Le MILLION de visites est atteint. Merci de vos visites et de votre indulgence. En route pour la suite...si Dieu me prête vie!

jeudi 22 décembre 2016

La Chine reprend la route

....Vers l'Ouest
                    Le chantier continue sur plusieurs fronts à la fois.
          Les Han avaient commencé une aventure commerciale multiforme et florissante, abandonnée autour du XIV° siècle.
    Un projet titanesque est de nouveau en route, avec plusieurs tracés différents, un maillage diversifié, soutenu par des fonds importants.
       Un gain appréciable sur le trajet maritime, dominant jusqu'ici. Pékin voit loin.
Un programme lancé dès 2013
      Un maillage diversifié de routes et de voies ferrées destiné à densifier et à accélérer les échanges internationaux sur  l'Asie centrale et l'Europe, à sécuriser les approvisionnements.
    Un projet annonçant des  mutations prévisibles.
          Une machine à exporter, Mais pas seulement:
  Ce mégaplan d'infrastructures ne peut être considéré dans sa seule dimension économique, fût-elle importante. Il se conçoit tout autant comme un vaste programme géopolitique, un projet fédérateur qui profite à tous. Au passage, la Chine en profite pour redorer son image. Cela est particulièrement vrai avec l' Asie du Sud-Est où la Chine est en conflit avec les pays limitrophes de la mer de Chine du Sud. Les projets changent la donne et permettent à Pékin de faire d'une pierre plusieurs coups : « En impliquant les pays de la région, la Chine construit l'avenir avec eux », explique Sophie Boisseau du Rocher, chercheuse associée à Centre Asie de l'Ifri. Oubliée la démarche expansionniste, place à la coopération. C'est tout le sens de la visite qu'effectue actuellement Rodrigo Duterte, le président philippin en Chine.
     Vaste projet de conquête économique, qui va booster et élargir l'éconmie-monde.
           Qui n'est pas sans inquiéter les intérêts US.    Sur terre et sur mer.
                           Vers un monde qui bascule?
                                        
                                               Si tu veux t'enrichir, construis une route.
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mercredi 21 décembre 2016

Christine: coupable?...

