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samedi 17 mai 2008

USA et complexe militaro-industiel

Quand s'imbriquent intérêts économiques privés et objectifs militaires...

(Dedefensa.org) La montée en puissance du complexe militaro-industriel:

"...Que s'est-il passé réellement en février-avril 1948 à Washington ?, interroge Kofsky. « Dans un espace remarquablement court de deux mois, écrit-il, l'administration réussit à augmenter les dépenses programmées pour les commandes d'avions militaires de 57%, alors que le total alloué au Pentagone augmentait de 30%. Aucun président depuis — y compris Ronald Reagan à son époque de plus grande influence — n'a approché un tel bond spectaculaire dans les dépenses militaires en temps de paix »
...Kofsky estime que le mouvement puissant qui naquit à la fin de 1947 pour sauver une industrie aéronautique au bord de l'effondrement avait notamment pour cause la crainte qu'un tel événement catastrophique puisse à nouveau précipiter une dépression : « Avec le souvenir de la pire dépression encore vivace dans l'esprit du public, il existait une crainte constante et très forte qu'un effondrement économique puisse à nouveau intervenir ». Cette même crainte se trouvait, sous-jacente, de façon plus générale derrière toute entreprise économique considérée à cette époque. Ainsi, le “plan Marshall” (ou ERP pour European Recovey Programm) était-il destiné à rétablir un marché occidental (transatlantique) vital pour l'économie américaine, tout autant et même davantage que d'ériger une barrière contre l'expansion du communisme (il est bien évident que les deux objectifs se confondent...
...il fallait sauver l'industrie aéronautique. On l'a vu, il y avait la cause fondamentale de la crainte que l'effondrement de cette industrie amenât une réaction de panique en chaîne semblable à celle de 1929, et précipitât à nouveau l'Amérique dans la Dépression. Là encore, on retrouve, au travers de cette préoccupation purement intérieure, le signe que la Dépression constitue, bien plus que la Deuxième Guerre mondiale qui en fut principalement la cure comme le dit Mailer, l'événement fondamental pour l'Amérique au XXe siècle. Dans ce cas de l'aéronautique, il joua effectivement un rôle essentiel, alors que des concepts tels que la nécessité de maintenir la base industrielle aéronautique des États-Unis n'eurent qu'une place réduite.
Un autre point, plus particulier et encore plus délicat, concerne le rôle de la Chase Manhattan Bank de la famille Rockefeller, alors la première institution financière du monde. La Chase Manhattan avait investi massivement dans l'industrie aéronautique : en 1944, les avances et prêts qu'elle lui consentait atteignaient 276 millions USD en prêts industriels, 320,4 millions USD en prêts à court terme, 852 millions USD en prêts partiellement garantis par l'état, etc. Bien entendu, la Chase Manhattan ressentit l'effondrement de la fin de la guerre d'août 1945 à août 1947, les dépôts des compagnies aéronautiques à la banque passèrent de 85,4 millions USD à 16 millions. Avec la perspective de l'effondrement de l'industrie aéronautique, l'équilibre même de ta banque était en question.
La Chase Bank joua un rôle fondamental dans la relance de l'industrie aéronautique par le biais des commandes de l'état. Elle le put par l'influence énorme qu'elle avait sur le monde politique (tous les candidats républicains à la présidence avaient leurs campagnes payées par la Chase Manhattan, et les démocrates recevaient également des fonds). Forrestal, ancien banquier, était un ami intime de Winthrop Aldrich, beau-frère de John D. Rockefeller et directeur général de la Chase Manhattan. Au début 1948, une lettre du secrétaire à l'Air Force Stuart Symington à Aldrich indiquait que l'opération était lancée : « Le problème est de savoir comment faire avec l'argent pour obtenir ce que nous voulons ». La réponse vint en mars-avril 1948 : la War Scare du printemps 1948 amena le Congrès et Truman à accepter une augmentation de 57% des commandes militaires aéronautiques. Et ce n'était qu'un début. L'industrie aéronautique américaine était sauvée. Jusqu'à aujourd'hui, elle a vécu sur ce régime qui dispense tous les avantages de la nationalisation sans imposer aucune de ses obligations..."

-Complexe militaro-industriel des États-Unis d'Amérique - Wikipédia
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Eisenhower et le complexe militaro-industriel>>YouTube - Eisenhower warns us of the military industrial complex
-Le complexe militaro-industriel américain veille | AgoraVox
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-Les enjeux économiques : Le complexe militaro-industriel
-Le complexe militaro-industriel
-Le complexe militaro-industriel : Comment trouver les liens des entreprises ?
-Pourquoi certains se taisent sur le complexe militaro-industriel
-La nouvelle course aux armements
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-(Dedefensa.org)IRAK:transformation de la guerre

-Les USA et la guerre 1939-1945 : une "bonne" guerre ou un engagement très intéressé ?

mercredi 3 juillet 2024

Vent en poupe

 Le armes font florès

                               Le complexe militaro-industriel se porte bien. Très bien. Trop bien. Les  tensions internationales aidant. le canon tonnant à Kiev et les bruits de bottes se faisant entendre au Sud-est asiatique. Un développement dont les USA ont été le fer de lance après le dernière guerre mondiale. Un rebond inquiétant. aujourd'hui.  Même si la France  s'essouffle, après des aventures africaines malheureuses. Une bonne affaire pour certains.                                                                                            Il y a de quoi réjouir le états-majors et les marchands...mais inquiéter le citoyen                                                                                                          Comme  avant 1914, mais dans des proportions immensément plus importantes, une nouvelle course s'engage, disproportionnée, qui ne poura être que ruineuse. Les dépenses militaires explosent de par le monde, en dehors de toute "logique" de guerre, au delà du pensable. Sans doute par fidélité à la maxime si tu veux la paix, prépare la guerre..., comme on l'enseignait dans les écoles de guerre. On est loin des exigences minimales et, depuis longtemps, de l'évidente nécessité de se défendre le cas échéant..                                       ____Ne demandez pas comment vont les affaires dans l'industrie de l'armement. Tout baigne...                  "...Les dépenses militaites ont pour la première fois dépassé 2 000 milliards de dollars dans le monde pour atteindre 2 113 milliards de dollars (environ 1 947 milliards d’euros), en progression de 0,7 % en terme réel par rapport à 2020, dont la moitié pour les membres de l’OTAN. Les cinq pays les plus dépensiers par ordre décroissant (Etats-Unis, Chine, Inde, Royaume-Uni et Russie) représentent 62 % du total – avec une domination américaine écrasante...."     C'est la septième année consécutive que l'accélération se poursuit. Le conflit ukrainien aura sans aucun doute un effet multiplicateur.   

