Ça va jazzer

https://www.jazzradio.fr/

mardi 12 novembre 2024

Argent public

 Toujours égal à lui-même...

             L'affairiste attend les "affaires".

   _____________________________

New public Management

 Vers la privatisation progressive des services publics.

      L'Etat et la souveraineté ont été mis à mal depuis plusieurs années. Les services publics ont été "empêchés" et le deviennent de plus en plus gérés comme des entreprises xommées de devenir rentables, dans le plus pur esprit de Tony Blair. Le démantèlement se poursuit. Le pouvoir de l'Etat se réduit dans de nombreux secteurs, on l'a vu encore récemment avec le recours systématique aux cabinets de conseil Nous avons hérité du nouvel esprit du capitalisme anglo-saxon, qui a introduit un peu partout, même dans les hôpitaux, les méthodes de nouvelles formes d'organisation et d'évaluation, qui ont leur logique propre dans le système, celles du new public management.

    La standardisation des tâches et les nouvelles exigences de rentabilité, dans un système de production mondialisé, à produit ce que certains appellent les petits soldats du nouveau management:



                      Les services publics rétrécissent comme peau de chagrin Avec la privatisation toujours en cours, depuis le tournant libéral de 1983 et la période Delors, grand initiateur dans ce domaine., engagée sur une voie européenne où les dogmes marchands libéraux prévalaient. On n'en arrive aujourd'hui à un point où les agents des services qui restent se posent des questions sur leur fonction.  Que ce soit à la poste, à la sncf ou même à l'hôpital. La notion d'intérêt général perd peu à peu son sens, dans le sillage de R.Reagan et de Hayeck, où le marché doit triompher et l'Etat s'effacer, n'étant plus le garant de l'intérêt général mais l'empêcheur de spéculer en rond. L'UE a suivi le chemin, lentement, sous prétexte de "modernisation"...Et l'on arrive quasiment à un point de non retour, malgré des résistances. Merci Jacques et ses épigones! Malgré des regrets tardifs... 


                                                                                                        Il serait temps de faire à nouveau l'éloge du service public.

          Car de plus en plus, pas seulement en France, des secteurs d'activité d'intérêt général sont réduits ou sacrifiés sur l'autel des intérêts privés, directement ou indirectement, au nom d'un marché prétendument régulateur et facteur de progrès. Même au niveau de certaines missions ministérielles (recours à des cabinets privés.)  La doctrine reaganienne est passée par là...  jusque dans les couloirs de l'hôpital et des laboratoires pharmaceutiques...   


                                                                                                        "...Qui veut la peau des services publics? Comment s’en sortent les agents qui ne parviennent plus à faire leur métier du fait des réorganisations incessantes, du management par les indicateurs et le reporting ? Quel impact cela a-t-il sur les usagers ? C’est à toutes ces questions que Claire Lemercier, historienne, Julie Gervais, politiste, et Willy Pelletier, sociologue, ont répondu au terme d’enquêtes au long cours, dans La valeur du service public (La Découverte, 2021). A partir de nombreux témoignages, ils montrent les conséquences des politiques mises en œuvre par une nouvelle noblesse d’Etat, qu’ils nomment la « noblesse managériale public-privé », formée dans les nouvelles écoles du pouvoir et coupée des réalités du terrain. Entretien avec Claire Lemercier et Willy Pelletier...."                                                              Il a raison, Jacques. C'est tout Bon...Même si ses constats viennent un peu tard et qu' il ne suffit pas de le proclamer. Et il n'est pas le premier.  C'est le constat sur le terrain de pas mal d'élus locaux depuis quelques années.

