Le MILLION de visites est atteint. Merci de vos visites et de votre indulgence. En route pour la suite...si Dieu me prête vie!

lundi 14 septembre 2015

Pouvoirs et medias

MMedias et emprise des pouvoirs                                                
                                                       Le premier qui dit la vérité ♪♫♪
                    L'information la plus objective possible est essentielle pour la citoyenneté.
        Elise Lucet nous donne, une fois encore, un leçon de journalisme, au sein du quasi désert informationnel français.
    Un petite frange de la télévision et de la presse écrite dominante a encore (mais pour combien de temps?) un rôle à jouer dans sa fonction d'investigation, sur des sujets qui touchent tout le monde, de près ou de loin..
   Du courage, il en faut, pour traiter, à rebrousse-poil, un certain nombre de sujets soigneusement évités par ailleurs ou abordés superficiellement. Mais il faudrait plus. Cest peu dire.
         A l'heure où les medias sont en péril du fait d'une raréfaction inédite, d'une excessive concentration des organes de presse et des pressions que permettent les intérêts en jeu et des censures multiples qui s'exercent, directement et surtout indirectement...
...Le mimétisme conformiste finit pas devenir la règle, l'audace et la pugnacité une exception, et le devoir d'informer s'impose de moins en moins. La déontologie journalistique exige une autonomie parfois difficile à conquérir.
      Aux Etats-Unis, les medias, le pouvoir et l'argent achèvent leur fusion et le contrôle des grands  medias n'est pas nouveau.
                Les medias sont de moins en moins indépendants, s'installant bien souvent dans la futilité ou la servilité.
  On dit la presse  mourante.  Le journalisme de connivence domine, de manière ostensible ou masquée..
  ___Repenser le medias est une urgence, qui ne peut aller sans une remise en question des pouvoirs, des nouveaux chiens de garde...
       Les médias distillent de plus en plus une substance toxique pour la démocratie.
Ils inhibent le débat, formatent la pensée des responsables et assurent la promotion fugace d'improbables vedettes. Souvent impuissants, les journalistes assistent à la régression de leur métier et à la progression foudroyante de la médialomanie. C'est ce malaise profond que Pierre Servent dénonce dans La Trahison des médias. Dans une analyse au vitriol, il décrit les mécanismes d'un empire médiatique qui règne désormais sans partage sur les autres pouvoirs et trahit sa mission démocratique. 
    -Notre métier a mal tourné, disent Philippe Cohen et Elisabeth Lévy.  Qu'est-il donc arrivé au journalisme ? Les deux auteurs disent tout haut ce qu'on ne peut s'avouer dans les rédactions : leur métier a mal tourné ; la peur est devenue le premier carburant de la profession. L'industrie des médias est à présent dominée par quelques grands groupes, ce qui a contribué à écraser les individualités. Pour autant, si les journalistes se contentent de rediffuser la même information et la même vulgate en mille éclats de voix et de phrases, ils en sont aussi responsables.
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dimanche 13 septembre 2015

Une époque formidable...


Des vaches et des puces

Quand les vaches auront des puces

Le monde progressera...

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Pauvres cochons!

Il n'y a plus de place en prison
Pour les cochons, accusés injustement..
Dur d'être cochon!
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Les pirates reviennent

Ciel! ma bagnole...

Je perds le contrôle...
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Ciel! ma pile 

La technologie peut être vite désuète...

Mettre en réserve des pièces détachées!


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 Ils arrivent!

 Les nouveaux virus sibériens

No panic! Ils dorment encore...

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  Périlleuse fin de carrière!


Ouvrez votre parachute!


 Plus dorée sera la chute...
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samedi 12 septembre 2015

Au fil du net

*  Croquez des criquets
       Une nourriture du futur?

Un Etat dans la merde

Une incompréhensible migration 

Les migrants, une chance?
         Les point de vue divergent

Homo Naledi: une nouvelle espèce du genre humain

*  Nouvelles d'Athènes 

*  Escalade en Turquie

*  Monsanto condamné, malgré son lobbying

En Irlande du Nord, les fantômes de l’IRA resurgissent

Les dessous du 11 sept. (Flickr)
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Photos 
- Revue de presse
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vendredi 11 septembre 2015

