Ça va jazzer

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samedi 30 novembre 2024

Notre Dame de Bercy

 Priez pour nous!

          Délivrez-nous du mal 

                               Amen!








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Sciences, crédibilité et Intimidation

Toutes les vérités ne sont pas toujours bonnes à dire

                        Aux yeux de certains ou à certaines époques.

    Les chercheurs avancent souvent sur des chemins semés d'embûches. Leurs productions, même partielles sur certains sujets peuvent provoquer le rejet ou le harcèlement. Il y a des vérités qui dérangent des a priori mais surtout certains intérêts . Moins on sait, plus on croit en savoir... La pensée critique est nécessaire, mais la mise en question systématique des connaissances éprouvées   Il arrive que le discours scientifique soit contesté, en connaissance de cause. Darwin déjà fut vite attaqué sur ses premiers travaux, qui se révélèrent féconds. 


                                                                  Une défiance qui grandit, paradoxalement. Pas seulement dans l'Amérique de Trump. Une régression parfois effrayante, un relativisme confondant et une ignorance époustouflante, alimentant des formes de complotismes divers et variés, jusqu'au délire. La liberté scientifique est en danger un peu partout.

I        l y a ignorance et ignorance, bien sûr.. Il y a l'ignorance ordinaire, courante, qui résulte d'un défaut de savoir, parfois souvent provisoire, celle du commun des mortels dont l'esprit n'a pas été préparé à se poser les bonne questions, qu'on pourrait qualifier d'ignorance simple, explicable, et celle du scientifique, qu'on peut qualifier de "savante", confronté à des questions pour un temps - parfois très long - insolubles, à cause de leur complexité, souvent provisoirement,  un temps donné, celui de la recherche patiente et méthodique. Aucun savoir ne progresse sans certitudes premières remises en question, le plus souvent dans une démarche collective où se confrontent les hypothèses, patiemment vérifiées, dans laquelle le doute (méthodique) joue un rôle majeur. G. Bachelard a bien décrit cette dialectique en dehors de laquelle aucune pensée rationnelle, dans quelque domaine que ce soit, ne peut voir jour....                                                                                             Et y a l'ignorance "construite", non désintéressée, qui a pour projet implicite, masqué, de détourner les esprits de la pensée informée et critique, au nom d'intérêts masqués, mais âprement défendus, en biaisant des résultats établis, en les édulcorant, en exploitant certaines de ces failles, en utilisant certains chercheurs peu scrupuleux pour abonder dans leur sens pour semer la confusion et le doute et continuer leurs petites affaires en retardant toute mesure coercitive. On connaît la stratégie des cigarettiers qui financèrent de nombreuses études biaisées pour  valoriser leurs produits en faisant réfuter la nocivité de leur business.                La bonne analyse produite pas France 5 hier soir en donne une assez bonne illustration dans des domaines le plus souvent industriellement sensibles. Certains groupes puissant utilisent la méthode scientifique contre la science, à seul fin de troubler les esprits et créer le doute dans les esprits peu ou mal informés ou peu critiques. Un véritable détournement de la science, dont l'origine est déjà ancienne. L'arme du doute peut être provisoirement efficace et parfois redoutable.                                                                                      ___Le doute, qu'il soit cartésien, méthodique ou plus modeste et circonscrit, est toujours une attitude qu'il importe de valoriser en toutes circonstances. Que soit dans la vie quotidienne, dans la recherche d'informations, ou dans celui de la recherche ou des débats scientifiques.