     ____Les services publics reculent, à tous les niveaux, se dégradent et engendrent une fracture qui ne peut que s' accentuer, si rien n'est fait. (*)
     C'était une des thématiques récentes des gilets jaunes de province. Il existe de plus en plus de zônes grises, de quasi-déserts administratifs, médicaux, etc...qui, comme un cercle vicieux, entraînent une perte de substance, en même temps qu'un sentiment d'abandon, reléguant de plus en plus de gens en seconde zône,  surtout quand se sont envolés les emplois industriels locaux.
  Une France à deux vitesses. On en prend le chemin, quand ce n'est pas déjà accompli. Il suffit de visiter les Ardennes ou la Meuse.
   Et il n'y a pas que la poste ou les centres de soins locaux qui sont concernés.
     C'est tout le lien social qui est affecté.
  La numérisation des données ne va pas remédier à ces choix le plus souvent faits hors concertation. Il faut être équipé, connecté, formé et la majorité vieillissante de la population rurale se trouve exclue d'emblée de certains services.
      La fracture numérique renforce de fait les inégalités.
  On a voulu  moderniser, financer le présent à court terme, privatiser de plus en plus, donner le pas aux conurbations urbaines, faire de la voiture le moyen d'aller plus loin se faire soigner, remplir une démarche administrative, etc...

    On a voulu réduire la voilure d' l'Etat, jugé trop obèse, sous l'influence de la pensée néolibérale de Hayek, devenu un dogme indiscuté. Maggie a montré le chemin.
   On a progressivement porté atteinte  aux  services publics, sous des prétextes les plus fallacieux.
    Le dégraissage fut à l'ordre du jour et se poursuit. On en voit les effets.
     Pendant ce temps, on fermait les yeux sur l'évasion ou la fraude fiscale, on réduisait les impôts des plus favorisés, on  soutenait de grandes entreprises sans le moindre contrôle, on se lançait sans frein dans des investissements problématiquement productifs, etc.



____________

  (*)    "....Ces maux ne datent pas d’hier et « renvoient souvent à des problèmes plus profonds, d’ordre systémique. Ils constituent les “signaux faibles” émis par la société française, souvent “invisibles” des responsables politiques et administratifs nationaux, faute d’être appréhendés de manière globale ». La réduction du périmètre des services publics, les réductions budgétaires d’un côté et la progression de la pauvreté et de l’exclusion de l’autre ont des effets dévastateurs sur la cohésion sociale. Résultat, « en 2018, le Défenseur des droits a constaté, une fois encore, (…) les effets néfastes de l’évanescence croissante des services publics sur les personnes pour lesquelles ils constituent souvent le principal recours ».       Cette évanescence est tout d’abord le fruit d’une réduction du « périmètre des services publics » par « la privatisation des services organisés en réseau, tels que la poste, les télécommunications, l’eau, le gaz, l’électricité, les services urbains ou les transports publics ».       Parallèlement à cette privatisation, l’État s’est également déchargé de ses obligations en déléguant « certains services publics, en particulier dans le domaine de l’action sociale et de l’aide à domicile des personnes en perte d’autonomie » à « des associations à but non lucratif de plus en plus mises en concurrence avec des sociétés privées dans le cadre de procédures d’appel d’offres où les critères financiers s’avèrent prédominants ».       Les services publics restant sous le giron de l’État ont quant à eux été « confrontés à une restriction de leurs moyens budgétaires, y compris dans le domaine social, couplée à une transformation de leurs modes d’intervention appelés à être plus efficients ».         Affaiblis par la réduction de leur périmètre et de leurs budgets, les services publics ont cependant dû faire face « au développement des inégalités, de l’exclusion de la pauvreté », explique le rapport. « Les personnes “exclues” sont apparues massivement dans les services publics : non seulement aux guichets des services sociaux et des organismes de logement, mais également dans les services de santé, d’éducation, dans la justice, etc., tous sont confrontés à la multiplication de situations d’urgence. »       Et beaucoup d’administrations n’ont pas les moyens de faire face à l’afflux de demandes. 