....Oui, mais pas trop quand même
          Faut c'qui faut
                 Elle a déjà bien du souci, avec le FMI
         Faut qu'on la-garde.
    Voilà qu'on lui cherche noise.
Pour quelques euros concédés à un Bernard lésé.
Une broutille dans la richesse nationale.
  Elle n' avait pas fait attention...c'est tout
    Un manque le diligence, comme Neelie? Pas de quoi fouetter un chat;
      L'ex-Reine de Davos  est aujourd'hui affligée par cette histoire,  et ne comprend pas cette  polémique.
  Manquerait plus qu'elle nous fasse une déprime.
  Le président d'Anticorp n'est pas très gentil, qui demande la suppression de la juridiction d'exception partiale, ou cette justice à deux vitesses dont elle aurait profité. 
     D'après mes calculs, si je ne payais pas mes impôts pendant 235 294 ans, j'arriverais à une négligence équivalente à celle de Lagarde, dit un internaute jaloux
       Il n'y a pas de quoi être  scandalisé par cette affaire.
           Et F. Bayrou est vraiment un  abruti.   Comme dit  Bernard avec raison.
    Christine, elle, est pourtant d'une lucidité à toute épreuve et se démène à Washington pour refondre l'injuste système financier.
    Enfin, c' est ce qu'elle disait à une époque..
                  Et puis, la Cour de justice de la République  en vaut bien une autre.
           Même si certains ont la critique facile, en prétendant que : " seuls trois responsables publics ont été reconnus coupables en 23 ans. En juillet 2004, l'ex-secrétaire d'Etat aux Handicapés Michel Gillibert a été condamné à trois ans de prison avec sursis pour escroquerie, puis, en avril 2010, Charles Pasqua, en tant qu'ancien ministre de l'Intérieur, a écopé d'une peine d'un an de prison avec sursis dans une affaire d'abus de bien social. Enfin, en 1998, dans le cadre de la tentaculaire affaire du sang contaminé, l'ancien secrétaire d'Etat à la Santé Edmond Hervé a bien été "déclaré coupable" mais… a été dispensé de peine, tout comme Christine Lagarde lundi....
  Depuis sa création, la CJR est une juridiction controversée. Elle a été créée pour mettre fin, en théorie, aux polémiques sur l'impunité des ministres. Or, les douze parlementaires qui y siègent sont des juges, pas des jurés. Leurs voix, bien plus nombreuses, valent celles des trois magistrats professionnels. Les responsables renvoyés devant la CJR sont donc jugés par leurs pairs, voire leurs collègues de banc au Parlement.
   Autre point de polémique, un décret de 1995 prévoit que les juges perçoivent une indemnité lorsque la CJR siège. Mais celle-ci n'a jamais été révélée et, malgré les demandes de nombreuses associations anti-corruption, personne ne sait combien touche un juge de la CJR pendant la durée de son procès. Seule donnée connue : le budget annuel de l'instance qui s'élevait en 2016 à 861.500 euros.
   Les verdicts même de la CJR posent problème et ce, depuis son premier procès, celui de l'affaire du sang contaminé. Pendant les audiences, l'ancienne ministre Georgina Dufoix avait estimé qu'elle était "responsable mais pas coupable". Une formule reprise mot pour mot dans le verdict de ce procès pour justifier la non-condamnation - malgré sa reconnaissance de culpabilité - d'Edmond Hervé...
     L'association Anticor "demande depuis longtemps la suppression de cette juridiction d'exception, partiale. Cela aboutit à des décisions absurdes avec des gens coupables mais pas condamnables". Et, depuis le début des années 2000, la classe politique abonde elle-même en ce sens. L'ancien Garde des sceaux Robert Badinter estimait en 2010 ainsi qu' "il n'y a pas de raison que les ministres soient jugés [...] autrement que des citoyens ordinaires".
    Supprimer la CJR était d'ailleurs l'une des promesses de campagne de François Hollande. "Les ministres sont des citoyens comme les autres (…) Ils n'ont pas besoin d'une protection particulière", avait ainsi déclaré le candidat Hollande le 6 février 2012. Une fois Président, il n'a jamais lancé la réforme constitutionnelle nécessaire, pour laquelle il aurait fallu réunir une majorité des trois cinquièmes de l'ensemble des députés et sénateurs. Ce qui semble politique"
                      Mais justement, Christine n'est une justiciable comme une autre..
          On allait tout de même pas la traîner en correctionnelle!
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mardi 20 décembre 2016

Petit tour d'horizon.

__  Au Parlement européen, une domination allemande sans partage.:
diecianniconleurointasca                                 ...Force est de constater que cela n'a rien conjuré. L'Europe est très allemande. Elle l'est devenue progressivement à la faveur de plusieurs événements  : la réunification d'une part, la création de l'euro d'autre part, car cette monnaie favorise l'économie allemande au détriment des autres. L'élargissement à l'Est enfin, qui a intégré les PECO (pays d'Europe centrale et orientale) à l'Union européenne, PECO dont Berlin est ainsi parvenu à faire la base arrière de sa puissante industrie... 

__    Europe fédérale:  une utopie sans avenir?
                                ...Il y avait clairement un défaut de fabrication de l’euro, les concepteurs le savaient et beaucoup l’ont reconnu après coup, comme Romano Prodi par exemple. L’architecture institutionnelle permettant de faire fonctionner une zone monétaire n’avait pas été mise en place dès le début, mais sans doute volontairement, en faisant le pari qu’on y viendrait nécessairement dans le futur. C’est la politique de l’engrenage très bien décrite par Coralie Delaume, qui conduit à ajouter de nouveaux éléments au fur et à mesure, et notamment à l’occasion de certaines crises, sans possibilité de retour en arrière et sans que jamais l’objectif final ne soit clairement explicité ni débattu.
        Pourtant, il aurait fallu que le cadre institutionnel soit achevé pour pouvoir réagir en 2007 dans une logique fédéraliste et non du chacun pour soi...