     Le doute est libérateur quand il est animé par le désir de sortir d'un dogmatisme trompeur,  de rechercher une vérité plus satisfaisante, d'oser penser par soi-même, comme disait Kant. C'est toujours possible, à des degrés divers, toujours libérateur.
    Mais le doute peut être instrumentalisé, utilisé à dessein comme un moyen d'instiller un soupçon, de faire naître une résistance vis à vis de connaissances pourtant bien ou assez bien établies. Parce qu'elles gêneraient, remettraient en question des vérités qui dérangent, qui mettent en péril des intérêts bien établis, un business fructueux, contestés par des esprits suffisamment éclairés et indépendants.
     C'est le cas bien connu des défenseurs du business de l'amiante, ce poison qui n'a pas fini de faire des ravages et dont les dangers ont été signalés dès le début du XX° siècle.
   C'est le cas, tout aussi connu du lobby des cigarettiers, toujours en action, qui dépensent des sommes pharaoniques pour produire des rapports à l'aspect "scientifique" pour justifier la poursuite de leurs affaires très juteuses, au détriment de la santé publique.
   Le plus insidieux, c'est lorsque une industrie, aux productions dûment contestées pour leurs méfaits, soudoient des "experts" complaisants pour susciter des questions là où il n'y a plus lieu d'en poser, pour relancer des recherches biaisées, pour éviter que le dernier mot de soit donné à ceux qui  ont fermement établi la nocivité de produits devenus d'un usage commun. 
    Au niveau politique, local ou plus large, des firmes savent aussi y faire pour influencer les débats sur les questions sur les réglementations ou des interdictions. Parce qu'elles ont de puissants moyens.
  C'est ce que montre bien, et depuis des années, certaines enquêtes, comme celle sur les produits à base de glyphosate, la molécule la plus utilisée au monde.
    Le dossier est déjà lourd. Les études de Marie-Monique Robin sur le sujet sont décisives, mais pas uniques.
    Ce qu'on a appelé la manufacture du doute dans différentes productions contestées, dont le monde rapidement grandissant des perturbateurs endocriniens.
   Parfois des questions légitimes peuvent encore se poser, mais il est des points qui ne peuvent plus être contestés sans être partisans intéressés.
   Mettre la science à l'abri des pressions de certains intérêts privés, dont le but est de distiller le doute, est aujourd'hui plus qu'hier un projet nécessaire, un combat permanent.   ______

vendredi 29 novembre 2024

Echos de Mar-a-Lago

      Rêve de Floride

                    Mieux que la Maison Blanche!   

                                          Bienvenue au club! Pas seulement pour le golf... 

                                                   Populisme milliardaire.


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L' épouvantail

La dette fait peur

                 On comprend pourquoi. Nous confondons le plus souvent dette privée et dette publique, ou on nous fait croire que c'est la même chose. C'est culpabilisant. Mais l'Etat n'est pas un ménage. La dette n'est pas le problème que l'on croit ou que l'on présente de manière dramatisée, de manière politiquement surjouée.   Il importe d'abord de dédramatiser. "... La dette profite avant tout à une minorité c’est-à-dire à ceux qui détiennent un patrimoine financier, alors que tous les contribuables, eux, payent à travers leurs impôts les intérêts de la dette...."    (voir ICI)   La situation est compliquée, certes, mais pas insoluble. La France est loin du chemin de la Grèce...


