Le public et le privé _____
Offensives en cours (en deux mots)
Le service public de l'information est dans le viseur de groupes de pression privés, qui avancent leurs pions, forts de leurs récents succès . La privatisation des chaines télévisuelles d'information est-elle en passe de s'accélérer ? C'est un enjeu majeur dans le PAF; L'information ne peut être laissée impunément aux mains d'intérêts privés parmi les plus puissants, qui ne lorgnent pas seulement les intérêts publicitaires... Il y a péril en la demeure. L'ouverture toujours plus généreuse des fréquences produit les effets prévisibles. L'introduction des intérêts privés dans les multiples chaines qui s'y développent pose un problème d'intérêt public. Ce qui se produit produit dans la presse écrite, concentrée comme jamais entre quelques mains fortunées, risque de se produire aussi ou de se généraliser dans le monde télévisuel, à l'impact de plus en plus considérable. Tout à commencé avec TF1, promettant le mieux disant culturel, au nom d'une liberté toute hypothétique. Un cadeau pour un industriel qui voulait vendre du temps de cerveau disponible, la qualité de l'information n'étant pas le souci majeur. L divertissement était la priorité. Aujourd'hui, c'est l'information qui est revendiquée. . Mais laquelle? Celle qui est revendiquée par l'empire financier de Bolloré et Stérin, entre autres, qui ne cachent pas leurs sympathies idéologiques et leurs objectifs. Une machine de guerre se met en place. L'audiovisuel public est visé, journellement. Pas seulement la presse écrite. La riposte s'imposait, tardive. Lagardère et de Villiers s'engagent dans la bataille. L'Arcom, l'arbitre en la matière, n'a plus guère qu'un pouvoir symbolique ...
Le conflit est surtout idéologique. « La galaxie médiatique de Vincent Bolloré veut la peau de l’audiovisuel public, réclame sa privatisation, et l’exprime avec violence (…). A un moment, il faut dire stop », tonne Delphine Ernotte Cunci dans « le Monde ». Il est déjà bien tard pour faire prévaloir l'intérêt public...après tant de renoncements... "...Le 4 janvier 1985, François Mitterrand affirmait « je suis pour la liberté d’informer. La question ne se pose pas d’être pour ou contre. Les moyens de diffuser les images vont se multiplier. Le problème est de savoir comment organiser cette liberté ». Par cette déclaration, le gouvernement français autorisait la création de chaînes privées hertziennes sur son territoire, ce qui allait radicalement transformer le paysage audiovisuel français...." La question se pose toujours, à nouveaux frais, avec une acuité redoublée et une urgence particulière en cette période où le FN st ses puissants relais montent au créneau de manière prudente mais déterminée... _____________________
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