« Confrontés à l’essor de la pauvreté, les services publics, en particulier sociaux, ont tenté de faire face à l’afflux des demandes en développant le traitement de masse de dossiers, explique le rapport. La standardisation des modes de traitement des demandes de prestation d’allocations ou de pensions, alliée au souci de performance des différents opérateurs évalués à partir d’objectifs quantifiables et statistiques, fait obstacle au traitement individualisé des dossiers. Or les situations individuelles des personnes les plus précaires, qui constituent des cas d’urgence majeurs, sont souvent complexes. »      Le rapport cite particulièrement l’exemple « des réformes successives des régimes de retraite mises en œuvre à partir de 1993. Les évolutions législatives se sont enchaînées à un rythme soutenu. Elles ont systématiquement entraîné une augmentation du nombre de départs à la retraite et des demandes de pension que de nombreux organismes n’ont pas été en mesure de gérer dans des délais raisonnables (…). Des personnes assurées sont ainsi restées dans l’attente de la liquidation effective de leur avantage vieillesse plusieurs mois après leur cessation d’activité, ce qui, pour celles à revenus modestes, a pu poser des difficultés insurmontables ».        Le rapport du Défenseur des droits s’inquiète également d’une « répartition géographique des services publics décorrélée des besoins des usagers »« Derrière la logique budgétaire et le souci de rationalisation qui conduisent à la fermeture de guichets de services publics dont dépend l’accès aux droits des personnes les plus précaires, se profilent de nombreuses situations individuelles », prévient-il...."  _______________________        

lundi 11 novembre 2024

Jour de gloire?

   ___   14-18La guerre gagnée, la paix perdue...

                                                                     Entre  liesse et larmes

         * Pourquoi (encore) commémorer? (ici)

_ La course au désastre

  _ L' apocalypse

Enlisement durable

  _ 11 nov. 1916

Verdun

  _ La   guerre devint mondiale___

11/11 1917

  _ Fin 1918

Versailles; Un traité mal géré

  _ Archives _______

     *Le clairon et le litron

      *Avant le son du clairon

      *La plume et le fusil

      *Les femmes et la guerre

       *Lectures de tranchées____

            * Les carnets de guerre de Louis Barthas _ * Le blog de guerre de H. Flamant   * Vivre et mourir dans les tranchées   * C'était l'époque des moissons  * "Le der des ders"   ________

__________Relire le discours de Jean Jaurès

                    - L'intervention américaine dans la guerre de 1914-1918 
                    - La politique des emprunts étrangers aux USA
                    - La guerre et la dette
                    - La finance derrière la Grande Guerre _______________________

Victoire totale?

Le scénario redouté est arrivé

        Il va falloir faire avec...Tout le monde est concerné. On s'inquiète, aux USA comme ailleurs.                                                                      Une nouvelle donne se prépare, bien loin du New Deal de Roosevelt, qui voulait mettre au pas les grandes puissances financières, fauteuses de crise, pour reconstruire le pays(*). Nous sommes dans le brouillard. Une "démocratie" en péril. La nouvelle donne de  Trump sera certainement en deçà de tout ce qu l'on peut craindre. Dans quelle mesure les contre-pouvoirs joueront- ils leur rôle? Le deuxième mandat ne ressemblera pas au premier, c'est sûr.  L'heure des comptes arrive.                                                          "Trump a remporté l’élection présidentielle et le Parti républicain retrouve également la majorité au Sénat, et sans doute à la Chambre des représentants, il aura donc le pouvoir au Congrès. Avec la Cour suprême qui est depuis longtemps solidement conservatrice, les républicains devraient avoir la main sur tous les leviers du pouvoir en 2025. Et contrairement à 2017, l’ensemble du Parti républicain est désormais trumpiste.   

