Derniers messages
La visite des cimetières n'est pas toujours triste.
Au
Père Lachaise, on peut y faire d'intéressantes découvertes, tout en s'y
promenant fort agréablement.
On peut difficilement résister au charme étrange de certains cimetières ruraux anglais, curieusement
désordonnés, comme à l'abandon, ou aux couleurs presque joyeuses des
cimetières mexicains ou antillais. Il y a aussi les roumains et les autres...
Mais le plus intéressant est ce qu'on peut lire sur la pierre ou le
bois, les ultimes paroles du disparu ou de ses proches.
Chacun laisse un petit message, avant de partir, comme une bouteille à la vie.
Enfin, s'il y pense, s'il peut, s'il en a eu envie...
Ou d'autres se sont chargés de le faire à sa place,..avec plus ou moins de bonheur, parfois avec un mauvais goût le plus kitch.
Il y a des taiseux qui partent discrètement, sans laisser un mot sur la table
Certains ne laissent pas de message. La plupart même.
Surpris pas la faucheuse. Manque de temps ou d'esprit...
D'autres choisissent un granit froid, net, mais poli. Sans tralala. Silence éternel....
Il y a les laconiques, à la formule sèche et courte, à la romaine, du genre: N'oublie pas que tu es mortel.. Au cas où on l'oublierait...
Il y a les volubiles, les bavards, qui en font des tonnes, pour attirer
les futurs regards. Narcissiques jusqu'au bout...et au-delà.
D'autres font dans le conventionnel le plus plat: Au revoir, là-haut.. sans préciser les coordonnées...
D'autres font de l'humour jusqu'au bout. Ils ont ma préférence .Ils n'ont pas pris la mort au sérieux.
Certains vont jusqu'à se moquer du monde gentiment ou cruellement, ou lancent une dernière blague, comme Allais: Ci-gît Allais - sans retour....ou comme Francis Blanche: Laissez-moi dormir ! J'étais fait pour ça !
Il y a les poètes, comme d'Alfred de Musset au cimetière du père Lachaise, qui versifient jusqu'au bout: :
Mes chers amis, quand je mourrai,
Plantez un saule au cimetière.
J'aime son feuillage éploré;
La paleur m'en est douce et chère
Et son ombre sera légère
A la terre où je dormirai !
Il y a les farceurs comme le poète Scarron, premier mari de Madame de Maintenon, qu'une maladie, une
terrible infirmité empêcha toute sa vie de dormir ! Il rima pour
lui-même :
Passant, ne fais pas de bruit !
Garde que ton pas ne l'éveille,
Car voici la première nuit
Que le pauvre Scarron sommeille !
Il y a aussi les misanthropes ou les fatigués de la vie qui, comme
Fernandez (1928-2005) soupirent éternellement de béatitude: Enfin seul!
______Bref, l'imagination de certains semble sans limites...
Les épitaphes, quand elles sortent du conventionnel, font rêver ou sourire, selon le cas. La mort est ce qu'elle est. C'est ce qu'en disent les hommes qui présente un intérêt.
Non, vraiment, pas toujours tristes, les cimetières.
_____________________
CARNET DE BORD D'UN PASSEUR FATIGUE MAIS EVEILLE...QUI NE VEUT PAS MOURIR (TROP) IDIOT. _____________________________________________________ " Un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile." [Thucydide]--------------------- " Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti " [A.Camus] Pâques 2025: Un million de visites...Merci à vous fidèles lecteurs ou consultants d'un jour!
Le MILLION de visites est atteint.
Merci de vos visites et de votre indulgence. En route pour la suite...si Dieu me prête vie!
mercredi 19 novembre 2014
mardi 18 novembre 2014
De Globalia à Europa
Fiction?
Peut-être. Peut-être pas...
L'Europe est morte, vive Europa!
Un des pères fondateurs de l'euro, qui écrivit la Constitution pour l'Europe, qui a tant insisté pour l'entrée de la Grèce dans la zone euro (géniale idée!), lance un nouveau projet, relayé par François (Fillon!) et son copain, le vieil Helmut.
Le pompier nouveau est arrivé...qui fut un peu pyromane.
Il s'agit de changer les meubles, mais sans modifier l'appartement qui se fissure...
Voilà un projet qui n'est pas sans analogie avec Globalia, le nouveau monde, imaginé par Ruffin, qui lance un cri d'alarme, lui qui semble bien avoir lu Orwell et son monde dangereusement uniformisé et mondialisé.
Faire sauter Bruxelles? Ou la refonder radicalement? Voir plus...
Ruffin s'interroge: "Il faut faire sauter Bruxelles. Mais comment remettre l'Histoire en marche, arrêtée, un beau jour de 1983, avec le tournant de la rigueur et le refus du protectionnisme national. Depuis 30 ans, on ne fait que s'adapter à la mondialisation. On aurait pu espérer que la crise de 2008 montre que la mondialisation, ça ne marche pas. Mais, comme a dit élégamment Trichet, interviewé un jour par François Ruffin, « L'Europe, c'est une fenêtre d'opportunité pour avoir plus de pouvoirs »...
Les nouvelles lubies du mammouth Giscard, toujours pas à la retraite, pourrait faire sourire, Mais pour sauver l'Europe, il n'y a plus, selon lui, qu'une solution: Europa.
"... Je ne sais pas si l’on peut dire que l’on ait besoin « d’Europa » car objectivement, factuellement, l’Europe et l’euro sont vendus aux peuples depuis des décennies en nous affirmant que l’Europe c’est la paix et la prospérité pourtant, c’est la crise économique, la paupérisation et la guerre en Ukraine, l’Europe se comportant comme un empire voulant augmenter son emprise sur les territoires avoisinants. L’euro c’était la prospérité donc la richesse pour tous et, évidemment, la baisse du chômage… Et pourtant, la réalité est parfaitement totalement en tout point inverse à la promesse. Alors je voudrais bien ne pas voir le mal partout, mais j’ai objectivement du mal.
Du mal également à croire qu’en faisant plus d’un truc qui ne
fonctionne pas on obtiendra un résultat qui marche. C’était l’argument
de l’URSS. Si le communisme ne marche pas, c’est que nous ne sommes pas
allés assez loin dans son application. Dramatique fuite en avant. Folie
intellectuelle. Et pourtant, que nous propose l’UE devenue l’UERSS ? La
même chose....
