l'origine de l'étude."Je comprends ce qu'ils ressentent, moi-même j'ai dû renoncer à acheter une Maserati à mon amie de la Côte ouest et moins de diamants à celle de la Côte est", ironise un lecteur du site du Wall Street Journal, qui a dévoilé l'étude le 18 novembre.

-Qu'en est-il des 3 millions d’Américains qui ont perdu leur logement depuis le début de la crise des subprimes?

-Conte de Noël...


Beverly Hills : "Ce sont les riches qui ont le plus perdu" | Rue89:

"... Niché au 3ème étage d’un immeuble ordinaire, la Beverly Loan Company, une sorte de mont de piété pour nantis, fait en ce moment de sacrées affaires. Comme me le précise son jeune PDG, Jordan Tabach-Bank:"Si je vous disais qui vient me trouver pour obtenir un prêt, vous seriez complètement choquée. Evidemment, je ne peux divulguer l’identité de mes clients, mais je peux vous dire que ce sont des stars, des producteurs, des réalisateurs, des hommes d’affaires, des avocats connus dont personne ne s’imagine qu’ils ont des problèmes d’argent."D’après Jordan, ces clients-là sont pris à la gorge comme tout le monde. Ils viennent déposer des bijoux de prix (il y a un collier d’une valeur de 300 000 dollars) ou des oeuvres d’art (il y a un Picasso) pour payer soit les hypothèques de leurs palaces, soit leurs employés. Jordan ajoute:"Certains arrivent en vélo dans l’allée et me téléphonent en arrivant pour que ce soit moi qui descende les trouver. Ils ne veulent pas être vus. Imaginez un peu que ça se sache."
Décidément, les temps sont durs..."

-La crise déclasse les riches:
"Trente milliards d'euros : c'est ce qu'ont perdu les dix plus grosses fortunes françaises depuis notre classement annuel effectué l'été dernier. La tempête financière des derniers mois n'a épargné presque personne. Les sociétés cotées ont directement pâti de la chute de la Bourse parisienne, entraînant leurs gros actionnaires dans cette chute. Et même les sociétés non cotées ont perdu de la valeur, comme Auchan, le groupe familial des Mulliez, dont la valeur s'est dégonflée de 6,4 milliards d'euros. La raison : les résultats semestriels, que le distributeur a été obligé de publier pour la première fois au mois d'août, sont en ligne avec ceux de ses concurrents..."

-La crise: les 300 plus riches de Suisse ont perdu 70 milliards :
" La crise financière fait aussi des trous dans le portemonnaie des superriches. Les 300 personnes les plus fortunées de Suisse ont vu leur pactole total fondre de 70 milliards de francs ou 13% cette année, selon le dernier classement du magazine alémanique "Bilanz". Le fondateur des meubles Ikea, Ingvar Kamprad, est toujours assis sur la plus grande fortune de Suisse. Roger Federer fait son entrée dans le cercle des plus grandes fortunes..."
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-Crise financière : Les riches perdent gros..
"L’argent, plus on en a, plus on risque d’en perdre. Surtout si ces milliards de dollars suivent le cours de la bourse. La crise financière américaine n’a donc pas épargné les plus grosses fortunes du pays.

Bill Gates aurait perdu douze milliards de dollars dans la crise des marchés financiers, selon le magazine américain Vanity Fair qui s’est amusé à dresser la liste des vingt-cinq plus gros « losers du marché boursier ». Idéal pour relativiser. Au palmarès, on retrouve le gratin des pionniers du Web :-Steve Jobs (Apple, 22ème) avec 2,3 milliards de dollars perdus.-Jeff Bezos (Amazon, 15ème) avec 4,5 milliards de dollars perdus.-Pierre Omidyar (eBay, 16ème), 4,4 milliards de dollars perdus.En comparant les comptes de ces entreprises cotées en bourse d’une année sur l’autre, Vanity Fair a calculé le pourcentage de perte de ces empires. Avec 91% de perte en un an, Sheldon Adelson, milliardaire américain propriétaire de casinos à Las Vegas, détient la palme. Il a perdu près de 25 milliards de dollars en l’espace de quelques semaines. Dur..."Pour Walton Clan, patron des grands magasins Wal-Mart et second « plus gros losers », la perte de 25 milliards de dollars n’est toutefois pas dramatique. En octobre, la valeur de la chaîne s’estimait toujours à 87 milliards de dollars.

Pas de quoi rejoindre les 3 millions d’Américains qui ont perdu leur logement depuis le début de la crise des subprimes…"

-Les très riches, premières victimes de la crise... - Echos de Russie



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