   Surtout, Donald Trump remporte pour la première fois le suffrage populaire, avec un écart de plus de 4 millions de voix sur la candidate démocrate Kamala Harris. L’écart pourrait certes se réduire, mais Trump a pour l’instant remporté plus de 50 % des voix au niveau national. C’est une première pour un candidat républicain depuis la réélection de George W. Bush en 2004. La fois précédente remontait à 1988...."                                                                                                        L'"ami américain" le sera encore moins. Une constitution  à revoir.  
    ______________ (*) On attend des dirigeants de la stature de Roosevelt, qui en son temps, par des mesures innovantes, su redresser la barre d'un navire qui coulait. Sans toutefois changer le système
_______ (*)  Franklin Delano Roosevelt aurait-il la même mansuétude vis à vis du gouvernement des banques, dont le pouvoir a été à peine écorné après 2008? Roosevelt qui disait publiquement: "...Nous avons dû lutter contre les vieux ennemis de la paix – le monopole industriel et financier, la spéculation, la banque véreuse, l’antagonisme de classe, l’esprit de clan, le profiteur de guerre. Ils avaient commencé à considérer le gouvernement des États-Unis comme un simple appendice à leurs affaires privées. Nous savons maintenant qu’il est tout aussi dangereux d’être gouverné par l’argent organisé que par le crime organisé. Jamais dans toute notre histoire ces forces n’ont été aussi unies contre un candidat qu’elles ne le sont aujourd’hui. Elles sont unanimes dans leur haine pour moi – et leur haine me fait plaisir. Je peux dire que lors de mon premier mandat ces forces menées par l’égoïsme et la soif du pouvoir ont trouvé un adversaire à leur hauteur. J’aimerais pouvoir dire à l’issue de mon deuxième mandat qu’ils ont trouvé leur maître..."_______________

dimanche 10 novembre 2024

Elémentaire...

 ...Mon cher Watson 

             Im(dis)pensable!     

    ___________________________

Petit billet du dimanche

__ Oubli?

__ Békés

__Mépris

__ Prétexte

__ Charcutage

__ 35 ans après

__ Rêve américain   

__ Soutien juif

__ Bazar politique

__ Triomphe complet?     

__ Trump et le climat             

__ Expansion incontrôlée?

__ Combattre ou s'adapter?

__ Coût de la dissolution

        ______________ Revue de presse __________

dimanche 3 novembre 2024

L' appel de la forêt

  Retour aux sources

                              Hasta luego!

  Grosse fatigue!
_____________________________

Petit billet du dimanche

 

__ Tollé

__ Aveu

__ Arsenic

__ Ravage                 

__ Vie royale

__  VW crise  

 __ Obsession

__ Sidérant

__ Pesticides

__ Dévastateur

__ Condamnation

__  Royale visite

__ Défis tech

__ Livraison d'armes

__ Solution idéale?

__ COP 29 minée

__ Fast Fashion

__ Obsession

__ Sidérant

__ Pesticides

__ Dévastateur

__ Condamnation

__ Royale visite

_Modèle allemand ?

__ Eoliennes en question

__ Condamnées au silence

__  Marchandisation de l'intérêt général 

                              ____ Revue de presse    ____

samedi 2 novembre 2024

Chers défunts

Quand les cimetières deviennent de plus en plus désertés. 

        Il reste des messages...

             La mort est devenue aussi un marché, même un business

                   Certains évoquent d'autres pratiques. Ici ou ailleurs


La mort aurait-elle ses préférences?  Ecologie oblige...

                  Une conjuration?    _________________________

Ces services dits publics

Qu'en restera-t-il bientôt?

             Ils rétrécissent comme peau de chagrin Avec la privatisation toujours en cours, depuis le tournant libéral de 1983 et la période Delors, grand initiateur dans ce domaine., engagée sur une voie européenne où les dogmes marchands libéraux prévalaient. On n'en arrive aujourd'hui à un point où les agents des services qui restent se posent des questions sur leur fonction.  Que ce soit à la poste, à la sncf ou même à l'hôpital. La notion d'intérêt général perd peu à peu son sens, dans le sillage de R.Reagan et de Hayeck, où le marché doit triompher et l'Etat s'effacer, n'étant plus le garant de l'intérêt général mais l'empêcheur de spéculer en rond. L'UE a suivi le chemin, lentement, sous prétexte de "modernisation"...Et l'on arrive quasiment à un point de non retour, malgré des résistances. Merci Jacques et ses épigones! Malgré des regrets tardifs... 