Que nous propose Giscard ? Encore plus d’Europe, créons même un nouveau pays (dont il serait sans doute le premier président, lui, l’homme à la modestie proverbiale et légendaire) pour régler tous nos problèmes d’un coup de baguette magique évidemment ! Pourtant, le Giscard oublie de nous préciser que la Grèce est dans l’Europe et que c’est bien l’Europe qui impose à la Grèce une cure d’austérité totalement inique et le massacre d’un pays tout entier au nom de quoi ? De la doxa libérale ? De l’idéologie de nos europathes ? Au nom de la protection de nos banques ? Et pour quel résultat ? Au bout de 7 ans, le peuple grec en est réduit à l’état d’esclaves modernes, plongé dans une misère noire, et il faudrait plus de cette Europe-là ? Franchement, non merci, et j’ai l’impression qu’il y a comme un problème dans l’énoncé de la solution proposée par VGE.
...L’ancien président Valéry Giscard d’Estaing estime que la France « risque de se retrouver dans la situation qu’a connue la Grèce » et de devoir « demander l’aide du FMI », dans une interview publiée ce samedi dans Le Figaro… Nous y sommes déjà mon pauvre, et tu retardes tu ne sais pas à quel point… Tout cela ne réglera rien si ce n’est son sort à ce qu’il reste d’une idée nommée « démocratie » et possible uniquement dans un cadre national et en aucun cas dans un cadre supranational…. Mais j’y reviendrai plus tard. Laissons la parole à VGE.
« Celui qui fut chef de l’État de 1974 à 1981, propose, avec le soutien d’Helmut Schmidt, chancelier allemand à la même époque, de former autour de l’euro un «ensemble homogène» d’une douzaine de pays dotés des mêmes règles budgétaires et fiscales, qu’il appelle «Europa».
Malgré une dette élevée, explique-t-il, «aujourd’hui nous sommes protégés par des taux d’intérêt très bas, mais c’est provisoire. La FED (banque centrale américaine, ndlr) a annoncé son intention de relever ses taux d’intérêt dès que la conjoncture le permettra, probablement dans les 18 mois (…) Ce jour-là, notre pays risque de se retrouver dans la situation de la Grèce. Les pouvoirs publics seront conduits à demander l’aide du FMI».
Selon VGE, «le mécanisme de l’Europe a été disloqué avec le non français au référendum de 2005. Pour autant, les sondages l’attestent : une grande majorité de nos compatriotes ne veut en aucun cas abandonner l’euro ! Nous devons prendre appui sur ce soutien de l’opinion pour retrouver le fil du projet européen initial avec ceux qui, parmi nos voisins, le veulent bien. Et laisser les autres vivre leur vie».
Feraient partie de cette union approfondie la France, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, l’Espagne, le Portugal, l’Autriche, et «le moment venu la Pologne», précise-t-il, en ajoutant que «la participation de l’Irlande et de la Finlande peut être envisagée».
«Ces douze pays constitueraient un ensemble homogène que nous appellerons « Europa ». Son objectif est de compléter l’euro par une union budgétaire et fiscale, dotée à terme d’un Trésor public commun et d’un mécanisme de solidarité financière», détaille Valéry Giscard d’Estaing..."
__________ “L’Europe avance, oui, mais vers quoi?
Où est passé le "peuple européen"?
Et qu'est devenu le rêve européen?
_____
- Relayé par Agoravox
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Peut-être. Peut-être pas...
L'Europe est morte, vive Europa!
Un des pères fondateurs de l'euro, qui écrivit la Constitution pour l'Europe, qui a tant insisté pour l'entrée de la Grèce dans la zone euro (géniale idée!), lance un nouveau projet, relayé par François (Fillon!) et son copain, le vieil Helmut.
Le pompier nouveau est arrivé...qui fut un peu pyromane.

Voilà un projet qui n'est pas sans analogie avec Globalia, le nouveau monde, imaginé par Ruffin, qui lance un cri d'alarme, lui qui semble bien avoir lu Orwell et son monde dangereusement uniformisé et mondialisé.
Faire sauter Bruxelles? Ou la refonder radicalement? Voir plus...
Ruffin s'interroge: "Il faut faire sauter Bruxelles. Mais comment remettre l'Histoire en marche, arrêtée, un beau jour de 1983, avec le tournant de la rigueur et le refus du protectionnisme national. Depuis 30 ans, on ne fait que s'adapter à la mondialisation. On aurait pu espérer que la crise de 2008 montre que la mondialisation, ça ne marche pas. Mais, comme a dit élégamment Trichet, interviewé un jour par François Ruffin, « L'Europe, c'est une fenêtre d'opportunité pour avoir plus de pouvoirs »...
Les nouvelles lubies du mammouth Giscard, toujours pas à la retraite, pourrait faire sourire, Mais pour sauver l'Europe, il n'y a plus, selon lui, qu'une solution: Europa.
"... Je ne sais pas si l’on peut dire que l’on ait besoin « d’Europa » car objectivement, factuellement, l’Europe et l’euro sont vendus aux peuples depuis des décennies en nous affirmant que l’Europe c’est la paix et la prospérité pourtant, c’est la crise économique, la paupérisation et la guerre en Ukraine, l’Europe se comportant comme un empire voulant augmenter son emprise sur les territoires avoisinants. L’euro c’était la prospérité donc la richesse pour tous et, évidemment, la baisse du chômage… Et pourtant, la réalité est parfaitement totalement en tout point inverse à la promesse. Alors je voudrais bien ne pas voir le mal partout, mais j’ai objectivement du mal.

Que nous propose Giscard ? Encore plus d’Europe, créons même un nouveau pays (dont il serait sans doute le premier président, lui, l’homme à la modestie proverbiale et légendaire) pour régler tous nos problèmes d’un coup de baguette magique évidemment ! Pourtant, le Giscard oublie de nous préciser que la Grèce est dans l’Europe et que c’est bien l’Europe qui impose à la Grèce une cure d’austérité totalement inique et le massacre d’un pays tout entier au nom de quoi ? De la doxa libérale ? De l’idéologie de nos europathes ? Au nom de la protection de nos banques ? Et pour quel résultat ? Au bout de 7 ans, le peuple grec en est réduit à l’état d’esclaves modernes, plongé dans une misère noire, et il faudrait plus de cette Europe-là ? Franchement, non merci, et j’ai l’impression qu’il y a comme un problème dans l’énoncé de la solution proposée par VGE.
