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mardi 5 décembre 2017

Bombe démographique?

Seulement une question de chiffres?
                                                 Périodiquement revient ce lancinant problème, étant donné la croissance générale de la population mondiale, malgré les tendances à la stabilisation des naissances dans les pays développés et même à une certaine régression dans d'autres.
     "Sauver la planète" devient le leitmotiv souvent avancé pour tirer la sonnette d'alarme planétaire et invoquer des politiques malthusiennes, de manière informative ou contraignante. Certaines poussées migratoires renforcent cette crainte et ces injonctions.
    Or il faut resituer Malthus en son temps et son contexte économique pour comprendre sa pensée.
   Il importe de se pencher d'abord sur la géographie des peuplements et des populations pour comprendre la diversité des répartition de populations dans le monde et les tendances en cours et à venir. Dans certains pays, par défaut de natalité, on assiste à une stabilisation ou à une décroissance; dans d'autres, par défaut d'éducation, de formation des femmes, de maîtrise d'un certain nombre de moyens économiques et de décisions politiques, on a quelques raisons de s'inquiéter.
   La notion de "bombe démographique", souvent invoquée, jugée susceptible de mettre en péril nos ressources naturelles, demande à être critiquée et les projections sur les évolutions climatiques ne font pas l'unanimité. Le climat comprend des facteurs largement méconnus et s'insère dans une histoire.         Que peut-on dire de l'évolution économique du Mali, quand des révolutions économiques peuvent rapidement s'y produire et changer la donne démographique, à l'heure où la Chine s'interroge aujourd'hui sur la baisse de sa natalité. La stabilisation ou la réversibilité est encore possible, à condition de mettre en oeuvre les conditions de mutations économiques et culturelles. Il y a assez de richesses économiques dans le monde pour ce faire. La question est celle de la solidarité, de la justice et même de l'intérêt bien compris.
   Ce qui est fondamental est de tenir compte d'abord de l'empreinte écologique des Etats.
    "Faut-il...réduire la natalité dans les pays où elle est la plus élevée, à savoir les pays en développement ? Pas forcément car tout dépend de l’empreinte écologique des Etats, c’est-à-dire la multiplication entre le nombre d’habitants d’un territoire et leur impact sur l’environnement. Comme l’a souligné une étude de l’université de l’Oregon, chaque bébé qui naît aux Etats-Unis est responsable de l’émission de 1 644 tonnes de CO2, c’est-à-dire 5 fois plus qu’un bébé venant au monde en Chine et 91 fois plus qu’un enfant qui voit le jour au Bangladesh. Facteur aggravant pour les Américains, leur espérance de vie est relativement élevée (78 ans contre 72,9 ans pour la Chine et 62,8 ans pour le Bangladesh)....
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