                                                                                                        Il serait temps de faire à nouveau l'éloge du service public.

          Car de plus en plus, pas seulement en France, des secteurs d'activité d'intérêt général sont réduits ou sacrifiés sur l'autel des intérêts privés, directement ou indirectement, au nom d'un marché prétendument régulateur et facteur de progrès. Même au niveau de certaines missions ministérielles (recours à des cabinets privés.)  La doctrine reaganienne est passée par là...  jusque dans les couloirs de l'hôpital et des laboratoires pharmaceutiques...   


                                                                                                        "...Qui veut la peau des services publics? Comment s’en sortent les agents qui ne parviennent plus à faire leur métier du fait des réorganisations incessantes, du management par les indicateurs et le reporting ? Quel impact cela a-t-il sur les usagers ? C’est à toutes ces questions que Claire Lemercier, historienne, Julie Gervais, politiste, et Willy Pelletier, sociologue, ont répondu au terme d’enquêtes au long cours, dans La valeur du service public (La Découverte, 2021). A partir de nombreux témoignages, ils montrent les conséquences des politiques mises en œuvre par une nouvelle noblesse d’Etat, qu’ils nomment la « noblesse managériale public-privé », formée dans les nouvelles écoles du pouvoir et coupée des réalités du terrain. Entretien avec Claire Lemercier et Willy Pelletier...."                                                              Il a raison, Jacques. C'est tout Bon...Même si ses constats viennent un peu tard et qu' il ne suffit pas de le proclamer. Et il n'est pas le premier.  C'est le constat sur le terrain de pas mal d'élus locaux depuis quelques années.

     ____Les services publics reculent, à tous les niveaux, se dégradent et engendrent une fracture qui ne peut que s' accentuer, si rien n'est fait. (*)
     C'était une des thématiques récentes des gilets jaunes de province. Il existe de plus en plus de zônes grises, de quasi-déserts administratifs, médicaux, etc...qui, comme un cercle vicieux, entraînent une perte de substance, en même temps qu'un sentiment d'abandon, reléguant de plus en plus de gens en seconde zône,  surtout quand se sont envolés les emplois industriels locaux.
  Une France à deux vitesses. On en prend le chemin, quand ce n'est pas déjà accompli. Il suffit de visiter les Ardennes ou la Meuse.
   Et il n'y a pas que la poste ou les centres de soins locaux qui sont concernés.
     C'est tout le lien social qui est affecté.
  La numérisation des données ne va pas remédier à ces choix le plus souvent faits hors concertation. Il faut être équipé, connecté, formé et la majorité vieillissante de la population rurale se trouve exclue d'emblée de certains services.
      La fracture numérique renforce de fait les inégalités.
  On a voulu  moderniser, financer le présent à court terme, privatiser de plus en plus, donner le pas aux conurbations urbaines, faire de la voiture le moyen d'aller plus loin se faire soigner, remplir une démarche administrative, etc...
    On a voulu réduire la voilure d' l'Etat, jugé trop obèse, sous l'influence de la pensée néolibérale de Hayek, devenu un dogme indiscuté. Maggie a montré le chemin.
   On a progressivement porté atteinte  aux  services publics, sous des prétextes les plus fallacieux.
    Le dégraissage fut à l'ordre du jour et se poursuit. On en voit les effets.
     Pendant ce temps, on fermait les yeux sur l'évasion ou la fraude fiscale, on réduisait les impôts des plus favorisés, on  soutenait de grandes entreprises sans le moindre contrôle, on se lançait sans frein dans des investissements problématiquement productifs, etc.


