Ça va jazzer

https://www.jazzradio.fr/

lundi 16 mars 2015

Vers une dictature douce?

 Faut-il avoir peur de la Silicon Valley?
                                                           Une soft menace plane sur nos vies et sur les pouvoirs politiques. Subrepticement. A la Tocqueville.
-Google tisse sa toile à l'échelle mondiale et s'insinue au coeur de nos vies.
-Amazon étend son empire.
-Les réseaux sociaux investissent de plus en plus notre vie parfois intime, et  modifient en profondeur nos rapports sociaux. Etc..
____Une idéologie qui a une histoire et s'étend à l'échelle du monde, avec des objectifs affichés de plus en plus marchands.
      Certains s' en alarment de plus en plus officiellement, comme le Spiegel, font le point sur les risques inhérents à ce soft pouvoir sans frontières en action de par le monde.
   On porte aux nues les succès éclatants de la Silicon Valley, non sans naïveté, on utilise journellement les nouveaux outils qu'elle développe en continu, souvent fascinés, mais plutôt somnanbules, sans réaliser les pouvoirs que l'élite de cette mythique vallée idéalisée étend de par le monde, d'abord à la conquête des marchés.
   Car l'objectif n'est pas (ou plus) philanthropique.
        Comme le signale un auteur canadien: "...Nous constatons aujourd’hui que l’Amérique elle-même risque d’être dominée, comme le reste du monde, par une poignée d’entrepreneurs prophètes rassemblés dans la Silicon Valley. Elle en est complice pour l’instant, mais elle risque d’en devenir la première victime... Un projet qui s’intègre parfaitement à la politique du Soft Power que les autorités américaines ont élaborée au lendemain de la chute du mur de Berlin. Les guerres militaires, économiques et politiques étaient gagnées. Il restait à porter l’offensive sur le plan culturel....les géants de l’Internet ne visent pas d’abord l’argent, mais une transformation à l’échelle mondiale de la façon dont les hommes sentent, pensent et vivent...Entre ces géants on observe une étonnante unité d’action: assurer le triomphe du numérique à la faveur de la mondialisation, séduire et servir les individus au risque de briser les institutions et d’enfreindre les lois dans les nations. Au risque? L’expression est faible. Il faudrait plutôt dire dans le but explicite de. Les journaux du monde entier sont sortis affaiblis de leur lutte contre Google et la bataille n’est pas terminée. Amazon nous détourne de la librairie de nos voisinages. Facebook rassemble dans un même lieu virtuel les gens que les autres acteurs du numérique ont arrachés à leurs lieux d’enracinement réel.... L’élite de la Silicon Valley n’a que faire des politiques et considère que la régulation n’est qu’un empêchement anachronique. Voici le message : si les valeurs sociétales et la vie privée bloquent la voie, il faut tout simplement développer de nouvelles valeurs.»
«La croisade technologique de ces deux mouvements s’enracine selon Spiegel dans la contre-culture des années 1960, qui furent les années de formation de Steve Jobs, le co-fondateur d’Apple. Leur vision du monde est toutefois libertarienne, dans la tradition des penseurs radicaux tels que..., Ayn Rand et Frederich Hayek. Le résultat : une philosophie politique unique en son genre qui combine la sensibilité ésotérique des hippies avec le capitalisme indécent. Cette élite ne cache pas ses plans. Ses membres admettent volontiers qu’ils veulent transformer le monde par leurs idées et ils sont convaincus que les changements déjà accomplis ne sont que le premier acte..."

         Le transhumanisme est un des fantasmes qui est le pur produit de cette idéologie.
     L'ambivalence de l'outil internet saute de plus en plus aux yeux des plus avertis, un outil à double tranchant.
   Un péril pour l'intelligence. 
         De puissants contre-pouvoirs restent encore à inventer, à une large échelle.
________________________

Aucun commentaire: