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mercredi 14 mai 2025

Poutine en difficulté?

Points de vue et hypothèses   

           Derrière la façade martiale, la détermination apparemment sans faille, les dernières offensives sur le front ukrainien, le projet intact de "grande Russie", que cache l'offensive déterminée, la volonté de poursuivre l'extension vers l' Ouest.  Qu'est-ce qui peut changer? Les élections ne donneront rien. Le maître du Kremlin est-il en situation plutôt favorable, comme l'estiment certains?                                                                                                               On peut plutôt estimer le Kremlin en situation plutôt difficile, malgré l'apparence et surtout les vues, le discours  et les prétentions de son locataire. Non pas seulement parce que on sait depuis longtemps que tout pouvoir absolu a une fin, butant sur ses propres prétentions, mais parce que, malgré les déclarations officielles, le projet de l'"opération spéciale" sur l'Ukraine a échoué, malgré les récentes avancées à l'Est, qui sont laborieuses et peuvent être objets de retournements. Beaucoup d'observateurs estiment  que l'état de l'économie, malgré la surchauffe des dépenses militaires, est devenu un trompe l'oeil, compromettant les succès escomptés.     


                                                                                                                  Elle serait même en train de sombrer: "Comment la Russie peut-elle continuer à nourrir sa vorace machine de guerre sans s'effondrer? L'économie entière du pays est aujourd'hui mobilisée pour mener à bien l'invasion de l'Ukraine et si certains signes, comme l'inflation, semblent mettre au jour des difficultés sous-jacentes, les sanctions internationales sous leur forme actuelle sont visiblement insuffisantes pour menacer réellement les projets de Vladimir Poutine. C'est l'avis de l'économiste et dissident russe Vladislav Inozemtsev, qui l'expose en détail pour le média indépendant russe The Insider...."                                                                                                                                            La dette serait considérable. Une "impasse", avancent d'autres économistes. L'économie serait en train de sombrer, selon certains.          En tout cas, une économie de guerre à haut risque: "...Les sanctions internationales n’ont (donc) pas provoqué l’effondrement de l’économie russe. Mais cela ne signifie pas qu’elles n’ont eu aucun impact. Les sanctions et la poursuite du conflit en Ukraine ont, en réalité, conduit à une profonde transformation de l’économie russe qui a, certes, assuré une croissance soutenue, mais aussi créé des fragilités nouvelles....L’économie s’est donc réorganisée autour de l’effort de guerre. D’abord par la subvention de la production d’armes et de matériel militaire. Dans le budget 2025, 43 % des dépenses publiques sont ainsi dirigées directement vers la défense. Parallèlement, des prêts subventionnés permettent de financer la production des entreprises des secteurs jugés stratégiques. À cela s’ajoutent les dépenses liées aux infrastructures nécessaires à l’effort de guerre, notamment à la construction d’un réseau logistique qui va de l’extrême orient russe vers la zone de conflit.                                                                   Car c’est le deuxième élément de la résistance : les sanctions sur les importations ont été contournées. Comme le rappelle une étude récente du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (Cepii), 2 067 types de produits (sur un total de 4 646) ont été interdits d’exportation vers la Russie par les sanctions occidentales. Ces interdictions concernent notamment des équipements avancés produits en Occident et dont l’armée et l’industrie russes étaient hautement dépendantes avant la guerre..... le risque est bel et bien celui d’une fuite en avant. Si la Russie a évité l’effondrement promis par Bruno Le Maire, elle est désormais hautement dépendante non seulement de la demande militaire, mais aussi d’une expansion territoriale permettant d’avoir accès à la main-d’œuvre et à des ressources nouvelles. Ce sont, en réalité, les seuls moyens de maintenir cette croissance artificielle. Un schéma effrayant semble alors se dessiner, où l’impérialisme russe s’autoentretient sous la pression des besoins du capitalisme local. L’identité paresseuse entre paix et croissance semble appartenir au passé..."[Romaric Godin
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