Grand bond en arrière ou crise passagère?
La Tunisie avait montré le chemin de la libération de manière déterminée et exemplaire.
Mais le passage vers une stabilisation démocratique se révèle semé d'embuches.
____Certes, ce n'est pas le confusion égyptienne, qui voit l'armée tenter toutes les coups pour conserver ses intérêts.
Nous sommes encore dans la période ingrate d'une transition difficile vers une forme apaisée et équilibrée de vie démocratique.
L'accouchement se révèle plus difficile que prévu.
Des inquiétudes se manifestent dans les rangs de ceux qui ont lutté et continuent à le faire pour l'adoption d'une laïcité réelle, contre des dérives intégristes religieuses sourdes ou violentes:
_________Un certains nombre d'intellectuels font part de leurs craintes de voir la fin de l'exception tunisienne, la voie vers la démocratie compromise par une minorité agissante.
La position d'Ennahda est trop ambigë, il a joué avec le feu, alors que les violences et les incidents se poursuivent.
Il semble que «Ennahda, sur la
sellette, a clairement pris ses
distances avec une mouvance semeuse de chaos, par la voix de sa figure de proue
gouvernementale Hamadi Jebali»
__ "Ennahda (qui se présentait comme moderne et non théocratique) a commis une erreur tactique à l’égard des salafistes. Croyant que leur radicalisme servait ses intérêts, ce
parti a laissé faire et a donc été coupable d’indulgence. Aujourd’hui,
cette stratégie montre ses limites car elle remet en cause ce qui, au départ,
était l’objectif principal du parti de Ghannouchi.
Ennahda n’a
jamais cessé de clamer que son but était de prouver qu’un parti islamiste
pouvait diriger la Tunisie sans heurts et sans effusion de violence.
Souvenons-nous des comparaisons appuyées avec la situation en Turquie –où
l’AKP gouverne depuis 2002– mais aussi de l’évocation de l’Algérie des années
1990 comme exemple sanglant à ne pas suivre.
Aujourd’hui, les turbulences politiques, la
radicalisation d’une partie de la base d’Ennahda sont en train de démentir les
propos apaisants prononcés par ses dirigeants au lendemain de la chute du
régime de Ben Ali. Non, contrairement à ce qu’avait promis Rached Ghannouchi,
les choses ne se passent pas bien, des Tunisiens craignent pour leurs libertés
et le pays est en passe de profondément se diviser..."
Malgré une reprise du tourisme, la Tunisie est confrontée à de redoutables défis sociaux et économiques, ce qui ne favorise pas l'apaisement.
Une minorité de salafistes, à tendance djihadiste, financée par plusieurs pays du Golfe, veut faire plier le gouvernement . Une situation à nuancer cependant.
Il reste au peuple tunisien à faire savoir, dans la rue s'il le faut, sa désapprobation de se faire voler ou dénaturer sa révolution.
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- Une révolution trahie ?
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