____________

  (*)    "....Ces maux ne datent pas d’hier et « renvoient souvent à des problèmes plus profonds, d’ordre systémique. Ils constituent les “signaux faibles” émis par la société française, souvent “invisibles” des responsables politiques et administratifs nationaux, faute d’être appréhendés de manière globale ». La réduction du périmètre des services publics, les réductions budgétaires d’un côté et la progression de la pauvreté et de l’exclusion de l’autre ont des effets dévastateurs sur la cohésion sociale. Résultat, « en 2018, le Défenseur des droits a constaté, une fois encore, (…) les effets néfastes de l’évanescence croissante des services publics sur les personnes pour lesquelles ils constituent souvent le principal recours ».       Cette évanescence est tout d’abord le fruit d’une réduction du « périmètre des services publics » par « la privatisation des services organisés en réseau, tels que la poste, les télécommunications, l’eau, le gaz, l’électricité, les services urbains ou les transports publics ».       Parallèlement à cette privatisation, l’État s’est également déchargé de ses obligations en déléguant « certains services publics, en particulier dans le domaine de l’action sociale et de l’aide à domicile des personnes en perte d’autonomie » à « des associations à but non lucratif de plus en plus mises en concurrence avec des sociétés privées dans le cadre de procédures d’appel d’offres où les critères financiers s’avèrent prédominants ».       Les services publics restant sous le giron de l’État ont quant à eux été « confrontés à une restriction de leurs moyens budgétaires, y compris dans le domaine social, couplée à une transformation de leurs modes d’intervention appelés à être plus efficients ».         Affaiblis par la réduction de leur périmètre et de leurs budgets, les services publics ont cependant dû faire face « au développement des inégalités, de l’exclusion de la pauvreté », explique le rapport. « Les personnes “exclues” sont apparues massivement dans les services publics : non seulement aux guichets des services sociaux et des organismes de logement, mais également dans les services de santé, d’éducation, dans la justice, etc., tous sont confrontés à la multiplication de situations d’urgence. »       Et beaucoup d’administrations n’ont pas les moyens de faire face à l’afflux de demandes. « Confrontés à l’essor de la pauvreté, les services publics, en particulier sociaux, ont tenté de faire face à l’afflux des demandes en développant le traitement de masse de dossiers, explique le rapport. La standardisation des modes de traitement des demandes de prestation d’allocations ou de pensions, alliée au souci de performance des différents opérateurs évalués à partir d’objectifs quantifiables et statistiques, fait obstacle au traitement individualisé des dossiers. Or les situations individuelles des personnes les plus précaires, qui constituent des cas d’urgence majeurs, sont souvent complexes. »      Le rapport cite particulièrement l’exemple « des réformes successives des régimes de retraite mises en œuvre à partir de 1993. Les évolutions législatives se sont enchaînées à un rythme soutenu. Elles ont systématiquement entraîné une augmentation du nombre de départs à la retraite et des demandes de pension que de nombreux organismes n’ont pas été en mesure de gérer dans des délais raisonnables (…). Des personnes assurées sont ainsi restées dans l’attente de la liquidation effective de leur avantage vieillesse plusieurs mois après leur cessation d’activité, ce qui, pour celles à revenus modestes, a pu poser des difficultés insurmontables ».        Le rapport du Défenseur des droits s’inquiète également d’une « répartition géographique des services publics décorrélée des besoins des usagers »« Derrière la logique budgétaire et le souci de rationalisation qui conduisent à la fermeture de guichets de services publics dont dépend l’accès aux droits des personnes les plus précaires, se profilent de nombreuses situations individuelles », prévient-il...."  _______________________
                                                                                      

vendredi 1 novembre 2024

Nouveau code

 Pour l'incontournable portable.

     





Pour mieux se porter, garder le contrôle.




_______________________

Gaza: jusqu'à quand ?

  "Pour l'éternité"?

              ...Comme dit Ben Gvir, figure majeure de l'extrême droite israëlienne
  .Une éradication problématique, voire impossible.                                                                                       Gaza n'en finit pas de mourir. Dans le nord, il est question d'expulsions, malgré les condamnations. Les divergences à Tel Aviv n'y changent rien. Le mythe du "Grand Israël" (re)gagne du terrain. Comme celui d'une "victoire totale" .Sidérant! ___Les outrances sont partout. Une guerre sans fin se profile. L'aide minimale n'est plus assurée. La famine rode, comme la mort. Le nord de Gaza est exsangue.    Des colons revendiquent la possession des terres.  Et que deviendra le Liban?  En détresse absolue...                                       

Lire un échantillon_
                      Israël se met finalement en danger.