Droit du travail: toujours en question

 Le débat se poursuit...
                             Dans la quasi-indifférence générale, sauf pour l'indigné de service d'Antenne2.
      Une  réforme à contre-sens?
                                             L'ouverture de la boîte de Pandore continue à alimenter les débats et à susciter des réticences et des critiques, même de la part de l'ancien ministre Pierre Joxe, pour qui «Le droit du travail est en miettes car le mouvement qui a lieu en ce moment en France, et pas seulement en France, est un mouvement de déconstruction du droit du travail.»
      Une "souplesse" ambigüe...
   La Tribune y voit, entre autres, un risque de "distorsion de concurrence", sans garantir une réduction quelconque du chômage.
   Il sont nombreux ceux qui, étant donnée la faiblesse de la représentativité des syndicats dans notre pays, du manque d'informations dans et sur les entreprises concernant leurs choix fondamentaux, estiment que la dominance contractuelle ne pourra jouer qu'en faveur des chefs d'entreprise dans de nombreuses secteur d'activité et dans les petites unités de production. Sans parler des ceux qui, dans les services, se trouvent en situation de fragilité, soumis plus que d'autres aux bas salaires. L'exemple allemand le montre clairement, sauf, paradoxalement, pour le domaine industriel.

_________________ "Jean-Denis Combrexelle a rendu mercredi son rapport sur la réforme du code du travail, prélude officiel à une loi pour 2016. Au programme, une révision de bout en bout du droit du travail, et une place centrale donnée à l'accord d'entreprise. Sa capacité à agir sur le chômage est largement contestée.
______ Manuel Valls, ainsi que Jean-Denis Combrexelle, auteur du rapport du même nom, se sont livrés mercredi à un exercice d’équilibriste terriblement périlleux : annoncer un bouleversement en profondeur des règles qui régissent le monde du travail, assurer que les salariés resteront également protégés, tout en admettant que les règles nouvellement négociées pourraient leur être défavorables, à condition que cela préserve l’emploi (le rapport peut être lu ici). Pour faire passer la pilule, il a donc fallu marteler encore et encore quelques idées longtemps réservées à la droite, mais désormais compatibles avec le logiciel socialiste : « C’est un fait : le code du travail est devenu trop complexe, parfois illisible, a justifié le premier ministre. Il faut plus de latitude par rapport à la loi, et par rapport aux normes. » Il faut aussi parier davantage sur « la confiance » entre les partenaires sociaux, « en misant sur la proximité »....
______ La négociation collective est donc bien le nouvel horizon et le niveau local, le bon étalon. Or c’est un postulat qui est loin d’être partagé. « Cette philosophie repose sur une série de faux-semblants, argue Pascal Lokiec, professeur à l'université de Nanterre, auteur d'un ouvrage sur le code du travail. Et en premier lieu cette idée que ce qui est négocié est forcément juste. Ce n’est pas toujours le cas, du fait même de la relation employeur et employés, de la faiblesse des organisations syndicales, mais aussi du taux de chômage. On a donc absolument besoin des garde-fous que sont le verrou de la loi ainsi que le principe de l’accord le plus favorable au salarié, qui s’applique en priorité. »
     Martine Billard, ancienne députée écologiste ayant rejoint le Parti de gauche, ferraille également depuis longtemps sur ces questions : « On utilise l’argument de favoriser la négociation collective, qui a les atours de la modernité, alors que celle-ci est déjà largement acquise dans le code du travail. Mais il s’agit de masquer une série de régressions à venir et des inégalités croissantes selon votre lieu de travail. Quand vous regardez de gros secteurs comme le commerce, ou les bureaux d’études, les conventions collectives sont très faibles, le taux de syndicalisation aussi. Le seul moyen pour les salariés de faire valoir leurs droits, c’est de se réfugier derrière la loi. » ...
    Déni volontaire ou cécité maladroite, la mission Combrexelle et le gouvernement ignorent a priori la multiplication des luttes sociales dures, la répression syndicale qui s’accroît, et surtout la pression que le chômage fait peser sur les collectifs de travail. Un paradoxe que relève la députée socialiste _____Selon Marie-Noëlle Lienemann : « Aucune des nouvelles propositions du rapport Combrexelle ne suggère de renforcer le nombre de salariés dans les conseils d’administration ou les pouvoirs des comités d’entreprise. » Rien non plus sur la faille béante en matière d’information et de consultation sur les choix stratégiques de l’entreprise, d’autant plus au sein des groupes internationalisés. Des éléments pourtant nécessaires à une négociation « à la loyale », un terme cher aux partisans des accords d’entreprises. 
___C’est aussi de cette manière que François Hollande a vanté la réforme qui en découlera. Le code du travail, « c'est ce qui protège » mais « aussi ce qui permet de créer de l'emploi », a déclaré le chef de l'État lors de sa dernière conférence de presse. « Nous donnerons toute la place nécessaire à la négociation collective et aux accords d'entreprise pour permettre justement qu'il y ait une meilleure adaptation du droit du travail à la réalité des entreprises », a-t-il ajouté.  Or il n’y a pas de consensus économique sur le lien entre la baisse du chômage, le retour de l’emploi, et la modification du code du travail. Le rapport lui-même n’établit jamais comment la prédominance de la négociation collective, au-delà de « moderniser le dialogue social », peut être un levier pour faciliter les embauches..." (Merci à Médiapart
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- " Moi Président"  : trois ans de dérégulation du droit du travail
-   Un code du travail en miettes
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jeudi 10 septembre 2015