...L’ancien président Valéry Giscard d’Estaing estime que la France « risque de se retrouver dans la situation qu’a connue la Grèce » et de devoir « demander l’aide du FMI », dans une interview publiée ce samedi dans Le Figaro… Nous y sommes déjà mon pauvre, et tu retardes tu ne sais pas à quel point… Tout cela ne réglera rien si ce n’est son sort à ce qu’il reste d’une idée nommée « démocratie » et possible uniquement dans un cadre national et en aucun cas dans un cadre supranational…. Mais j’y reviendrai plus tard. Laissons la parole à VGE.
« Celui qui fut chef de l’État de 1974 à 1981, propose, avec le soutien d’Helmut Schmidt, chancelier allemand à la même époque, de former autour de l’euro un «ensemble homogène» d’une douzaine de pays dotés des mêmes règles budgétaires et fiscales, qu’il appelle «Europa».
Malgré une dette élevée, explique-t-il, «aujourd’hui nous sommes protégés par des taux d’intérêt très bas, mais c’est provisoire. La FED (banque centrale américaine, ndlr) a annoncé son intention de relever ses taux d’intérêt dès que la conjoncture le permettra, probablement dans les 18 mois (…) Ce jour-là, notre pays risque de se retrouver dans la situation de la Grèce. Les pouvoirs publics seront conduits à demander l’aide du FMI».
Selon VGE, «le mécanisme de l’Europe a été disloqué avec le non français au référendum de 2005. Pour autant, les sondages l’attestent : une grande majorité de nos compatriotes ne veut en aucun cas abandonner l’euro ! Nous devons prendre appui sur ce soutien de l’opinion pour retrouver le fil du projet européen initial avec ceux qui, parmi nos voisins, le veulent bien. Et laisser les autres vivre leur vie».
Feraient partie de cette union approfondie la France, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, l’Espagne, le Portugal, l’Autriche, et «le moment venu la Pologne», précise-t-il, en ajoutant que «la participation de l’Irlande et de la Finlande peut être envisagée».
«Ces douze pays constitueraient un ensemble homogène que nous appellerons « Europa ». Son objectif est de compléter l’euro par une union budgétaire et fiscale, dotée à terme d’un Trésor public commun et d’un mécanisme de solidarité financière», détaille Valéry Giscard d’Estaing..."
__________ “L’Europe avance, oui, mais vers quoi?
Où est passé le "peuple européen"?
Et qu'est devenu le rêve européen?
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- Relayé par Agoravox
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lundi 17 novembre 2014
L'inaction comme principe?
Moi, Président...
Ce que valent les promesses..
Mais que pouvait-il?.
Beaucoup le reconnaissent: la politique n'est plus ce qu'elle était, ou ce qu'elle prétendait être, même en sachant que, des promesses à l'action, il y a toujours une marge, un hiatus, dus à la confrontation à un réel qui impose ses contraintes, passagères ou durables.
Par définition, la politique est le domaine de l'action.
De l'action transformatrice pour le bien commun.
Du moins en principe, du moins en démocratie, quand elle fonctionne bien.
On sait que la politique ne peut pas tout, quel que soit le niveau de décision. Elle est l'art du possible et parfois du compromis. Il ne faut pas en attendre trop.
Parfois, il arrive qu'il faille ne rien décider ou qu'il faille reporter une décision, car le réel est parfois têtu... Ce n'est pas de l'opportunisme, mais parfois du bon sens.
Mais une vraie question se pose, assez troublante: que fait vraiment le locataire de l'Elysée, à part quelques mesurettes? A-t-il encore l'initiative des décisions importantes, décisives pour l'avenir du pays? Gouverner, c'est prévoir...
L'art de la non-décision peut donner l'illusion de l'action.
La politique d'austérité, par exemple, n'est pas un choix. C'est juste l'adaptation aux conséquences d'une crise mondiale, d'un système qui a failli.
Depuis depuis 40 ans, les "socialistes" comme les autres se sont laissés aller aux charmes du tout-marché et des exigences de la finance mondialisée, suivant le sillage du tatcherisme et du blairisme. L'Etat a reculé sur de nombreux fronts et s'est laissé ligoter par des oukazes financières externes prédatrices. La souveraineté n'est plus que résiduelle.
L' Etat, renonçant à gérer sa propre monnaie, a été phagocyté avec complaisance, depuis Bérégovoy surtout, par les banques et les lobbies.
Le diagnostic est assez partagé. Le social-libéralisme a fini par s'imposer.
Obama aussi est confronté à une situation d'impuissance, pour des raisons spécifiques. Même constat au niveau européen.
On peut donc mieux comprendre la propagation du sentiment d'impuisance , la perte de confiance dans le politique et la tentation des extrêmes.
On a les impuissances qu'on se choisit...
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Ce que valent les promesses..
Mais que pouvait-il?.

Par définition, la politique est le domaine de l'action.
De l'action transformatrice pour le bien commun.
Du moins en principe, du moins en démocratie, quand elle fonctionne bien.
On sait que la politique ne peut pas tout, quel que soit le niveau de décision. Elle est l'art du possible et parfois du compromis. Il ne faut pas en attendre trop.
Parfois, il arrive qu'il faille ne rien décider ou qu'il faille reporter une décision, car le réel est parfois têtu... Ce n'est pas de l'opportunisme, mais parfois du bon sens.
Mais une vraie question se pose, assez troublante: que fait vraiment le locataire de l'Elysée, à part quelques mesurettes? A-t-il encore l'initiative des décisions importantes, décisives pour l'avenir du pays? Gouverner, c'est prévoir...
L'art de la non-décision peut donner l'illusion de l'action.
La politique d'austérité, par exemple, n'est pas un choix. C'est juste l'adaptation aux conséquences d'une crise mondiale, d'un système qui a failli.
Depuis depuis 40 ans, les "socialistes" comme les autres se sont laissés aller aux charmes du tout-marché et des exigences de la finance mondialisée, suivant le sillage du tatcherisme et du blairisme. L'Etat a reculé sur de nombreux fronts et s'est laissé ligoter par des oukazes financières externes prédatrices. La souveraineté n'est plus que résiduelle.
L' Etat, renonçant à gérer sa propre monnaie, a été phagocyté avec complaisance, depuis Bérégovoy surtout, par les banques et les lobbies.
Le diagnostic est assez partagé. Le social-libéralisme a fini par s'imposer.
Obama aussi est confronté à une situation d'impuissance, pour des raisons spécifiques. Même constat au niveau européen.
