Ils arrivent
Ils débarquent à Paris.
Très pacifiquement...
Régulièrement, et de plus en plus nombreux, comme touristes pressés ou comme hommes d'affaires intéressés.
Aujourd'hui, ils sont là pour nous rappeler la splendeur des Han, cette brillante civilisation dans la longue histoire de la Chine.
Cette Chine d'aujourd'hui, qui a renoué avec son dynamisme passé et qui devient la première puissance productive du monde, dont on se demande parfois où elle va.
Officiellement, pour rassurer ses partenaires commerciaux inquiets, le Président Xi Jinping diffuse des propos trés amènes.
Discours diplomatique obligé ou langue de bois, qui masque une politique économique qui peut apparaître préoccupante.
Ne parlons pas des grandes oreilles indiscrètes qui trainent par ci par là. C'est de "bonne guerre" industrielle et diplomatique
Dans notre beau pays qui manque d'argent, les puissants groupes chinois apportent quelques sous pour s'imposer dans divers domaines: du vin, des châteaux, des tracteurs,etc....
En investissant à l'aéroport de Toulouse, ils mettent pied dans les infrastructures, comme ils le font massivement en Grèce.
Certains minimisent cette opération, mais on se rend compte qu' Emmanuel Macron a menti: il ne s'agissait que d'ouverture du capital, bien sûr...On connaît la chanson, on nous joue cette musique sémantique depuis Jospin...
"... C’est au profit d’un groupe chinois immatriculé dans des paradis
fiscaux, associé à un groupe canadien radié par la Banque mondiale pour
des faits graves de corruption, que l’aéroport de Toulouse-Blagnac va
être cédé.
C’est donc une privatisation doublement scandaleuse à laquelle le
pouvoir socialiste a décidé de procéder. Car, outre ses bénéficiaires,
il s’agit d’une privatisation d’un bien particulier. Comme ce fut le cas
quand les autoroutes françaises ont été vendues à l’encan, sur une idée
de la gauche mise en œuvre par la droite ; comme ce pourrait être
prochainement le cas si le réseau français d’électricité est abandonné à
des intérêts privés, cette cession d’un aéroport n’est pas anodine :
c’est un peu de l’intérêt général qui est vendu au plus offrant.
En annonçant son choix, Emmanuel Macron a essayé de minimiser la décision qu’il venait de prendre. À l’occasion d’un entretien à La Dépêche,
jeudi 4 décembre dans la soirée, il a confirmé ce à quoi on s’attendait
depuis plusieurs semaines : l’aéroport de Toulouse-Blagnac va être
vendu au groupe chinois Symbiose, composé du Shandong Hi Speed Group et
Friedmann Pacific Investment Group (FPIG), allié à un groupe canadien
dénommé SNC Lavalin. « Je tiens à préciser qu’il ne s’agit pas d’une
privatisation mais bien d’une ouverture de capital dans laquelle les
collectivités locales et l’État restent majoritaires avec 50,01 % du
capital. On ne vend pas l’aéroport, on ne vend pas les pistes ni les
bâtiments qui restent propriété de l’État. [...] Nous avons cédé cette
participation pour un montant de 308 millions d’euros », a dit le ministre de l’économie. Au cours de cet entretien, le ministre appelle aussi « ceux
qui, à Toulouse, sont attachés à l’emploi et au succès d’Airbus, [à]
réfléchir à deux fois aux propos qu’ils tiennent. Notre pays doit rester
attractif car c’est bon pour la croissance et donc l’emploi », a-t-il dit..."
Quel contrôle de l'Etat restera-t-il quand on lit les clauses, le cahier des charges (téléchargeable ici)
"... A la page 24, il est mentionné que le « pacte » qui liera les différents actionnaires après l’opération « sera transmis aux seuls candidats recevables ».
Ce pacte d’actionnaire secret, Mediapart a pu en prendre
connaissance, grâce à l’une des nombreuses collectivités qui sont
concernées par le projet. Or, ce pacte contient des dispositions
stupéfiantes, qu’Emmanuel Macron a cachées et qui contredisent les
propos publics rassurants qu’il a tenus. Au titre II, consacré à la gouvernance de la nouvelle société, il est ainsi prévu : « L’État s’engage à voter en faveur des candidats à la fonction de membres du conseil présenté par l’acquéreur. » Plus loin, il est aussi consigné noir sur blanc que « l’État
s’engage d’ores et déjà à ne pas faire obstacle à l’adoption de
décisions prises en conformité avec le projet industriel, tel que
développé par l’acquéreur dans son offre ». De même, « l’État
s’engage par ailleurs, sauf motif légitime, à voter au conseil dans le
même sens que l’acquéreur pour les décisions importantes ».
C'est plus le laxisme (euphémisme!) des institutions que l'ambition de certains groupes chinois qu'il faut mettre en question.
Même si la production chinoise subit (un peu) les effets de la crise, son grand bond en avant dans l'investissement à l'étranger tous azimuts se poursuit.
D'atelier du monde, la Chine commence à vouloir financer l’économie européenne, en situation de faiblesse.
Elle profite de la crise et investit partout, ou presque.
En Russie,en Afrique, en Grèce, .dans le monde...
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