                                       Le complexe militaro-industriel US, dont mettait en garde Eisenhower à son époque (« Dans les conseils du gouvernement, nous devons prendre garde à l'acquisition d'une influence illégitime, qu'elle soit recherchée ou non, par le complexe militaro-industriel. Le risque d'un développement désastreux d'un pouvoir usurpé existe et persistera. »— Extrait du discours de fin de mandat du président Eisenhower, 17 janvier 1961)...n'est pas près de faire faillite, comme le reconnaît cyniquement une industriel du secteur: «....Je ne m’excuse (donc) pas pour cela. Je pense qu’une fois de plus, nous reconnaissons que nous sommes là pour défendre la démocratie et le fait est que nous finirons par en tirer un certain bénéfice au fil du temps. Tout ce qui est expédié en Ukraine aujourd’hui, bien sûr, provient des stocks, soit du DoD [le ministère de la Défense], soit de nos alliés de l’OTAN, et c’est une excellente nouvelle. Nous finirons par devoir les réapprovisionner et nous en tirerons un avantage pour l’entreprise au cours des prochaines années.»                                                                                                                           L'Allemagne elle-même sort du grand tabou et attend d'être approvisionnée par Washington, dont les stocks sont abondants, malgré les gâchis irakien et afghan. Berlin a fait ses choix...à ses risques et périls. La solidarité européenne attendra. La nouvelle logique de guerre en Europe n'a rien pour rassurer, face à l'ours de Moscou qui continue son chantage au pire. Berlin s'interroge sur ses orientations passées...                                        En tous cas, les affaires tournent et le monde continue d'être sur une pente dangereuse, bien au-delà des simples nécessités défensives du moment, pour le plus grand bonheur des marchands...ici ou là.                                                                                  Ah! Dieu que la guerre est jolie...Les fous sont parmi nous.😱______________

mercredi 28 décembre 2011

USA: guerre permanente

Une Amérique toujours en guerre

"De tous temps, les Américains ont aimé se battre...Les Américains aiment les vainqueurs. Les perdants, chez nous, on n'en veut pas. Les Américains se battent pour gagner quel que soit le prix, et nous ne paierons jamais assez cher pour rester des hommes libres. Quoi qu'il arrive. C'est pour ça que les Américains n'ont jamais perdu une guerre. Et c'est pour ça que jamais ils n'en perdront. Tout simplement parce que l'idée de perdre est intolérable aux Américains. " (Général Patton)
_______________

_______________Depuis 1774, c'est une guerre tous les quatre ans en moyenne, mais surtout depuis le début des années 1990, l'intervention armée est régulière. Tenue dans la quasi ignorance de son passé, la majorité des Américains n'en sait rien.
"A l'instar des empires d'antan, de la Pax romana à la « démocratisation du Moyen-Orient », les intérêts stratégiques propres à une grande nation sont indispensables au maintien, voire à l'accroissement de sa puissance. Du Mexique, victime en 1848 de l'expansionnisme américain, au Panama, dont le contrôle offre un atout commercial considérable, en passant par l'Irak, objet de toutes les convoitises depuis que l'or noir y est exploité, les exemples ne manquent pas. Assurer la croissance de son territoire, la maîtrise des matières premières et des débouchés économiques pour la production nationale sont autant d'enjeux qui requièrent parfois l'usage de la force. Le déclin relatif de l'économie américaine, l'explosion d'un déficit commercial apparu dans les années 1970, la contraction de son produit national brut à l'échelle mondiale et l'émergence d'un concurrent comme la Chine rendent, depuis les années 1990, la consolidation et l'extension de ses positions stratégiques plus vitales que jamais. La guerre n'est-elle pas, selon les mots du théoricien militaire Clausewitz, la « politique continuée par d'autres moyens » et un « véritable instrument de la politique » ?
__Cette étude fait un "diagnostic global sur la militarisation de la société américaine. Il étudie tout, avec un enthousiasme de défricheur : le rapport des grandes entreprises à l’armée, la surreprésentation des vétérans au congrès, la place du drapeau à l’école et ailleurs, les jouets et les jeux vidéos, le complexe militaro-cinématographique, utile complément culturel au complexe militaro-industriel dénoncé par le président Eisenhower en fin de mandat. ____ Rabino étudie la contribution de l’armée à la réalisation des films de guerre, la torture dans les séries télévisées, le vocabulaire volontiers barbare des responsables de la communication militaire, le débat sur les éventuels dégâts sanitaires dus à l’uranium appauvri des munitions, nous donnant, chaque fois que c’est possible, des statistiques sur l’évolution de ces phénomènes significatifs. Les fluctuations d’une opinion mobile, patriotique et démocratique, manipulée ou résistante selon les circonstances, adhérant ou refusant le discours officiel, sont saisies et suivies par des sondages. Il le faut : la réalité de l’Amérique est qu’elle est toujours en guerre, ainsi que son immense armée, son gigantesque budget militaire, ses bases, ses interventions incessantes en témoignent. "

__Noam Chomsky l'avait bien analysé: la guerre fait partie intrinsèque de la politique étrangère des USA, et cela dès ses origines.
Depuis la fin de la dernière guerre, le complexe militaro-industiel s'est imposé de manière massive, ce que redoutait le Président Eisenhower : "« Cette conjonction entre un immense establishment militaire et une importante industrie privée de l’armement est une nouveauté dans l’histoire américaine. (...) Nous ne pouvons ni ignorer, ni omettre de comprendre la gravité des conséquences d’un tel développement. (...) nous devons nous prémunir contre l’influence illégitime que le complexe militaro-industriel tente d’acquérir, ouvertement ou de manière cachée. La possibilité existe, et elle persistera, que cette influence connaisse un accroissement injustifié, dans des proportions désastreuses et échappant au contrôle des citoyens. Nous ne devons jamais permettre au poids de cette conjonction d’intérêts de mettre en danger nos libertés ou nos méthodes démocratiques. Rien, en vérité, n’est définitivement garanti. Seuls des citoyens alertes et informés peuvent prendre conscience de la toile d’influence tissée par la gigantesque machinerie militaro-industrielle et la confronter avec nos méthodes et objectifs démocratiques et pacifiques, afin que la sécurité et les libertés puissent fleurir côte à côte. » (1961)
__Les dépenses militaires ont atteint des sommets stratosphériques, ne contribuant pas pour peu à l'endettement abyssal du pays et à la crise qui la mine. Les sommes englouties dans la guerre -à crédit- d'Irak, par exemple, défient l'imagination, avec pour résultat, un pays laissé à un très grand désordre interne.
Une certaine
"fatigue de la guerre" semble cependant aujourd'hui affecter le pays et l'isolationisme gagne les esprits, à l'heure où un américain sur deux est pauvre ou ne dispose que de bas revenus. Il faut choisir: des ponts ou des avions?
Mais les tensions avec la Chine, partenaire et rivale commerciale, semblent lourdes de menaces potentielles futures.
"Républicains et démocrates jugent que ces années de guerre ont épuisé financièrement le pays, au moment où il aurait besoin de réserves pour relancer l'activité. Le message est à peu près le même d'un bord à l'autre du spectre politique, notamment chez les élus de base. Représentant républicain d'un Etat qui ne manque pourtant pas d'académies militaires, le député de Caroline du Nord Walter Jones assure : "Nous ne pouvons pas continuer à policer le monde." Sénateur démocrate de Virginie occidentale, Joe Mandrin assène : "Reconstruire l'Amérique ou l'Afghanistan, il faut choisir."__Plus significatif encore, le NewYork Times rapporte que la Conférence des maires du pays, réunie en juin, a adopté une résolution à tonalité isolationniste. Elle stipule que les impôts des Américains doivent servir à construire des ponts "à Baltimore et à Kansas City, pas à Bagdad ou à Kandahar". Traditionnellement, le Parti républicain porte haut et fort le drapeau de l'engagement à l'étranger. Cette fois, ses deux principaux candidats pour 2012, Mitt Romney et Jon Huntsman, sont les avocats d'un retrait rapide d'Afghanistan.__Est-on encore une superpuissance quand une partie de son budget militaire est prise en charge par un autre pays, en l'espèce, la Chine, acheteur numéro un de bons du Trésor américains ? L'un des papes de l'establishment stratégique du pays, Leslie Gelb, répond : "Ce qui déterminera l'avenir de l'Amérique, ce n'est pas ce qui peut arriver en Afghanistan aujourd'hui ou dans les cinq ans à venir, mais ce qui va se passer à propos d'une dette qui nous écrase."