La philosophie IKEA

Kit au cas par cas
                              Le bonheur est dans la cuisine.
    De Brest à Vladivostok, de Oslo à Shanghaï.
     La sagesse moderne est à la portée de tous...ou presque.
Soyons cool!
   Le meuble en kit mondialisé s'offre à nos désirs...
   ...Si nous Do it yourself (un peu)
        Même si on y  perd son suédois dans les notices et les vis, on peut toujours rester zen  au montage. Keep calm!
   Bien que made in China, on comprend (presque) les paternelles instructions.
       Toujours plus low, toujours plus cost, toujours plus green...
Ici ou en Inde...
     Dans le grand village mondialisé, tout se ressemble et rassemble les hommes dans le même élan de modernité heureuse.
Toujours facile à monter, mais aussi à démonter  
         Pour le montage fiscal, c'est une autre histoire...
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mardi 8 septembre 2015

La "maladie" des superinégalités

La médecine du docteur Stiglitz...
                                                     Le creusement prodigieux et l'accélération inédite des inégalités depuis trente ans n'est pas seulement une question de morale ou de justice sociale.
    C'est aussi un problème économique, une question qui met en péril la santé d'un pays, son équilibre,  sa production, son avenir.
      La concentration des fortunes entre des mains toujours plus réduites  a une incidence directe sur la condition des gens précaires ou pauvres, ou au salaire insuffisant, une consommation réduite, voire à une sous-consommation....sans compter toutes les dépenses qu'occasionnent les aides sociales, les coûts en matière de santé, par manque de moyens pour une nutrition correcte et des soins appropriés.
    Du simple point de vue du calcul économique, cette évolution est néfaste.
  Un point critique semble atteint, que confirment même des instances de tendance libérale.
_______  C'est pour cela que l'économiste Stiglitz peut parler métaphoriquement de maladie, en évoquant le cas américain:
          ...Quand je porte un jugement sur la santé de l'économie américaine, je dis qu'elle est vraiment malade, que c'est un échec. La hausse du PIB, la croissance, ne nous dit rien du bien-être de l'immense majorité des citoyens. L'économie doit être au service de la société, elle ne doit pas tourner au profit de 1% des gens.
  On voit les conséquences de cette situation quand on se penche sur la réalité de la vie de l'immense majorité. L'insécurité est en forte hausse, les gens ont peur de perdre leur maison, leur job... La réforme de la santé voulue par Obama va dans le bons sens, mais cela n'empêche pas le sentiment d'une grande insécurité....

  ... La productivité a augmenté ces 30 dernières années, aux Etats-Unis, mais que les salaires n'ont pas du tout suivi cette hausse. C'est totalement inhabituel. D'ordinaire, les salaires suivent la productivité. Pour rompre avec ce blocage salarial, il faut redonner aux salariés du pouvoir de négociation, limiter la capacité d'action des PDG. Je rappelle que la rémunération des patrons américains est passée de 20 fois le salaire ouvrier à 300 fois ce salaire... Et ce n'est pas une productivité en hausse qui aurait justifié cela. Les patrons de banques, qui sont les mieux rémunérés, ont une productivité négative, sur les dernières années !..
         Il ajoute que cette situation est lourde de crises nouvelles, notamment par le recours plus intense au crédit généralisé, devenu un piège incontournable pour les plus démunis, dans les pires conditions.
......La finance sort gagnante de ce système où les gens vivent à crédit, grâce aux intérêts perçus, aux commissions. L'argent va de la poche des Américains dans celles de banquiers. Le secteur financier est passé de 2,5% du PIB à 8% du PIB aux Etats-Unis. Sans apporter aucune amélioration à l'économie. Payer pour un meilleur moteur, cela peut-être intéressant. Mais payer toujours plus pour un système financier qui est de moins en moins efficace, voilà qui pose question. Un exemple : pour une épicerie de quartier, les seules commissions sur cartes bancaires représentent la moitié du bénéfice de l'épicier ! On comprend pourquoi les esprits les plus brillants se tournent vers les banques....
      Les inégalités ont un prix.
           Elles ont un effet destructeur. Causes et effets des crises, elles sapent la confiance et le développement. Tandis qu'au Royaume-Uni, le nombre de contrats zéro heure" ne faiblit pas.
        La rente et la finance-casino ont pris la pas sur l'investissement productif, source de richesses. La justice distributive, autant qu'il est possible, qui devrait aller de soi, a perdu sur tous les fronts
    Rockefeller, qui ne vivait pas de peu, avait autrefois préconisé aux Etats-Unis que le salaire des dirigeants d'entreprise ne dépasse pas 40 fois celui de leurs ouvriers; or le salaire moyen du PDG américain est passé de 85 fois le salaire moyen d'un salarié en 1990 à 500 fois en 2000. L'évolution a été similaire en Europe, et particulièrement en France »
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lundi 7 septembre 2015