On peut donc mieux comprendre la propagation du sentiment d'impuisance , la perte de confiance dans le politique et la tentation des extrêmes.
On a les impuissances qu'on se choisit...
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dimanche 16 novembre 2014
Rien...ou si peu
Nombrilisme en question
Pas le peine de faire les malins.
De se prendre pour le nombril du monde.
Nous ne sommes pas grand chose, disait ma grand mère, quand arrivait un coup dur.
En dehors des événements heureux ou malheureux, si nous ne sommes pas le nez dans le guidon, nous pouvons mesurer notre insondable petitesse, notre contingence essentielle, la fugacité de notre vie.
Pour ce faire, il suffit, par une belle nuit étoilée, de s'arrêter un instant, de lever la tête en l'air ou d'utiliser un télescope, comme le fait Alfred, la tête dans les étoiles. Ce n'est pas l'encyclopédique Gérard qui le contredira, comme tant d'autres...après Pascal, qui avait lu Galilée et Copernic.:
"... Qu'est-ce que l'homme dans la nature ? Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant, un milieu entre rien et tout. Infiniment éloigné de comprendre les extrêmes, la fin des choses et leur principe sont pour lui invinciblement cachés dans un secret impénétrable, également incapable de voir le néant d'où il est tiré, et l'infini où il est englouti."
__________________Notre terre, qui n'est pas une star, compte si peu, depuis que Hubble élargit notre vision de l'univers. Elle est tout à fait marginale dans notre galaxie et des galaxies, il y en a tant...
Voilà qui remet bien des choses en place et qui apaise. Tout le bruit et la fureur du monde se trouve du coup relativisé.. On ne s'accroche plus irrationnellement et désespérément à la vie, comme à un bien durable. Le vieux taoïsme chinois a beaucoup à nous apprendre en matière de modestie, pas seulement Lucrèce ou Diderot.
La folle gestion du monde par l'homme, se croyant démiurge dans sa fuite en avant vers un "progrès" non maîtrisé, relève de l'aveuglement prométhéen.
Notre courte vue fait de nous de grands infirmes...
Terrien, t'es rien.
Mais c'est ta grandeur de le reconnaître.
___________________________
Pas le peine de faire les malins.
De se prendre pour le nombril du monde.
Nous ne sommes pas grand chose, disait ma grand mère, quand arrivait un coup dur.
En dehors des événements heureux ou malheureux, si nous ne sommes pas le nez dans le guidon, nous pouvons mesurer notre insondable petitesse, notre contingence essentielle, la fugacité de notre vie.
Pour ce faire, il suffit, par une belle nuit étoilée, de s'arrêter un instant, de lever la tête en l'air ou d'utiliser un télescope, comme le fait Alfred, la tête dans les étoiles. Ce n'est pas l'encyclopédique Gérard qui le contredira, comme tant d'autres...après Pascal, qui avait lu Galilée et Copernic.:
"... Qu'est-ce que l'homme dans la nature ? Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant, un milieu entre rien et tout. Infiniment éloigné de comprendre les extrêmes, la fin des choses et leur principe sont pour lui invinciblement cachés dans un secret impénétrable, également incapable de voir le néant d'où il est tiré, et l'infini où il est englouti."
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Voilà qui remet bien des choses en place et qui apaise. Tout le bruit et la fureur du monde se trouve du coup relativisé.. On ne s'accroche plus irrationnellement et désespérément à la vie, comme à un bien durable. Le vieux taoïsme chinois a beaucoup à nous apprendre en matière de modestie, pas seulement Lucrèce ou Diderot.
La folle gestion du monde par l'homme, se croyant démiurge dans sa fuite en avant vers un "progrès" non maîtrisé, relève de l'aveuglement prométhéen.
Notre courte vue fait de nous de grands infirmes...
Terrien, t'es rien.
Mais c'est ta grandeur de le reconnaître.
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samedi 15 novembre 2014
Au fil du net
* Après une mort programmée, un début de résurrection,
un plan pour sauver la ville-fantôme, appelée
Detroit...
* La dérégulation financière: notre veau d'or
* Combattants oubliés de la guerre de 14: les Chinois
Beaucoup reposent à Noyelles
* Eurosceptiques ou eurodéçus?
* Le darknet touché
* Voyez pas cher...sans chichi
* Tablettes et tablettes
Jusqu'où,à l'école?
* Le nouveau deal sur le Gaz
* Comment donner l'illusion de l’action en politique
* Que de soucis pour les plus riches!
* Ne pas se réjouir de...la baisse des prix!
____________________
- Revue de presse
- Photos
- Dernières nouvelles de Philae
_____________________________________
un plan pour sauver la ville-fantôme, appelée
Detroit...
* La dérégulation financière: notre veau d'or
* Combattants oubliés de la guerre de 14: les Chinois
Beaucoup reposent à Noyelles
* Eurosceptiques ou eurodéçus?
* Le darknet touché
* Voyez pas cher...sans chichi

Jusqu'où,à l'école?
* Le nouveau deal sur le Gaz
* Comment donner l'illusion de l’action en politique
* Que de soucis pour les plus riches!
* Ne pas se réjouir de...la baisse des prix!
____________________
- Revue de presse
- Photos
- Dernières nouvelles de Philae
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vendredi 14 novembre 2014
Après les murs
Certains cèdent, d'autres durent, de nouveaux s'érigent (*)
Beaucoup n'ont pas d'oreilles, sourds à la détresse.
Il en reste tant dans le monde aujourd'hui,
Beaucoup à abattre.
__________25 ans après, celui de Berlin reste dans les mémoires (**)
Le mur de la honte est toujours là. Destiné à tomber, comme tous les autres...
Il sont toujours symbole de repli et de faiblesse.
Ne parlons pas des murs d'incompréhension.
Il y en aurait pour des années...
Non, les vrais murs, de béton ou de barbelés, les murs-frontières, ceux qui tomberont aussi un jour...comme les enceintes fortifiées et les citadelles d'autrefois. Qui n'excluent pas les frontières.
Comme le remarque V.Hugo:
« Autour de cette ville, la monarchie a passé son temps à construire
des enceintes, et la philosophie à les détruire. Comment ? Par la simple
irradiation de la pensée. Pas de plus irrésistible puissance. Un
rayonnement est plus fort qu’une muraille. »
La muraille de Chine, le mur d'Hadrien n'ont pas résisté, pas plus que les barrières, plus ethniques, de l'apartheid...