_Une mutation ou un répit?__________________

- Le faramineux budget de l'armée échappe aux coupes claires

-Le réarmement de l'Allemagne nazie par les banques américaines

mardi 10 novembre 2009

USA: armée toute puissante?  


Une dérive inquiétante...







Quand le complexe militaro-industriel prend le pas sur le politique...
et que se manifeste la danger signalé par Eisenhower
:
[« Cette conjonction entre un immense establishment militaire et une importante industrie privée de l’armement est une nouveauté dans l’histoire américaine. (...) Nous ne pouvons ni ignorer, ni omettre de comprendre la gravité des conséquences d’un tel développement. (...) nous devons nous prémunir contre l’influence illégitime que le complexe militaro-industriel tente d’acquérir, ouvertement ou de manière cachée. La possibilité existe, et elle persistera, que cette influence connaisse un accroissement injustifié, dans des proportions désastreuses et échappant au contrôle des citoyens. Nous ne devons jamais permettre au poids de cette conjonction d’intérêts de mettre en danger nos libertés ou nos méthodes démocratiques. Rien, en vérité, n’est définitivement garanti. Seuls des citoyens alertes et informés peuvent prendre conscience de la toile d’influence tissée par la gigantesque machinerie militaro-industrielle et la confronter avec nos méthodes et objectifs démocratiques et pacifiques, afin que la sécurité et les libertés puissent fleurir côte à côte. »D.E.17/01/1961]
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-"Les armées professionnelles ont souvent été considérées comme une menace pour leurs propres sociétés. L’un des officiers de Frédéric le Grand décrivait la Prusse, comme « une armée dotée d’un Etat, dans lequel elle était temporairement casernée, pour ainsi dire. » Mirabeau, l’homme d’Etat de la révolution française, avait affirmé que « la guerre est l’industrie nationale de la Prusse. » Considérant la partie du budget national des États-Unis qui est maintenant consommée par le Pentagone, le même raisonnement vaudrait pratiquement pour les USA.Cette nouvelle armée a également des ambitions politiques. Elle domine aujourd’hui la politique étrangère américaine"(W.P.)
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-L’Amérique sous la coupe de son armée:
."L’analogie entre Afghanistan et Vietnam et devenue un lieu commun. Même type de conflit ingagnable, mêmes demandes répétées de renforts censés assurer la victoire, même tentation de porter le feu au-delà de la frontière pour casser la logistique et détruire les sanctuaires de l’ennemi. Selon le chroniqueur et historien William Pfaff, le Pentagone reprendrait également à son compte ce parallèle, à une différence - de taille - près. Pour la plupart des militaires américains - réécrivant aujourd’hui l’histoire contre toute vraisemblance - le Vietnam n’est plus l’archétype du conflit sans espoir mais est désormais considéré comme une campagne qui aurait été finalement victorieuse si l’armée n’avait été trahie par les « défaitistes de l’arrière. » Obama aura-t-il le courage - ou la simple possibilité - de s’opposer à cet un outil militaire qui veut sa revanche sur l’histoire et qui est désormais privé du contrepoids qu’apportait la société civile par le biais de la conscription ? William Pfaff en doute
La création d’une armée de métier aux Etats-Unis pourrait bien avoir été la décision la plus dangereuse jamais prise par le Congrès. La nation fait face aujourd’hui à une crise politique dont l’enjeu non déclaré est celui d’une confrontation entre le pouvoir du Pentagone et celui du président nouvellement élu.Barack Obama n’a pas encore annoncé sa décision concernant la guerre en Afghanistan, mais il y a tout lieu de penser qu’il va se ranger à l’avis des militaires. De fait, soumis à l’intense pression de ses adversaires républicains, il s’apprête à renoncer à son pouvoir présidentiel, et à rester à l’écart des décisions stratégiques fondamentales pour la nation.
Stanley Mc Chrystal, le général qu’il a nommé au commandement des opérations en Afghanistan, demande un renfort de 40 mille soldats, portant l’engagement total des États-Unis à plus de 100 mille hommes (ou plus, dans le futur). Il déclare qu’il ne saurait réussir sa mission sans eux, et même dans ce cas, ne sera peut-être pas capable de gagner la guerre en une décennie. Mais l’opinion publique américaine ressent généralement des doutes au sujet de cette guerre, particulièrement dans l’électorat du Président.Le Président Obama va presque certainement faire ce que ses généraux lui demandent, ou décidera de quelque chose de très semblable.
Il comprend quels sont les enjeux politiques en temps de guerre.La guerre du Vietnam a été contestée par l’opinion dans les années 1970, alors que le gouvernement lui-même savait que la victoire était peu probable, selon les documents du Pentagone. Aujourd’hui, l’opinion doute de la victoire dans la guerre en Afghanistan. Cependant, désormais la plupart des Américains - qui n’étaient pas là à l’époque ! - lisent une version de l’histoire de la guerre du Vietnam qui prétend que ce n’était pas une défaite.On affirme qu’il y a simplement eu un effondrement du soutien des civils pour la guerre, provoqué par la presse de gauche, qui aurait produit une désaffection de l’opinion tant dans le pays qu’à l’intérieur de l’armée de conscription, entrainant un effondrement de la discipline militaire, des assassinats (« fraggings ») d’officiers trop agressifs au combat, et une démoralisation dans les rangs. Telle est la version à laquelle adhèrent aujourd’hui la plupart des officiers dans l’armée.Il s’agit de la version américaine du mythe du « coup de poignard dans le dos » auquel ont cru les militaires allemands et les cercles politiques de droite, après la première guerre mondiale.
Dans le cas des États-Unis, la défaite au Vietnam était à l’époque douloureusement évidente, et peu de personnes croyaient que le Congrès des États-Unis ou l’administration Nixon (qui a signé l’accord de paix avec le Nord Vietnam) étaient en train de trahir le pays.Aujourd’hui, cette interprétation révisée de la guerre du Vietnam, affirmant qu’elle était en réalité une « victoire perdue », est devenue une question sensible car la plupart des dirigeants du Pentagone sont partisans d’une « longue guerre » contre le « terrorisme musulman ». Un ordre de retrait de l’Afghanistan, de l’Irak (ou au Pakistan) donné par l’administration Obama, subirait de nombreuses attaques en provenance du Congrès, des médias, et provoquerait des manifestations d’insubordination implicites de l’appareil militaire, dirigées contre la « reddition » d’un gouvernement Obama accusé de manquer de patriotisme et d’être inapte à gouverner.Les conservateurs sont convaincus que toute politique qui ne se traduirait pas par une victoire totale pour les Etats-Unis en Irak, en Afghanistan, au Pakistan - et dans les prochains mois, peut-être en Somalie, au Yémen, ou, éventuellement, en Palestine ou dans l’Afrique subsaharienne, (ou même contre un Iran déterminé à poursuivre ses ambitions nucléaires) - serait une humiliation et une défaite américaine.
Après le Vietnam, le Congrès a mis fin à la conscription, qui durant cette guerre était profondément injuste : les pauvres et les classes laborieuses ont été appelés sous les drapeaux, alors que nombre de privilégiés provenant de familles influentes trouvaient des médecins complaisants ou des doyens de collèges prêts à fournir des dérogations injustifiées à ceux — tel le futur Vice Président Richard Cheney - qui avaient d’« autres priorités » que le patriotisme et le service national.Le Congrès a créé une nouvelle armée composée uniquement d’engagés volontaires.
La sociologie de cette nouvelle armée est très différente de l’ancienne armée de citoyens. Elle est désormais faite de gens qui voulaient être des soldats, ou souhaitaient bénéficier de l’enseignement universitaire dispensé aux engagés, ou étaient souvent des diplômés du secondaire qui n’avaient guère d’autres choix. Mais depuis le 11 septembre, et l’invasion de l’Irak, cette armée nouvelle fait de plus en en plus appel aux immigrants ou aux jeunes étrangers qui peuvent obtenir un permis de séjour permanent aux États-Unis en s’enrôlant dans l’armée américaine. Les États-Unis utilisent également de plus en plus de mercenaires étrangers recrutés par des entreprises privées.Son caractère d’armée professionnelle est fondamentalement différent de celui de l’ancienne armée. Auparavant, les officiers de carrière de West Point étaient en temps de guerre largement dépassés en nombre par ceux en provenance de la conscription, qui étaient diplômés des écoles des aspirants-officiers ou des officiers de réserve formés dans les universités (où une grande partie du coût de l’enseignement supérieur pouvait être prise en charge en échange d’une durée d’engagement).
Ainsi, l’armée américaine depuis le début de la Seconde Guerre mondiale jusqu’à la fin du Vietnam était en fait une armée démocratique, avec des conscrits civils, et une majorité de sous-officiers et officiers qui étaient des civils en temps de paix, solidement enracinés dans la société civile, ayant souvent une famille à la maison, et qui accomplissaient leur devoir patriotique de façon temporaire (ou « pour la durée de la guerre »)
Les armées professionnelles ont souvent été considérées comme une menace pour leurs propres sociétés. L’un des officiers de Frédéric le Grand décrivait la Prusse, comme « une armée dotée d’un Etat, dans lequel elle était temporairement casernée, pour ainsi dire. » Mirabeau, l’homme d’Etat de la révolution française, avait affirmé que « la guerre est l’industrie nationale de la Prusse. » Considérant la partie du budget national des États-Unis qui est maintenant consommée par le Pentagone, le même raisonnement vaudrait pratiquement pour les USA.Cette nouvelle armée a également des ambitions politiques. Elle domine aujourd’hui la politique étrangère américaine, disposant d’un millier de bases à travers le monde, avec des commandants régionaux qui sont autant de proconsuls impériaux. Le général Mc Chrystal et son supérieur, le général David H. Petraeus, ont été mentionnés comme de possibles futurs candidats à la présidence. Le dernier général à être devenu président était Dwight Eisenhower. C’est l’homme qui a mis en garde les Américains contre « le complexe militaro-industriel. »

