Plutôt en froid avec l'époque Obama, la belle époque pétro-Bush est terminée (*)
L'heure est au désamour (provisoire?) entre Riyad et Washington.
Les problèmes pétroliers et le changement de la donne en ce domaine y sont pour quelque chose, comme le problème syrien.
Un pacte historique |
L'initiateur et le défenseur du Wahhabisme (:)وهابي ne renonce pas à son prosélytisme interne et surtout .externe. Ce que l'on a appelé la maladie de l'islam continue, grâce au pétrodollars, à faire de l'entrisme un peu partout en Europe comme en Afrique et au Moyen-Orient.
Une histoire compliquée dans l'Orient compliqué, où la puissance impériale britannique joua un rôle plus qu'ambigü, surtout au début du 20 s. Malgré sa volonté idéologiquement hégémonique et tant de nuisances géopolitiques, on peut le considérer comme une impasse historique:
C’est la découverte d’immenses réserves de pétrole dans le sous-sol de l’Arabie qui permettra à la toute nouvelle dynastie des Saoud d’asseoir son pouvoir absolutiste et théocratique. Elle permit aussi aux Saoud de financer la propagande en faveur du wahhabisme, doctrine officielle du régime. Le but avoué des Saoud est, en effet, d’imposer le wahhabisme à l’ensemble des nations musulmanes, voire, au monde entier. . On estime que les wahhabites sont au nombre de 8 à 10 millions, ce qui représente bien peu de chose par rapport à l’ensemble des musulmans (moins de 1% du total). Mais ils disposent de ressources financières considérables, sans doute égales ou supérieures à celles dont disposent les autres mouvances islamiques. En plus, toutes les mouvances islamiques se sont plus au moins « abreuvées » imprégnées de la doctrine Wahabbite grâce à la diffusion large et généreuse de leurs livres (contre les soufis, contre la sainteté en Islam, contre l’intercession (tawassul))
Propulsée et protégée par ses alliés US , depuis les années soixante, la famille royale saoudienne et ses alliés wahhabites s’emploient à une politique active de prosélytisme international, propageant la conception wahhabite au delà des frontières du royaume. Grâce aux importantes ressources financières dont elle dispose, l’Arabie saoudite favorise l’idéologisation, selon la conception wahhabite, d’États tels que le Pakistan et le Soudan.
Ainsi, l’Arabie Saoudite a financé directement ou indirectement la création et le développement de mouvements islamistes radicaux poussant parallèlement certains autres mouvements islamistes à une radicalisation dogmatique et/ou politique.
Du Daghestan à l’Algérie en passant par l’Afghanistan, de nombreux groupes islamistes ont pu bénéficier des largesses saoudiennes, ce qui ne veut pas dire que tous les groupes qui ont reçu des financements du royaume saoudien se réclament de la tendance wahhabite ou que ceux qui ont effectivement adopté les préceptes du wahhabisme sont des mouvements importants ou influents dans les sphères religieuses et politiques des États musulmans...
Dans le débâcle du monde arabe, les ruptures historiques furent nombreuses et ne sont pas terminées, nombre de frontières étant purement artificielles et la situation souvent explosive
Le Littéralisme dogmatique a mené le pays a des impasses et des bouleversements en Arabie Saoudite ne sont pas à exclure. Des formes de résistance et de dcontestations s'y manifestent timidement depuis un certain nombre d'années.
On peut penser que des mutations profondes se produiront, dans un avenir encore peu prévisible..
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(*)__ Aux USA, une certaine presse lève un tabou et commence à remettre en cause les implications du pays qui a couvert le rôle des Saoudiens dans le 11 Septembre.
“Nous avons fait un allié d’un régime qui a aidé à financer les attaques" (article ici)
Les résistances sont nombreuses et fortes, pas seulement, pas seulement au Congrès.
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