                                                          ___   Selon T.Porcher  "...L'endettement est un épouvantail qu'on agite pour faire de l’austérité. Chaque fois qu'il y a des coupes dans les services publics, cela profite au secteur privé. Dans tous les pays où vous avez une dépense publique faible, vous avez une dépense privée très élevée. Le secteur privé en profite d’autant plus que face à la concurrence internationale, nous avons très fortement baissé la fiscalité sur les grandes entreprises. Beaucoup de grandes entreprises arrivent à échapper, en grande partie, à l'impôt via des mécanismes d'optimisation fiscale.          Prenez par exemple le CAC 40 en France : il y a 1 200 filiales dans les paradis fiscaux. Si les entreprises y vendent des choses qu'elles produisent, pourquoi pas ? Mais si elles ne produisent pas et n'ont pas d'outils de production là-bas, c'est qu’elles y sont pour d’autres raisons. Il faudrait s'interroger là-dessus. Donc la mondialisation a baissé, via la concurrence, les niveaux de fiscalité. Mais elle permet aussi, via des mécanismes fiscaux, d'éviter de payer l'impôt et donc, en partie, de plomber les comptes.                                                                 L'endettement n'est pas un problème parce que les investisseurs veulent encore acheter notre dette. C'est ça, le paradoxe. Je ne dis pas qu'il faut continuer comme cela ad vitam aeternam, mais en fait, ces dix dernières années, nous avons utilisé la dette pour pratiquer de l'austérité dans les services publics, tout en baissant très fortement les impôts. Il y a eu 70 milliards de baisses d'impôts, dont 40 milliards sur les entreprises.  Mais de l'autre côté, cela oblige à couper dans la dépense publique. Et ces dix dernières années, il y a des investissements qui n'ont pas été faits, par exemple à l'hôpital. Un an avant la crise, une aide-soignante du CHU de Rouen a interpellé Emmanuel Macron en lui disant que le système de santé avait besoin de moyens. Il lui répond : « Il n'y a pas d'argent magique. » Il lui dit que la priorité est de réduire la dette et le déficit. Un an après, il explique qu’il va réaliser un plan massif d'investissements pour l'hôpital public.                            La dette a souvent servi pour ne pas faire les investissements nécessaires en temps et en heure. Pourtant aujourd'hui, notre dette est soutenable. Pourquoi ? D’abord parce que les taux d'intérêt, même s'ils augmentent, sont plus faibles qu'il y a six mois.  Deuxièmement, parce qu'il y a deux fois plus d'investisseurs qui veulent acheter notre dette qu'on émet d'obligations. Cela signifie que les investisseurs demandent encore notre dette. Ce qu'il faut, c'est être crédible, proposer un plan de réduction du déficit sur cinq ans ou un peu plus longtemps et ne pas faire des coupes sévères comme nous le faisons. Nous allons couper 60 milliards, soit 2 % du PIB, ce qui équivaut au premier plan d'austérité de la Grèce, qui a eu un impact négatif sur la production et in fine fait augmenter la dette.                                                   En fait, ce que nous percevons actuellement dans les carnets de commandes des entreprises, c’est que nous n’avons plus un problème d'offre, mais un problème de demande. Il faut donc relancer la demande, en augmentant les salaires. Parce qu'aujourd'hui, beaucoup de gens n’arrivent pas à vivre avec le salaire minimum. Et il faut également faire des investissements publics massifs, parce que plein de secteurs ont besoin d'investissements publics : l'éducation, la petite enfance, les maisons de retraite, mais aussi la rénovation des bâtiments, les voitures électriques, l'innovation.    Tous les pays le font, à commencer par les États-Unis, et Trump poursuivra. D'ailleurs, ce qui est assez intéressant, c'est que les débats entre Donald Trump et Kamala Harris abordaient très peu la question de la dette, alors que la leur est supérieure à la nôtre et leur déficit également. Les Chinois ont augmenté de plus de 100 milliards leur déficit pour financer leur plan de relance. Donc, des deux côtés, les concurrents de l'Europe font des plans de relance. Nous nous enfermons dans des questions de déficit ou de dette, alors que nous devrions faire l’inverse. Nous sommes en train de reproduire les mêmes erreurs qu'en 2010. Mais si ce modèle a été abandonné, c’est parce qu’il a failli : dans les années 1970, lors de la stagflation (mélange de stagnation et d’inflation) qui a suivi les chocs pétroliers, et au début des années 1980, avec le plan de relance de Mitterrand. Je ne suis pas d'accord. Il ne fallait pas faire de la relance pour faire de la relance, parce que dans ce cas, nous risquons de redonner de l'argent à plein d'entreprises qui vont continuer à délocaliser et à pratiquer de l'optimisation fiscale. Pour que la relance marche, il faut un stratège à la tête de l’État. Il faut bien choisir les secteurs.                                                                   Dans l'état actuel des choses, si vous relancez en période de mondialisation, l'argent ira tout droit dans la poche des actionnaires. C'est ce qu’il s'est passé avec le CICE (crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) : une grosse partie a été captée par les actionnaires. C'est également ce qu’il s'est passé avec la baisse de l'ISF (impôt de solidarité sur la fortune). C'est normalement le but du commissariat au Plan de choisir les secteurs et d’expliquer comment une relance peut être efficace. Et quand on lit leurs rapports, aucune solution n’est proposée.  Après 1981, effectivement, Mitterrand a vite changé d'avis. Au départ, c'était un petit peu bricolé, mais il y avait quand même des choses qui étaient intéressantes. D'ailleurs, un article de Liêm Hoang-Ngoc dans Marianne explique qu'il y avait des réussites sur certains points. Mais les socialistes ont paniqué dès qu'ils ont eu un peu d'inflation. Ils auraient peut-être pu continuer. Mais pour que ce modèle existe, est-ce qu'il ne faut pas, au préalable, rompre le libre-échange et retrouver un peu de souveraineté sur la monnaie ?                Ce serait mieux. L'euro a été mal ficelé. À cause de lui, aujourd'hui, il y a de la concurrence sur le social, sur le fiscal, parce qu’il n’y a plus la possibilité de dévaluer. Mais sortir de l'euro, c’est autre chose. Même si techniquement cela a été théorisé par plein de gens, dans les faits, je pense que l’impact serait trop brutal, dans une situation où les gens comme l'économie sont très fragiles. Je ne sais pas si quelqu'un serait prêt à le vivre. Donc il faut faire avec.                                                                                                                                              Il y a deux solutions. Soit on part du cadre européen et on tente de réformer l'Europe. C'est un peu le serpent de mer dont on parle depuis Yanis VaroufakisPodemos, etc. Soit on se dit qu’on reprend une partie des leviers, notamment la politique budgétaire à l'échelle nationale, en taxant par exemple les plus riches, etc. Au niveau national, nous avons quand même des marges de manœuvre.                                                                                                                                    Déjà, parce que c'est une économie qui renforcerait les services publics. Et vous savez ce qu'on dit ? Les services publics, c’est le patrimoine du pauvre. L'éducation, la petite enfance, l'hôpital, cela touche beaucoup de monde, notamment avec une population qui vieillit : 80 % des dépenses de santé se font après soixante ans et nous sommes en train de faire encore des économies sur l'hôpital et nous voulons en faire sur les retraites. C’est une économie dans laquelle le modèle social serait préservé et les services publics seraient relancés. [ "Il est temps de remettre l'économie à sa place : au service des besoins sociaux et des écosystèmes"]  Enfin, il y a la question du meilleur partage de la richesse créée, que ce soit avant la taxation ou après. Actuellement, dans la distribution des revenus primaires, il y a des différentiels que j'estime trop grands. Il faudrait réduire l’écart entre revenu primaire et préserver nos mécanismes de redistribution. Tout cela profiterait à la majorité de la population. Cela ne signifierait pas que les 1 % s’appauvriront. Lorsque nous regardons les années 1950 à 1970, les 1 % s'enrichissaient toujours, mais moins vite que le reste de la population. Depuis, ils s'enrichissent plus vite. C'est cela qui n'est pas normal.                                     _Le keynésianisme a été un modèle qui a sauvé le capitalisme, en le régulant. Ne faut-il pas peut-être sortir de ce mode de production ?_ 
L’anticapitalisme, c’est intéressant théoriquement parlant, dans les débats, dans des échanges intellectuels. Mais concrètement, je constate autour de moi que la plupart des gens veulent juste avoir un peu plus de revenus, pour pouvoir avoir un peu plus de loisirs et partir en vacances, avoir des meilleures conditions de travail, des meilleurs transports publics...."   _____________