__  La route vers Mossoul

__  Fin du "mirage israëlien"?
                    Une montée de la pauvreté
                          Un boycott  intellectuel légitime pour Eyal Seval
          Inquiétant: Trump à fond pour la colonisation.

__ Faut-il brûler Facebook?
                                            ...Le sociologue spécialiste des réseaux sociaux Antonio Casilli, maître de conférences à Telecom ParisTech et chercheur au centre Edgar-Morin de l’EHESS, explique de son côté, sur son site, que ce qui a fait élire Trump, ce ne sont « pas les algorithmes, mais des millions de “tâcherons du clic” sous-payés ». 

 __  Foot:une pieuvre aux connexions mafieuses -
                                                   Doyen Sports, l’un des plus gros fonds d’investissement du football européen, est contrôlé par une famille d’oligarques kazakho-turcs aux connexions mafieuses. Elle blanchit son argent aux îles Vierges britanniques.

__ Quand les robots font du journalisme 

__  « L'évasion fiscale n'est pas un dysfonctionnement de l'économie, elle est au cœur de l'économie
             Les multinationales du numérique – qui ont pour objectif de produire des profits contre les États et si possible sans payer d’impôts – exercent une puissance considérable dans le monde. La finance a pris le pouvoir en lieu et place d’États qui ont capitulé ou signé des accords avec ce monde-là. L’intérêt général ne devrait pas être négociable."
                   Dix fois le PIB annuel de la France...
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lundi 19 décembre 2016

Alep: de deux ou trois choses...

 ...Généralement tues ou oubliées
                                                  Et qui se rappellent peu à peu à nous.
            Pleurer sur Alep est légitime, battre sa coulpe jusqu'à l'excès est contre-productif et aveuglant.
    Il y a un temps pour la déploration et un temps pour l'analyse, qui arrive bien tard.
    Car la tragédie syrienne, qui ne sera pas terminée avec la fin des affrontements de Alep-Est, pouvait être évitée. Maintenant, l'arrêt d'une machine devenue folle et aux composantes de plus en plus compliquées et embrouillées va demander un temps peut-être infiniment long et laissera de toutes façons des blessures profondes, dans ce pays où la vie communautaire n'était pas source d'affrontements, malgré l'extrême variété des origines et des croyances. Entité qui porte la marque de l'Occident.
    Après le flot des (des)informations qui ont fait le lit de la confusion, malgré quelques autocritiques tardives, on est aujourd'hui plus à même de discerner une vérité plus complexe que celle que la plupart des médias ont diffusé dans un suivisme sans recul par rapport à la ligne diplomatique officielle du moment et dans un conformisme confondant vis à vis de la voix de son maître du Quai d'Orsay.
Il est temps d'écouter d'autres voix, même si ce doit être toujours avec prudence
     Comme ici dans ce bon débat sur Alep, dans 24 Heures en Questions  sur LCI.
             Certaines réponses et points de vue  peu habituels pour ceux qui ne lisent que le Monde ou Libération avaient déjà été données depuis un moment par un chercheur de Tours, faisant une analyse des véritables enjeux et le bilan de nos erreurs depuis le début, de nos préjugés et de nos parti-pris, Frédéric Pichon, notamment, dans un livre qui a fait peu de bruit mais qui est celui d'un excellent connaisseur de la Syrie, du Levant et du MO en général, où il se rend souvent. Un texte au titre plutôt euphémique, car il est aussi accusateur, notamment à l'égard de la nouvelle diplomatie française qui, déjà sous Sarkozy, a joué le mauvais cheval, aveuglée par ses intérêts à courte vue au Qatar et en Arabie Saoudite.: Pourquoi l'Occident s'est trompé.
    On n'oubliera pas les quelques analyses faites ici pour mieux clarifier des positions simplistes, uniquement moralisantes ou orientées, comme le faisait à sa manière l'Independent.  En n'oubliant pas l'ancien postulat selon lequel la première victime de la guerre est la vérité.
        On peut essayer de s'en approcher en écoutant, avec la prudence critique qui s'impose toujours, d'autres voix..à discuter elles aussi.  L'analyse du libano-américain Nassim Taleb mérite un détour.
                     En se souvenant, comme disait R.Aron, que "Ce n'est jamais la lutte contre le Bien et le Mal, c'est le préférable contre le détestable" ou H.Védrine, que "En fait, ni l'hubris des USA d'aujourd'hui, ni l'ingénuité des Européens, ni l'idéalisme des Français et leur goût persistant pour la grandiloquence ne fonctionnent vraiment."
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dimanche 18 décembre 2016

