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mercredi 19 janvier 2022

EDF: cacophonie

  Plus même: une tourmente

                                            Le courant ne passe plus..  .C'est peu de dire que la vieille maison, que l'on ne reconnaît plus, va mal, au carrefour d'exigences contradictoires et de circonstances inédites. La nécessité de repenser ses missions dans le cadre d'une révolution énergétique s'impose et des exigences d'une privatisation galopante, où la logique n'est pas dominante et où la notion de service public se dilue.               La flambée du prix de l'énergie a une incidence sur le prix de l'électricité (condamnée en son temps par le ministre Lemaire lui-même, puis oubliée...), mène à des mesures ubuesques qui mettent en danger le fournisseur traditionnel, concurrence (faussée) oblige... In fine, le contribuable devra mettre la main à la poche             ___ "....Afin de limiter la hausse des prix de l'électricité pour les consommateurs, dans un contexte de flambée des prix de l'énergie, le gouvernement français a demandé jeudi à EDF, dont l'Etat possède 84%, d'augmenter de 20% le volume d'électricité nucléaire vendu à prix réduit à ses concurrents cette année.  Le groupe va donc vendre à un prix réduit jusqu'à 40% de sa production électrique en 2022, au lieu de vendre aux prix forts du marché, et perdre des milliards d'euros - environ 8 milliards sur son excédent brut d'exploitation 2022, selon lui.   Une décision qui a ému jusque dans les plus hautes sphères de l'énergéticien. Dans un message interne aux "managers" d'EDF, le PDG Jean-Bernard Lévy a qualifié pour sa part de "véritable choc" la décision du gouvernement. "Ce n'est pas ce que nous avions proposé au gouvernement" et cette décision "va peser lourdement sur nos résultats", souligne-t-il dans ce texte consulté par l'AFP...."     


                                               A vouloir "casser le monopole", plus personne ne s'y retrouve et on soutient des vendeurs privés...qui ne produisent pas d'électricité, mais jouent sur les marchés.   Qui va sauver EDF? Le retour (obligé et provisoire, dans les circonstances actuelles) à un service administré n'est qu'un pansement qui ne guérira pas la vieille maison. Jupiter vise toujours le projet Hercule.... Les revers s'accumulent et le nucléaire est dans une mauvaise passe. Des mesures opportunistes.          "...A quelques semaines de l'élection présidentielle
le pouvoir ne pouvait entériner une augmentation substantielle des tarifs de l’électricité à partir du 1er février. Il s’était imprudemment engagé à l’automne à ce que la hausse des tarifs régulés ne dépasse pas 4 %. Fidèle à sa ligne de conduite du chiffre économique magique, ce sera donc 4 %. Quel que soit le coût futur, quelles que soient les conséquences.   Comprenant que les mesures de gel et le chèque de 100 euros distribué aux ménages les plus vulnérables ne sauraient suffire à endiguer les effets ravageurs de la flambée des coûts des énergies, le gouvernement a cherché d’autres dispositifs. Il aurait pu, comme cela a été fait dans d’autres pays européens, l’Espagne et l’Allemagne notamment, abaisser la TVA sur les prix du gaz et de l’électricité, la ramenant de 20 % à 5,5 %, comme cela était le cas jusqu’en 2014. Mais cela aurait été priver les finances publiques de rentrées fiscales substantielles, de l’ordre de plusieurs dizaines de milliards.    Il a préféré le bidouillage. Officiellement, l’État accepte de se priver d’une taxe payée sur les consommations d’électricité : celle-ci est ramenée de 22,5 euros sur le mégawattheure à 50 centimes. Ce qui représente un effort d’environ 5 à 6 milliards d’euros. Mais l’essentiel de la charge de ces mesures d’allègement en faveur des ménages est transféré à EDF. Car ce sera bien à l’électricien, incarnant les derniers vestiges du service public de l’énergie, de payer en premier l’addition de cette campagne gouvernementale...".  On casse les prix! Pour l'instant...Que celui qui y comprend quelque chose lève le doigt.... Pouh!__
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