jeudi 28 novembre 2024

Services publics

 De leur importance  

             Dans la vie démocratique

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Varia

 __ Défis

__ Odieux

__ Grippage

__ Malaise    

__ Hypothèses

__ Polarisation

__ Monopoles

__ Quel capital?

__ Mercenaires

__ Désinformation

__ Fret SNCF

__ Gaz russe

__ Google en cause

__ Bonnes feuilles

__ Silence, on tue!

__ Le Vatican aussi

__ Nouveaux réseaux

__ Maux de Gaza

__ Réparer les vivants

__ Diplomatie migratoire

__ Renaissance libertine                ______________

mercredi 27 novembre 2024

En rire ou en pleurer?

Quand la Liberté ne s'en remet pas...

Effondrée, elle va fuir le Trumpistan                  

Somnambulisme?

 A l'Est, rien de nouveau...

   Pour paraphraser le titre d'un livre bien connu.   


                                                                            D'inquiétants bruits de bottes continuent à se faire entendre du côté de l'Ukraine. Ou plutôt ceux de missiles d'un nouveau genre entrant en action à distance. Jusqu'où? La situation est périlleuse pour toute l'Europe, qui risque bien d'être entrainée dans un enclenchement incontrôlé de réactions irrationnelles. Le jeu des alliances porte en lui-même ce risque géopolitique, comme certains le redoutaient déjà depuis le temps que dure cette sale guerre, qui a déjà fait trop de victimes et produits tant de malheurs. La guerre on sait comment ça commence, mais...Soit des heures sombres nous attendent, soit nous allons vers une résolution rapide et pacifique d'un processus mortifère, peut-être cataclysmique... Un peu comme au début de la guerre de 14, où les puissances engagées et le jeu des alliances allaient engendrer le pire, comme des somnambules...Le début de la fin des combats n'étant pas exclu. Mais par quelle médiation, étant donné le jeu des intérêts croisés et les enjeux souterrains? Mas comment le savoir, dans un processus aussi irrationnel? Qui pourrait dire  que l'escalade fatale n'aura pas lieu.