__________
(**) - Toute une histoire...partiellement secrète.
- Une chute programmée?
-Relire le passé... Les conséquences.
_________
(*) "...L’installation de nouveaux murs apparaît caractérisée par une variété de situations et de configurations. Ils sont construits pour renforcer les frontières entre des États ainsi que pour séparer des morceaux de territoire au sein d’un même État – ou d’une ville. Il peut s’agir de tenir en dehors ou d’expulser des groupes ou populations « indésirables », « dangereuses », ou bien d’instituer un territoire sécurisé pour un établissement résidentiel séparé, une enclave, comme le sont les gated communities, les gated towns et autres enclaves. Il faudrait encore ajouter ces autres territoires sécurisés par des murs de béton aussi bien que par des clôtures, des barbelés et, paraît-il, des fossés, où s’installent les établissements de l’industrie extractive globalisée. Il faut relever la variété des matériaux de construction et des formes qui caractérisent ces barrières ; qui sont d’autre part accompagnées par un répertoire de dispositifs de surveillance électronique ou armée, de check points, de zones tampon. Mais le fait d’énumérer cette variété ne réduit pas l’impression qu’il y a là, dans ces « concrétions », des éléments communs, un air de famille, qu’il faut mettre en lumière et étudier. Wendy Brown dans son livre sur les nouveaux murs – jusqu’ici la recherche la plus complète sur ce phénomène – y voit une concrétisation de la mise en question par la mondialisation de la souveraineté des états nationaux, laquelle est devenue « poreuse » ; elle y voit à l’œuvre, dans cette variété, un format commun de construction de l’espace et d’organisation d’une collectivité qui suggère un principe d’ordre différent de celui de la souveraineté. Alain Supiot y a relevé plutôt des indices du principe de suzeraineté. Partant de cela, on peut spécifier et articuler la question de ce qu’ont en commun ces « nouveaux murs ».
_____________________
Beaucoup n'ont pas d'oreilles, sourds à la détresse.
Il en reste tant dans le monde aujourd'hui,

__________25 ans après, celui de Berlin reste dans les mémoires (**)
Le mur de la honte est toujours là. Destiné à tomber, comme tous les autres...
Il sont toujours symbole de repli et de faiblesse.
Ne parlons pas des murs d'incompréhension.
Il y en aurait pour des années...
Non, les vrais murs, de béton ou de barbelés, les murs-frontières, ceux qui tomberont aussi un jour...comme les enceintes fortifiées et les citadelles d'autrefois. Qui n'excluent pas les frontières.
Comme le remarque V.Hugo:

La muraille de Chine, le mur d'Hadrien n'ont pas résisté, pas plus que les barrières, plus ethniques, de l'apartheid...
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(**) - Toute une histoire...partiellement secrète.
- Une chute programmée?
-Relire le passé... Les conséquences.
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(*) "...L’installation de nouveaux murs apparaît caractérisée par une variété de situations et de configurations. Ils sont construits pour renforcer les frontières entre des États ainsi que pour séparer des morceaux de territoire au sein d’un même État – ou d’une ville. Il peut s’agir de tenir en dehors ou d’expulser des groupes ou populations « indésirables », « dangereuses », ou bien d’instituer un territoire sécurisé pour un établissement résidentiel séparé, une enclave, comme le sont les gated communities, les gated towns et autres enclaves. Il faudrait encore ajouter ces autres territoires sécurisés par des murs de béton aussi bien que par des clôtures, des barbelés et, paraît-il, des fossés, où s’installent les établissements de l’industrie extractive globalisée. Il faut relever la variété des matériaux de construction et des formes qui caractérisent ces barrières ; qui sont d’autre part accompagnées par un répertoire de dispositifs de surveillance électronique ou armée, de check points, de zones tampon. Mais le fait d’énumérer cette variété ne réduit pas l’impression qu’il y a là, dans ces « concrétions », des éléments communs, un air de famille, qu’il faut mettre en lumière et étudier. Wendy Brown dans son livre sur les nouveaux murs – jusqu’ici la recherche la plus complète sur ce phénomène – y voit une concrétisation de la mise en question par la mondialisation de la souveraineté des états nationaux, laquelle est devenue « poreuse » ; elle y voit à l’œuvre, dans cette variété, un format commun de construction de l’espace et d’organisation d’une collectivité qui suggère un principe d’ordre différent de celui de la souveraineté. Alain Supiot y a relevé plutôt des indices du principe de suzeraineté. Partant de cela, on peut spécifier et articuler la question de ce qu’ont en commun ces « nouveaux murs ».
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jeudi 13 novembre 2014
Vieux banc
Il est toujours là.
Le vieux banc. Accueillant.
Offrant ses quelques planches au corps moulu, à l'esprit las.
Il n'a pas changé. Juste un peu plus vert, moussu, se mariant au milieu.
Il vieillit bien. Il en a déjà vu...
Il invite encore à l'arrêt, au repos, à la rêverie...
Avant de reprendre le chemin.
Les feuilles volettent une à une, le soleil faiblit doucement.
Lumière voilée, vaporeuse, douce, sereine. Paix.
Viendront des temps plus rudes.
Mais déjà pointent les jeunes pousses de blé: le renouveau futur.
Tout passe, comme disait le vieil Héraclite: Τα Πάντα ῥεῖ
__________________________________
Des histoire de banc, il y en a...souvent chargés d'histoire.
___________________
mercredi 12 novembre 2014
Dictature du consommateur
Client: roi ou sujet?
« La croyance en une économie de marché ou le client est roi
est l’un de nos mensonges les plus envahissants” (Jk Galbraith)_______
Le consommateur est roi, nous serine-t-on, à longueur d'ondes et de slogans alléchants.
Voire...
Il existe des rois sans pouvoirs, des rois déchus ou des rois dominés.
Un slogan illusoire.
Dans Au bonheur des dames déjà, Zola montrait la stratégie des marchands en quête de clientèle parisienne aisée. Ils savaient déjà habilement faire jouer les passions, l'envie et la distinction, dans des grands magasins où il fallait étonner par des produits aussi divers que nouveaux.
Le consommateur, même si son pouvoir de choix n'est pas nul, dans le cadre d'un état de production donné, ne serait-il pas plutôt le pigeon d'un système, sans qu'il en ait conscience?
La demande existe bien, stimulant l'offre, mais c'est aussi et en premier lieu l'offre qui crée et conditionne structurellement la demande, comme le reconnaissait déjà J.Say.