    ___ A voir: No other land (ICI)

                                           «Ce que nous avons appris cette année-ci, c’est que tout repose entre nos mains», a déclaré Ben Gvir, avant de souligner ce qu’il considère comme le principal héritage de l’attaque terroriste du groupe militant Hamas sur le sud d’Israël il y a plus d’un an. «Nous sommes les propriétaires de cette terre. Oui, nous avons vécu une terrible catastrophe le 7 octobre. Mais ce que nous devons comprendre, un an plus tard, c’est que de très nombreux Israéliens ont changé leur façon de penser. Ils ont changé d’état d’esprit. Ils comprennent que lorsqu’Israël agit comme le propriétaire légitime de cette terre, c’est ce qui donne des résultats.»   L’état d’esprit qu’il vantait était une certaine forme de cruauté dans la répression de ses ennemis présumés – du groupe palestinien Hamas au Hezbollah au Liban – là où Israël était en train de faire «tout ce qu’il voulait» dans ses opérations militaires en cours, comme l’a dit Ben Gvir (Oren Ziv, +972, 22 octobre 2024). Cela souligne la conviction du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, qui parle toujours d’une «victoire totale» contre les ennemis d’Israël, alors même qu’une foule de dirigeants occidentaux veulent qu’il accepte des accords de cessation des opérations à la fois à Gaza et au Liban.  «En fin de compte, il n’y a pas d’autre choix que la voie diplomatique», m’a dit cette semaine Laurent Bili, ambassadeur de France aux Etats-Unis [en fonction depuis le 14 février 2023]. «La poursuite d’une solution purement militaire pourrait compromettre davantage la sécurité d’Israël et le laisser entouré uniquement d’ennemis.» Gaza a été pratiquement détruite par une année de bombardements israéliens incessants, des dizaines de milliers de Palestiniens ont été tués – dont beaucoup de femmes et d’enfants – et quelque 2 millions ont été déplacés au cours des vagues successives d’offensives israéliennes. La catastrophe humanitaire de grande ampleur déclenchée par la guerre ne cesse de s’aggraver (Washington Post, 24 octobre 2024), Israël écrasant le nord de la bande de Gaza et quelque 400 000 Palestiniens subsistant encore au milieu de ses ruines.  Des frappes aériennes punitives ont tué des dizaines de civils ces derniers jours, les habitants décrivant les zones du nord de la bande de Gaza comme un enfer de décombres et de morceaux de corps humains. Les secouristes ont déclaré à mes collègues que les autorités israéliennes avaient entravé leurs efforts pour récupérer les corps dans les bâtiments en ruine, laissant d’innombrables morts sous les décombres. Les hôpitaux sont à court de médicaments, les pompes à eau et à dessalement ont cessé de fonctionner en raison du manque de carburant, et l’aide n’a pratiquement pas pénétré dans le nord de la bande de Gaza, selon les habitants et les groupes de défense des droits de l’homme.   «Les personnes qui souffrent du blocus israélien en cours dans le nord de Gaza épuisent rapidement tous les moyens disponibles pour leur survie», a tweeté mercredi 23 octobre le secrétaire général de l’ONU, António Guterres                      Pour les partisans de la colonisation qui se sont réunis non loin des quartiers détruits du nord de la bande de Gaza, il s’agit d’une nouvelle providentielle. «Dans moins d’un an, vous verrez les Juifs arriver à Gaza et les Arabes y disparaître», a déclaré Daniella Weiss – l’une des dirigeantes de la communauté des colons les plus connues d’Israël – à la foule rassemblée en début de semaine [El Pais, 22 octobre]. Daniella Weiss, dont l’organisation Nachala  a organisé cette rencontre de deux jours, est une personnalité qui a passé des décennies dans la frange extrémiste de la politique israélienne. Mais ici, elle et son organisation se tenaient là, autorisées à accéder à une zone militaire interdite et soutenues par une phalange de membres du gouvernement et d’élus de la coalition au pouvoir, dirigée par Netanyahou.  