Entre émotion et raison

 Détresse
              Comment parler avec justesse des réfugiés qui frappent à la porte de l'Europe?
            Combien de morts déjà, de vies ravagées?
      Depuis combien de temps?
   Il aura fallu quelques images pour susciter un élan d' émotion et de solidarité, qui nous réconcilie avec l'humanité, certes, mais qui n'est qu'éruptive et loin de l'ampleur du drame.. Des images, on en est abreuvé depuis longtemps...
    (Selon Macé-Scaron,  En 2014, a voulu montrer ce que représente le conflit syrien à l’échelle des pays du G7 en rapportant les chiffres de cette guerre à la population de divers pays du monde. s’est inspiré des derniers chiffres disponibles pour les rapporter à notre population. On compterait ainsi 11,5 millions de Français réfugiés forcés de quitter le pays. Ces chiffres sont terribles à l’image d’une nation. Mais, jusqu’à présent, peu de gens ont tenté de comprendre pourquoi ces deux derniers mois autant de Syriens se pressent aux marches de l’Europe, quittant même pour certains le Liban où ils étaient réfugiés. La réponse est à rechercher dans la crainte justifiée d’une victoire proche de l’Etat islamique, avec ses cortèges d’horreurs et de barbaries.)
      Une tragédie seulement plus visible que les autres, qui n'eurent pas de relais télévisés.
  Mais cette indignation admirable, quoique sélective, sera-t-elle durable?
Elle est en tous cas bien tardive et très inégalement répartie.
   L'élan du coeur est nécessaire dans l'urgence, mais le drame syrien ne date pas d'aujourd'hui et sa médiatisation n'a pas toujours  soulevé tant d'émotion.
    On pleure sur les causes tandis que certains gouvernements instrumentalisent, dans un sens où dans un autre, ce qui n'est pas un phénomène nouveau en Europe, et qui n'en n'est sans doute qu'à ses débuts.
     Le problème est politique et c'est le grand bazar en Europe  Les Européens peinent à s'accorder pour accueillir les 366.000 personnes au minimum qui ont traversé la Méditerranée depuis le début de l'année, selon l'ONU. Quelque 2.800 y ont laissé leur vie. Le Haut-commissariat aux réfugiés a appelé vendredi à la répartition d'au moins 200.000 demandeurs d'asile dans l'Union européenne. La Commission européenne va proposer la semaine prochaine de se répartir l'accueil de 120.000 réfugiés.
   Depuis des années; c'est au Liban, en Turquie...que les réfugiés se massaient dans des conditions indignes et on a laissé l'Italie, la Grèce, faire seuls le travail d'accueil, de survie, moyennant quelques subsides..
          Faute d'avoir su ou voulu traiter les causes de conflits générateurs de désordre et d'exode ( en Libye, en Irak, en Syrie...),  il faut bien assumer les conséquences humaines , selon les lois du coeur, comme nous avons accueilli les boot people en son temps.
    L'Europe a eu une action tâtonnante et timorée, a déversé une inflation de termes larmoyants ou "stratégiques", a déployé une attitude plus défensive que coopérative. Une solidarité en berne. 
       D'un  sommet à l'autre, on a voulu croire régler techniquement le problème. 
Toujours un temps de retard..Des intérêts divergents, jusque dans l'accueil, qui, parfois, comporte une dose d'opportunisme...Les USA ouvraient ou fermaient leurs frontières au gré de leurs besoins et Merkel n'ose évoquer l'opportunité d'une certaine main d'oeuvre dans une Allemagne qui se dépeuple.
  Le mot de "réfugiés" reste une abstraction et l'accueil ne fut pas toujours chez nous un modèle, dans la détresse qui était la leur, oubliant tous ceux qui abondèrent après guerre et constituèrent une partie de notre identité..
             C'est un descendant de réfugiés qui le dit: Dire qu'il a fallu qu'Aylan meure noyé pour que nos dirigeants, débordés par l'émotion planétaire face à ce gamin en qui chacun a reconnu le sien, sortent de leurs postures cyniques et prennent enfin la mesure de ce flot de détresse qui s'échoue à nos portes. Il est des déclarations compassionnelles bien trop tardives pour être sincères, mais au moins nous permettent-elles de nous pencher sur l'attitude qu'ont eue nos aïeux en de telles circonstances.
   Si l'Histoire de nos territoires est écrite d'une encre riche de mille sources, ma région Languedoc Roussillon / Midi Pyrénées est celle qui, en France, a été la plus fortement confrontée à la question de l'accueil des migrants au cours du XXe siècle.
Dès les années 1920, elle a fait face à l'afflux de réfugiés italiens fuyant devant Mussolini. Mes grands-parents furent de ce voyage et l'engagement anti fasciste de ma famille fut la cause première de cette migration. Mais surtout, nous avons connu l'exil des républicains espagnols, un événement politique considérable qui a marqué notre terre. Cette Espagne républicaine qui - comme disait Nougaro, a "en nous poussé un peu sa corne" - nous a, au travers de ses multiples descendants, transmis la mémoire et les valeurs de cet exil tragique. N'oublions pas que le 24 Août 1944 les premiers éléments de l'armée française qui libéraient Paris parlaient espagnol. Les soldats de la "Nueve" étaient tous des réfugiés.
     Plus tard, nos ports et nos villes accueilleront les vagues de migrants d'Algérie. Ainsi les eaux de Port-Vendres verront des milliers de rapatriés en déshérence débarquer en 1962, mais c'est leur installation sur le sol métropolitain qui permettra le développement des villes de Perpignan et de Montpellier, comme l'essor économique de nos campagnes.
  Cette histoire particulière est lourde de déchirements, mais elle fait notre force et notre identité d'aujourd'hui. (Gérard Onesta Mediapart)
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En 1685, les migrants français chassés par Louis XIV enrichirent l’Europe
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dimanche 6 septembre 2015