Problème de l'oeuf et de la poule?
Les besoins humains sont premiers, bien sûr, et l'offre marchande, pour les satisfaire de manière de moins en moins élémentaire, fut là pour y répondre dès qu'il y eut division du travail. Mais en produisant des marchandises de plus en plus diverses et sophistiquées, jusqu'à sortir du strict domaine utilitaire, l'offre créa réellement la demande. Des biens, des services auxquels personne n'avait pensé s'offrent au désir du consommateur, qui pense avoir l'initiative, même pour le "choix" du dernier I-pad ou celui du voyage aux iles Marquise.
Les premières automobiles déjà ne vinrent pas d'une demande mais furent la conséquence d'une offre (Ford sut la rendre désirable pour tous), qui finit par s'imposer comme une "nécessité", comme les téléphones portables, etc... biens auxquels personne ne pensait avant leur apparition et qui débouchèrent sur une demande sans fin et de plus en plus élaborée, en rapport avec le développement des forces productives, des relations, marchandes et autres, le développement des loisirs, etc...
Le débat sur l'antériorité de l'offre sur la demande ou vice-versa est en partie un faux problème.
Le débat insoluble en cours sur la priorité de l'offre sur la demande ou vice-versa est source de confusion, quant à la véritable nature des échanges humains, des marchés.
Il est surtout purement circonstanciel, objet d'âpres débats entre décideurs politiques et théoriciens économiques, (notamment dans la formation des prix), et nous éloigne, dans le contexte de crise que nous vivons, de la nature des choses.
Il y a une interdépendance systémique entre les deux aspects, comme l'avait bien vu Marx:
"Chacune apparaît comme le moyen de l'autre; elle est médiée par l'autre; ce qui s'exprime par leur interdépendance, mouvement qui les rapporte l'une à l'autre et les fait apparaître comme indispensables réciproquement, bien qu'elles restent cependant extérieures l'une à l'autre. La production crée la matière de la consommation en tant qu'objet extérieur; la consommation crée pour la production le besoin en tant qu'objet interne, en tant que but. Sans production, pas de consommation; sans consommation, pas de production. Ceci figure dans l'économie politique sous de nombreuses formes."
A partir des année 50 surtout, la consommation de masse, "l’équipement en appareils ménagers et audiovisuels des ménages ainsi que l’étendue de la grande distribution industrialisée ont permis une pénétration de la consommation marchande industrialisée dans les modes de vie. Ensuite, progressivement et avec l’industrialisation des services, certaines activités jusque-là non marchandes le sont devenues. L’interpénétration entreprise/marché ou l’intégration du client dans le processus production/consommation ont permis le contrôle du marché par les entreprises jusque dans la sphère personnelle et familiale. L’intégration du client dans l’entreprise ne résulte pas, comme on pourrait le penser a priori, d’une meilleure prise en compte des besoins du client, mais fait plutôt, et surtout, suite à un discours marketing et managérial de légitimation, permettant l’investissement de l’espace domestique et son contrôle par l’entreprise.
Il importe de voir que ces processus d’investissement et de contrôle de
l’espace domestique s’appuient sur la diffusion, dans les sociétés, et
avec l’aide du marketing et des techniques de communication, d’une
pensée dominante prescrivant un bonheur dépendant de la consommation de
marchandises censées répondre à tous les aspects de la vie et à tous les
besoins des individus. Ainsi, le marché s’est étendu à toutes les
sphères de la vie privée : « Le marché débarrassé de toute entrave et étendu graduellement à toutes les sphères de la vie sociale » (Castoriadis)
Le consommateur moyen d'aujourd'hui finit par être la victime d'un tel narcissime exigeant et finit par reproduire sa demande marchande à toutes les institutions (santé, école...) et la notion de client finit par remplacer celui d'usager dans les services publics.
L'horizon du bien commun finit par perdre son sens, l'égocentrisme, le narcissisme fonctionnant à fond comme moteurs principaux, comme C. Lasch l'a bien montré. L'infantilisme et ses exigences impérieuses finissent par devenir un des aspects des consommateurs captifs. La schizophrénie s'installe (entre l'acheteur en quête de "bonnes affaires"et le producteur qui risque son emploi par délocalisation expliquant ces dites bonnes affaires) et le marketing de l'ego devient la stratégie dominante.
La société de consommation est donc bien loin de représenter une libération, surtout quand le consommateur devient esclave du crédit, un homo debitor.
Et le consommateur s'efface devant le citoyen...
Roi le consommateur? Un pouvoir qu'il n'a pas. Plutôt un (faux) dictateur. Une avidité de jouissance, sans cesse inassouvie, sans perspective ni souci de l'intérêt général et du long terme.
_______
- Le marché manipulé
______
-Relayé par Agoravox
________________________________
« La croyance en une économie de marché ou le client est roi
est l’un de nos mensonges les plus envahissants” (Jk Galbraith)_______
Le consommateur est roi, nous serine-t-on, à longueur d'ondes et de slogans alléchants.
Voire...
Il existe des rois sans pouvoirs, des rois déchus ou des rois dominés.
Un slogan illusoire.
Dans Au bonheur des dames déjà, Zola montrait la stratégie des marchands en quête de clientèle parisienne aisée. Ils savaient déjà habilement faire jouer les passions, l'envie et la distinction, dans des grands magasins où il fallait étonner par des produits aussi divers que nouveaux.

La demande existe bien, stimulant l'offre, mais c'est aussi et en premier lieu l'offre qui crée et conditionne structurellement la demande, comme le reconnaissait déjà J.Say.
Problème de l'oeuf et de la poule?
Les besoins humains sont premiers, bien sûr, et l'offre marchande, pour les satisfaire de manière de moins en moins élémentaire, fut là pour y répondre dès qu'il y eut division du travail. Mais en produisant des marchandises de plus en plus diverses et sophistiquées, jusqu'à sortir du strict domaine utilitaire, l'offre créa réellement la demande. Des biens, des services auxquels personne n'avait pensé s'offrent au désir du consommateur, qui pense avoir l'initiative, même pour le "choix" du dernier I-pad ou celui du voyage aux iles Marquise.
