"Pas le temps"!: une antienne bien connue.
Une formule répétée à l'envi ou un sentiment souvent ressenti.
Sentiment d'urgence. Parfois jusqu'au stress. Même dans les loisirs. Sentiment diffus de toujours manquer quelque chose.
Curieux et symptomatique vécu, propre à notre temps, où la vitesse est érigée en valeur parfois suprême. Une injonction d'ordre largement culturel, effet d'un mode de production particulier, qui affecte divers aspects de la vie.
Prendre son temps et perdre du temps semblent devenus obsolètes. Sauf pour quelques sages ou quelques philosophes, incitant à ralentir le pas, à ne pas se laisser happer par un piège qui nous fait passer à côté de nos baskets, de notre vie. Une vie brève, dont on s'aperçoit trop tard qu'elle est fugace et sans densité, comme un songe. L'instant (mal) vécu est toujours reporté.
....Au cœur de ce constat, il y a deux grands phénomènes. Le premier est économique. Il a été décrit par Gary Becker. Avec lui, le temps apparaît comme un actif économique, un capital fini amené à devenir de plus en plus rare. Le deuxième est d’ordre sociologique et a été développé par Hartmut Rosa qui propose de relire l’histoire moderne à l’aune du concept d’accélération sociale. Ces deux phénomènes se renforcent l’un l’autre. Plus nos sociétés accélèrent, plus notre capital-temps se raréfie et prend de la valeur. Cette combinaison forme un processus d’une puissance inouïe, qui se situe au cœur du grand bouleversement de nos sociétés et défie la possibilité même de l’action politique dans sa capacité à transformer l’ordre des choses.
Des psychologues diront que le manque de temps, ça se soigne. Ce qui n'est pas entièrement faux. On peut toujours donner des conseils.
Mais le problème est largement collectif, culturel. C'est de la maîtrise de notre temps intérieur, vécu, dont il est question, même si certaines conditions de travail et de sa gestion, les rythmes sociaux et la frénésie consommatrice ne favorisent pas le recul nécessaire.
Comment ne plus avoir à courir après le temps, en voulant tout maîtriser? Comment retrouver une sagesse du temps? Ce n'est pas seulement un syndrôme, ce peut être une phobie. Lâcher prise est la première des conditions pour retrouver relative sérénité et estime de soi.
Mais le problème est largement collectif, culturel. C'est de la maîtrise de notre temps intérieur, vécu, dont il est question, même si certaines conditions de travail et de sa gestion, les rythmes sociaux et la frénésie consommatrice ne favorisent pas le recul nécessaire.
Comment ne plus avoir à courir après le temps, en voulant tout maîtriser? Comment retrouver une sagesse du temps? Ce n'est pas seulement un syndrôme, ce peut être une phobie. Lâcher prise est la première des conditions pour retrouver relative sérénité et estime de soi.
Le temps n'est pas seulement de l'argent, n'en déplaise à Taylor.
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