Une époque formidable..

 Cultivons notre jardin

En nous envoyant en l'air


Menu spécial pour voyage spatial
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Mon robot et moi

L'enfant fantôme

Voilà qui peut aider l'enfant pour de bonnes ou de mauvaises raisons...

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Silence!

Le silence est rare et précieux

Faudrait-il le payer pour en jouir?

Ecoutez...le silence 

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Bouteille à la mer

Rien ne vaut les vieilles bouteilles

Elles ont souvent beaucoup à nous dire


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No worry!

Noir, c'est noir...♪♫♪

Il y a un espoir!
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 Dangereux smartphone!

Attention aux  «smombies»
  

Ces personnes tellement concentrées sur leur smartphone qu'elles marchent sans savoir où elles vont.


Dans les nuages numériques...

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 Tous à vélo!

Chic! mon patron me paye un vélo

Boulot, vélo, (meilleur) dodo... 
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Les saints vont en enfer

Les Mormons n'en reviennent pas!

Ainsi le bon père fondateur étaient animé par un zèle missionnaire hors du commun!

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 Au revoir

Il nous quitte encore une fois

Bon vent en Biélorussie!

Gérard  vend tout et passe du beaujolais à la vodka

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 Vision papale

François veut changer de lunettes 

Il a des yeux comme tout le monde...

Il faut dire que pour changer la Curie, il faut une vue perçante...
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samedi 5 septembre 2015

Au fil du net

*  Ville en sursis

*  La propagande de Servier

*  Echos d'Athènes 

*  On pouvait le redouter 

*  Nouveaux salariés  potentiels

1945 : le G.I. civilise le "Jap"

EPR de Flamanville: attendre encore...Les  Chinois  nous dépassent

*  Lève-toi et marche!