Une ville malade de l'eau

Les effets de la crise, de l'incurie, de la privatisation d'un service public fondamental
                L'eau, c'est la vie.
                         L'accès à une eau de qualité est un des premiers droits vital.
         A Flint, la dégradation de la qualité de l'eau, devenue dangereuse, est la conséquence directe de l'appauvrissement de la cité, qui fut pourtant un des fleurons de Général Motors. Les délocalisations des grandes firmes automobiles, conséquences de la crise de 2008, ont laissé un lieu de friches urbaines et de pauvreté galopante.
    Comme à Détroit, qui entame enfin un certain renouveau, des zones entières de la ville sont à l'abandon, dans le pays où la concentration de la fortune privée est à son zénith. Le principe toujours moins d'Etat étale ses effets..
       Reflet d'une pauvreté, dont la population noire est surreprésentée, à resituer dans le cadre de l’histoire de la désindustrialisation, de la paupérisation, de l’austérité. L’histoire, aussi, de la discrimination à l’encontre des plus pauvres et des Noirs américains, qui sont d’ailleurs souvent les mêmes. Pendant un an et demi, entre avril 2014 et l’automne 2015, les habitants de cette ville de 100 000 habitants située au nord de Détroit (Michigan) ont utilisé et consommé une eau contaminée au plomb.
     Si le problème est enfin en voie de résolution, après une longue incurie, les conséquences sanitaires sont encore incalculables.
    La crise sanitaire continue.
       La privatisation de ce service de base n'a rien arrangé, bien au contraire. L'eau est trop précieuse pour être confiée à des entreprises privées ou à des municipalités ruinées ou corrompues.
  Veolia, notamment, s'est trouvé mis en cause dans ce scandale de grande ampleur, comme à Pittsburgh::
"Depuis le mois d’octobre, Flint est à nouveau connectée au réseau de distribution d’eau de Detroit, tandis que le Michigan a débloqué 240 millions de dollars (211 millions d’euros) pour tenter de résoudre les conséquences du scandale. Selon la plainte, les dommages réclamés par la justice, qui pourraient, dans le cas de Veolia et LAN, s’élever à plusieurs centaines de millions de dollars, devraient être utilisés pour remplacer les kilomètres de canalisations endommagées."
     Mais la ville ne connaît pas que ce malheur  ( it's not just about the water).
               Elle est classée comme une des plus violente qui soit :
                              Ceci explique cela.
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samedi 17 décembre 2016

