Oublier Sarko?
___A cette question impertinente, la réponse peut-être humoristique...
En tous cas, la chute du système a mis en évidence sa fragilité congénitale
Il est encore un peu tôt pour avoir une vue d'ensemble de ce qui fut la période d'une présidentielle atypique, marquée comme jamais par un homme, qui se donnait comme exceptionnel jusque dans ses moeurs...Des historiens auront un jour à faire une étude de ce que fut cette sorte de césaro-présidentialisme , où le personne prime sur la fonction, issu d'une coterie des Hauts-de-Seine, faite d'arrivisme et de puissants intérêts financiers, de ces cinq années où les parlementaires en furent réduits à n'être que des servants, où les institutions dysfonctionnèrent , où les corps intermédiaires furent malmenés, sinon méprisés.
Déjà, à mi-parcours , on pouvait dresser un premier portait de celui que d'aucuns ont appelé un aventurier de la politique, un OPMI: objet politique mal identifié.
On peut noter une double faillite au coeur de ce qui représentait la finance décomplexée et le libéralisme arrogant:
[Accardo] |
"Le quinquennat de Nicolas Sarkozy restera celui d'une remise en cause
systématique et agressive de toutes les formes de protection sociale. Les
grandes manifestations de 2010 contre la réforme des retraites, certes
inabouties, seront un moment majeur de la mobilisation populaire. Contrairement
aux idées reçues et aux intentions proclamées, la dénonciation du « modèle
social français » a des raisons moins économiques qu'idéologiques. Les
libéraux n'ont jamais admis que puissent être prévues et indemnisées
solidairement les situations de non-travail provoquées par la maladie,
l'accident, le chômage, la vieillesse. Le prétendu État-providence n'aura
jamais été que le résultat d'une multitude de luttes sociales arrachant à
l'âpreté capitaliste ces acquis que les libéraux et leurs perroquets
médiatiques appellent avec mépris les « avantages sociaux ». Pour le
dogmatisme libéral les droits sociaux fondés sur la solidarité restent
illégitimes, il lui faut donc imposer la remise de soi au marché, c'est-à-dire
aux assurances privées. C'est la même démarche qui conduira Sarkozy au
démantèlement, déjà bien engagé, des services publics.."
__On a parfaitement décrit ce qu' a représenté les cinq années de sarkozysme, ses sept péchés capitaux.
Qu'en reste-t-il, quand on se réfère non à la parole, mais aux actes, malgré le branding intellectuel permanent, permettant de faire feu de tous bois.
* La politique culturelle: a surtout été marquée par l'utilitarisme et le divertissement
* L’ardoise laissée va grever lourdement la succession
* Le candidat de la finance et des rentiers prêchant la rupture, mais laissant un chantier social à reconstruire.La "libération de la croissance" aura vécu...
Et il reste les affaires...
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