"De tous temps, les Américains ont aimé se battre...Les Américains aiment les vainqueurs. Les perdants, chez nous, on n'en veut pas. Les Américains se battent pour gagner quel que soit le prix, et nous ne paierons jamais assez cher pour rester des hommes libres. Quoi qu'il arrive. C'est pour ça que les Américains n'ont jamais perdu une guerre. Et c'est pour ça que jamais ils n'en perdront. Tout simplement parce que l'idée de perdre est intolérable aux Américains. " (Général Patton)
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_______________Depuis 1774, c'est une guerre tous les quatre ans en moyenne, mais surtout depuis le début des années 1990, l'intervention armée est régulière. Tenue dans la quasi ignorance de son passé, la majorité des Américains n'en sait rien.
"A l'instar des empires d'antan, de la Pax romana à la « démocratisation du Moyen-Orient », les intérêts stratégiques propres à une grande nation sont

__Cette étude fait un "diagnostic global sur la militarisation de la société américaine. Il étudie tout, avec un enthousiasme de défricheur : le rapport des grandes entreprises à l’armée, la surreprésentation des vétérans au congrès, la place du drapeau à l’école et ailleurs, les jouets et les jeux vidéos, le complexe militaro-cinématographique, utile complément culturel au complexe militaro-industriel dénoncé par le président Eisenhower en fin de mandat. ____ Rabino étudie la contribution de l’armée à la réalisation des films de guerre, la torture dans les séries télévisées, le vocabulaire volontiers barbare des responsables de la communication militaire, le débat sur les éventuels dégâts sanitaires dus à l’uranium appauvri des munitions, nous donnant, chaque fois que c’est possible, des statistiques sur l’évolution de ces phénomènes significatifs. Les fluctuations d’une opinion mobile, patriotique et démocratique, manipulée ou résistante selon les circonstances, adhérant ou refusant le discours officiel, sont saisies et suivies par des sondages. Il le faut : la réalité de l’Amérique est qu’elle est toujours en guerre, ainsi que son immense armée, son gigantesque budget militaire, ses bases, ses interventions incessantes en témoignent. "
__Noam Chomsky l'avait bien analysé: la guerre fait partie intrinsèque de la politique étrangère des USA, et cela dès ses origines.
Depuis la fin de la dernière guerre, le complexe militaro-industiel s'est imposé de manière massive, ce que redoutait le Pré

__Les dépenses militaires ont atteint des sommets stratosphériques, ne contribuant pas pour peu à l'endettement abyssal du pays et à la crise qui la mine. Les sommes englouties dans la guerre -à crédit- d'Irak, par exemple, défient l'imagination, avec pour résultat, un pays laissé à un très grand désordre interne.
Une certaine "fatigue de la guerre" semble cependant aujourd'hui affecter le pays et l'isolationisme gagne les esprits, à l'heure où un américain sur deux est pauvre ou ne dispose que de bas revenus. Il faut choisir: des ponts ou des avions?
Mais les tensions avec la Chine, partenaire et rivale commerciale, semblent lourdes de menaces potentielles futures.
"Républicains et démocrates jugent que ces années de guerre ont épuisé financièrement le pays, au moment où il aurait besoin de réserves pour relancer l'activité. Le message est à peu près le même d'un bord à l'autre du spectre politique, notamment chez les élus de base. Représentant républicain d'un Etat qui ne manque pourtant pas d'académies militaires, le député de Caroline du Nord Walter Jones assure : "Nous ne pouvons pas continuer à policer le monde." Sénateur démocrate de Virginie occidentale, Joe Mandrin assène : "Reconstruire l'Amérique ou l'Afghanistan, il faut choisir."__Plus significatif encore, le NewYork Times rapporte que la Conférence des maires du pays, réunie en juin, a adopté une résolution à tonalité isolationniste. Elle stipule que les impôts des Américains doivent servir à construire des ponts "à Baltimore et à Kansas City, pas à Bagdad ou à Kandahar". Traditionnellement, le Parti républicain porte haut et fort le drapeau de l'engagement à l'étranger. Cette fois, ses deux principaux candidats pour 2012, Mitt Romney et Jon Huntsman, sont les avocats d'un retrait rapide d'Afghanistan.__Est-on encore une superpuissance quand une partie de son budget militaire est prise en charge par un autre pays, en l'espèce, la Chine, acheteur numéro un de bons du Trésor américains ? L'un des papes de l'establishment stratégique du pays, Leslie Gelb, répond : "Ce qui déterminera l'avenir de l'Amérique, ce n'est pas ce qui peut arriver en Afghanistan aujourd'hui ou dans les cinq ans à venir, mais ce qui va se passer à propos d'une dette qui nous écrase."
_Une mutation ou un répit?__________________
- Le faramineux budget de l'armée échappe aux coupes claires
-Le réarmement de l'Allemagne nazie par les banques américaines