Futur PDG de l' US Firm

On ne sera pas déçu.
                 Trump fait son marché...dans le monde des milliardaires et du big-business
        C'est en cours. Il n'a pas trop de mal à trouver.
     Les jours d'après vont être surprenants.
Mais pas pour tout le monde.
    Malgré les provocations et les contradictions, propres à créer l'incertitude et l'inertie, le milliardaire de l'immobilier prépare une nouvelle construction, massive celle-là: celle d'une Amérique rénovée selon ses vues.,.
        Après avoir beaucoup démoli.
   La Trump Team, jouant sur le désir de changement qui l'a fait élire, annonce un avenir incertain, mais certainement pas progressiste, conforme aux intérêts des gens modestes ou des classes moyennes qui l'ont élu, jouant sur les "insuffisances" des équipes précédentes et la dégradation du
bâtiment hérité.
            En cinq semaines, M. Trump a écarté les poids lourds de la politique traditionnelle qui ont aidé à le faire élire : Newt Gingrich, Rudy Giuliani ou Chris Christie, aucun n’a été retenu. Il a nommé un climatosceptique à la tête de l’Agence pour l’environnement, un adversaire du salaire minimum et des syndicats comme ministre du travail, un protectionniste au département du commerce, et, au Trésor, un banquier qui a su prospérer pendant la crise financière. Il n’a rien fait pour lever les inquiétudes sur les innombrables conflits d’intérêts apparus depuis son 
           Jolie performance!
   Malgré son opposition de forme à  la haute finance, qui n'a pas eu trop à souffrit des présidents précédents,  il ne trouve rien de mieux que de nommer un banquier de Goldman Sachs à son conseil économique.  Pourtant il avait dit: « Je les connais les banquiers de Goldman Sachs ! Ils exercent un contrôle total sur Hillary Clinton ! » 
      Les  hommes de l'honorable maison sauront le conseiller... On a vu ce que pouvaient donner les pressions des banques sur H. Clinton et même avant.
      Ils ont déjà fait leur preuve.
  Le PDG d’Exxon  comme secrétaire d'Etat, il fallait oser, comme confier à un adversaire résolu des       questions écologiques un des meilleurs lobbyiste des pontes de l'énergie à l'Agence dite le l'environnement... Le mot d'ordre: Drill, Baby! va revenir sur le devant de la scène, comme à la belle époque des néoconservateurs texans.
       On pouvait s'y attendre, mais là, il dépasse les espérances.des plus nantis.
    Rien que des hommes si éminemment politiques, fiables, modestes et tout à fait désintéressés...
Blague à part, la magie opère encore pour l'instant, selon le journaliste Chris Hedges , mais les réveils seront douloureux.
   Même s'il est très difficile d'anticiper l'avenir et d'éventuels retournements et échecs.
           Dans sa construction en dur, sa forteresse, Trurmp pourra-t-il résister?
     Quand on regarde de près certaines de ses fréquentations, on peut légitimement s'inquiéter, pas seulement si on est citoyen américain...
                                                       ...Donald Trump a certes multiplié les signaux les plus déboussolants, en nommant par exemple à la tête de l’Agence de protection de l’environnement un climato-sceptique renommé, Scott Pruitt, dont la carrière politique a été depuis des décennies financée par le lobby de l’industrie pétrolière. Andrew Puzder, le nouveau Labor Secretary, ministre du travail, n’a même pas été choisi dans l’industrie, cœur de la rhétorique trumpienne, mais en sa qualité de titan du fast-food, un secteur décrié comme le plus antisocial d’Amérique par le gouvernement Obama, et de surcroît publiquement hostile à toute augmentation du salaire minimum national.
