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vendredi 5 avril 2024

On les appelle "éternels"

 

         A cause de leur durabilité et de leur haute toxicité

                          On en débattait encore hier sur France5.  Et dans d'autres émissions précédemment. Depuis vingt ans, les soupçons étaient nombreux. Les doutes aujourd'hui n'existent plus, malgré certaines dénégations, le lobbyisme intense, des doutes savamment distillés et des chantages à l'emploi. On a connu cela naguère avec les problèmes liés à l'usage de la cigarette, à l'amiante...Aux USA, les faits sont avérés depuis longtemps et des affaires judiciaires de grande ampleur sont toujours en cours [ voir ICI et Dark Waters] Les PFAS sont partout, jusque dans nos cuisines. Tous leurs effets nocifs ne sont pas encore connus.                                                                                                                                                                     D'une façon générale, les produits polluants disséminés dans nos intérieurs comme dans nos champs, sont néfastes pour notre santé, certains depuis le stade embryonnaire. Des bombes à retardement, à le neurotoxicité insidieuse, menacent notre vie à bas bruit. S'il reste encore beaucoup de recherches à mener, de faits à établir ou à confirmer, le principe de précaution devrait s'imposer dès que les soupçons sont forts et convergents. Mais on sait déjà assez pour tirer la sonnette d'alarme et alerter les responsables des politiques de santé.

  _______"  C’est une menace invisible qui ne cesse de se propager. Alors que leur présence est déjà largement documentée dans l’eau ou les sols, les « polluants éternels », généralement désignés par le sigle PFAS (pour « substances per- et polyfluoroalkylées »), se retrouvent aussi de plus en plus dans les assiettes. Selon une étude menée par plusieurs ONG et donc les résultats sont publiés ce mardi 27 février, la présence de pesticides contenant ces substances chimiques a explosé entre 2011 et 2021 dans les fruits et légumes consommés en Europe..." ___


        Arkéma est, parmi d'autres, en cause. Des produits chimiques présents dans la pluie, dans notre corps, ce qui est plus problématique. Une dispersion impressionnante, même là où ne l'attendrait pas. Un défi sanitaire majeur. Les victimes collatérales sont nombreuses.                                     Depuis longtemps déjà, ce qui n'était qu'un soupçon ou une hypothèse est devenu une certitude, réfutée seulement par ceux qui, à différents niveaux, ont intérêt à la poursuite de ses usages variés et parfois encore massifs. Sans parler de la pratique de certains pays comme le Brésil, dont nous importons maints produits agricoles. On sait que l'on a affaire à une bombe à retardement. Mais les perturbateurs endocriniens ne perturbent pas trop les Monsanto-Bayer et les autres, qui en font commerce et parfois usage massif, malgré les interrogations et les scrupules qui se font jour ça et là. Les effets sur la santé, commencent à inquiéter plus d'un producteur, dans la logique commerciale dans la quelle ils se trouvent insérés, gros céréaliers, betteraviers ou viticulteurs. Rendement oblige. Les enjeux économiques, à l'échelle internationale, étouffent la voix des chercheurs ou on minimise le risque, en revenant sur les engagement pris. Le fameux "plan écophyto" notamment se voit remis en cause, contre les engagements de l'Etat.                                                                                                       Cette annonce s’inscrit à rebours des engagements pris, des objectifs du plan Écophyto et des attentes de la population. ____« La réduction de l’usage des produits phytopharmaceutiques (c’est-à-dire les pesticides dans le langage courant, ndlr) constitue une attente citoyenne forte et une nécessité pour préserver notre santé et la biodiversité », peut-on ainsi lire sur la page dédiée du ministère de l’agriculture. Les organisations non gouvernementales (ONG) de défense de l’environnement déplorent, de leur côté, « le signal désastreux » envoyé par la suspension du plan Écophyto.  Nombre d’ONG et d’associations militent, en particulier, pour la reconnaissance des effets sanitaires liés à l’exposition aux pesticides chez les agriculteurs et au sein de leurs familles".                                                                                                                           Nos belles campagnes françaises ne sont pas seulement comme marginalisées, trop souvent loin des avantages des services publics, ou de qu'il en reste. La paysannerie, de plus en plus réduite en nombre, sur des terres de plus en plus concentrées, subit, quand elle ne reste pas traditionnelle ou semi-traditionnelle, des pressions fortes pour s'insérer dans le monde des multinationales ou de l'industrie alimentaire locale, qui ont souvent une puissance insoupçonnée, non seulement pour fixer les prix de production sans négociation, mais aussi pour imposer l'achat  des produits phytosanitaires et des intrants. C'est le monde de l'agrobusiness, qui fait beaucoup de perdants, sous la pression de puissants lobbies, qui se sont installés jusque dans le monde des coopératives agricoles, avec l'appui de syndicats puissants, au nom du "progrès". Un système qui s'est imposé, notamment en Bretagne, qui produit ses winners et trop souvent ses loosers, quand le poids des dettes se fait trop fort et que la course au rendement produit des effets délétères.                   ____ L'accoutumance à l'emploi encore systématique du glyphosate, notamment, est devenue persistante, malgré les mises en garde, les études qui aujourd'hui ne permettent plus de douter de leur nocivité pour la santé des utilisateurs et de l'environnement, sans parler de la qualité des sols. Que ce soit des produits de Bayer-Monsanto ou d'un autre. Leurs effets nocifs sur le système endocrinien sont maintenant bien connus, surtout après les études sur le sujet, en France ou ailleurs, notamment les travaux de Marie Robin. Malgré les dénégations des vendeurs où le doute constamment instillé.                                ___________

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