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USA et complexe militaro-industiel
- Crise et dépenses militaires US
-Armée US: privatisation en cours

vendredi 19 mars 2010

L'empire à crédit

Empire et emprunt

La dérive empire...

-Le budget militaire des USA atteint 1000 milliards de dollars ( plus que le plan de sauvetage...), tandis que le nombre de millionnaires américains est en hausse de 16% , que des Etats et des municipalités opèrent des coupes sombres en matière d'éducation, de personnels de service, de santé, que la pauvreté grandit, que la précarisation des classes moyennes est en marche
Une dérive inquiétante sur fond de mondialisation à crédit
-Eisenhower voyait clair en mettant en garde son pays contre le complexe militaro-industiel, à la fin de son mandat.


La crise et les dépenses militaires sont directement liées


-15 % de l'argent de la guerre en Irak aurait suffi à régler le problème de sécurité sociale_________
-« Les 250 milliards de dollars engloutis de 2002 à 2005 par les Etats-Unis dans leur guerre contre l’Irak auraient permis de répondre aux besoins de santé de l’ensemble de la population mondiale pendant... six années ! ».____________
-"La crise financière globale est intimement liée à la guerre.La spirale du budget de défense se répercute sur les secteurs civils de l’activité économique. L’économie de guerre a un rapport direct sur les politiques monétaires et fiscales"