   À la santé, ce n’est autre que Tom Price, représentant de l’Alabama au Congrès et ancien chirurgien orthopédique, hostile au planning familial dont il veut interdire le financement par l’État fédéral, et détracteur de la première heure de l’assurance santé conçue par Obama, « typique d’un État étouffant et oppressant ».
  Au ministère de l’éducation ? Trump a choisi Betsy DeVos, fille du premier équipementier automobile du Michigan, épouse d’un des héritiers du géant de la distribution Amway, une philanthrope engagée depuis vingt-cinq ans dans la promotion de la « liberté scolaire », les subventions des familles défavorisées désireuses d’opter pour des écoles privées ou des « charter schools » autonomes dissidentes du « monopole gouvernemental sur l’éducation ». Les quelque 3 millions de dollars de fonds de campagne qu’elle a versés entre autres à Trump, en 2016, ont pu contribuer à son entrée au gouvernement…
     Mais d’autres postulants ont plus profité encore de leur loyauté envers le présidentiable. Lynda McMahon, ancienne réceptionniste, aujourd’hui patronne de World Wrestling Entertainment inc., une entreprise de 600 employés fondée avec son mari Vincent pour la promotion de matchs de catch, a versé 6 millions de dollars à la campagne de Trump, ami et partenaire en affaires depuis plus de vingt ans. Sa nomination à la tête de la Small Business Administration, le ministère des PME, récompense aussi sa ferveur politique : battue deux fois aux sénatoriales du très policé Connecticut sur un programme populiste de baisses d’impôts et d’offensive contre les politiciens professionnels, la boss trouve parfaitement sa place dans la distribution de l’ère Trump.
     Que dire alors de Ben Carson ? Le bizarrissime ex-neurochirurgien noir, un temps rival ultraconservateur de Trump aux primaires républicaines, a refusé le ministère de la santé en prétextant son inexpérience du gouvernement, avant d’accepter celui du logement et des affaires sociales, un secteur où ses connaissances se limitent à son enfance pauvre à Détroit, et à ses premiers patients des ghettos de Baltimore.
      Exception dans un gouvernement dont tous les membres, fussent-ils pour la plupart sciemment recrutés hors du sérail de Washington, semblent démontrer une réelle maîtrise de leur dossier, Carson ne déroge pas en matière de rigueur idéologique. Le boursier de la prestigieuse fac de médecine de Yale, chef à 33 ans du service pédiatrique de l’hôpital Johns-Hopkins, incrimine l’assistanat dans la décrépitude des centres-ville, au point de remettre en cause les lois datant de la Great Society de Johnson, combattant la discrimination raciale en matière de logement.
De même, l’ex-gouverneur du Texas Rick Perry voit sa loyauté récompensée par une probable nomination au département de l’énergie, un ministère dont il n’avait pu se remémorer le nom lors d’un débat des primaires républicaines…
        D’où l’inconnue. Du choix de ces idéologues, peut-on augurer une remise en cause totale de l’héritage social des années 1960 ? L’establishment républicain tente de calmer la panique des électeurs d’Hillary Clinton, réduits au rôle de spectateurs malgré leur majorité au vote populaire. « Ce sont des gens de conviction », assure Sean Spicer, porte-parole du Republican National Council. « Mais ils travailleront dans le cadre de la stratégie établie par le président. »...
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vendredi 16 décembre 2016