La question de la guerre revient...

            De manière lancinante, réactualisée. Elle l'a jamais quitté notre horizon à vrai dire, même si on a fini par oublier  la violence armée à nos portes. Même si la rhétorique de guerre reste d'actualité. Même si les déchirements meurtriers, notamment dans les Balkans, ne sont pas si loin et que des braises couvent encore, comme au Kosovo.   Si elle n'est plus le moyen classique de régler les conflits, de redessiner les frontières, comme ce fut le cas en Europe pendant si longtemps, si elle devient plus insupportable pour nos esprits euphorisés par les progrès matériels, on finit par oublier que la menace est toujours possible, malgré les contrepoids, les parades et les alliances.     Nous finissons par oublier le si fragile vernis d'humanité qui nous caractérise toujours. Quel que soit le type de conflit réel et potentiel. L'inhumanité nous guette, toujours prête à se manifester, sans vigilance constante, sans institutions solides.

        "La guerre est le père de tout", disait le vieux Héraclite, évoquant la dialectique qui caractérise d'abord l'antagonisme constitutif  des forces de la nature . Démocrite évoquait, dans des accents pascaliens, la futilité d'une humanité trop facilement mobilisable pour des affrontements incertains  

      « Je voudrais, (disait Démocrite) que l'Univers entier se dévoilât tout d'un coup à nos yeux. Qu'y verrions- nous, que des hommes faibles, légers, inquiets, passionnés pour des bagatelles, pour des grains de sable ; que des inclinations basses et ridicules, qu'on masque du nom de vertu ; que de petits intérêts, des démêlés de famille, des négociations pleines de tromperie, dont on se félicite en secret et qu'on n'oserait produire au grand jour ; que des liaisons formées par hasard, des ressemblances de goût qui passent pour une suite de réflexions ; que des choses que notre faiblesse, notre extrême ignorance nous portent à regarder comme belles, héroïques, éclatantes, quoiqu'au fond elles ne soient dignes que de mépris ! Et après cela, nous cesserions de rire des hommes, de nous moquer de leur prétendue sagesse et de tout ce qu'ils vantent si fort. »   
                           Les théories sur la guerre ("justes" ou injustes") restent toujours objets de débats et les pratiques du combat, des anciens chinois à Clausewitz, restent toujours une référence dans les écoles de guerre.                      
  ____Aller aux racines psychologiques, anthropologiques du problème est un problème plus ardu. Il nous fait revenir aux échanges entre Einstein et Freud (1- 2), à la veille de la Seconde guerre mondiale.______

mardi 26 novembre 2024

En famille

   ___ Solitude familiale...

                Un problème

                         




            Pas top!




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Bienvenue en Trumpistan!

Dans le nouveau monde enchanté américain!

     Il est revenu! Tenez-vous bien!

          Un casting surréaliste. C'est Ubu roi, après une victoire jugée d'abord improbable. Ou un film des Marx Brothers. Avec un Musk triomphant. Un affairisme d'enfer, notamment dans le gaz et le pétrole... Retour à la Gilded Age. C'est la fête à Mar-a-Lago, avec les copains, surtout Elon, la star!.... Blanc comme neige...Bienvenue au club!