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- L’empire américain est ruiné par ses guerres:
" Les USA se ruinent à vouloir maintenir leur statut de super puissance par de coûteuses guerres et un budget militaire gigantesque financés à crédit. Pour Eric Margolis, le complexe militaro-industriel, contre lequel le président Eisenhower avait mis en garde lors de son discours d’adieu, entraîne le pays vers sa chute et Obama, comme son prédécesseur, abuse ses concitoyens en recourant à l’emprunt pour continuer à maintenir l’illusion d’un empire aujourd’hui vacillant.
Le président américain Barack Obama a qualifié d’étape importante dans le rétablissement de la santé économique de l’Amérique le budget de 3 800 milliards de dollars US qu’il vient de soumettre au Congrès.
En fait, il s’agit d’une nouvelle forte dose donnée à un malade souffrant d’une grande dépendance à une drogue dangereuse : la dette.
Plus d’empires sont tombés à cause d’une politique budgétaire inconsidérée qu’en raison d’une invasion. Le dernier exemple en a été donné par l’Union soviétique, qui s’est ruinée en achetant des chars.
_____Le déficit budgétaire de Washington (la différence entre les dépenses et les revenus provenant des impôts) atteindra le montant vertigineux de 1 600 milliards de dollars US cette année. Cette somme énorme sera empruntée, principalement auprès de la Chine et du Japon, auxquels les États-Unis doivent déjà 1 500 milliards de dollars. A lui seul, le service de cette dette coûtera 250 milliards de dollars.
___Dépenser 1000 milliards de dollars revient à avoir dépensé 1 million par jour, depuis le temps de la fondation de Rome, et durant les 2738 années écoulées jusqu’à aujourd’hui.
____Le budget total de la défense approche les 1000 milliards de dollars. Cela inclut les dépenses du Pentagone, soit 880 milliards de dollars, auxquelles il faut ajouter les « blacks programs » secrets (environ 70 milliards de dollars), l’aide militaire à des pays étrangers comme l’Egypte, Israël et le Pakistan, le coût des 225.000 « contractuels » (mercenaires et salariés) et les dépenses pour les anciens combattants. Il faut encore ajouter 75 milliards de dollars (près de quatre fois le budget total de défense du Canada) pour les 16 agences de renseignement, qui comptent 200 000 employés.
___Les guerres d’Afghanistan et d’Irak (1000 milliards de dollars à ce jour), coûteront 200-250 milliards de dollars supplémentaires cette année, y compris les coûts cachés et indirects. La décision d’Obama de renforcer de 30 000 hommes le contingent Afghan coûtera une somme supplémentaire de 33 milliards - supérieure au budget total de défense de l’Allemagne.
__Le cours des actions des entreprises du secteur de la défense a évidemment augmenté après l’annonce du programme d’ « austérité » du Nobel de la paix Obama.
___Les dépenses pour l’armée et le renseignement augmentent sans cesse alors que le taux de chômage s’approche des 10% et que l’économie continue de souffrir. L’Amérique est devenue l’homme malade de l’hémisphère occidental, un estropié économique à l’image du défunt Empire ottoman.
___Le Pentagone représente maintenant la moitié du total mondial des dépenses militaires. Si on y ajoute les budgets des riches alliés de l’Amérique que sont les membres de l’OTAN et le Japon, ce chiffre atteint 75%.
____La Chine et la Russie réunis ne consacrent qu’un petit 10% des sommes consacrées à la défense par les USA.___Il ya 750 bases militaires américaines dans 50 pays et 255 000 soldats stationnés à l’étranger, dont 116 000 en Europe et près de 100 000 au Japon et en Corée du Sud.
___Les dépenses militaires engloutissent 19% des dépenses fédérales et au moins 44% des recettes fiscales. Sous l’administration Bush, les guerres d’Irak et d’Afghanistan - financées par l’emprunt - ont coûté plus de 25.000 $ à chaque famille américaine.__Comme Bush, Obama finance les guerres américaines par le biais d’autorisations supplémentaires d’endettement - en les empilant sur la carte de crédit de la nation qui a déjà atteint son maximum autorisé. Les générations futures payeront la facture.Ce poker menteur joué par la présidence et les parlementaires est un comble de malhonnêteté publique.Les guerres de l’Amérique doivent être financées par les impôts, pas par la fraude comptable.Si les contribuables américains avaient dû payer les guerres en Afghanistan et en Irak, ces conflits s’arrêteraient à brève échéance.
__Ce dont l’Amérique a besoin c’est d’un impôt pour la guerre, honnête et transparent.
___Les États-Unis ont clairement atteint le point de rupture de leur ambition impériale. Les dépenses militaires et le service de la dette cannibalisent l’économie américaine, qui est la base réelle de leur puissance mondiale. Outre l’URSS sur le déclin, les Etats-Unis ressemblent également de plus en plus à l’Empire britannique agonisant de 1945, écrasé par les dettes immenses souscrites pour mener la Seconde Guerre mondiale, devenu incapable de continuer à financer ou à défendre l’Imperium, tout en restant imprégné de ses prétentions
.___Il est de plus en plus évident que le président ne contrôle pas la fuite en avant du mastodonte militaire américain. Il ya soixante ans, le grand président Dwight Eisenhower, dont je garde le portrait dans mon bureau, avait averti les Américains de se méfier du complexe militaro-industriel. Six décennies plus tard, les partisans de la guerre permanente et de la domination du monde se sont unis aux prêteurs de Wall Street pour réduire l’Amérique en esclavage..."

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L’Amérique, empire fragile-_Niall Ferguson: America, the fragile empire
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_____- "L'Empire des dettes"

-Les leçons oubliées du Vietnam
-Le déficit des fous
-Coupes sombres budgétaires à New-York
-Sacrifice dans l'enseignement
-Réduction des budgets universitaires

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-USA: armée toute puissante?
-USA et complexe militaro-industiel
- Crise et dépenses militaires US
-Armée US: privatisation en cours
- Keynésianisme militaire
- USA : période cruciale
--Où va l'Empire américain ?___-La fin de l'empire est proche___-Le déclin de l’empire américain a t-il commencé ?

samedi 2 octobre 2021

La guerre et ses profits

 La guerre pour Kaboul n'a pas été perdue pour tout le monde

                       Comme c'est souvent le cas dans les conflits, surtout s'ils durent, certains tirent les marrons du feu et font un business très profitable. Sans état d'âme. Leur intérêt est même que la guerre s'éternise. Les "marchands de canon", selon l'ancienne expression, ne sont pas spécialement des aspirants à la paix. La question des "profiteurs de guerre" ne date pas d'aujourd'hui, mais a pris, lors des 20 ans d'opérations en Afghanistan, des proportions hallucinantes, a atteint des hauteurs stratosphériques, le contribuable étant mis à contribution de manière inhabituelle.                      ____                 En Afghanistan (*), ont oeuvré non seulement des milices privées, des mercenaires recrutés par des agences ayant pignon sur rue et florissantes, mais aussi toute une industrie de guerre qui trouvait là de quoi augmenter son chiffre d'affaires, par des commandes d'Etat qui tournaient parfois à la débauche de moyens de plus en plus sophistiqués.     Le complexe militaro-industriel, que redoutait Eisenhower à son époque, a fonctionné à fond. L'armée s'est même peu à peu privatisée sur beaucoup de points. Les intérêts croisés se sont multipliés. Tout ça pour le résultat que l'on connaît....Avec 14000 milliards que n'aurait-on pas fait?...

                        __ (*)      "..... Comme l’a récemment rapporté Isaac Stanley-Becker du Washington Post, «les huit généraux qui ont commandé les forces américaines en Afghanistan entre 2008 et 2018 ont ensuite siégé dans plus de 20 conseils d’administration d’entreprises».       Depuis qu’il a pris sa retraite, le général Stanley McChrystal, qui a supervisé le renforcement des troupes dans ce pays de l’ère Obama, a été membre du conseil d’administration ou conseiller d’au moins 10 entreprises, gagnant des millions de dollars grâce à elles. L’année dernière, de manière assez typique, le général Joseph F.Dunford Jr., commandant pour l’Afghanistan en 2013 et 2014, a rejoint le conseil d’administration de Lockheed Martin, le plus grand fournisseur du Pentagone. Et n’oublions pas le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, qui, lors de sa carrière militaire, fut à la tête du U.S. Central Command (Commandement central des Etats-Unis), supervisait les guerres d’Afghanistan et d’Irak. Il a ensuite rejoint le conseil d’administration du géant de l’armement Raytheon, gagnant au passage jusqu’à 1,7 million de dollars.                   Et pourtant, comme le note aujourd’hui William Hartung, spécialiste du Pentagone, rien de tout cela n’est comparable à la façon dont le secteur industriel du complexe militaro-industriel et du Congrès a profité des guerres éternelles désastreuses de ce pays. Aujourd’hui, sur la base d’un rapport qu’il a rédigé sur le sujet pour le Center for International Policy et le Costs of War Project de l’Université Brown, il propose une vision du «succès» en temps de guerre qui pourrait être une catastrophe sans précédent dans le contexte des guerres sans fin perdues par ce pays. Qui l’aurait cru?]                     Les coûts et les conséquences des guerres étatsuniennes du XXIe siècle sont désormais bien documentés: 8000 milliards de dollars de dépenses et plus de 380 000 morts civiles, selon les calculs du projet Costs of War de l’Université Brown. La question de savoir qui a le plus bénéficié d’une telle orgie de dépenses militaires a, malheureusement, reçu beaucoup moins d’attention.    Les entreprises, grandes et petites, ont quitté le festin financier de la flambée des dépenses militaires de l’après-11 septembre 2001 avec, dans leurs poches, des sommes véritablement stupéfiantes. Après tout, les dépenses du Pentagone ont totalisé la somme presque inimaginable de plus de 14 000 milliards de dollars depuis le début de la guerre d’Afghanistan en 2001, dont la moitié (reprenez votre souffle) est allée directement aux entrepreneurs de la défense....."       ____________________________