Points du jour

__ Uber: ûber alles!
                                                                              Toujours plus fort...
                   Vers une uberisation généralisée?



__ Faut faire avec, à Hongkong.

__ Fillon: un pas (tactique) en arrière?
                     Cacher cette promesse, que je ne saurais assumer.

__ Guaino parle de  purge.
                       On ne l'avait pas entendu sous Sarkozy

__ David Blair met les pieds dans le plat.
                                        Il n'est pas le seul.

__ Bruxelles: comme Délos?

__ L'Etat actionnaire: pour quoi faire?

__ Trop de finance tue ...la finance.

__  Grèce: boire la potion jusqu'à la lie.                                
                                         "On ne peut s'empêcher de penser que cette escalade vise, in fine, à expulser la Grèce de la zone euro. Wolfgang Schäuble ne s'en est pas caché voici quelques jours en demandant dans une interview à Bild Zeitung que la Grèce fasse les réformes ou sorte de la zone euro. A cela s'ajoute évidemment la campagne électorale allemande sous la pression des Eurosceptiques d'AfD auxquels la CDU d'Angela Merkel ne veut donner aucune occasion de blâmer sa politique européenne."

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jeudi 15 décembre 2016

Brèches dans la mondialisation?

                                                                                                       [Notes de lecture]
        Déglobalisation en cours: un mythe?
                                                      Si la mondialisation n'est pas une tendance récente dans les échanges entre nations, la globalisation est un phénomène plus récent, en tant que marché étendu à quasiment tous les pays du monde, englobant échanges de biens, de produits, avec le minimum de protectionnisme, comprenant aussi la concurrence entre les prix, les coûts de productions, donc des salaires, tel que le préconise l'OMC, et s'appuyant sur une unification-homogénéisation des marchés et une monnaie d'échange de référence privilégiée.
       En ce sens, si une certaine mondialisation a commencé au XVIème siècle, avec des périodes d'expansion et de régression, la globalisation n'a pris son véritable essor qu'il  n'y qu'une trentaine d'années et s'est accompagnée d'une financiarisation de plus en plus généralisée de l'économie, la spéculation prenant le pas sur l'investissement.
       Le triomphe de ce phénomène toujours en expansion n'a pu se faire qu'avec la montée en force économique des nouvelles puissances que sont la Chine et les autres puissances asiatiques ainsi que par le développement des grandes compagnies transnationales, dont la logique de développement pousse à l'expansion trans-frontalière.
      Puissant levier de développement pour les pays les moins développées, qui ont trouvé là des moyens de production inédits, par l'ouverture de marchés toujours plus étendus, ce phénomène a produit aussi ses revers, ses effets pervers.
           C'est ce qu'ont bien décrit, depuis une dizaine d'années déjà,  deux journalistes du Spiegel, qui pointent l'autre face d'une globalisation sans frein, sous le signe du dogme ultralibéral, engendrant aussi déclassements, précarités, crises financières et autres désordres. Ils ne proposent pas un retour à un protectionnisme réducteur, mais lancent un appel pour une réglementation raisonnée des échanges, dans une autre logique que la loi de la jungle qu'engendrent finalement les principes de l'OMC, basés sur les vertus du marché tout puissant, qui serait à lui-même sa propre règle, contiendrait sa propre raison. Ce qui signifie en finir avec les abandons successifs des contrôles et arbitrages des Etats, réduits à leurs fonctions les plus basiques.
       La question est de redéfinit quelle forme de libre-échange équilibrée est possible sans mettre en péril des pans entiers de l'économie, comme cela continue à se produire dans nos pays qui ont misé sur les délocalisations pour faire baisser les coûts de production et bénéficier de biens à bas prix.
Un équilibre qui semble difficile à mettre en place aujourd'hui, après tant d'années de fuite en avant dans une logique inverse, avec le mythe entretenu d'un équilibrage mondial final.
  Ce qui pourrait contribuer à un certain retour à une maîtrise étatique semble être les impasses de plus en plus fortes dans lesquelles s'est enfermé le processus.
       C'est ce qu'analyse Natacha Polony et le Comité Orwell dans un essai récent, à la suite d'autres économistes (attérrés ou non)  et de la pensée assez prémonitoire de Maurice Allais, qui avait bien vu les problèmes et les contradictions de la religion du marché mondial généralisé. Sans une certaine forme de protectionnisme judicieux et intelligent, que l'Europe notamment  n'a pas mis en place et qui contribue à ses problèmes, ceux-ci ont toutes les chances de s'approfondir.
  Mais tout se passe comme si une certaine déglobalisation commençait à se mettre en place. La notion naïve de mondialisation heureuse, prêchée par A. Minc,  prend du plomb dans l'aile. L'explosion des inégalités et le laminage des classes moyennes a été largement analysés par J. Stiglitz, l'ancien chercheur de la Banque Mondiale, Branco Milanovic, par Ricardo Petrella.ou Saskia Sassen.
La question est de savoir jusqu'où ira ce phénomène et comment  sera conduite une autre forme de mondialisation. Sinon...
    Ce qui suppose une redéfinition des règles et de l'esprit de l'OMC.
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mercredi 14 décembre 2016

