A l'écoute.
Au pied du mur...
Comme au Danemark?
Désaveu et incertitudes. ________________________
CARNET DE BORD D'UN PASSEUR FATIGUE MAIS EVEILLE...QUI NE VEUT PAS MOURIR (TROP) IDIOT. _____________________________________________________ " Un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile." [Thucydide]--------------------- " Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti " [A.Camus]
Un risque méconnu
Un peu d'autonomie régionale, c'est bien. Trop, c'est une pente risquée. On se souvient de la réforme territoriale de 2014, faite au pas de charge et aboutissant à des résultats étranges et baroques. Il fallait re-ter-ri-to-ria-li-ser! Et en vitesse, quitte à improviser sur un coin de table...Finis les départements, jugés obsolètes, et les entités comme Nord-Pas de Calais ou Alsace, jugée encore trop étriquées...Il fallait élargir encore, sous injonction de Bruxelles, dans le cadre d'une critique de l'Etat jugé trop centralisateur et sans doute moins perméable aux influences étrangères, aux intérêts privés, aux appétits des multinationales. Au nom de la concurrence érigée en norme, il fallait en finir avec l'Etat jacobin, quitte a créer des entités ingérables comme les Hauts de France ou le Gand Est, de Strasbourg à Reims, aujourd'hui remise en question...Ce fut largement une improvisation, un bricolage hâtif, qui n'aboutit même pas à ses fins et qui fut source de dépenses accrues. Toute cette précipitation aboutit à un imbroglio, dont il est aujourd'hui difficile de se dépêtrer. La logique de fond est subrepticement politique: diluer le centralisme républicain de l'Etat, mettre les régions en concurrence, conformément aux règles du libéralisme. Mais la France n'est ni les USA, ni l'Allemagne..
Echos d'ailleurs
Libéralisme égalitaire en question
Un bilan "contrasté" _- Fin du consensus néolibéral? ___________________Dogmatisme et incertitudes (bis repetita)
Le débat n'aura pas de fin. Quelle est la juste attitude de l'esprit face à la valeur de ses connaissances affirmées ou prétendues, du fondement des valeurs qu'il revendique? Quand il fait un retour critique sur soi. La question s'est posée très tôt: Socrate déjà mettait publiquement en question certaines certitudes de ses contemporains, qui n'avaient pas été passées au crible de la critique ou de l'autocritique, et osait parfois cette formule un peu provocatrice et apparemment paradoxale: Ce que je sais, c'est que je ne sais rien...Montaigne avançait un subtil que sais-je?, conscient qu'il était de la fragilité de ses acquis cognitifs et de leur valeur relative et lacunaire. La Vérité est un problème et ne peut jamais être tenue pour acquise, quels que soit les domaines, quelle que soit l'époque. Un horizon reculant sans cesse, au fur et à mesure de la constitution de nos connaissances vérifiées. Plus celles-ci s'approfondissent, plus la conscience des lacunes devient vive. En toutes matières, même scientifiques, où la vérité se construit, en dépassant les certitudes premières et au contact d'un réel toujours réinterrogé, à la lumière de nouvelles hypothèses, dans la communauté des chercheurs en dialogue et parfois en confrontation temporaire, comme le soulignait Bachelard et à sa suite tout chercheur exigeant. Dans la vie ordinaire, nous sommes tous plus ou moins bardés de certitudes, de préjugés, où l'éducation, ses préjugés et les pesanteurs de l'esprit jouent un rôle majeur. Ce que l'on a appelé les obstacles épistémologiques. Non pas qu'il ne faille pas avoir des convictions, comme celle que nous pouvons avoir d'avoir tout à apprendre et qu'un vie n'y parviendra pas, que nous n'avons au mieux que des vérités partielles. Les certitudes morales, comme le respect inconditionnel dû à autrui, où la supériorité de l'amour sur l'exclusion et la haine, ont leurs propres fondements, d'un autre ordre. Certains viennent nous le rappeler de temps en temps, comme ici le chercheur et épistémologue Etienne Klein, insistant sur l'importance de la nuance, qui tend à s'effacer dans les débats publics et les échanges sur les réseaux sociaux surtout, au profit d'opinions non vérifiées, de certitudes assénées, de convictions non examinées, de manque de distance, d'autocritique simplement, celui qui parle le plus fort ou le dernier tendant à faire foi. Dans la recherche de la vérité, toujours sans fin, parfois frustrante, contre notre désir de certitudes à tous prix, le souci de la nuance n'est pas une faiblesse mais une force intérieure, le signe d'un discours s'efforçant de rester prudent et maîtrisé. Non sans courage. Une tâche sans fin...
Une mesure antidémocratique?... Un déni
Réformer la Constitution? Mais comment?