           Un nouveau scénario s'ouvre au pays de l'American Dream . Un scénario d'abord inimaginable, selon Naomi Klein, disant: "....J’aurais aimé me tromper. J’aurais préféré être surprise. J’aurais aimé pouvoir imaginer que les démocrates savaient quelque chose de secret que j’ignorais. J’aurais aimé qu’ils aient raison, même si je trouvais leur stratégie de sacrifier leur base sociale pour séduire Liz Cheney totalement folle. J’aurais aimé que leur mépris complet des jeunes électeurs ait été fondé sur une véritable stratégie et non sur une idéologie. Mais après les résultats, il est devenu évident que tout cela n’était qu’une illusion. Que le Parti démocrate avait fait un pari terriblement imprudent. Donc non, je n’ai pas été surprise de la victoire de Trump, ni du fait qu’il ait attiré de nombreux électeurs jeunes ou issus des minorités ethniques. Je ne suis pas surprise, je suis triste. Triste et terrifiée...."                                                                                                                                                                                        C'est comme si on avait élu Al Capone directeur de la banque centrale....                       Retour à l'âge d'or, comme dit Trump, au gilded age     "La suprématie de la croissance sur l’environnement et la certitude que la technologie va résoudre tous les problèmes qui caractérisent les trumpistes trouvent également leur origine dans cette époque.   Le trumpisme s’appuie donc sur cette nostalgie qui imprègne une grande partie de la culture états-unienne. C’est par cette référence que les républicains peuvent à la fois défendre la mise au pas de la Fed et la promotion du Bitcoin comme nouvel étalon-or pour le dollar, joindre le protectionnisme le plus rigoureux à la volonté de couper massivement dans les dépenses publiques, soutenir les monopoles existants et la réindustrialisation, mêler l’image de l’entrepreneur génial et techno-solutionniste à la bigoterie et au racisme le plus décomplexé..".                                                                                                                                      Les baleines se réjouissent.                                                                                                                     " ...Comme l'a rapporté Shwan McCreesh dans le New York Times  du 14 octobre par exemple:  
«L’un des aspects les plus étranges de l’attrait politique de Donald J. Trump est le suivant: Beaucoup de gens sont heureux de voter pour lui parce qu’ils ne croient tout simplement pas qu’il fera beaucoup des choses qu’il dit qu’il fera."L’ancien président a parlé de mettre le ministère de la Justice en état d’alerte et d’emprisonner les opposants politiques. Il a déclaré qu’il purgerait le gouvernement de tout ce qui n’est pas loyal et qu’il aurait du mal à embaucher quelqu’un qui admettrait que l’élection de 2020 n’a pas été volée. Il a proposé «une journée vraiment violente» (citation faite par Rebecca Davis O’Brien, dans le NYT le 30 septembre) au cours de laquelle les policiers pourraient se montrer «extraordinairement brutaux» en toute impunité. Il a promis des déportations massives et prédit que ce serait «une histoire sanglante». Et si nombre de ses partisans sont ravis de ces propos, il y en a beaucoup d’autres qui pensent que tout cela fait partie d’un grand spectacle.»  Comme l’a déclaré un sondeur républicain dans le NYT (article de Shawn McCreesh cité), «les gens pensent qu’il dit des choses pour faire de l’effet, qu’il fait de l’esbroufe, parce que cela fait partie de ce qu’il fait, de son jeu. Ils ne croient pas que cela va réellement se produire». Seul le temps nous dira si cette hypothèse est correcte ou non..."   

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lundi 25 novembre 2024

Normes européennes

 Jusqu'à la folie...

                    Tout justifier?    

                          Plus qu'une question de normes.    A discuter...

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Un homme, un républicain, un résistant, un martyr

 Honneur national 

                Marc Bloch au Panthéon. Une initiative à saluer.

      Il s'est interrogé sur les causes troublantes de la défaite de 1940. ( ici et )  

                           Interrogations que d'autres pousseront plus loin.



   Quelques aspects méconnus ou cachés...
                                A la veille de la dernière guerre, les services secrets français savaient beaucoup de choses sur l'Allemagne nazie et l'état précis de son réarmement.
   Excellente étude sur le contexte de l'avant-guerre concernant l'attitude des dirigeants politiques et militaires français vis à vis du nazisme montant.
       ...Les services de renseignements français ont parfaitement joué leur rôle de collecte et de traitement d’informations, mais c'est l'état-major qui, en surestimant le danger allemand, a faussé la vision que les responsables politiques et la société française ont pu se former du régime nazi....
      En 1939, les forces allemandes étaient moins importantes que ce que l'on a dit trop souvent.
         Il reste encore à s'interroger sur ce que certains, comme Marc Bloch, ont appelé l'étrange défaite.
            ...Et sur les silences de Adenauer sur l'armée de l'ombre constituée par d'anciens nazis après la défaite de 1945...et plus tard.

___  Sophie et Hans Scholl: héros d'une résistance très minoritaire et désespérée de l'intérieur, parmi les diverses autres tentatives d'opposition ou de rebellion.
         Une détermination et un courage extraordinaires.
                       Jusqu'à la fin tragique le 22 février 1943.