BP en action

La Chine dans la Seconde Guerre mondiale
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Photos 
- Revue de presse
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vendredi 4 septembre 2015

Travail : le droit ou le contrat

 Droit du travail: où va-t-on?
                                              Que le code du travail soit à simplifier, à clarifier, à rénover, à adapter, c'est sans doute nécessaire.
    Du moins sur certains points. Il est dans la nature du droit de s'adapter au cours du temps, qui changent les situations.
      Mais que, dans la hâte et la fébrilité médiatique, sous prétexte de "modernisation", de flexibilité, ce soit l'occasion de donner un coup de balai sur des principes qui ont fait leur preuve au cours de l'histoire contre les risque toujours présents d'arbitraire patronal, voilà un risque majeur, surtout à l'heure où la dérégulation tend à s'imposer partout, au nom d'une liberté d'entreprendre aux présupposés souvent discutables.
On connaît toute l'importance du droit du travail dans l'histoire du mouvement ouvrier depuis le 19° siècle.
      A l'heure où la précarité sous toutes ses formes connaît une avancée inédite.
Au moment où les normes (ou l'absence de normes) de type libéral tendent à gagner de nombreux pays voisins ou de nouveaux secteurs d'activité, il importe d'être vigilant.
  Faudrait-il imiter l'Allemagne et ses lois Hartz, impulsées par Schröder, mais demandées par le patronat libéral pour réglementer le chômage?
        Faudrait-il suivre la pente anglaise de libéralisation depuis l'ère thatcherienne, débouchant aujourd'hui sur l'invention cameronienne du "contrat zéro heure"?...
     Le traité de libres échange transatlantique risque de nous entraîner vers de plus graves menaces pour le droit du travail et l'action syndicale.
     On a tout lieu de craindre que sous des dehors novateurs et progressistes se cachent des tentatives pour gommer de plus en plus de règles considérées comme désuètes.       Vouloir passer du droit au contrat n'est pas anodin, même si c'est au nom d'une prétendue défense des intérêts des travailleurs...surtout dans les unités productives de faible dimension.
    La réforme en cours, qui jusqu'ici s'est déroulée de manière brouillonne (loi Macron), où la question du travail du dimanche côtoie d'autres mesures sans rapport, ouvre déjà une boîte de Pandore.  On veut aller vite sous prétexte de modernisation et de productivité.
       Certes, le débat est encore ouvert et il y a pas accord total sur tous les points, mais il est à craindre que de glissements en ambigüités, on ne détricote le code pour le rendre plus light et attractif, pour le plus grand plaisir de Mr Gattaz...A force de pencher..
     Entre le rapport Terra Nova et les propositions lourdes de dérives de l'institut Montaigne, c'est la valse hésitation, malgré les points communs. (*)
    ...Malgré ces parcours différents, les lois Macron et Rebsamen ont bien des points communs. Elles traitent toutes les deux principalement du travail et de l’emploi, parmi une kyrielle d’articles qui relèvent davantage de la liste d’épicerie que d’une véritable orientation politique. Ainsi la loi Macron place, dans le même texte, le fait d’élargir considérablement le travail dominical et la manière dont une copropriété décide de raccorder son immeuble à la fibre optique…
Ce faisant, le gouvernement a considérablement dévoyé l’exercice législatif, mais surtout noyé les acteurs. À ce jeu-là, c’est souvent les moins armés qui perdent, comme l’illustrent la faible ou trop tardive mobilisation des salariés et l’offensive payante des professions réglementées.
Ces lois fourre-tout, comment seront-elles appliquées ?..
......Un dernier article inquiète beaucoup l’aile gauche du Parlement : le gouvernement est autorisé à prendre par ordonnance (c’est-à-dire sans passer par une autre loi) une série de mesures pour notamment « abroger les dispositions devenues sans objet et assurer la cohérence rédactionnelle dans le code du travail et entre le code du travail et les autres codes ». Cet article, introduit dans un contexte lancinant de remise en cause du code du travail – ce livre « obèse et indigeste », selon Robert Badinter –, félicité par p. Gattaz, laisse augurer encore de nombreux changements d’ici la fin de l’année...
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(*) ..Mis en orbite en juin avec la sortie du livre de Robert Badinter et d’Antoine Lyon-Caen, Le Travail et la loi, la réforme du code du travail s’impose comme le sujet politique de cette rentrée. À La Rochelle, lors de l’université d’été du PS, le premier ministre Manuel Valls a martelé sa volonté de bousculer le code, quitte à essuyer quelques sifflets des militants les plus frondeurs. La publication en cascade de rapports cette semaine, prélude à une loi probablement pour le premier semestre 2016, conforte cette direction.