Les premières automobiles déjà ne vinrent pas d'une demande mais furent la conséquence d'une offre (Ford sut la rendre désirable pour tous), qui finit par s'imposer comme une "nécessité", comme les téléphones portables, etc... biens auxquels personne ne pensait avant leur apparition et qui débouchèrent sur une demande sans fin et de plus en plus élaborée, en rapport avec le développement des forces productives, des relations, marchandes et autres, le développement des loisirs, etc...
Le débat sur l'antériorité de l'offre sur la demande ou vice-versa est en partie un faux problème.
Le débat insoluble en cours sur la priorité de l'offre sur la demande ou vice-versa est source de confusion, quant à la véritable nature des échanges humains, des marchés.
Il est surtout purement circonstanciel, objet d'âpres débats entre décideurs politiques et théoriciens économiques, (notamment dans la formation des prix), et nous éloigne, dans le contexte de crise que nous vivons, de la nature des choses.
Il y a une interdépendance systémique entre les deux aspects, comme l'avait bien vu Marx:
"Chacune apparaît comme le moyen de l'autre; elle est médiée par l'autre; ce qui s'exprime par leur interdépendance, mouvement qui les rapporte l'une à l'autre et les fait apparaître comme indispensables réciproquement, bien qu'elles restent cependant extérieures l'une à l'autre. La production crée la matière de la consommation en tant qu'objet extérieur; la consommation crée pour la production le besoin en tant qu'objet interne, en tant que but. Sans production, pas de consommation; sans consommation, pas de production. Ceci figure dans l'économie politique sous de nombreuses formes."
A partir des année 50 surtout, la consommation de masse, "l’équipement en appareils ménagers et audiovisuels des ménages ainsi que l’étendue de la grande distribution industrialisée ont permis une pénétration de la consommation marchande industrialisée dans les modes de vie. Ensuite, progressivement et avec l’industrialisation des services, certaines activités jusque-là non marchandes le sont devenues. L’interpénétration entreprise/marché ou l’intégration du client dans le processus production/consommation ont permis le contrôle du marché par les entreprises jusque dans la sphère personnelle et familiale. L’intégration du client dans l’entreprise ne résulte pas, comme on pourrait le penser a priori, d’une meilleure prise en compte des besoins du client, mais fait plutôt, et surtout, suite à un discours marketing et managérial de légitimation, permettant l’investissement de l’espace domestique et son contrôle par l’entreprise.

...On parle alors de « pouvoir du client », de « client roi », de « client unique ».
Dans le discours des dirigeants d’entreprises, ce client devient le
patron, et sert de justification à la flexibilisation et la
précarisation consécutives du travail : l’entreprise doit s’adapter aux
exigences changeantes des clients et aux fluctuations du marché. Le
management de la qualité a ainsi été le précurseur de l’introduction, il
y a une dizaine d’années, de la relation client–fournisseur dans le
processus de production. On voit d’ailleurs progressivement apparaître
de nouvelles terminologies, dans les discours, autour de cette notion
d’intégration du client : on parle de « consommateur actif », de « client informé », « consom’acteur », de « pouvoir du consommateur–client », de « client roi », et même d’« entrepreneur ».
Dans ce mode de communication, le client se reconnaît en tant
qu’individu unique et non plus en tant que consommateur destinataire
d’un message commercial uniforme.
Le marketing a été la fonction principale qui a formulé ce changement en prétendant passer d’un « marketing–produit » à un « marketing–client » ou bien d’un marketing transactionnel à un marketing relationnel one to one. Le Customer Relationship Management
(CRM) en est la plus célèbre expression. Cette stratégie vise à
utiliser, à l’aide d’outils technologiques, les bases de données
clients, pour personnaliser les offres. Les techniques de la relation
client participent à ces stratégies très en vogue de personnalisation de
l’offre, voire de co-construction de l’offre. Même si ce concept a « ouvert
la possibilité d’un partenariat entretenu entre l’entreprise et le
client personnalisé (en oubliant jamais que ce qui est perçu comme
personnalisation par le client n’est toujours que la modularisation de
segments standardisés du coté de l’entreprise) » (Floris, 2001 : 11). Il s’agit à la fois « d’aiguiller » mais aussi de « construire implicitement le portrait de celui que l’on cherche à orienter » (Mallard, 2000 : 397).
Mais le mythe du client roi a la vie dure...
"...Le consommateur d’aujourd’hui, qui est individualiste, vindicatif, volage, avide de nouveautés et d’immatériel, n’est pas assez éduqué pour faire des choix vraiment éclairés. La question sous-jacente est celle de savoir si l’on peut ou si l’on doit résoudre les problèmes de la société par le marché. En abordant les pistes et leurs limites, l’auteur souligne les logiques perverses du marché, lorsqu’elles sont transposées au niveau des citoyens. Etre citoyen ne se réduira jamais à bien consommer. En effet, le consommateur comme un enfant gâté, lui, veut tout, tout de suite. Alors qu’être un vrai citoyen devrait consister à faire des choix et se donner des échéances. Or, le marketing politique contribue à promouvoir un citoyen dénaturé qui consomme du politique comme des 4x4.
Nous vivons donc tous dans une double schizophrénie. Celle du
consommateur travailleur, par exemple contester les délocalisations et
acheter à bas prix, et celle du consommateur citoyen, par exemple,
vouloir aider les pays pauvres et en même temps s’en méfier.... Plus
fondamentalement, l’auteur dit que c’est à une crise de la transmission en des valeurs humanistes et républicaines que nous avons à faire. Il appelle cela « la disparition de l’exemplarité ».
"...Le consommateur d’aujourd’hui, qui est individualiste, vindicatif, volage, avide de nouveautés et d’immatériel, n’est pas assez éduqué pour faire des choix vraiment éclairés. La question sous-jacente est celle de savoir si l’on peut ou si l’on doit résoudre les problèmes de la société par le marché. En abordant les pistes et leurs limites, l’auteur souligne les logiques perverses du marché, lorsqu’elles sont transposées au niveau des citoyens. Etre citoyen ne se réduira jamais à bien consommer. En effet, le consommateur comme un enfant gâté, lui, veut tout, tout de suite. Alors qu’être un vrai citoyen devrait consister à faire des choix et se donner des échéances. Or, le marketing politique contribue à promouvoir un citoyen dénaturé qui consomme du politique comme des 4x4.
Le consommateur moyen d'aujourd'hui finit par être la victime d'un tel narcissime exigeant et finit par reproduire sa demande marchande à toutes les institutions (santé, école...) et la notion de client finit par remplacer celui d'usager dans les services publics.