__ On a oublié les années noires de l'après-guerre, dans une Europe désorganisée, souvent affamée.
               Une période que l'on a pu qualifier de barbare à plus d'un égard.
                   ...Le livre de Keith Lowe brosse, en une suite de chapitres très documentés, un portrait de ce qui s’est produit en Europe, de l’ouest à l’est où l’horreur fut particulièrement grande. Pour cela, il a dû affronter d’innombrables controverses et débats qui restent très vifs. Sa thèse est qu’une guerre n’est pas finie quand un camp capitule. Il compare la Seconde Guerre mondiale à un "superpétrolier labourant les eaux de l’Europe et dont la course tumultueuse ne s’arrêta que plusieurs années après". Car, commence alors le sanglant chapitre de la vengeance sans fin, des nettoyages ethniques et des guerres civiles. La victoire de l’un est souvent la défaite de l’autre. Et la Seconde Guerre mondiale cacha de multiples enjeux locaux et ethniques qui se réveillèrent à la défaite nazie. Ce livre est une relecture nécessaire de notre passé. Il est aussi une leçon pour ce qui se passe aujourd’hui en Irak, en Afghanistan, en Syrie, au Rwanda, au Congo, en Yougoslavie dans les années 90. Où les cycles d’horreur sont aussi des cycles de vengeance sans fin....

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dimanche 24 novembre 2024

Fin des champions?

 Finies les belles promesses?...

      Le "sport pour tous" à l'épreuve...

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Billet du dimanche

 __ Crise

__ Risque

__Lobbyisme

__ Fracturation

__ Faiblesses

__ Burn-out

__ Plastiques

__ Massacre

__ Traumatisme                 

__ Point critique

__ L'anti-Trump

__ Survivre à Gaza

__ Mythes républicains

__ Enjeux de souveraineté

__ Traumatisme comme arme

   ____________Revue de presse __________________

samedi 23 novembre 2024

Climato-machin

La confusion règne encore

             Il n'y a plus de saisons

                  Péril en la demeure

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Black is black, again!

Il y a de l'espoir ♪♫♪

                  Black is back. On n'y échappera pas, au Black Friday. 
             Revient de nouveau la fièvre acheteuse.
          Un mal qui répand la fureur.
  Auchan dégaine, Carrefour fourbit ses armes, Amazon prépare ses troupes...
 Les zyper-con-sommateurs sont dans les starting-blocks.
   Ça va saigner. Alibaba a déjà fait un malheur. 
 Non, ce n'est pas le vendredi noir de sinistre mémoire.
  Mais au contraire celui de la folle euphorie des super bonnes affaires, réelles ou imaginées. Tout le contraire d'une crise majeure. Pour certains du moins. Gros succès garanti. Toutenpromo!
   Le piège à gogo va fonctionner à fond. Les cartes-bleues vont chauffer.
 Un rituel bien made in USA, après le sacrifice de la dinde, dont le succès ne se dément pas. Toutes les occasions sont bonnes. Il n'y a pas de petits profits.
  De quoi mettre provisoirement un terme aux frustrations quotidiennes, du moins pour un temps limité, dans l'euphorie des bonnes affaires à réaliser...La sur-consommation est reine. Les zhypers sont supers.
   On se croit roi et l'on est esclave. Les biens nous possèdent.
 Pour la citoyenneté responsable, on attendra
     Mais des appels à la résistance commencent à se faire entendre pour maîtriser les dérives pulsionnelles et amener à un sursaut responsable. 

  ....Directement importé des Etats-Unis, le "Black Friday" pose ses valises en France. Après une arrivée avortée en 2015 (en raison des attentats du 13 novembre), c'est en 2016 que la fête commerciale américaine s'établit dans l'Hexagone. ...Un engouement certain. Comment expliquer ce phénomène?
       Outre-Atlantique, le "Vendredi Noir" est célébré au lendemain de Thanksgiving. S'il revêt un caractère symbolique pour de nombreux américains, Thanksgiving ne signifie pas grand-chose en Europe. Pas plus que Black Friday, d'ailleurs. Cette courte période de solde n'a pour autre ambition que de combler un vide du calendrier.   Pour les distributeurs français comme pour les distributeurs américains, créer de toutes pièces une fête entre Halloween et Noël était surtout une idée juteuse pour appâter les consommateurs avant les achats de Noël.    "Les courses de Noël se font à 60-70% sur les trois premières semaines de décembre. En août-septembre, c'est la rentrée (...). Novembre est un temps mort commercial"explique Laurent Thoumine, directeur exécutif de l'activité de conseil pour la grande distribution chez Accenture. La grande distribution accueille à bras ouverts cette importation américaine : à moins d'un mois des soldes d'hiver, il n'y a pas de petits profits..."                __Oui, mais les commerçants trinquent.      __________