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D'un genre particulier.
Une épidémie silencieuse mais qui n'en produit pas moins des effets dévastateurs. A commencer par les USA, déjà très touchés par les opioïdes, affectant surtout le monde des jeunes et des minorités. "...Plus de 500.000 personnes sont mortes par overdose en vingt ans aux Etats-Unis. Plus précisément, par overdose causée par la prise d’opiacés. Le pays rencontre une réelle crise sanitaire, une épidémie, qui touche de plus en plus les jeunes et les minorités. Ces drogues de synthèse sont ainsi responsables de la mort de 493 adolescents américains en 2019, et 1.146 en 2021. Au total, le pays a enregistré un nombre de morts records l’an dernier, avec quelque 107.000 décès par overdose. A l’origine de la crise, les laboratoires pharmaceutiques, notamment Purdue, qui a développé des antidouleurs puissants sous le nom d’OxyContin, prescrits en quantité, rendant les patients de plus en plus dépendants. « Il y avait une distribution d’ordonnances irresponsables pendant des années, mais aujourd’hui, c’est beaucoup plus difficile d’en obtenir », affirme à 20 Minutes Nicole Bacharan, spécialiste de la société américaine. Aujourd’hui, c’est surtout un autre opiacé, le fentanyl, qui est pointé du doigt. Alors comment expliquer que la population continue de mourir de cette drogue antidouleur beaucoup plus difficile à obtenir légalement ? « C’est une drogue de choix chez les jeunes et dans le milieu modeste, elle est extrêmement addictive », développe Nicole Bacharan. Selon une nouvelle étude des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), le taux de mortalité par overdose chez les personnes noires a augmenté de 44 % entre 2019 et 2020. L’augmentation était de 39 % chez les Amérindiens, et de 22 % chez les personnes blanches. Au total, en 2020, les Etats-Unis ont enregistré plus de 91.000 décès par overdose, la majorité liée aux opioïdes de synthèse, dont notamment le fentanyl..."
Nous avons baissé la garde
Nous n'avons pas vu venir le danger et, jusqu' à la veille de l'"opération spéciale" en Ukraine il y a un an, peu croyaient à un engagement si proche et si déterminé des troupes russes. Nous vivions encore avec certaines illusions nées de la fin de la guerre froide et l'ère post-eltsinienne. Le "doux commerce", comme disait Montesquieu, devait pouvoir retisser des liens économiques normaux, de nouvelles interactivités et de ce fait d'apaisement. Le chef du Kremlin allait devoir se ranger dans un ordre international plus normal. Une sorte de "fin de l'histoire", comme disait Fukuyama....Mais nous avions mal jaugé les blessures profondes laissées par la gestion aberrante du pays dans les années 1990, le pillage des ressources, la montée d'une oligarchie, d'un ploutocratie sans scrupule, qui ruina le pays et discrédita les timides ouvertures démocratiques. ____Nous n'avons rien vu venir. Nous avons fait preuve de naïveté. Les homme d'affaires se tournaient vers Moscou, vers les nouveaux marchés et les nouvelles ressources. L'Allemagne de Schröder montra l'exemple. Mais un certain impensé impérial revint en force, sur les traces de Catherine II, pour reconquérir les zônes périphériques, élargir l'espace de contrôle et de domination. On fut tenu à choisir son camp, malgré les griefs accumulés à l'égard de l'Otan, déclaré en état de "mort cérébrale"., _______Selon T. Gordadzé, "....Moscou a été et demeure toujours un empire. Un empire qui s’ignore, ou du moins qui refuse d’être considéré comme tel. Du temps de l’URSS, les manuels passaient rapidement sur les conquêtes tsaristes des siècles précédents. Chaque extension était décrite comme un rattachement volontaire de peuples adhérant au giron russe au nom du progrès. C’était une lecture téléologique : toute cette histoire devait mener à la révolution d’Octobre et à la fraternité entre les peuples. Or les conquêtes territoriales ont été accompagnées d’une violence extrême : tortures, déportations, massacres et même génocides – 800 000 Tcherkesses, parfois appelés Circassiens, ont par exemple été exterminés au début des années 1860, les survivants étant par la suite contraints à l’exode vers l’Empire ottoman...."...Nous avons oublié et avons cédé à de nouvelles naïvetés, des illusions tenaces:
1__ Consternation
2__ Tout à fait
3__ Vrai problème
4__ Comme celui-là
5__ Rassurer d'abord
6__ Y a pas d'âge!...7__ Enfants et médicaments
8__ Profits sans croissance
9__ Hécatombe invisible
10__ Quand l'Etat sauve la banque
11__ Comparaison n'est pas raison
12__ Le vent du boulet _____________________________________________________