    C’est l’Institut Montaigne, think tank classé à droite, qui a dégainé le premier, avec plusieurs propositions chocs censées simplifier considérablement le code du travail et fluidifier le marché de l’emploi. Moins sulfureux sur la forme, mais vraisemblablement lu avec davantage d'attention par l'exécutif, le rapport commis par le juriste Jacques Barthélémy et l'économiste Gilbert Cette pour la fondation Terra Nova va grosso modo dans le même sens.
     Sur le constat de départ, d’abord : c’est le code du travail qui bride le « dynamisme économique » et explique le taux de chômage massif en France, tout élément de conjoncture mis à part. Tous ceux qui « persistent à attribuer le chômage massif à une insuffisance de la demande et recommandent en conséquence une augmentation de la dépense publique » sont des simplistes, qui « nient les aspects factuels ». Autre gros défaut du code à la française, il ne serait pas suffisamment protecteur pour le salarié, et même bien trop complexe pour ceux censés les défendre. « Je défie quiconque, universitaire, syndicaliste ou inspecteur du travail, de me dire qu’il connaît ne serait-ce qu’un quart du code du travail », a lancé Jacques Barthélémy, taclant au passage le pétulant Gérard Filoche, l’un de ses adversaires les plus farouches. Il faut donc « changer de modèle », et tant pis si les syndicalistes eux-mêmes sont globalement unanimes pour dire que la réforme du code du travail est loin de constituer une priorité.
     Tout revoir, donc, et en premier lieu la primauté de la loi sur le contrat.  
          La France a effectivement pour tradition d’accorder à la règle nationale (le code du travail) un statut prépondérant sur les accords signés aux niveaux de la branche professionnelle, voire de l’entreprise. Les rapports Terra Nova comme Montaigne sont sur ce point unanimes. Ils veulent que les accords d’entreprise ou de branches constituent désormais les échelons prioritaires. L’Institut Montaigne va très loin en demandant une diminution drastique du nombre de branches et en s’appuyant quasi essentiellement sur la négociation au niveau de l’entreprise. Les experts mandatés par Terra Nova se veulent plus rassurants : il n’est pas question de faire table rase du passé, et de créer un vide juridique où tout serait à reconstruire. « Là où il n’y aura pas d’accord collectif, le droit général s’appliquera », rappelle Gilbert Cette. Mais dans leur ouvrage, la bascule est décrite noir sur blanc. « La logique proposée, dans un premier temps, est de faire de la dérogation conventionnelle la règle. Et dans un second temps, le droit réglementaire deviendrait supplétif du droit conventionnel. »
La possibilité de déroger au code du travail n’est pas nouvelle. En effet, depuis les lois Auroux en 1982 et Fillon en 2004, il est déjà possible de passer par-dessus le code dans un certain nombre de cas, par le biais d’un accord de branche ou d’un accord d’entreprise. Les lois Aubry sur les 35 heures ont également consacré le principe de négociation locale sur le temps de travail. Ces textes n’ont pour autant jamais renversé à ce point la « hiérarchie des normes », un principe hexagonal qui veut que la dérogation locale ne peut exister que si elle est davantage favorable au salarié.
     La première réelle anicroche à ce postulat de base date de la création des accords de maintien dans l’emploi (AME) par le biais de l’ANI (une réflexion à laquelle ont participé Gilbert Cette et Jacques Barthélémy). Ils sont censés permettre, en cas de grosses difficultés économiques, à une entreprise de négocier à la baisse un accord sur la durée du travail et la rémunération en échange d’un maintien de l’emploi. Mais ces accords sont limités à deux ans, et n’ont d’ailleurs pas trouvé beaucoup d’entreprises prêtes à tenter l’expérience (une petite dizaine seulement ont été signés depuis leur création en 2013). C’est pourtant bien le modèle défendu par les deux auteurs, une fois les « rigidités » levées. Ce type d’accord pourrait intervenir à tout moment, devrait n'avoir aucune durée limitée, et pouvoir se passer d'un engagement formel sur le maintien de l’emploi. Les deux auteurs vont même plus loin, ouvrant la brèche d’une intense polémique : impossible pour le salarié de refuser de signer un AME, ou alors au risque d’un licenciement sec (et non plus économique, plus favorable sur le plan des indemnités, comme aujourd’hui).