L'horizon du bien commun finit par perdre son sens, l'égocentrisme, le narcissisme fonctionnant à fond comme moteurs principaux, comme C. Lasch l'a bien montré. L'infantilisme et ses exigences impérieuses finissent par devenir un des aspects des consommateurs captifs. La schizophrénie s'installe (entre l'acheteur en quête de "bonnes affaires"et le producteur qui risque son emploi par délocalisation expliquant ces dites bonnes affaires) et le marketing de l'ego devient la stratégie dominante.
La société de consommation est donc bien loin de représenter une libération, surtout quand le consommateur devient esclave du crédit, un homo debitor.
Et le consommateur s'efface devant le citoyen...
Roi le consommateur? Un pouvoir qu'il n'a pas. Plutôt un (faux) dictateur. Une avidité de jouissance, sans cesse inassouvie, sans perspective ni souci de l'intérêt général et du long terme.
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- Le marché manipulé
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-Relayé par Agoravox
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mardi 11 novembre 2014
Ronde de la réconciliation...
Un anneau fraternel...
.....Qui peut aussi symboliser le cercle vicieux et mortifère de 14-18, de la guerre nommée "grande"
Grande par son inutilité, ses souffrances sans nom, son bilan atroce, son héritage...
Un enchaînement diabolique, une course au désastre, qui déstabilisa la vie de tous, jusqu'au dernier son du clairon.
Une surdité stupéfiante
Jaurès fut assassiné deux fois. Montessori fut oubliée.
A ND de Lorette, de ça , on est passé à ça, ou ça, puis à ça et à ça...
Un anneau où tout le monde se retrouve
De la place est faite pour les futurs soldats encore inconnus
Commémorer encore?
_______________
« la guerre est un massacre de gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas » (P. Valéry)
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.....Qui peut aussi symboliser le cercle vicieux et mortifère de 14-18, de la guerre nommée "grande"
Grande par son inutilité, ses souffrances sans nom, son bilan atroce, son héritage...
Un enchaînement diabolique, une course au désastre, qui déstabilisa la vie de tous, jusqu'au dernier son du clairon.
Une surdité stupéfiante
Jaurès fut assassiné deux fois. Montessori fut oubliée.
A ND de Lorette, de ça , on est passé à ça, ou ça, puis à ça et à ça...
Un anneau où tout le monde se retrouve
De la place est faite pour les futurs soldats encore inconnus
Commémorer encore?
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« la guerre est un massacre de gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas » (P. Valéry)
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La belgique s'enflamme
Colère légitime
Ce n'est plus au temps où Bruxelles rêvait...♪♫♪
Outre-Quiévrain, on ne rêve plus...
... Avec une droite libérale au gouvernement et de sévères mesures d'austérité, dans un pays déjà ébranlé.
La NVA s'illustre encore (*). Avec Jean Jambon (sic!), ça pourrait être la boucherie...
C'est plus qu'un chagrin, c'est la colère.
Feu de paille ou lame de fond?
Nos amis belges sont réputés paisibles et débonnaires. Ils nous ont habitués à une gestion politique tranquille, faite de compromis, parfois surréalistes, à de longues vacances de pouvoir, à une grande résilience malgré une certaine montée des extrêmes. Mais cela pourrait changer.
Dans ce pays improbable (*) qu'on croit toujours dans l'impasse, ce fut une mobilisation exceptionnelle, pour changer les choses, sortir de la chape de plomb, contre l'austérité européenne, les inégalités qui se creusent, les graves "entorses" à la convergence européenne.
Il n'y a pas que le Luxembourg..."la Belgique, enfer fiscal pour les travailleurs, est un paradis fiscal non seulement pour le capital, mais aussi pour les grandes entreprises grâce, notamment, au mécanisme complexe des « intérêts notionnels ». Une étude réalisée en 2012 par le think tank Itinera, a montré que le taux d’impôt sur les sociétés n’était pas de 33,9 %, mais de… 9,8 %..."
"Alors que 100 000 personnes défilaient dans les rues, "on apprenait que les plus riches des familles et entreprises belges, couvertes par le gouvernement luxembourgeois, ont évité des milliards d'impôts grâce à des constructions offshore très sophistiquées. Parfaitement légal, mais tellement peu éthique." (CI)
______Mais sans humour (belge), que serait le royaume?_
(*) -_-Le socialiste wallon, Jules Destrée , interpellant le roi, en 1912 : " Sire, il n'y a pas de Belges."
- Bart De Wever : "Ce pays n'existe plus"_________________
Ce n'est plus au temps où Bruxelles rêvait...♪♫♪
Outre-Quiévrain, on ne rêve plus...
... Avec une droite libérale au gouvernement et de sévères mesures d'austérité, dans un pays déjà ébranlé.
La NVA s'illustre encore (*). Avec Jean Jambon (sic!), ça pourrait être la boucherie...
C'est plus qu'un chagrin, c'est la colère.
Feu de paille ou lame de fond?
Nos amis belges sont réputés paisibles et débonnaires. Ils nous ont habitués à une gestion politique tranquille, faite de compromis, parfois surréalistes, à de longues vacances de pouvoir, à une grande résilience malgré une certaine montée des extrêmes. Mais cela pourrait changer.
Dans ce pays improbable (*) qu'on croit toujours dans l'impasse, ce fut une mobilisation exceptionnelle, pour changer les choses, sortir de la chape de plomb, contre l'austérité européenne, les inégalités qui se creusent, les graves "entorses" à la convergence européenne.
Il n'y a pas que le Luxembourg..."la Belgique, enfer fiscal pour les travailleurs, est un paradis fiscal non seulement pour le capital, mais aussi pour les grandes entreprises grâce, notamment, au mécanisme complexe des « intérêts notionnels ». Une étude réalisée en 2012 par le think tank Itinera, a montré que le taux d’impôt sur les sociétés n’était pas de 33,9 %, mais de… 9,8 %..."
"Alors que 100 000 personnes défilaient dans les rues, "on apprenait que les plus riches des familles et entreprises belges, couvertes par le gouvernement luxembourgeois, ont évité des milliards d'impôts grâce à des constructions offshore très sophistiquées. Parfaitement légal, mais tellement peu éthique." (CI)
______Mais sans humour (belge), que serait le royaume?_
(*) -_-Le socialiste wallon, Jules Destrée , interpellant le roi, en 1912 : " Sire, il n'y a pas de Belges."
- Bart De Wever : "Ce pays n'existe plus"_________________
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