mardi 3 mai 2022

Course aux armements: le rebond

 Il y a de quoi réjouir le états-majors et les marchands...mais inquiéter le citoyen                                                                                                          Comme  avant 1914, mais dans des proportions immensément plus importantes, une nouvelle course s'engage, disproportionnée, qui ne poura être que ruineuse. Les dépenses militaires explosent de par le monde, en dehors de toute "logique" de guerre, au delà du pensable. Sans doute par fidélité à la maxime si tu veux la paix, prépare la guerre..., comme on l'enseignait dans les écoles de guerre. On est loin des exigences minimales et, depuis longtemps, de l'évidente nécessité de se défendre le cas échéant..                                       ____Ne demandez pas comment vont les affaires dans l'industrie de l'armement. Tout baigne...                  "...Les dépenses militaites ont pour la première fois dépassé 2 000 milliards de dollars dans le monde pour atteindre 2 113 milliards de dollars (environ 1 947 milliards d’euros), en progression de 0,7 % en terme réel par rapport à 2020, dont la moitié pour les membres de l’OTAN. Les cinq pays les plus dépensiers par ordre décroissant (Etats-Unis, Chine, Inde, Royaume-Uni et Russie) représentent 62 % du total – avec une domination américaine écrasante...."     C'est la septième année consécutive que l'accélération se poursuit. Le conflit ukrainien aura sans aucun doute un effet multiplicateur.   

                                       Le complexe militaro-industriel US, dont mettait en garde Eisenhower à son époque (« Dans les conseils du gouvernement, nous devons prendre garde à l'acquisition d'une influence illégitime, qu'elle soit recherchée ou non, par le complexe militaro-industriel. Le risque d'un développement désastreux d'un pouvoir usurpé existe et persistera. »— Extrait du discours de fin de mandat du président Eisenhower, 17 janvier 1961)...n'est pas près de faire faillite, comme le reconnaît cyniquement une industriel du secteur: «....Je ne m’excuse (donc) pas pour cela. Je pense qu’une fois de plus, nous reconnaissons que nous sommes là pour défendre la démocratie et le fait est que nous finirons par en tirer un certain bénéfice au fil du temps. Tout ce qui est expédié en Ukraine aujourd’hui, bien sûr, provient des stocks, soit du DoD [le ministère de la Défense], soit de nos alliés de l’OTAN, et c’est une excellente nouvelle. Nous finirons par devoir les réapprovisionner et nous en tirerons un avantage pour l’entreprise au cours des prochaines années.»                                                                                                                           L'Allemagne elle-même sort du grand tabou et attend d'être approvisionnée par Washington, dont les stocks sont abondants, malgré les gâchis irakien et afghan. Berlin a fait ses choix...à ses risques et périls. La solidarité européenne attendra. La nouvelle logique de guerre en Europe n'a rien pour rassurer, face à l'ours de Moscou qui continue son chantage au pire. Berlin s'interroge sur ses orientations passées...                                        En tous cas, les affaires tournent et le monde continue d'être sur une pente dangereuse, bien au-delà des simples nécessités défensives du moment, pour le plus grand bonheur des marchands...ici ou.                                                                                  Ah! Dieu que la guerre est jolie...Les fous sont parmi nous.😱______________

lundi 4 février 2008

Keynésianisme militaire

--------- « Dans les conseils du gouvernement, nous devons prendre garde à l'acquisition d'une influence illégitime, qu'elle soit recherchée ou non, par le complexe militaro-industriel. Le risque d'un développement désastreux d'un pouvoir usurpé existe et persistera. »
— Extrait du discours de fin de mandat du président Eisenhower, 17 janvier 1961-----------------
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Chalmers Johnson(présentation)
-Chalmers Johnson : Banqueroute américaine (I/II)
"Par keynésianisme militaire, je veux parler de cette croyance erronée selon laquelle des politiques publiques axées sur des guerres fréquentes, d’énormes dépenses d’armement et de munitions, et de grandes armées permanentes peuvent soutenir indéfiniment une économie capitaliste prospère. En fait c’est l’inverse qui est vrai...Rien ne peut dépasser la prodigalité des dépenses militaires de notre gouvernement. Les dépenses prévues par le Département de la Défense pour l’exercice 2008 sont plus importantes que l’ensemble des budgets militaires de toutes les autres nations réunies. Le budget supplémentaire pour payer les guerres actuelles en Irak et en Afghanistan, qui ne fait pas partie du budget officiel de la défense, est lui-même plus important que la somme des budgets militaires de la Russie et de la Chine...

Mais il y a beaucoup plus. Dans une tentative visant à dissimuler la véritable taille de l’empire militaire américain, le gouvernement a longtemps caché des dépenses militaires majeures liées à d’autres départements que celui de la Défense.

Par exemple, 23,4 milliards de dollars dévolus au Département de l’énergie, vont vers l’élaboration et le maintien d’ogives nucléaires, et 25,3 milliards de dollars du budget du Département d’Etat sont consacrés à l’assistance militaire étrangère (surtout pour Israël, l’Arabie saoudite, Bahreïn, Koweït, Oman, Qatar, République Arabe Unie, Egypte et Pakistan)..."

-Chalmers Johnson : Banqueroute américaine (II/II)
"...la dette accumulée par le gouvernement fédéral n’a jamais atteint 1000 milliards de dollars jusqu’en 1981. Lorsque George Bush est devenu président en janvier 2001, elle s’élevait à 5700 milliards de dollars environ. Depuis, elle a augmenté de 45%. Cette énorme dette s’explique en grande partie par nos dépenses de défense par rapport au reste du monde...

Dans ses conclusions, le NSC-68 affirme : « Une des plus importantes leçons de notre expérience de la Seconde Guerre mondiale est que l’économie américaine, quand elle fonctionne à un niveau proche de sa pleine efficacité, peut apporter d’énormes ressources à des fins autres que la consommation civile tout en fournissant un haut niveau de vie. »

Avec cette notion, les stratèges américains ont commencé à développer une industrie massive de munitions, à la fois pour contrer la puissance militaire de l’Union soviétique (qu’ils ont constamment surestimé), et aussi pour maintenir le plein emploi ainsi que pour conjurer un éventuel retour de la dépression. .."
-Analyse de Chalmers Johnson
-Le budget militaire US flambe
George Bush prévoit un déficit budgétaire plus que doublé
-Les USA et la guerre 1939-1945 (Pauwels)
... Le plan Marshall, " qui fonctionna comme une carte de crédit collective dans le but que l’Europe de l’Ouest devienne cliente de l’industrie américaine... et qui permit à l’industrie américaine de tourner à plein régime" (p.275) fut le puissant moyen d’américanisation de l’Europe, avec de magnifiques retours sur investissements.