     Pour se prémunir contre les accusations d’ultra-libéralisme, Cette et Barthélémy ont sorti l’artillerie lourde, en s’appuyant de manière assez classique sur le modèle allemand : il s’agit de créer un climat propice à la conclusion de tels accords, de se battre à la loyale en donnant des armes aux deux parties. Tout accord signé devra être porté par un syndicat bénéficiaire de plus de 50 % d’audience dans l’entreprise (au lieu de 30 % aujourd’hui), le syndicalisme doit globalement se renforcer (éventuellement par le biais d'un chèque syndical comme en Belgique), les salariés être mieux informés et leurs élus plus formés. Par ailleurs, Jacques Barthélémy a rappelé que tout cela ne serait possible qu’accompagné d’une refonte de la protection sociale, dans la veine de la flexisécurité promise par le gouvernement.
      Mais la France n’est ni l’Allemagne, ni le Danemark. « Une contractualisation accrue est un jeu dangereux, vu l’état des forces syndicales et du rapport de force dans les entreprises aujourd’hui », met en garde Gilles Auzero, professeur de droit à l’université de Bordeaux. « Renforcer le pouvoir des syndicats dans la négociation ne se décrète pas. Ils ne vont pas devenir forts comme par miracle, complète l’économiste Jacques Freyssinet. La question des moyens est essentielle. Cette et Barthélémy sont assez intelligents pour le dire mais c’est souvent un point qu’évacue au final le gouvernement. Dans les faits, en cas de réforme, qu’en restera-t-il ? »
« L'idée que l'on puisse simplifier le droit du travail en simplifiant le code du travail est un mythe absurde. La complexité du droit reflète la complexité des rapports de travail avec de multiples statuts soumis à des règles différentes, poursuit Jacques Freyssinet. Si on sabre dans le code du travail, on va transposer cette complexité dans les accords collectifs. Aux États-Unis, vous avez des conventions collectives qui font des centaines de pages car justement, il n’y a pas de code du travail. L’autre possibilité, c’est un développement exponentiel des jurisprudences. »...
    ....À terme, sera-t-il possible de tout décider au sein de l’entreprise ? Là où les experts de Montaigne taillent dans le vif (tout ou presque est négociable), ceux de Terra Nova font dans la dentelle : « Il y aura bien sûr des limites à la négociation locale, celles relatives à l’ordre public, aux droits de l’homme, aux règles supra-nationales », liste Gilbert Cette. Mais l’obligation de santé et de sécurité, les discriminations, l’obligation de réduire les inégalités hommes-femmes, pour ne citer que quelques exemples, seront-elles sanctuarisées, une fois la boîte de Pandore ouverte ? Le juriste et l'économiste bottent en touche : aux politiques d'en décider, si la réforme a lieu. L’exemple du salaire minimum est révélateur de cette ambiguïté : alors qu’il propose carrément une possible dérogation au Smic par « accord de branche étendu » ainsi qu’une modification des règles de revalorisation, le rapport insiste dans le même temps sur une « meilleure articulation avec les dispositifs type revenu minimum, plus adaptés pour lutter contre la pauvreté ».
« Le monde du travail, avec l’introduction des nouvelles technologies et du numérique, pousse vers une autonomie de plus en plus grande des travailleurs, conclut Jacques Barthélémy. Les frontières entre salariés et indépendants vont peu à peu s’estomper. Le code actuel, conçu pour réglementer le travail à l’usine, crèvera avec elle, qu’on le veuille ou non. » Cette impérieuse nécessité de réforme est un discours que l’on retrouve dans la bouche des dirigeants socialistes, depuis le début du quinquennat. La proximité idéologique est d'ailleurs manifeste entre les deux experts et le gouvernement. Gilbert Cette, exerçant à la Banque de France, a conseillé François Hollande pendant les présidentielles et co-préside un séminaire pour les ministères du travail et du trésor. Il a été sollicité, tout comme Jacques Barthélémy, à plusieurs reprises sur la refonte du droit du travail ou la question du salaire minimum. Jacques Barthélémy est d’ailleurs, par le biais de son cabinet d’avocats, un conseiller assidu des milieux patronaux, proche de la CGPME pour laquelle il assure des formations. Quant à Terra Nova, la fondation joue avec constance son rôle de boîte à idées d’un PS réformé.
      Ce rapport est donc le prélude logique de la mission confiée au mois d’avril par le premier ministre à Jean-Denis Combrexelle sur la place de la négociation collective vis-à-vis du code du travail. Ses conclusions, attendues comme le messie par le gouvernement, devraient servir de base à une nouvelle loi sur le travail. Jacques Barthélémy, avec gourmandise, a d’ailleurs glissé ici et là que Jean-Denis Combrexelle, conseiller d’État et ancien directeur général du travail, « pourrait aller plus loin sur un certain nombre de points »... (Merci à Mediapart)
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