CARNET DE BORD D'UN PASSEUR FATIGUE MAIS EVEILLE...QUI NE VEUT PAS MOURIR (TROP) IDIOT. _____________________________________________________ " Un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile." [Thucydide]--------------------- " Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti " [A.Camus]
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samedi 5 avril 2008
Serons-nous l'exception ?
"Nous autres, civilisations, savons maintenant que nous sommes mortelles." (Paul Valéry)
Sans sombrer dans le catastrophisme fataliste et paralysant, il importe d'analyser l'éventualité des risques majeurs auxquels nos sociétés pourront être confrontées . La politique de l'autruche favorise ce qui est redouté...
Jean-Pierre Dupuy , dans Pour un catastrophisme éclairé, affirme que c’est en ayant le regard rivé sur la catastrophe et parce que nous la considérons comme inéluctable que nous pourrons en anticiper les effets et l’éviter.
"La catastrophe a ceci de terrible que non seulement on ne croit pas qu’elle va se produire, mais qu’une fois produite elle apparaît comme relevant de l’ordre normal des choses. » (J.P.D.)
-Jean-Pierre Dupuy : l’impensable des crises-
"S’il y a une chose que nous ne pouvons plus nous permettre, c’est de nous abandonner à l’optimisme scientiste qui compte uniquement sur la technique pour nous sortir des impasses où nous a mis la technique..."
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Les civilisations meurent aussi:
" Les civilisations ne sont pas immortelles. L’épuisement des ressources, les atteintes à l’environnement, les conflits, la complexité, source de fragilité, ont par le passé provoqué la disparition de civilisations entières. Jugée à cette aune, l’hyper technicité occidentale, la mondialisation des réseaux et des flux, sont-elles des forces, un gage d’adaptabilité, ou des faiblesses potentielles ? Chercheurs et scientifiques apportent des éléments de réponse."
"...avec l’augmentation des connexions les systèmes en réseau deviennent de plus en plus fortement couplés. Cela signifie que les impacts des défaillances peuvent se propager : plus ces deux villages deviennent fortement dépendants l’un de l’autre et plus les deux souffriront si l’un rencontre un problème. « La complexité conduit à plus grande vulnérabilité à certains égards », explique M.Bar-Yam. « Cet aspect est assez peu compris. »La raison en est que lorsque les réseaux deviennent toujours plus couplés, ils commencent à transmettre les chocs plutôt que de les absorber. « Les réseaux complexes qui nous relient étroitement ensemble - et transportent des personnes, des matériaux, des informations, de l’argent et de l’énergie - transmettent et amplifient tous les chocs », affirme M. Homer-Dixon. « Une crise financière, une attaque terroriste ou une épidémie provoquent presque instantanément des effets déstabilisateurs d’un bout à l’autre du monde. ..
...
La mondialisation se traduit par un couplage serré et un réglage fin de nos systèmes pour une étendue limitée de conditions, note-il. La redondance est systématiquement éliminée par les entreprises afin de maximiser les profits. Certains produits sont fabriqués par une seule usine dans le monde entier. Financièrement, c’est logique, car la production de masse maximise l’efficacité. Malheureusement, elle minimise aussi la résilience. « Nous avons besoin d’être plus sélectifs sur l’augmentation de la connectivité et de la rapidité de nos systèmes critiques », affirme M. Homer-Dixon. « Parfois, les coûts dépassent les bénéfices. »
-L'effondrement des civilisations
-Crises, mondialisation, complexité sociale:
“ La mondialisation de l'économie ne conduit pas à une réelle homogénéisation du monde, mais elle génère une concurrence transnationale qui, par le biais des exportations ou de l'investissement direct, exerce une forte pression sur les rémunérations et l'emploi. Cette pression est d'autant plus forte qu'elle contraint les entreprises à des investissements de productivité qui économisent le travail. La globalisation de la technologie suscite des emplois de plus en plus qualifiés et supprime des emplois moins qualifiés. Malheureusement, les seconds sont plus nombreux que les premiers. D'où la montée du chômage structurel résistant (...)
On n'a pas substitué à ce modèle un autre, dont l'éradication de la pauvreté constituerait le critère de performance essentiel et l'élimination des poches de pauvreté et des inégalités un indice clair du développement.
Il s'ensuit une fragmentation sociale de plus en plus grande et un affaiblissement politique des régimes qui avaient soutenu cette croissance ”.
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-La fin du pétrole bon marché : Effondrement ou décroissance de la civilisation industrielle ?
“Nous nous ruons vers l’avenir, en somnambules”
-Penser la crise pétrolière ?
Nous le savons, mais nous n'y croyons pas...
- Incontrôlable capitalisme occidental ?
"...Joseph Stiglitz s’inquiétait que la mondialisation économique ne se soit pas accompagnée d’une mondialisation politique. Mais la politique est de retour par l’instauration de fonds étatiques « souverains » qui menacent l’autonomie d’une économie occidentale qui s’épuise de son côté à vouloir prendre des risques mal contrôlés. Quant au patriotisme économique français, c’est une invention politique surréaliste puisque notre économie vit au rythme d’un capitalisme américain plus suicidaire que moribond. Mais peut-on calmer Wall Street ?.."
- Fin du capitalisme,décroissance et alternatives -
"...Nous allons au devant d'une pénurie qui ne va pas apparaître immédiatement. Mais dès l'instant où l'on va passer le " pic de Hubbert " (d'ici quelques années) - c'est-à-dire le moment où la production possible va décroître, sachant que les consommations, elles, continuent à croître - un effet de cisaillement va se produire, provoquant un ensemble de conséquences économiques et sociales graves. La flambée des cours d'abord. Mais surtout le bouleversement de la vie quotidienne dans notre société qui ne sait pas vivre sans pétrole. Absolument tous les secteurs seront touchés : de l'agriculture productiviste, dont les rendements et la mécanisation sont complètement dépendants de cette ressource, jusqu'à notre alimentation. Cette agriculture consomme à peu près trois calories énergétiques pour produire une calorie alimentaire ! Il y a aussi l'aspect transport, l'aspect chauffage, l'aspect énergie, l'aspect produits et matériaux issus de sa chimie. Tout ce qui fait notre quotidien. Ce système n'est absolument pas soutenable. Et personne ne se prépare à cette transition..."
-Grandeur et décadence des sociétés humaines : à propos de Jared DIAMOND>>>Effondrement >>>(Jean-Marc Jancovici : Commentaire de lecture)>>>(« Effondrement »- Carnets du Diplo)
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