Le dernier chapitre, intitulé : "Après 1945 : de la bonne guerre à la guerre permanente", ouvre sur l’après-guerre et sur les conflits dans lesquels les USA ont été impliqués afin surtout de ne pas ralentir la production des groupes fournisseurs de matériels militaires. La guerre froide, notamment, "força à investir massivement dans l’armement... et fut également une force de sabotage de la reconstruction de l’URSS"(p.286). Ce fut un effort énorme et délibéré, comme l’affirme l’auteur allemand Jürgen Bruhn, visant à pousser l’Union soviétique vers la ruine économique par le biais de la course aux armements. Les conflits dans lesquels sont engagés actuellement les USA ne visent-ils pas toujours le même but, malgré les dénégations et les justifications idéalistes : faire tourner le "Warfare State" ?..

-Déséquilibre de la terreur
"... le coût de l’agression des Etats-Unis en Afghanistan se monte à 1 milliard de dollars par mois : pour mémoire, 12 milliards de dollars par an suffiraient à éradiquer les grandes épidémies sur l’ensemble de la planète..."
-Complexe militaro-industriel des États-Unis d'Amérique
« Depuis plus de cinquante ans, l'histoire stratégique américaine est aussi celle de tout un secteur du cinéma qui vient prolonger l'histoire réelle par la création d'un univers d'images et ainsi d'un univers mental où se constitue l'identité stratégique américaine comme l'une des dimensions essentielles de l'identité nationale. Dans celle-ci se rejoignent le sentiment d'être un peuple élu et de mener des guerres justes, ou qui le deviennent grâce au pouvoir de la symbolisation cinématographique. »
Jean-Michel Valantin (épilogue p.177), source
-Modèle de propagande

jeudi 25 juin 2009

Armée US: privatisation en cours


Toujours plus d'actualité...

La montée en puissance de groupes d'interventions privées, comme Blackwater, semble bien se poursuivre.
Un récent rapport officiel en dénonce les dérapages déjà anciens.
Vers une privatisation de la gestion des conflits ?
L'ultralibéralisme appliqué à la guerre?
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-Obama emploie de plus en plus de mercenaires en Irak et en Afhanistan:
"Quand il était encore sénateur, Barack Obama ne se privait pas de critiquer le rôle des mercenaires dans la guerre en Irak. Maintenant qu’il est président, il perpétue la politique de George W. Bush qui consiste à confier une grande partie de l’effort de guerre en Afghanistan et en Irak à des sociétés et des multinationales privées qui en tirent de faramineux bénéfices. Cette privatisation des conflits armés est la plus aboutie et la plus radicale que le monde ait jamais connue.-Un rapport très officiel d’une commission bipartite (démocrate et républicaine), publié le 7 juin dernier, révèle qu’aujourd’hui près de 250 000 contractuels privés — en clair des mercenaires — font la guerre en Afghanistan et en Irak. Mais la presse américaine n’en parle presque pas. Cette Commission pour les contrats de guerre dans ces deux pays (Commission on Wartime Contracting in Iraq and Afghanistan) a pourtant été constituée l’année dernière, après des révélations sur des fraudes massives dans les contrats attribués par le Pentagone pour ces deux guerres.-Selon son rapport, 132 610 contractuels travaillent en Irak pour le compte du Pentagone, soit à peu près l’équivalent du nombre de soldats américains déployés sur place. Plus inquiétant, en Afghanistan, les mercenaires armés ou non (68 197) sont plus nombreux que les soldats en uniforme ! Et depuis qu’Obama est président, le recours à ces contractuels ne cesse de se développer.Toujours selon le rapport de la Commission, au cours du second trimestre 2009, le nombre de mercenaires œuvrant pour le Pentagone a grimpé de 29% en Afghanistan et de 23% en Irak. Le sénateur Obama qui pestait contres les méfaits et les fraudes des sociétés privées qui les emploient s’est transformé en un président Obama qui adhère à la nouvelle religion « bushienne » de privatisation des conflits..

Il faut dire que pour ces multinationales de la guerre, le jeu en vaut la chandelle. Ainsi, KBR affiche pour le premier trimestre 2009 des revenus en hausse de 27%, pour un total de 3,2 milliards de dollars. Selon le Financial Times, KBR dispose de surcroît d’un milliard de dollars en liquide dans son coffre et est en train de chercher à acquérir de nouvelles sociétés.-Si la presse américaine a parlé du rapport de la Commission, c’était pour en relever la conclusion spécifiant que la privatisation des guerres en Afghanistan et en Irak signifiait « des milliards de dollars de perdus en fraudes, gaspillage et abus », à cause du manque de supervision et de contrôle par le Pentagone. Par contre, personne n’a jugé utile de lancer un débat sur les dangers de la privatisation des guerres.-La continuité et même l’accélération du recours aux mercenaires sous l’administration Obama témoigne de la puissance de l’incontournable « complexe militaro-industriel » au sujet duquel le président Eisenhower a tiré la sonnette d’alarme, lors de son célèbre discours prononcé à la fin de son mandat, le 17 janvier 1961. Ancien commandant des Forces alliées en Europe pendant la Seconde Guerre Mondiale, Eisenhower avait averti ses concitoyens en ces termes : « Dans les conseils du gouvernement, nous devons prendre garde à l’acquisition d’une influence illégitime, qu’elle soit recherchée ou non, par le complexe militaro-industriel. Le risque d’un développement désastreux d’un pouvoir usurpé existe et persistera »...

-Le processus de privatisation de l'US Army s'étend:
"Le Pentagone fait toujours davantage appel pour ses opérations extérieures, comme celles de la guerre qu’il conduit en Irak, à des « sociétés privées de sécurité » - traduisez des fournisseurs de mercenaires -, qui ont l’avantage d’être « souples, rapides et peu coûteuses politiquement pour le gouvernement mais qui sont plus difficiles à contrôler ». Tels sont en substance les conclusions d’une conférence organisée durant toute cette semaine par le centre de réflexions American Enterprise Institute (Institut américain de l’entreprise).Par le passé, lesdites « entreprises privées de sécurité » s’occupaient de livrer les toilettes portables, les repas et le logement aux soldats en mission. « Maintenant, c’est beau- - coup plus que cela », a expliqué Dov Zakheim, vice-président de la société de consultants Booz Allen Hamilton et ancien sous-secrétaire à la défense. Ces firmes, comme par exemple la société Blackwater, véritable multinationale, remplissent des missions de surveillance, apportent un soutien logistique, travaillent dans le renseignement. Bref, effectuent des tâches qui étaient autrefois exclusivement du domaine de l’armée. En Irak, ils sont des dizaines de milliers d’étrangers ou d’Irakiens, séduits par des rémunérations élevées, à avoir choisi d’intégrer ce « business ». À eux seuls, ils constituent le second contingent armé étranger dans le pays, derrière l’armée US.D’après John Hamre, président du Center for Strategic and International Studies (CSIS) et ancien sous-secrétaire à la défense, cette « externalisation croissante du Pentagone vers les firmes privées s’explique notamment par la réduction des effectifs de l’US Army, passée de 2,2 millions de soldats en 1986 à 1,3 million aujourd’hui ». Du côté du patronat états-unien on plaide ouvertement en faveur d’une telle évolution, la sécurité constituant un secteur « hautement profitable » et on insistesur le « bon rapport qualité-prix » offert par les firmes au Pentagone.Pour l’universitaire Deborah Avant, les « firmes privées de sécurité » ont en plus l’avantage de recruter au niveau international. Quand l’armée éprouve, elle, davantage de difficultés à recruter, sur le territoire des États-Unis, des jeunes, comme elle le faisait jadis dans les milieux des immigrés les plus défavorisés. Car les morts ou les milliers de blessés atrocement mutilés qui rentrent d’Irak jouent un rôle de plus en plus dissuasif. C’est sans doute là l’aspect le plus avantageux de ce recours au privé, « moins coûteux politiquement » pour le gouvernement, soulignent très « pragmatiques » plusieurs intervenants à ce colloque, que l’envoi de chair à canon ordinaire..."

