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vendredi 17 juillet 2020

Où va le Liban?

Au bord du gouffre.
                         Une crise sans pareille s'est emparée du pays du Cèdre, qui fait redouter beaucoup pour les jours à venir. 
   Une inflation dramatique frappe le pays, même les classes moyennes sont affectées par un pouvoir d'achat qui se réduit de jour en jour.
   "..;En octobre 2019, l’instauration d’une énième taxe avait déclenché un vent de révolte trans-confessionnel sans précédent contre l’incurie de l’État et la corruption des élites. « Il y a eu ce soulèvement populaire, c’était incroyable, historique. Mais ensuite l’alliance entre les banques et les anciens chefs de guerre a fait avorter cette révolte », estime Nabil El Khoury, docteur en science politique. L’hyperinflation a depuis produit une hausse vertigineuse des prix des produits de consommation, notamment ceux issus de l’exportation. Depuis le 1er septembre 2019, la monnaie libanaise a perdu 60 % de sa valeur. ..."

      Même la famine guette, touchant les plus pauvres des pauvres. Le covid n'arrange rien. De mauvais souvenirs hantent le pays.
  Déjà depuis plusieurs années le système politique ne fonctionne plus dans ce pays fragilisé
     Aucune solution ne paraît en vue pour l'instant pour sortir le pays du gouffre et de ses maux:  "...Le désastre libanais est principalement « home made ». C’est le résultat de décennies de mauvaise gestion, de corruption menées par une élite oligarchique et prédatrice. La crise, qui couvait depuis longtemps, a éclaté à l’automne 2019 lorsque la pyramide de Ponzi mise en place par la banque centrale pour financer les besoins en dette de l’Etat s’est finalement écroulée.   Cela dit, le Liban ne vit évidemment pas en vase clos et la conjoncture internationale l’affecte. Les pressions américaines sur la Syrie et sur le Hezbollah ont un impact sur le pays du Cèdre. Tout comme le ralentissement de la croissance dans le Golfe, qui a obligé beaucoup d’expatriés libanais, sources de revenus pour leur patrie, à faire leurs valises. Mais la cause principale de la crise est endogène...."
  Un capitalisme de rente, selon G.Corm, a affaibli le pays, déjà mis à mal par le conflit syrien et la masse des réfugiés accueillis,  Certains parlent même d'une caste mafieuse à l'origine des problèmes actuels. On peut parler de clientélisme.
   La détresse sociale s'accentue et n'annonce rien de bon.
     L'aide du FMI est plus qu'urgente, mais les négociations piétinent.
       Il y a urgence à sauver ce pays et à l'aider à surmonter cette nouvelle terrible épreuve. 
                        La fin d'un modèle.
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