Une arme magique
France 5 a présenté récemment un document sur les conséquences à long terme des armes à uranium appauvri.
Appauvri, mais riche en éléments toxiques à long terme...
Le sujet revient assez régulièrement, depuis la première guerre d'Irak et les opérations au Kosovo (syndrome des Balkans). Puis on n'en parle plus...
La loi du silence semble de rigueur en plus haut lieu.
Les armes ont de multiples visages et les armées, toujours avides d'innovations, s'adaptent aux progrès scientifiques et techniques.
L'uranium appauvri , très utile pour perforer efficacement les blindages, apparaît comme un tueur économique,efficace et très présentable
Les armes à
l’UA furent d’abord testées en laboratoire dans les années soixante-dix
au à LOS ALAMOS (USA), avant de l’être en grandeur
nature en Iraq en 1991. En l’absence de réactions de la communauté
internationale, leur emploi s’est banalisé et elles sont utilisées lors
de toutes les nouvelles guerres menées par les pays
occidentaux, sous des formes de plus en plus sophistiquées et
puissantes, à des doses croissantes de radioactivité: en Yougoslavie (en
Bosnie en 1994-1995, au Kosovo en 1999), de nouveau en Iraq,
en 1998 lors de l’opération « Renard du désert » et depuis
l’invasion de 2003, en Afghanistan depuis 2001, et enfin, par Israël, au
Liban en 2006, et lors de l’opération « plomb
durci » à Gaza en 2009. Le PR ROKKE affirme que l'utilisation d'UA
par Israël remonterait à la guerre de 1973.
L'uranium appauvri permet une guerre propre et plus performante. Mais les conséquences sont perverses et insidieuses pour la santé des populations sur le terrain.
"Chimiquement toxique les projectiles fabriqués ainsi se brisent, se volatilisent et/ou
s’enflamment au moment de l’impact, ce qui entraîne la dispersion dans
l’atmosphère, parfois sous forme d’aérosol, de fines poussières de ce
métal et de ses oxydes. Ces particules, en retombant, recouvrent les
objets et le sol. Après remise en suspension aérienne (airborne)
fortuite, elles peuvent être inhalées ou dégluties, des jours, des
semaines voire des mois et des années plus tard. Il n’est donc pas
nécessaire de se trouver à l’intérieur ni à proximité d’un char au
moment où il est atteint pour risquer d’absorber ces matières
dangereuses.
A ce sujet, le Merck Index. une des « bibles » mondiales de la chimie, mentionnait dans sa neuvième édition (1976) : « Attention,
l’uranium et ses sels sont extrêmement toxiques. Une dermatite, des
lésions rénales, une nécrose artérielle aiguë peuvent provoquer la mort »....
20 ans après, le silence de l'OMS reste de rigueur. L'instance internationale ne publie pas son rapport sur l’Irak.
Le scandale continue
"En mars 2013, un représentant du ministère irakien de la Santé interviewé par la BBC, déclarait que « toutes
les études publiées jusque-là par l’Irak apportaient la preuve d’une
augmentation des malformations congénitales et de cancers
chez l’enfant ». Le rapport caché montre, quant à lui, que ce
problème de santé publique consécutif à l’utilisation
d’armement toxique par les forces alliées, constitue un fléau majeur à
venir pour les générations futures. Les gouvernorats de Ninive, Anbar,
Bassorah et Najaf sont particulièrement touchés. Ce qui
correspond aux régions où les munitions à l’uranium ont été massivement
utilisées. D’autres études, évidemment rejetées par les États
responsables, États-Unis, France et Grande-Bretagne en tête,
ont montré des taux anormalement élevés de stérilité, de fausses couches
ou de mortinatalité.
Face à l’attitude de l’OMS, 58 scientifiques, professionnels de santé et avocats des droits de l’Homme ont écrit à
l’OMS et au ministère irakien de la Santé pour leur demander la
publication immédiate du rapport.
Ils n’ont reçu aucune réponse..."
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- Irak : après les feux de la guerre, les cancers
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