Syrie: approche géopolitique et stratégique

       Faits, points de vue, perspectives et interrogations
                             Ce que nous savons, ce que nous croyons savoir, ce que nous saurons...plus tard.
                      Que savons-nous vraiment? Peu de choses, en vérité. Beaucoup de brouillages, d'informations partielles ou biaisées.
      La tragédie d'Alep représente-t-elle un tournant dans un conflit qui semble s'éterniser et où règne une grande confusion, étant donné le nombre d' Etats ou de communautés impliqués, l'interaction et les contradictions des intérêts en jeu, sur le terrain et autour du conflit.
            On parle de début de la finEn est-on vraiment sûr?  
    D.Villepin disait "Répondre à l'attaque par la guerre, c'est éteindre un incendie au lance-flammes".    Et les civils trinquent... 
               Cela s'est déjà vérifié maintes fois dans un passé récent.
      Dans le bourbier du MO depuis l'intervention américaine en Irak, ce fut le début d'une déconstruction d'entités issues pour l'essentiel des accords franco-anglais du début du XX° siècle et un enchaînement fatal, pour les raisons que l'on connaît mieux maintenant, depuis le début de la guerre en Irak, le grand déclencheur de troubles, le déstabilisations en cascades.
   Que saurons-nous demain de la tragique affaire syrienne, au-delà des rideaux de fumée, des informations contradictoires, des récupérations?
        Pierre Conesa est un observateur assez averti des problèmes du MO et un analyste des conséquences de la guerre selon Daech, qui produit à ses yeux un changement profond dans les engagements des armées et une modification de la nature même de la guerre. 
                  De son côté, un blogueur informé décrit la manière dont le conflit syrien retentit sur la politique intérieure et extérieure des USA, tendant à redistribuer des cartes au jeu compliqué.
           Certains journalistes occidentaux, notamment au sein de The Independent,  commencent à souligner pourquoi et comment les média occidentaux se sont fait l'écho de versions tronquées ou déformées de la réalité.
     Si on ne peut prendre sans réserves ni critiques ces informations, on ne peut non plus les écarter totalement, si on fait un peu d'histoire, elle qui éclaire le présent.
        Par le passé, nous avons vu combien nous avons pu être leurrés pas des informations partagées et présentées comme indiscutables... La première victime des guerres est bien la vérité, a-t-on souvent répété.  La prudence s'impose. Ecouter d'autres voix..à discuter elles aussi.
     A l'heure où la lumière se manifeste un peu plus sur l'affaire syrienne, la vérité sur les faits et leurs antécédents en Syrie sera sans doute longue à établir, même partiellement.
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mardi 13 décembre 2016

Points du jour

__ Fillon: copie à revoir
                    Qu'est-ce qu'un petit risque?

__ Un mal qui ronge Israel: la loi des ultra-orthodoxes,
                                       . Les haezdimsun monde complexe

__La Chine est-elle vraiment une économie de marché?
                      Un nouveau renoncement européen.

____________________________ Trump: un empire méconnu  ___________________













____   Le système de la globalisation néolibérale en péril?

__ Evasion fiscale : la justice française reste timorée envers les banques:
                 

                 La banque suisse Reyl & Cie a été condamnée jeudi 8 décembre par la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris à une amende de 1,875 million d’euros pour blanchiment de fraude fiscale et pour avoir participé activement à la dissimulation des avoirs de l’ex-ministre du budget Jérôme Cahuzac (lui-même a été condamné à trois ans de prison ferme).

Une pénalité extrêmement faible si on la compare aux récentes amendes infligées par les autres autorités de régulations dans le monde. Les gendarmes américain, britannique ou suisse ont la main beaucoup plus lourde si l’on regarde la moyenne des amendes auxquelles ont été condamnées des institutions financières pour des accusations d’évasion fiscale...

__ Quand Google est passé par là.

__ Hypothèse  et incertitudes pour après demain...

__ Sur la supposée "propagande russe" aux USA.
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