Des militants ont évoqué avec des journalistes les possibilités d’investissements immobiliers sur le front de mer de Gaza (Middle East Eye, Peter Oborne et Lubna Masarwa, 22 octobre, «As Gaza burns, Israeli settlers make ‘real estate’ plans») Les participants avaient érigé une série d’abris temporaires en commémoration de la fête juive de Sukkot, mais le symbolisme de l’acte, à un jet de pierre de Gaza, n’a échappé à personne. «Aujourd’hui, nous sommes assis dans nos logements temporaires de ce côté-ci de la frontière», a déclaré le rabbin Dovid Fendel, de la ville de Sderot (Haaretz, Rachel Fink, 21 octobre) «Mais demain, nous construirons nos logements permanents de l’autre côté de la frontière.»   Le dépeuplement de tout ou partie de Gaza n’est pas la politique déclarée du gouvernement de Netanyahou. Lors de discussions cette semaine avec le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, Netanyahou aurait rejeté les insinuations selon lesquelles Israël aurait adopté le «plan des généraux» (voir article du Washington Post du 14 octobre), une proposition de commandants à la retraite visant à forcer le dépeuplement du nord de la bande de Gaza par le refus de nourriture et l’augmentation de l’intensité des bombardements [pour resituer l’orientation depuis fort longtemps de Netanyahou.    Lors du rassemblement organisé par Daniella Weiss, ce plan a été explicitement adopté. «Nous sommes la prochaine étape du plan des généraux», a déclaré un participant au magazine +972, un site d’information israélien de gauche. «Les colonies apporteront la sécurité à long terme.» Daniella Weiss a déclaré qu’en raison des attaques du 7 octobre, «les Arabes de Gaza ont perdu le droit d’être ici».    Les actions de l’armée israélienne dans le nord de la bande de Gaza et la rhétorique de l’influente droite israélienne ont suscité un appel pressant: le principal groupe israélien de défense des droits de l’homme , B’Tselem, a déclaré cette semaine que «le monde doit mettre fin au nettoyage ethnique du nord de Gaza». La déclaration se poursuit ainsi: «L’ampleur des crimes qu’Israël commet actuellement dans le nord de la bande de Gaza dans le cadre de sa campagne visant à la vider de tous ses habitants est impossible à décrire, non seulement par le fait que des centaines de milliers de personnes souffrent de la faim, de maladies sans accès aux soins médicaux et de bombardements et tirs incessants défie l’entendement, mais aussi parce qu’Israël les a coupées du monde.»   Les responsables israéliens affirment que la campagne actuelle dans le nord de la bande de Gaza vise à empêcher le Hamas de se regrouper dans la région. Ils ont émis des ordres d’évacuation pour les personnes prises dans les tirs croisés, mais de nombreux habitants affirment qu’il n’y a aucun endroit sûr où aller et que certaines routes vers le sud sont bloquées par les forces israéliennes. [Divers témoignages indiquent la séparation entre les femmes et leurs enfants et les hommes, ces derniers étant arrêtés.   De l’autre côté de la frontière de Gaza, la sympathie n’est pas au rendez-vous. «Nous devons leur parler dans la seule langue qu’ils comprennent», a déclaré Tally Gotliv, membre du Likoud, le parti de Netanyahou, au sujet des Palestiniens lors de la manifestation en faveur des colons. «Il faut leur prendre leur terre.» (Article publié par le Washington Post le 25 octobre 2024 ; traduction rédaction A l’Encontre)  ___  Ishaan Tharoor couvre certaines affaires étrangères au Washington Post.


                ____________________________________________