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Blackwater, l'ascension de l'armée privée la plus puissante du monde - AgoraVox

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L’armée US est-elle la plus mauvaise et la plus dangereuse armée du monde?

-Les mercenaires de Blackwater accusés par un rapport du congrès US

-Les barbouzes de la société américaine Blackwater sont poursuivis par les veuves

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-Une guerre privatisée
- Crise et dépenses militaires US

dimanche 13 avril 2008

Un empire très particulier


Un modèle de société multinationale, tentaculaire, stratégiquement essentielle,politiquement favorisée, en marge du droit commun des affaires(non cotée en bourse)...ce que redoutait D. Eisenhower pour son pays.

"Le Cheval de Troie des Américains", telle est l'expression qui revient le plus souvent dans la bouche des experts français de l'intelligence économique pour qualifier le Carlyle Group."(B.Rossigneux)

-Groupe Carlyle
-Empire Carlyle:
"... Cette entreprise est l'un des principaux fournisseurs du Pentagone. Elle fabrique, entre autres, des missiles, des véhicules de transport et, en Californie, le blindé léger Bradley. Son principal actionnaire est le plus grand investisseur privé au monde. Un groupe discret, baptisé Carlyle. Il n'est pas coté en Bourse et n'a de comptes à rendre qu'à ses 550 investisseurs - milliardaires ou fonds de pension. Carlyle gère aujourd'hui 18 milliards de dollars, placés dans les secteurs de la défense et de la haute technologie (biologie notamment), le spatial, l'informatique liée à la sécurité, les nanotechnologies, les télécommunications. Les entreprises qu'il contrôle ont pour caractéristique commune d'avoir pour clients principaux des gouvernements et administrations. Comme la société l'a écrit dans une brochure : " Nous investissons dans des opportunités créées dans des industries fortement affectées par des changements de politiquegouvernementale." Carlyle est un modèle unique, construit à l'échelle planétaire sur le capitalisme de relations ou le " capitalisme d'accès" pour reprendre l'expression du magazine Americain New Republic, en 1993. Le groupe incarne aujourd'hui, malgré ses dénégations, le "complexe militaro-industriel" contre lequel le président républicain Dwight Einsenhower mettait en garde le peuple américain en quittant ses fonctions, en 1961...
...Cela n'a pas empêché George Bush père d'occuper pendant dix ans, jusqu'en octobre 2003, un poste de conseiller de Carlyle. C'était la première foisdans l'histoire des Etats-Unis qu'un ancien président travaillait pour un fournisseur du Pentagone. Son fils, George W. Bush connaît aussi très bien Carlyle. Le groupe lui a trouvé un emploi en février 1990, alors que son père occupait la Maison Blanche : administrateur de Caterair, une société texane spécialisée dans la restauration aérienne. L'épisode ne figure plus dans la biographie officielle du président. ..
...Carlyle multiplie aussi les efforts en Europe. En septembre 2000, il prend le contrôle du groupe suédois d'armement Bofors via United Defense. Il tente ensuite, sans succès, de mettre la main sur Thales Information Systems et, début 2003, sur les parts de France Télécom dans Eutelsat, qui joue un rôle important dans le système européen de positionnement par satellite Galileo - concurrent du GPS américain. De 1999 à 2002, il gère une participation dans Le Figaro. En Italie, il fait une percée en reprenant la filiale aéronautique de Fiat, Fiat Avio. Cette société fournit Arianespace et permet à Carlyle d'entrer au Conseil de la fusée européenne. Autre coup, en décembre 2002 Carlyle achète un tiers de Qinetic, la filiale privée du Centre de recherche et développement militaire britannique. Qinetic occupe une position unique de conseil du gouvernement britannique. "Anticiper sur les technologies du futur et les entreprises qui les développeront est notre premier rôle d'investisseur. Les fonds de pension nous apportent leur argent pour cela. On ne peut tout de même pas nous reprocher de chercher à prendre des positions stratégiques", souligne M. Ullmann."
-Le Carlyle Group, une affaire d'initiés
"Premier gestionnaire mondial de portefeuilles, le Carlyle Group rassemble le gratin de la politique mondiale. Piloté par l’ancien secrétaire à la Défense Frank Carlucci, il comprend aussi bien George Bush père que les Ben Laden, George Soros, Mikhail Khodorkovsky ou John Major. Il s’est spécialisé dans la prise de contrôle de sociétés d’armement et de médias. Profitant de la présidence d’un de ses anciens cadres, Bush fils, il influe selon ses intérêts sur la politique étrangère des États-Unis. Usant et abusant de ses relations, le groupe réalise 30% de retour sur investissement au risque de se voir régulièrement mis en cause dans des affaires d’initiés et de corruption...
...Jamais l’influence d’une société privée n’a menacé à ce point d’engloutir une démocratie aussi ancienne que celle des États-Unis. Ce subtil dosage de collusion, de corruption et de népotisme, à un tel niveau de responsabilités, fait résonner d’une manière particulière les mots prononcés par le président Dwight Eisenhower lorsqu’il quitta les commandes du pays, en janvier 1961 : « Au sein des différents conseils du gouvernement, nous devons nous protéger contre l’apport d’une influence injustifiée, qu’elle soit recherchée ou non, de la part du complexe militaro-industriel. Le potentiel pour une montée désastreuse d’un pouvoir hors de propos existe et persistera. Nous ne devons jamais laisser cette agrégation mettre en danger nos libertés et nos processus démocratiques. »
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Chez Carlyle, un Sarkozy peut en cacher un autre
http://stopcarlyle.ifrance.com/
-Le Point. Carlyle Un fonds tres special
-Le groupe Carlyle : entre Bush et ben Laden
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-Carlyle, roi des fonds boursiers et ami des Bush, piégé à son tour par la crise
-Carlyle Capital au bord de la faillite,
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Une multinationale du renseignement: KROLL et ASSOCIATES:
- Sécurité, le point de vue des managers
-Libération - le quotidien (Kroll)
-Guillaume Dasquié - Secrètes affaires »